La Marine nationale aux TAAF la frégate TONKINOIS
La Marine Nationale a armé 6 frégates de type RIVER entre 1943 et la fin des années 50 (Le LUCIFER à Querqueville était de cette classe).
TAD manuel TAAF Amsterdam 1-1-2007 Club de philatélie polaire de France 2006 |
Celles-ci ont participé à la Seconde Guerre Mondiale avec comme points d'orgues le débarquement de Normandie et le blocus de poches de l'Atlantique.
Elles ont participé ensuite à la Guerre d'Indochine.
Après guerre elles ont oeuvré au sein du GASM à Toulon et Brest servant souvent pour l'instruction et pour certaines comme garde pêche.
A l'origine escorteur de 2ème classe de 1800 tonnes, ce navire fut construit en Grande Bretagne en 1942 et lancé en 1944 sous le nom de HMS Moyola. Cédé à la France en 1945 comme frégate escorteur et rebaptisé Tonkinois avec le numéro de coque F 111, il fut affecté comme navire stationnaire de Madagascar pour la zone de l'océan Indien et basé à Diégo-Suarez.
C'est à ce titre qu'il fut envoyé le 11 décembre 1948 par le Gouvernement Général de Madagascar à la recherche du navire de pêche Cancalais de l'armement réunionnais SAPMER.
Commandé par le capitaine Louis Rouxel, le Cancalais effectuait une campagne de pêche autour des îles Saint Paul et Amsterdam et l'on était sans nouvelle de lui depuis mi-novembre 1948. Venant de la Réunion, il avait quitté Tamatave le 21 octobre pour une campagne de pêche expérimentale et prospective avec un équipage composé de Bretons, de Réunionnais et de Malgaches. A son bord, avaient également embarqué J. Rabot directeur de la banque de la Réunion et fondateur de la SAPMER, le commandant Verdavaine directeur général de la SAPMER, et, à la demande du Haut Commissaire de France à Madagascar, A. Rouan, administrateur des colonies.
Le Tonkinois devait effectuer une mission dans ces îles, mais celle-ci fut avancée en raison de l'inquiétude due au silence radio du Cancalais. Les autorités avaient encore en mémoire les tragiques précédents qui avaient marqué l'histoire récente de Saint Paul, en particulier le drame des gardiens puis celui des ouvriers malgaches de la " Langouste Française " en 1930-1931, mais aussi la catastrophique campagne de l'lle Bourbon en 1939.
Le Tonkinois commandé par le capitaine de frégate Cazenave quitta Diégo-Suarez le 11 décembre 1948 puis, après une brève escale à Tamatave où furent embarqués du courrier et des vivres pour les pêcheurs, il fit route sur Saint Paul et Amsterdam. Il mouilla devant l'île Amsterdam le 22 décembre et un groupe descendit à terre qui retrouva des traces du passage récent du Cancalais.
Le soir même le Tonkinois appareilla pour Saint Paul où il retrouva le 23 au matin le Cancalais en pêche, à l'abri de la côte sud est de l'île. Les marins du Tonkinois réparèrent la radio du Cancalais qui recevait les messages, mais ne pouvait pas en émettre. Les communications rétablies, les autorités et les familles à Madagascar et à la Réunion furent rapidement rassurées sur le sort du navire et de l'équipage.
L'administrateur des colonies A. Rouan embarqua sur le Tonkinois et put exercer les fonctions annexes qui lui avaient été confiées, à savoir l'oblitération du courrier de l'équipage et son acheminement sur Madagascar. Pour cela, il lui avait été remis un cachet à date d'oblitération, une griffe administrative et des timbres. Il ouvrit donc la première gérance postale embarquée à bord du Tonkinois dont les premières dates d'oblitération sont du 23 décembre - à titre de cachet d'arrivée - jour de la rencontre des deux navires, et du 25 et 31 décembre 1948.
un autre Cancalais plus ancien |
Le Tonkinois devait effectuer une mission dans ces îles, mais celle-ci fut avancée en raison de l'inquiétude due au silence radio du Cancalais. Les autorités avaient encore en mémoire les tragiques précédents qui avaient marqué l'histoire récente de Saint Paul, en particulier le drame des gardiens puis celui des ouvriers malgaches de la " Langouste Française " en 1930-1931, mais aussi la catastrophique campagne de l'lle Bourbon en 1939.
Amsterdam Martin de Viviès photo JM Bergougniou |
Martin de Viviès photo JM Bergougniou |
Les cratères Dumas Amsterdam photo JM Bergougniou |
Ile Saint-Paul et à droite la Quille photo JM Bergougniou |
L'administrateur des colonies A. Rouan embarqua sur le Tonkinois et put exercer les fonctions annexes qui lui avaient été confiées, à savoir l'oblitération du courrier de l'équipage et son acheminement sur Madagascar. Pour cela, il lui avait été remis un cachet à date d'oblitération, une griffe administrative et des timbres. Il ouvrit donc la première gérance postale embarquée à bord du Tonkinois dont les premières dates d'oblitération sont du 23 décembre - à titre de cachet d'arrivée - jour de la rencontre des deux navires, et du 25 et 31 décembre 1948.
Le Tonkinois |
Le Tonkinois resta à St. Paul en compagnie du Cancalais jusqu'au 4 janvier 1949, sauf les 28 et 29 décembre quand il effectua une brève liaison sur Amsterdam pour ériger une borne et un mât de pavillon afin de signaler son passage. Les équipages fêtèrent Noël et le jour de l'An à bord dans une excellente ambiance, devant le cratère de Saint Paul. Après un dernier ravitaillement remis au Cancalais, le capitaine de frégate Cazenave appareilla pour Madagascar, sa mission étant terminée. II arriva à Tamatave le 18 janvier 1949 où il déposa, entre autres, le courrier et regagna dès le lendemain Diégo- Suarez. Le Cancalais, lui, termina sa campagne le 13 janvier et rejoignit le port de la Pointe des Galets à la Réunion le 23 janvier 1949.
Par la suite, la frégate Tonkinois, armée de 2 canons de 105, de 4 canons de 40 et de 6 de 20 mm effectua du 1 er au 10 février 1949 une tournée aux Comores avec à son bord monsieur Rémy, le nouvel administrateur du territoire puis fit retour sur Diégo-Suarez. Le Tonkinois quitta définitivement Madagascar le 12 février 1949 pour rejoindre Brest le 14 mars. En 1953 la frégate fut rebaptisée La Confiance et désarmée en 1961.
Trois autres navires de la marine nationale ont porté le nom de Tonkinois : un remorqueur ( 1909-1921), un dragueur (1916-1918) et un torpilleur (1917-1936).
source :Pierre COUESNON
de l'Académie Européenne de Philatélie
Par la suite, la frégate Tonkinois, armée de 2 canons de 105, de 4 canons de 40 et de 6 de 20 mm effectua du 1 er au 10 février 1949 une tournée aux Comores avec à son bord monsieur Rémy, le nouvel administrateur du territoire puis fit retour sur Diégo-Suarez. Le Tonkinois quitta définitivement Madagascar le 12 février 1949 pour rejoindre Brest le 14 mars. En 1953 la frégate fut rebaptisée La Confiance et désarmée en 1961.
Trois autres navires de la marine nationale ont porté le nom de Tonkinois : un remorqueur ( 1909-1921), un dragueur (1916-1918) et un torpilleur (1917-1936).
source :Pierre COUESNON
de l'Académie Européenne de Philatélie
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