24 septembre 2019

Le Gorfou sauteur subtropical

Le Gorfou sauteur subtropical 

Saint-Paul les gorfous photo (c) JM Bergougniou


Le Gorfou sauteur (Eudyptes chrysocome) a été divisé en deux espèces : Eudyptes chrysocome et Eudyptes moseleyi après une étude publiée en 2006 qui a démontré des différences morphologiques, génétiques et vocales entre les deux populations. Les datations moléculaires suggèrent que la divergence génétique avec la Gorfou sauteur a pu être causée par un changement dans la position du front subtropical au cours de la transition climatique du milieu du Pléistocène. L'étude d'un fragment d'ADN mitochondrial, la région D-loop d'un Gorfou sauteur des îles Kerguelen a montré qu'il pouvait provenir d'un Eudyptes moseleyi de l'île de Gough, à 6 000 km et que les deux sont génétiquement distincts, bien que certains individus puissent se mêler dans les colonies de reproduction





Martin de Viviès Amsterdam TAAF mat de pavillons 
photo (c) JM Bergougniou


C’est le plus petit des manchots gorfous, appelés aussi manchots à aigrettes.

D’aspect très proche du gorfou macaroni, il est cependant plus petit et ses aigrettes sont moins développées.
Très agile, il niche sur les côtes escarpées du bord de mer, qu’il gravit en se déplaçant par petits sauts, d’où son nom.



Pesant entre 2 kg et 4,5 kg, pour une taille de 45-55 cm, il vit jusqu’à trente ans et passe le plus clair de son temps en mer, pouvant plonger jusqu’à 100 m.

Ne revenant sur terre que pour se reproduire, on rencontre ses colonies sur les nombreuses îles subantarctiques qui parsèment l’océan Austral, et même jusque dans l’Atlantique sud, mais jamais au-delà du 58e parallèle sud.



L'analyse d'ADN vient de confirmer l'existence d'une nouvelle espèce de manchot (Eudyptes moseleyi) dans l'océan Austral. Une étude réalisée par l'équipe de Pierre Jouventin, directeur de recherche CNRS du Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier est sous presse pour le prochain numéro de Molecular Ecology. L'histoire de cette découverte est amusante. En outre elle est riche d'enseignement en matière de biodiversité et confirme que les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) sont de véritables laboratoires de l'évolution.


Il y a une trentaine d'années Pierre Jouventin, alors thésard, écume les eaux subtropicales des îles françaises d'Amsterdam et de Saint-Paul. Au cours de sa thèse, il montre dans une étude comparative que les aigrettes de ces gorfous sauteurs sont plus longues que celle des autres populations de la même espèce (Eudyptes chrysocome) vivant dans les TAAF.



Outre ces aigrettes particulières, le scientifique se rend compte que l'animal possède un cri grave : «Il fait crôa crôa pour appeler sa femelle au lieu de cri cri, indique Pierre Jouventin. Les aigrettes et le cri sont des caractères sexuels qui permettent à ces animaux de se reconnaître au moment de la reproduction. Il démontre que cela constitue un phénomène d'isolement propre à éviter l'hybridation entre deux espèces de manchots.» Puis le chercheur voit que le manchot aux aigrettes courtes vit dans les eaux subantarctiques de Crozet-Kerguelen alors que l'autre manchot se trouve uniquement à 10° de latitude plus haut, soit environ à 500 kilomètres. Eaux qui présentent un écart de température de 10 degrés. Et enfin, il découvre que le manchot aux longues aigrettes vit aussi dans les îles de Gough et Tristan da Cunha, îles britanniques qui se trouvent à la même latitude que les îles Saint-Paul et Amsterdam, mais dans l'océan Atlantique.

sources : 

http://www.lefigaro.fr/sciences/2006/05/23/01008-20060523ARTFIG90121-le_gorfou_sauteur_d_amsterdam_une_nouvelle_espece_de_manchot.php



CTM ROSNAY Rénovation 2018 - 2019 Indre

CTM ROSNAY Rénovation 2018 - 2019 Indre 

Rosnay. Le Centre de transmission de la Marine gère depuis quarante-six ans l’activité des sous-marins nucléaires d’attaque et lanceurs d’engins.




Les commandants successifs du Centre de transmission de la Marine (CTM) de Rosnay n’ont jamais été confrontés, heureusement, à un conflit nucléaire, mais tour à tour, ils ont dû envisager le pire. Des exercices liés à une hypothétique situation extrême les plongent dans le fameux bunker, enfoui au cœur du site, où quarante hommes pourraient survivre pendant dix jours en autonomie complète.




Le gros chantier 2018


Après avoir ouvert une énorme porte de quarante tonnes, le capitaine de frégate Jean-Philippe Anché parcourt un dédale de couloirs menant à des salles ultra-sécurisées, accessibles par des codes et des clés. Il passe devant les logements spartiates, les cuisines contenant mille rations de combat, les quatre groupes électrogènes qui garantissent l’énergie nécessaire aux transmissions et accède enfin au saint des saints. C’est là qu’un opérateur relaie les messages destinés aux dix sous-marins nucléaires d’attaque et lanceurs d’engins de la force océanique stratégique de la Marine nationale. Un rôle clé puisqu’il s’agit de la station principale des quatre centres de transmission du territoire. Ce contexte a des exigences. 
Les installations du CTM ont été rénovées au début des années 1980 et 2000 et un troisième chantier d’envergure est prévu durant les mois à venir. Cette opération de plusieurs millions d’euros reposera notamment sur la mise à niveau des installations techniques et entraînera quelques contraintes au niveau des émissions. Les perturbations, compensées par les autres centres, seront suivies d’essais afin de valider le matériel dans des configurations variées. Si le bunker reste pour les gens de l’extérieur un lieu nimbé de mystères, l’établissement brennou se singularise à l’air libre par ses treize pylônes disposés en étoile et qui soutiennent une antenne émettrice géante. Ce système de 2 km de diamètre est capable de relayer à tout moment l’ordre présidentiel de lancement des missiles nucléaires.


Surveillé jour et nuit par des fusiliers marins, le site a donc été conçu pour accomplir sa mission en toutes circonstances grâce à son abri protégé. « Le sas d’accès, aux portes blindées de plus d’un mètre d’épaisseur, est capable de résister au souffle d’une explosion nucléaire », précise le commandant du centre, avant d’ajouter que le sol de Brenne est un bon conducteur d’électricité. Il n’oublie pas aussi de souligner la présence active des 190 militaires et civils, qui contribuent, à des degrés divers, à l’accomplissement d’une mission liée à la grandeur de la France.

repères

L’aménagement du CTM débute en 1967. L’officier principal des équipages Raoul est le premier commandant du site.
> Le Centre entre en service le 1er juillet 1971 et commence ses émissions opérationnelles pour accompagner la première patrouille du premier sous- marin nucléaire français lanceur d’engins, « Le Redoutable », début 1972.
Le capitaine de frégate Jean-Philippe Anché devient 24e commandant du CTM, le 6 juillet 2017.
L’établissement est installé sur 550 ha de la commune de Rosnay. Il compte treize pylônes, dont le plus grand culmine à 357 m de hauteur. Il dépasse la tour Eiffel, c’est la plus haute structure de France.

Il possède 8,5 km de clôture périphérique, 23 km de routes et sept étangs
Le CTM emploie 190 personnes, dont 13 civils. La moitié de cet effectif est vouée à la protection, caractérisée par la présence de fusiliers marins et de 15 chiens.
Les autres personnels sont affectés à l’exploitation et au soutien.

Sources :


https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/commune/rosnay/la-force-dissuasive-s-immerge-en-brenne


Quelques questions troublantes

Mme Sereine Mauborgne. 



Par Emmanuel.revah — Travail personnel

Les quatre centres de transmissions de la marine sont chargés de transmettre au quotidien tous les ordres et informations nécessaires à la conduite des missions des SNLE et SNA. Ces informations codées et transmises à sens unique proviennent du centre opérationnel des forces sous-marines installées à Brest et leur mission est donc cruciale. Dans l’Indre, le site de Rosnay s’étend sur plus de 500 hectares et constitue l’un des hauts lieux de la stratégie maritime française puisqu’il abrite depuis près de cinquante ans le plus important des CTM. Le choix à l’époque de ce site était lié à la faible densité de population alentours. Sur place, près de la moitié des 200 personnels œuvrent à sa protection du site, avec une compagnie de fusilliers marins et de gendarmerie maritime, et la sécurisation des communications électromagnétiques est tout aussi cruciale. Mais comme me l’a signalé mon collègue François Jolivet, député de l’Indre, certaines implantations à proximité du CTM peuvent être – sans tomber dans la paranoïa – considérées localement comme troublantes. Par exemple, une université chinoise est installée dans la base militaire jouxtant l’aéroport de Châteauroux où du fret sensible est opéré. Ils envisagent d’y établir une base d’entraînement pour les Jeux olympiques. Alors si on peut être confiant dans la qualité des élèves d’une université sportive, là on est certain qu’ils sont tous militaires. Autre exemple : des achats de terrains agricoles à proximité, voire en bordure du site. Quelle est la doctrine en matière de risques d’interception ? Existe-t-il un lien suffisamment fort entre les services de l’État dépendant de la préfecture et la défense ? Faut-il remettre des attachés de défense dans les départements sensibles ? M. Patrice Verchère. Amiral, vous nous avez dit que le premier sous-marin nucléaire d’attaque de nouvelle génération, le Suffren, serait opérationnel en 2020. Concernant ses capacités de projection, sa puissance de feu pouvez nous dire quelle est la différence entre ce sous-marin et les SNA de la classe Rubis ?





M. Claude de Ganay. 


Comment interprétez-vous le récent essai par la Chine du missile balistique intercontinental JL3 qui est amené à équiper les SNLE des sous-marins de type 096 encore en production, mais qui montre que Xi Jinping compte faire de son pays une puissance navale remarquable ? Quelles conséquences cela a-t-il pour notre flotte ? 
M. Thibault Bazin. Au niveau des forces sous-marines, y a-il une limite à l’utilisation des réservistes ? Mme Josy Poueyto. Comment pourrait-on vous aider à procéder aux recrutements nécessaires ? 


Amiral Bernard-Antoine Morio de l’Isle


Amiral Bernard-Antoine Morio de l’Isle. La marine et ses forces sous-marines sont confrontées au défi du recrutement. J’ai transformé mes sous-mariniers en recruteurs. Vous pouvez cependant m’aider en identifiant des établissements scolaires qui dispensent des formations Bac pro ou BTS dans les domaines des électriciens, des mécaniciens, des électrotechniciens. Le recrutement de proximité est particulièrement efficace. Une fois que les jeunes sous-mariniers sont recrutés, on ne les perd pas et ils quittent assez peu l’institution. Ils partent généralement après dix-sept ans de service, lorsque le secteur civil leur offre 2 à 3 000 euros de salaire en plus. Avec l’Éducation nationale, nous organisons des forums. C’est aussi une très bonne voie.



La réserve est essentielle pour les forces sous-marines. Aujourd’hui par exemple, les officiers de permanence au centre opérationnel des forces sous-marines qui suivent la conduite des opérations et qui se trouvent dans les souterrains de Brest, sont composés pour moitié de réservistes. Venons-en à la marine chinoise et aux essais du JL 3. Il faut bien mesurer que la dissuasion de la Chine est différente de la nôtre. Sa première composante est terrestre avec des missiles qu’ils ont installés dans des tunnels, creusés dans la montagne. Ce réseau dispose de centaines de sorties, sur des centaines de kilomètres. C’est aussi une façon de disparaître. Ces tunnels sont très camouflés et vous ne savez pas par quelle sortie apparaîtra la menace. Le Suffren aura une autonomie supérieure de 50 % par rapport à celle de nos SNA actuels. On passe de 45 à 70 jours. Et ce sont des bateaux que nous entretiendrons une seule fois par an. Pour les armes, c’est la même chose : nous en aurons 50 % de plus. On part de 14 armes sur les Rubis, et on arrive à 20 avec les Suffren. Nous aurons de nouvelles armes aussi avec la torpille F21, d’une portée très sensiblement accrue. Elle répond à la menace des sonars actuels des frégates. Nous aurons également le MdCN, qui permet la frappe dans la profondeur terrestre. Le Suffren, ce n’est pas du tout le même bateau. Il fait le double du tonnage d’un SNA actuel : on est passé de 2 500 à 5 500 tonnes. Nous aurons ainsi une plus grande autonomie, des armes nouvelles, une meilleure sûreté nucléaire et bien sûr une meilleure discrétion acoustique. S’agissant de présence étrangère à proximité des CTM, je n’ai pas beaucoup de leviers disponibles mais, comme vous, je constate une implantation de plus en plus forte autour de mes centres. Nous adaptons nos dispositifs à ces évolutions. En ce qui concerne le développement durable, les nouveaux sous-marins seront zéro rejet. On ne rejette déjà pas grand-chose aujourd’hui. 


Un sous-marin ne rejette en mer que les denrées alimentaires non consommées. Tout le reste est compacté et conservé puis débarqué au retour à quai. En matière de défense antimissile, le travail le plus important porte actuellement sur les missiles à courte et moyenne portées dont les vitesses de pénétration sont bien moins élevées que celles des missiles intercontinentaux. Pour répondre à votre question sur les nouvelles menaces en matière de guerre des mines, l’important est de disposer du plus grand nombre d’informations nationales sur les objets de l’adversaire, afin de rester en mesure de les contrer. Nos services de renseignement s’y emploient. Le travail indispensable de vigilance sur la BITD relève du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), du CEA/DAM et de la DGA. Des rendez-vous périodiques permettent de vérifier par exemple que nous demeurons capables de refaire un réacteur avec des pièces françaises uniquement. C’est un souci permanent. L’activité d’une petite filiale peut en effet passer sous le radar. Il faut donc surveiller, contrôler et avoir le courage de ne pas céder certaines entreprises stratégiques à des sociétés étrangères. Concernant l’aménagement et les infrastructures, un quai Suffren a été aménagé et testé à Brest ; puis nous réceptionnerons un quai et un bassin à Toulon à la fin de cette année. Les forces sous-marines se sont préoccupées très tôt du domaine cyber. Pour l’instant, nous sommes donc en avance. Nous avons ainsi des protocoles avec chaque entreprise. Il existe des « bacs à sable », c’est-à-dire des environnements extérieurs au sous-marin où sont testés tous les équipements qu’un industriel souhaite importer sur nos bâtiments. Cela garantit que l’on n’introduise pas quelque chose de néfaste et il y a le même système dans toutes les entreprises qui produisent de l’informatique embarquable ou embarquée. Des inspections sont conduites dans ces dernières pour vérifier que les protocoles sont bien respectés. Ensuite, il faut garantir de pouvoir réinstaller tous les systèmes logiciels embarqués qui pourraient avoir été affectés par une attaque. Cela demande de l’entraînement et nous avons créé une école à cet effet. De plus, nous embarquons régulièrement des cyber professeurs qui viennent mettre en situation les équipages et vérifier qu’ils sont capables de relancer toutes leurs installations. Il faut toutefois être extrêmement humbles dans le domaine de la cyber.




Une question a été posée sur les risques liés aux filets dérivants : il est rare qu’ils s’accrochent sur un sousmarin, parce qu’il existe un pare-filin qui protège l’hélice. C’est un système qui coupe et dégage le filet dérivant. Normalement on ne doit donc pas en récupérer, mais si c’est le cas il faudrait refaire surface et découper le filet. Les SNA sont plus sensibles à ce risque parce qu’ils peuvent naviguer régulièrement près des côtes. Trois intervenants participent à la construction des simulateurs : l’industriel – qui a construit l’objet à simuler, si c’est un poste de pilotage ça peut être Safran –, les marins et la DGA. C’est un trinôme qui construit des simulateurs dits métiers, qu’ils soient monoposte ou destinés à une équipe. Il faut distinguer d’une part les simulateurs dédiés aux opérations, et d’autre part les simulateurs de la conduite de la propulsion. Nous lançons un ou plusieurs missiles à chaque fois qu’un SNLE a terminé une IPER, c’est-à-dire un grand carénage qui dure deux ans. Dans la mesure où ces tirs se déroulent bien, il n’est pas nécessaire de tirer beaucoup plus souvent. Le nombre de tirs devrait augmenter s’il y avait des échecs. Nous en sommes au neuvième tir à venir et nous n’avons eu qu’un seul échec. C’était lors du sixième tir en 2013. Nous faisons donc des essais environ tous les trois ans. Le lancement réel de missiles est donc peu fréquent, en revanche la simulation et l’entraînement aux procédures sont pour leur part très pratiqués. M. le président Jean-Jacques Bridey. Merci, amiral. Je pense que vous avez répondu très précisément à l’ensemble de nos questions. La séance est levée à onze heures cinquante.

Sources :

https://www.asafrance.fr/images/dossier_force-de-dissuasion-nucleaire_asaf_aout-2019_v2.pdf


http://www.opex360.com/2019/07/15/dissuasion-une-implantation-etrangere-de-plus-en-plus-forte-constatee-pres-des-centres-de-transmissions-de-la-marine/

https://www.francebleu.fr/infos/societe/ctm-de-rosnay-nous-sommes-prets-a-transmettre-l-ordre-de-feu-nucleaire-presidentiel-a-tout-moment-1547716248


http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-cdef/18-19/c1819040.asp



https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/espionnage-chinois-dans-l-indre-des-inquiteudes-hors-proportions


https://www.asafrance.fr/item/les-chinois-s-interessent-a-la-dissuasion-nucleaire-francaise.html


Merci à Joël et la section IdF

23 septembre 2019

Marion Dufresne OP2-2019 TAAF Iles australes août septembre 2019

Marion Dufresne OP2-2019 TAAF Iles australes août septembre 2019

Le "Marion Dufresne" après son escale à Crozet du 21 au 24 août, a ensuite fait escale du 27 au 31 août à Kerguelen puis du 3 au 5 septembre à Amsterdam. Comme prévu il était de retour à La Réunion le 10 septembre.


La passation de fonctions entre le chef de district de Saint-Paul et Amsterdam sortant, Luc LAUVERJAT, et le chef de district entrant, Jean-Charles MEGIAS, a eu lieu le 4 septembre 2019.
La cérémonie s'est déroulée sous la présidence de Mme Fabienne BRISBOUT, directrice des affaires administratives et financières, représentant Mme Evelyne DECORPS, administratrice supérieure des TAAF. 



Lors de son allocution, Fabienne BRISBOUT a relevé la qualité des actions de la mission 70, en particulier lors des secours portés aux marins, et souhaité une pleine réussite à la mission 71.












Le calendrier du MD a été modifié pour la fin de l’année 2019. L’OP3 se déroulera du 8 novembre au 9 décembre (avec rotation par Tromelin le 10 novembre), et l’OP4 du 10 décembre au 2 janvier 2020.

Sources :

UFPP-SATA Info-Rapides septembre 2019

22 septembre 2019

Le Patrouilleur Polaire L'ASTROLABE au Iles Australes mai 2019

Le Patrouilleur Polaire L'ASTROLABE au Iles Australes mai 2019


Revenus par la dernière rotation du Marion Dufresne (OP2) en septembre 2019, plusieurs plis déposés par L'Astrolabe à Kerguelen et Amsterdam-Saint-Paul me sont revenus ces derniers jours.

L’Astrolabe rentré le 27 avril à La Réunion en est parti le 30 avril pour sa première mission TAAF 2019. Il est arrivé à Kerguelen le 7 mai. Il apportait des sacs de courrier
Sur une enveloppe illustrée représentant le bateau (d'après un dessin de Piriou-Concept Design Marine Assistance Navire polaire) et sur le timbre TVP L'ASTROLABE le timbre à date manuel de Kerguelen en date du 7-5-2019.



L'enveloppe porte le cachet Police des pêches et le cachet du Commandant François Trystram dont ce devait être l'une des dernières missions à Kerguelen.



Au verso un cachet à l'encre rouge représentant le bateau et son logo.




Lors du transfert des sacs de courrier vers la base "Port aux Français", le 7 mai, un des sacs est tombé à l’eau et de ce fait des enveloppes de philatélistes ont été mouillées. Le gérant postal a reçu la consigne d’appliquer sur ces plis endommagés, une griffe : "PLIS DEGRADES ENTRE L’ASTROLABE ET LA BASE – 7 MAI 2019". Mes plis n'ont pas eu à subir les effets de cet incident... je le regrette bien!




L'Astrolabe a donc fait escale à l’île Amsterdam le 18 mai où il apportait des sacs de courrier et une accalmie des conditions météo a permis que ces sacs et du frêt soient transférés sur la base. 
Du courrier philatélique a pu être fait à cette occasion (il reviendra avec l’OP 2 du Marion Dufresne fin septembre. Si les choses se passent comme l’an passé, une seconde mission TAAF devrait se faire vers les îles Cro-Ker-Ams. 


Phylica arborea est la seule plante ligneuse arborescente indigène des Terres australes et antarctiques françaises sur l'île Amsterdam dans l'Océan Indien. La même espèce est également l'une des deux seules espèces arborescentes indigènes présentes sur les îles de l'archipel Tristan da Cunha dans l'Océan Atlantique.

Le Phylica arborea est présent en particulier sur le versant Est de l'île d'Amsterdam.

« En 1726, Valentyn décrit une forêt de phylicas formant une ceinture sur 1 500 ha (environ 27 % de la surface de l'île) entre 100 et 250 m d'altitude, dense au point d'être quasiment impénétrable.
En 1875, Velain estime que la forêt dense ne couvre plus que 250 ha. »

Au milieu des années 1980, il ne restait que quelques arbres résiduels.



Cet oiseau de mer figure sur un bloc, espèce endémique des îles Amsterdam et Saint-Paul, le prion de MacGillivray (Pachyptila salvini macgillivrayi). Menacé de disparition sur l'île Amsterdam, il est l'objet d'une politique de sauvegarde depuis 1997 à Saint-Paul grâce à une chasse aux rats, une des espèces nuisibles introduites par l'exploration européenne. Son classement au sein des espèces connues est toujours en débat depuis sa description en 1777 par Georg Forster au cours d'un voyage de James Cook et la collecte en 1853 du spécimen type par John MacGillivray, fils de l'ornithologue William MacGillivray




 Le bateau est rentré de sa première mission TAAF 2019 le 23 mai à La Réunion.


Sources ;

Marine Nationale
UFPP-SATA Infos rapides 

20 septembre 2019

Patrouilleur le Malin à Nosy Bé 10 septembre 2019

Patrouilleur le Malin à Nosy Bé 10 septembre 2019

Pli reçu le 6 septembre 2019 certainement posté au départ de la Réunion Timbre TAAF annulé par la griffe Tinténiac
Le Malin a quitté La Réunion depuis maintenant plus de trois semaines. Passé par le sud de Madagascar il a remonté le Canal de Mozambique. Mouillage à Juan de Nova le 2 septembre. 

Le 1er septembre 2019, le patrouilleur Le Malin se trouvait à proximité de l’île de Juan de Nova lorsque ses radars ont détecté une embarcation malgache pêchant illégalement sur le banc du Pracel, au cœur de la zone économique exclusive (ZEE) française, à 200 km à l’ouest de Madagascar.Une fois détectée, le bateau a été approché par Le Malin qui a envoyé une équipe de visite pour le contrôler : la pirogue malgache faisait de la pêche illégale, et avait à son bord plus de 300 kilos de de produits de la pêche. En relation avec le service pour l’Action de l’Etat en Mer (AEM), Le Malin a suivi les procédures relatives à l’interception de bateaux de pêche irréguliers et a sommé les pêcheurs de quitter la ZEE française.Actuellement déployé dans le cadre de la mission SURMAR 2019.2, en mer depuis le 27 août, Le Malin participe à la lutte contre le narcotrafic et appuie le dispositif de lutte contre l’immigration clandestine.

La surveillance de la zone exclusive économique fait partie des missions au large des Iles Eparses. Il n'y a pas eu de philatélie...
Puis Le Malin est remonté vers Mayotte pour participer à la lutte contre l'immigration clandestine. L'Opération Shikandra a été mise en place le 26 août par la Ministre des Outre-mer Annick Girardin.


Radar permettant le contrôle des kwassas photo(c) JM Bergougniou
Cette lutte, Le Malin et son équipage y participent lors de son passage à  Mayotte. Car si Mayotte est le plus jeune territoire français, sa proximité avec les Comores notamment fait d’elle la deuxième porte d’entrée de l’immigration clandestine en France après la
Méditerranée.

Kwassas avant destruction dans le parc de la légion étrangère photo (c) JM Bergougniou
Pour cela, des passeurs utilisent des petites embarcations appelées kwassas-kwassas pour transporter dans des conditions précaires les hommes, femmes et enfants qui cherchent à rejoindre Mayotte.


Expulsion des clandestins photo (c) JM Bergougniou
Mayotte est constituée de deux îles principales, Grande Terre et Petite Terre, face à Mamoudzou, Dzaoudzi est le point de départ de la SGTM vers les Comores.

Les clandestins controlés et identifiés par la Police aux Frontières sont expulsés vers les Comorres -Anjouan- par la ligne régulière assurant la liaison.


Expulsion des clandestins photo (c) JM Bergougniou
L’état-major a pu profiter de l’escale pour entretenir les relations interarmées avec le DLEM (Détachement de la Légion Etrangère de Mayotte), unité avec laquelle il est jumelé.

La légion à Mayotte quartier Cabaribère  CTM 18 au port photo (c) JM Bergougniou
Quittant Mayotte Le Malin a pris la direction de Nosy Bé. Nosy Be est une petite île située au Nord Ouest de Madagascar. Appréciée de tout l’équipage, cette escale au mouillage fût la première véritable relâche opérationnelle de la mission.

Pli de Nosy Bé Madagascar 10.09.2019


En attendant d'autres plis de la mission...

Donec un portrait de l'amiral Darlan

Donec un portrait de l'amiral Darlan


Bonjour la Compagnie,

Il existe encore aujourd’hui des laudateurs de l’amiral Darlan qui voient en lui, si Bonnier de la Chapelle n’avait pas brutalement interrompu son ascension, l’outsider du général De Gaulle. Oubliant sans doute que si l’Amiral avait vécu les « milices patriotiques du Parti Communiste» lui auraient réglé son compte vers 1945.

Par ailleurs un ami a eu l’excellente idée de me remettre une collection de « la France Libre » revue publiée à Londres pendant la guerre et où écrivaient des personnages d’envergure comme André Labarthe, Raymond Aron, Joseph Kessel ou la très mystérieuse Odette Keun.

En feuilletant ces revues, je découvre des perles. Ainsi cette conversation avec Edouard Herriot, le mythique maire de Lyon. L’échange se passe à Bordeaux le 15 juin 1940 : «L’amiral Darlan vint me voir pour régler, dans ses détails matériels, l’embarquement, à destination de l’Afrique du Nord, des parlementaires qui avaient suivi en grand nombre le gouvernement dans son exode".

Aussitôt qu’il m’aborda, Darlan manifesta la plus vive indignation au sujet de ce qu’il appelait la trahison des chefs militaires. « Pétain et Weygand veulent signer l’armistice. Il est inadmissible de penser que l’armée donne le signal de la capitulation. Mais ma Flotte reste intacte, prête à se battre. Je ne capitulerai pas. Veuillez Monsieur le Président, dire au chef de l’Etat que si l’armistice est signé, je passe en Angleterre avec tous mes équipages ».

Je félicitai l’Amiral et m’empressai de transmettre mon message au chef de l’Etat. Quelle ne fut pas ma stupéfaction lorsque le lendemain j’aperçus au côté de Pétain, qui venait de constituer son premier ministère, l’uniforme de Darlan ».

« Et bien Amiral, lui demandai-je, quand partons-nous pour l’Angleterre ? ».

Un instant gêné, Darlan finit par me répondre : « On ne peut gouverner un pays de l’extérieur. Un gouvernement qui quitte le sol national n’y retourne jamais ».

Le malheureux avait été chambré durant toute la nuit et avait fini par abandonner son courageux projet.

A choisir d’entrer dans l’Histoire par la grande porte ou de recevoir un marocain, ce pauvre amiral avait choisi. De Gaulle ne risquait rien.

A la semaine prochaine

Donec

19 septembre 2019

Brest 2e dépôt 30 juillet 1949

Brest 2e dépôt 30 juillet 1949



J'ai trouvé dans un lot d'archives cette enveloppe portant le timbre à date de Brest 2e DEPOT du 30 juillet 1949 et adressée à Tressé quelque part du côté de chez moi!  En juillet 1949 j'avais 4 mois...

Le courrier est adressé par le dépôt des équipages Brest La Villeneuve Bureau Embarquement à Joseph Jacob maître mécanicien à Tressé par Saint-Pierre de Plesguen. La commune a fusionné avec Saint-Pierre de Plesguen et Lanhélin pour devenir Mesnil Roc'h en décembre 2018.



Le courrier lui notifie de rallier le dépôt des équipages à Brest - La Villeneuve pour rejoindre le S.M.E.R Rochefort.


Depuis sa création à Rochefort l'Aéronautique navale a changé plusieurs fois de nom...


  • Centre Ecole D'aerostation maritime de Rochefort 01/07/1918
  • Centre Ecole d'aeronautique maritime de Rochefort 02/03/1923
  • Centre d'instruction de l'Aeronautique Maritime de Rochefort Soubise 25/05/1926
  • Centre Ecole d'Aeronautique Maritime de Rochefort 31/07/1931
  • Base d'Aeronautique Maritime de Rochefort 22/04/1932
  • Section Marine de la Base Ecole de l'Air de Rochefort 01/01/1948
  • Centre Ecole des Mecaniciens de l'Aeronautique Navale de Rochefort 19/06/1952
  • Centre Ecole de l'Aeronautique Navale 1979
  • Base d'Aeronautique Navale de Rochefort 01/01/1982
  • Aeronautique Navale de Rochefort 1986
  • Aeronautique Navale de Rochefort et Centre Ecole de l'Aeronautique Navale 1987
  • Centre Ecole de l'Aéronautique Navale 30/08/1996


  • Sources ARDHAN MJR(R)+ Desgouttes


Tressé l'allée couverte 

L'allée couverte de la Roche aux Fées, également appelée Maison es Feins ou Maison des Fées, est l'un des trente cinq mégalithes protégés au titre des Monuments Historiques sur le département d'Ille-et-Vilaine. La chambre est ruinée. Il n'en subsiste que deux pierres de fermeture portant chacune quatre demi-sphères en bas-relief. L'interprétation de ces rares éléments de décors est difficile. On y voit les symboles de divinités féminines témoignant de l'introduction du culte de la Grande Déesse dans notre région durant le troisième millénaire avant notre ère. A proximité de l'allée couverte, une borne en ciment a été maçonnée lors des premiers travaux de fouilles effectués par Miss Collum et Sir Robert Mond. Elle porte l'inscription : Fouillé et restauré en 1931. 
L'allée est composée de huit tables de recouvrement. La chambre est située au nord. Quatre demi-sphères en relief se voient sur le support extérieur nord et le support intérieur ouest. Dimensions : 15 m de longueur ; 2, 30 m de largeur ; 1, 30 m de hauteur.

17 septembre 2019

Hommage émouvant aux 52 marins disparus à bord du sous-marin La Minerve au large de Toulon



Un hommage émouvant a été rendu, ce samedi 14 septembre à Toulon, aux 52 marins disparus à bord du sous-marin La Minerve, le 27 janvier 1968.

Après une cérémonie religieuse très sobre dans l’église Saint-Jean-Bosco du Mourillon, à Toulon, c’est au monument national des sous-mariniers qu’une foule impressionnante s’est réunie.

Les familles, les proches, les autorités civiles et militaires mais aussi des dizaines et des dizaines de Toulonnais marqués par la tragédie ont communié ensemble, deux mois après que l’épave a été localisée à 45 km au sud de Toulon.




Hervé Fauve, fils du commandant de la Minerve et dont l'abnégation fut directement à l´origine de la reprise des recherches, a tenu à dire un "immense merci" à tous ceux qui ont permis aux familles d’avoir enfin un lieu où se recueillir.
Ce dimanche, les proches se rendront d’ailleurs en mer à bord du porte-hélicoptères Tonnerre pour un ultime hommage à l’aplomb de l'épave, accompagnés notamment de la ministre des armées Florence Parly.

A 2 370 mètres sous la coque du Tonnerre, au large de Toulon, gît la Minerve et ses 52 héros.




A 2 370 mètres sous la coque du Tonnerre, au large de Toulon, gît la Minerve et ses 52 héros. Difficile de savoir ce qu’il s’est dit dans l’intimité de ce moment, hier après-midi, quand le porte-hélicoptères était à l’aplomb du sous-marin disparu. Comme nous ne connaîtrons jamais les pensées tourmentées des quelque 350 proches des victimes lorsqu’ils ont enfin atteint cette sépulture qui se refusait à eux depuis 51 ans.


Hier, la Marine nationale avait mis ainsi à disposition l’un de ses plus prestigieux navires pour convoyer les familles à l’endroit où l’épave a été découverte cet été. Là, à la demande générale, des discours et un moment de recueillement se sont déroulés à l’abri des médias. À l’origine de la reprise des recherches, la ministre des Armées Florence Parly et le chef d’État-major de la Marine, l’amiral Prazuck, étaient à bord. Une immense émotion aussi. C’est à 10 h 15 que le Tonnerre avait appareillé pour rejoindre la zone du naufrage, à 45 kilomètres des côtes.




Il est revenu dans la soirée, lesté du devoir accompli pour les autorités militaires ; d’une certaine paix intérieure pour les familles.

Le poids d’une tragédie dont les victimes ont retrouvé un peu de lumière dans l’obscurité des profondeurs.

MA.D.

Sources

VAR-Matin






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