14 décembre 2018

Amers et Azimut Où sont nos navires? Marine nationale 11 décembre 2018

Amers et azimut

Situation des principaux bâtiments déployés au 11 décembre 2018

48 bâtiments   aéronefs    3 500 marins
Opération Chammal
FLF Aconit (mer Méditerranée)
Atlantique 2

Opération Corymbe
PHM Cdt Blaison (océan Atlantique)

Opération Barkhane
Atlantique 2

Opération Sophia
PHM EV Jacoubet (mer Méditerranée)

TF 55
FAA Cassard (mer Méditerranée) + Panther

Surveillance maritime
FS Germinal (océan Atlantique) + Alouette III
FS Ventôse (océan Atlantique) + Panther
FS Floréal (océan Indien) + Panther
FS Prairial (océan Pacifique) + Alouette
FDA Chevalier Paul (mer Méditerranée)
Patrouilleur Fulmar (océan Atlantique)
PSP Arago (océan Pacifique)
Patrouilleur La Glorieuse (océan Pacifique)
Falcon 50 (Dakar)

Préparation opérationnelle
FASM Latouche-Tréville (océan Atlantique)
BPC Dixmude (mer Méditerranée)
FDA Forbin (mer Méditerranée)
BCR Marne (mer Méditerranée)
FLF Guépratte (mer Méditerranée)
BSAH Loire (mer Méditerranée)
BBPD Achéron (mer Méditerranée)
CMT Capricorne (mer Méditerranée)
PHM Cdt Bouan (mer Méditerranée)
CMT Lyre (mer Méditerranée)
CMT Orion (mer Méditerranée)
BCR Var (mer Méditerranée)
CMT Andromède (océan Atlantique)
BH Lapérouse (océan Atlantique)
CMT L'Aigle (océan Atlantique)
BBPD Styx (océan Atlantique)
BRS Altaïr (océan Atlantique)
BE Chacal (océan Atlantique)
BE Léopard (océan Atlantique)
BE Lion (océan Atlantique)
BE Lynx (océan Atlantique)
BE Panthère (océan Atlantique)
BE Jaguar (océan Atlantique)
BE Tigre (océan Atlantique)

Mission de soutien à la logistique Antarctique
Patrouilleur polaire L'Astrolabe (océan Indien)

Défense maritime du territoire
PSP Flamant (océan Atlantique)
BE Guépard (océan Atlantique)

Opérations de guerre des mines 
CMT Cassiopée (océan Atlantique)

Opérations de police des pêches
PSP Pluvier (océan Atlantique)


365 jours par an, 24h sur 24, sur tous les océans et mers du globe, ce sont en moyenne 35 navires à la mer, 5 aéronefs en vol, 1 sous-marin nucléaire lanceur d'engins en patrouille, des fusiliers marins et commandos déployés, soit près de 5 000 marins sur, sous et au-dessus de la mer pour préserver les intérêts de la France et garantir la sécurité des Français. 

13 décembre 2018

Donec Humour dans le carré actualité des sans-culottes

actualité des sans-culottes


Salut la compagnie,

Le Français est un personnage attachant mais opposé à tout avantage dont il ne bénéficie pas. En plus il est un égalitariste convaincu et viscéral. Inutile de vous dire combien il a pu souffrir sous la monarchie où de jeunes morveux au prétexte qu’ils étaient bien nés les envoyaient aux galères pour un regard malveillant ou un haussement d’épaules.



Heureusement à partir de 1789 tout change avec l’avènement médiatique du sans-culotte. Devenu citoyen le « Jacques » ne s’en laisse plus compter et se jette à corps perdu dans la Révolution. Pique à la main, en pantalon rayé et bonnet phrygien, il prend une part active aux évènements. Il lui revient la lourde tâche de dénoncer les traîtres et de mettre la main à la pâte lors des journées de septembre ou de l’accompagnement des aristocrates à la guillotine.
Disparus à la mort de Robespierre, nous les voyons curieusement réapparaître à l’été 1944 après qu’ils ont été mis pendant quatre ans en réserve de l’Etat français. Ils arrivent à la 25ème heure sur les talons des résistants pour mettre en musique la vengeance légitime du peuple maltraité par les collaborateurs nazis. Ils s’en donnent alors à cœur joie, n’oubliant pas au passage de tondre les femmes ayant eu des faiblesses pour l’occupant. Dans l’esprit du sans culotte de 1945, la justice doit être prompte, efficace voire définitive.

Méprisés par les résistants du colonel Georges Guingouin ou du commandant Loustaunau Lacau, ils n’en seront pas moins décorés de la médaille de la résistance un peu plus tard.



Mais où trouver au début du XXIème siècle ces matamores, ces perce-bedaines ou ces tondeurs de femmes ? C’est tout simple. Diriger vos pas vers un rond-point donnant accès à l’autoroute. Ce serai bien le diable si vous n’en découvriez pas quelques-uns autour d’un feu de palettes. Ils sont le vivant portrait de leurs ancêtres du club des Cordeliers ou du groupe « Buffalo ». Lancer alors le cri de ralliement « Macron démisssion » et immédiatement vous êtes admis à partager leurs rêves, leurs illusions et leur défiance envers les diplômés, ce que d’aucuns appellent « l’élite ».

En cela ils rejoignent leurs frères de 1792 ou de 1945, faire rendre gorges à tous ces profiteurs qu’un coup de pique, de crosse de fusil ou de batte de baseball saura faire revenir dans le droit chemin.

Tout à leur imaginaire, ils supposent qu’en tapant du pied les coffres-forts vont s’ouvrir et la corne d’abondance répandre ses bienfaits dans leurs poches grandes ouvertes.

Ah, les brave gens !

A la semaine prochaine

Donec

12 décembre 2018

LA POSTE JOYEUX NOËL 2018

LA POSTE JOYEUX NOËL 2018

Depuis 1962 le Père NOËL répond aux enfants qui lui écrivent..



La Poste ouvre chaque année en novembre, à Libourne, en Gironde, son traditionnel secrétariat du Père Noël pour recevoir et répondre aux lettres des enfants. 60 "secrétaires" sont recruté(e)s pour ouvrir le courrier.
Le Père Noël reçoit principalement des lettres d’enfants de 3 à 9 ans. "C’est souvent le premier courrier qu’ils sont amenés à écrire", des lettres "très tendres" adressées à un personnage "qui va leur apporter de la joie", racontait Mme Teulières, promue "secrétaire en chef" du Père Noël















pour joindre le Père Noël : 
https://pere-noel.laposte.fr/accueil

Le MARION DUFRESNE à TROMELIN OP3-2018 Préfète Evelyne DECORPS

Le MARION DUFRESNE à TROMELIN  OP3-2018 Préfète Evelyne DECORPS


L'OP3-2018 est de retour à La Réunion le 3 décembre 2018 après son périple dans les Terres Australes. 
Le 30 novembre, le bateau a fait escale à Tromelin ayant embarqué la nouvelle préfète des TAAF Evelyne Decorps.

Un article du Monde va nous éclairer sur son départ "précipité" de Bamako... puis tiré du journal de bord, un article sur la Marcophilie vue par des touristes du MD et une présentation de Tromelin.




Évelyne Decorps est une diplomate française née le 14 juin 1957. Elle est l'actuelle préfète, administratrice supérieure des Terres australes et antarctiques françaises depuis le 30 octobre 2018


En 1983, elle débute sa carrière comme conseillère, notamment à l'administration centrale du ministère des Affaires étrangères, puis à Conakry en Guinée (1985-1991)1 ; elle est de retour à Paris entre 1991 et 2001 puis quitte de nouveau le pays pour l'Institut français de coopération à Tunis en Tunisie (2001-2005) avant de s'envoler pour le Ghana (2005-2008), de nouveau à Paris entre 2008 et 2011, elle devient consule générale à Vancouver au Canada entre 2011 et 20131. En juin 2013, elle est nommée ambassadrice de la France au Tchad2, puis au Mali en septembre 2016. Le 30 octobre 2018, elle est nommée préfète, administratrice supérieure des Terres australes et antarctiques françaises

Mali m'a dit!




06-09-2018 


"Siège éjectable
Depuis six mois environ, des rumeurs circulaient à Bamako sur le remplacement de Mme Decorps, bien moins en phase avec la présidence malienne que ne l’était son prédécesseur, Gilles Huberson. Si son travail est salué par ses collègues – certains n’hésitant pas à parler d’un rappel « dégueulasse alors que rien ne pouvait lui être reproché » –, l’ambassadrice aurait aussi eu quelques frictions avec des officiers français. Ont-ils milité pour son départ avant d’entamer « un automne mouvementé »,
comme cela se murmure au Mali ? La question reste entière."
photo SOULEYMANE AG ANARA / AFP

"Personnalité élégante et subtile, tout à la fois franche en privé et mesurée en public, Evelyne Decorps avait occupé entre 2013 et 2016 les fonctions d’ambassadrice au Tchad, un autre poste stratégique au Sahel, où les questions militaires et diplomatiques sont étroitement liées – N’Djamena abritant notamment le poste de commandement pour les 4 500 soldats de l’opération « Barkhane ». Selon nos informations, Mme Decorps devrait être remplacée par Joël Meyer, l’actuel ambassadeur de France en Mauritanie. Afin que son départ ne soit pas interprété comme une sanction, de hautes fonctions dans l’administration publique lui ont été proposées pour la suite de sa carrière."  Le Monde 


photo PressAfrik


Mais revenons sur l'OP3 avec un article sur la philatélie et la Marcophilie signé M. et D. Baillon


Il n’y a plus grand monde aujourd’hui qui s’intéresse à la philatélie. Sauf à bord du Marion.

C’est que les TAAF, avec leur statut à part de TOM, ont le privilège d’émettre leurs propres timbres. L’administration des terres australes reçoit ainsi chaque année de nombreux courriers, que les collectionneurs souhaitent faire tamponner à bord du Marion-Dufresne II à la veille des escales dans chacun des districts, où les plis seront oblitérés, puis réembarqués avant expédition vers leurs destinataires à l’issue de la rotation.



Tamponner ? Cela veut dire apposer des tampons. Car si la philatélie, qui porte sur les timbres, est certainement un art subtil en soi, source d’utiles connaissances et de joies d’esthètes, elle comporte une branche adjacente familière aux seuls initiés : la marcophilie, qui est la passion pour les marques que portent les envois postaux. Ces marques, bien loin d’être cantonnées aux seules mentions « N’habite pas à l’adresse indiquée » ou bien « Retour à l’envoyeur », sont de nature fort diverse.




Car chacun, à bord du bateau et dans les districts, est habilité à apposer son cachet… à condition d’en posséder un, d’où l’utilité pour les générations de voyageurs à venir de la présente note. Tous sont concernés :



il y a d’abord les cachets réglementaires : celui du bateau, suivi de celui du commandant assorti de sa signature, de la griffe postale « Courrier posté à bord / Posted at sea », et sur certains courriers affranchis en timbres autres que ceux du pays de l’escale, la griffe postale « Paquebot »






viennent ensuite, de préférence au recto de l’enveloppe, les cachets non réglementairement obligatoires : préfet des TAAF, secrétaire général du territoire, VIP divers (ministres, sénateurs, députés…) s’ils sont présents à bord ;



suivent au verso de l’enveloppe, les cachets éventuels de l’opération portuaire, de la compagnie d’hélicoptères, du médecin du bord, des officiers du navire (chef mécanicien, second capitaine…) et aussi, éventuellement, des hivernants en transit, ou des personnels divers…









On imagine sans peine l’enveloppe chargée qui résulte de cet exercice, accompli lors d’un rituel immuable qu’il nous faut maintenant décrire.




La veille de l’escale dans chacun des districts, à l’heure dite, tous se rassemblent autour de la grande table du PC Sciences, au pont G du navire ; l’OPEA (Officier Portuaire des Expéditions Australes, personnage clef dans la vie du bord) apporte alors, préparés dans divers cartons soigneusement étiquetés, les plis du jour, qui sont présentés un à un aux trois premiers tamponneurs : 




celui du bateau, celui du commandant, qu’il va signer, et celui du « Courrier posté à bord / Posted at sea » ; viennent ensuite tous les autres, d’abord ceux du recto, puis, dans une joyeuse confusion à l’autre bout de la table, ceux du verso ˗ ceux du moins qui disposent d’un cachet, car il semble que l’information préalable à l’embarquement, indispensable pour la conception graphique et la réalisation du tampon, soit inégalement répartie. La pérennité ou non de la trace laissée lors de son passage à bord du légendaire Marion et en terres australes est à ce prix.



Veut-on avoir son cachet, qu’il faut donc le prévoir : le dessiner ou le faire dessiner selon son goût avant le départ, mais avec grand soin car il servira l’image de son propriétaire tout au long de sa mission. Vaste est l’étendue stylistique des polices employées et des illustrations dont elles sont assorties, en lien naturellement avec l’emploi de chacun ; 



plus étroite, cependant, la gamme thématique qui fournit l’iconographie, où manchots, otaries et albatros figurent en bonne place. Un humour léger et allusif, témoignant de l’attachement à sa mission, à la science et aux districts, est certainement bienvenu, et même souhaité par les TAAF, qui savent veiller à leur image.



Les enveloppes passent ainsi successivement entre les mains des uns et des autres afin d’être marquées… pour autant que leur format le permette. Les cachets sont apposés soit aux endroits précis qu’imposent certains marcophiles sourcilleux (lesquels indiquent au crayon les emplacements souhaités, et non souhaités), soit au hasard, pour une composition collective qui fluctue selon la concentration des uns et des autres et le sens esthétique de chacun. D’occasionnels recouvrements ne sont pas à exclure, mais le voisinage immédiat du timbre doit rester réservé à l’oblitération, et le coin recto en bas à gauche aux coordonnées en latitude et longitude qui seront apposées par les districts.



On voit au fil de l’exercice passer la gamme étendue des timbres des terres australes, dont l’administration tire au demeurant de cette activité des revenus substantiels. Ce sont de belles réussites plastiques, réalisées le plus souvent en taille douce par des artistes graveurs de talent. Ils illustrent l’histoire des bases et la géographie des TAAF, les navires d’hier et d’aujourd’hui, les missions scientifiques, la botanique, les oiseaux, les animaux marins… Autour de la table, sous le regard des spectateurs assez nombreux qui n’ont pu y prendre place, on s’extasie lorsque défilent les plus beaux timbres, on commente les autres, on reconnaît son propre courrier au passage, on s’apostrophe dans une atmosphère joyeuse rythmée par les coups de tampon, chacun y allant de son anecdote ou, pour les (vrais) philatélistes, de leur récrimination lorsque untel a, sacrilège ! détaché le timbre de sa planche faute d’une place suffisante sur l’enveloppe. Après la séance du courrier proprement dite, qui peut durer jusqu’à une heure et demie, viennent les carnets des voyageurs, les livres et cartes des terres australes, de simples feuilles parfois, celles de passagers imprévoyants subitement devenus philatélistes / marcophiles, la beauté des timbres et la singularité des cachets constituant l’un des beaux souvenirs à rapporter du voyage.



Cependant, les précieux plis sont emportés et placés en lieu sûr. Ils seront rituellement les premiers à débarquer par l’hélicoptère lors de l’escale dans chacun des districts afin d’être oblitérés par la gérance postale locale, avant de remonter sur le Marion d’où ils ne seront débarqués qu’à la Réunion. Ainsi n’arriveront-t-ils qu’après le retour des passagers. Mais qu’importe : le temps ne manquera pas pour évoquer les souvenirs, avec l’aide, pour les mémoires défaillantes, du riche site internet des marcophiles des TAAF. Et oui, il existe !

M. & D. Baillon







S 15° 53’ E 054° 31’ Tromelin.

Dernière escale !


Depuis que nous avons quitté les quarantièmes, l’air et l’eau ont tiédi peu à
peu. A bord du Marion le chauffage dont nous avions besoin dans le grand sud
est redevenu air conditionné.

Nous avons passé le tropique du Capricorne une nuit sans nous en apercevoir, et continuant notre escalade vers l’équateur nous sommes
presque venus au petit matin poser le nez du bateau sur une plage de corail
blanchi : Tromelin.




Difficile de dire exactement ce qu’est Tromelin. Pas vraiment une île. Un bout
de terre ? Un Ilot ? Un atoll corallien ? Un récif ? A peine un banc de sable.
D’ailleurs avant d’adopter "Tromelin", la toponymie avait retenu "l’Ile des
Sables". Pourtant aujourd’hui la carte du SHOM indique "Ile Tromelin". Va pour
île, donc !

Nous ne sommes plus dans les terres australes. Techniquement Tromelin
fait parti du groupe des "Iles Éparses", ces territoires Français éparpillés
autour de Madagascar un peu partout, ici et là, surtout dans le canal du
Mozambique. La nuit nous pouvons toujours voir la Croix du sud, mais elle est
désormais bien basse sur l’horizon.

Nous descendons à terre. La préfète des TAAF, qui vient juste de prendre ses
fonctions, est à bord du Marion Dufresne depuis deux jours. Elle nous
accompagne en uniforme blanc impeccable. Du fait de sa présence, nous commençons comme il se doit la visite de l’île par une cérémonie de lever des couleurs.
Nous sommes une quinzaine : quelques militaires, quelques représentants des TAAF, notre groupe de voyageurs et tous les résidents permanents de Tromelin au grand complet ! Ils sont trois : un militaire chargé du maintient des infrastructures qui fait aussi office de mécanicien, un ornithologue et une infirmière.




Le militaire présent le plus gradé préside la cérémonie. Chacun se raidit
légèrement dans un garde-à-vous approximatif, et tandis que s’élèvent dans le
ciel pur le drapeau français et celui des Terres Australes, nous entonnons une
Marseillaise à capella. Sans musique, le rythme est lent, les voix graves, les
paroles claires. Les phrases tombent brusquement comme dans les chants de
légionnaires. La préfète exécute un beau salut militaire, et ma foi le tout a
une certaine allure.

Sitôt la cérémonie terminée, nous partons avec l’ornitho pour explorer l’ile.
Il faut dire que depuis que les rats ont été éradiqués avec succès en 2005, les
populations d’oiseaux ont repris leurs droits.

Ici les veloutiers verts et soyeux qui tapissent le sol abritent les nids des
des fous à pieds rouges, des fous masqués, des nodis bruns. Les
plus étonnants sont ces petites sternes toutes blanches qui ne nichent pas.
Elles déposent juste leur œuf en équilibre sur la fourche d’une branche
d’arbre, puis le couvent à moitié et le surveillent de loin jusqu’à l’éclosion.
Les plus élégants sont les Paille-en-Queue, qui laissent trainer derrière eux
quelques longues plûmes. Elles sont soit noires, soit rouges vif. Les Paille-
en-Queues sont aux mers du sud ce que l’oiseau-lyre est à nos contrées.

Puis il est temps d’aller faire un petit tour sur la plage. C’est le royaume
des tortues vertes et des Bernard l’Hermite. Mais ce n’est pas eux que nous
sommes venus voir. Aux heures les plus chaudes de la journée, la plage est
déserte sous le soleil abrupt.

Trouvant notre chemin à travers des cratères de sable, grands comme des trous
d’obus, laissés par les tortues lorsqu’elles viennent pondre, nous arrivons au
bord de l’eau sur la côte ouest. Là, à quelques brasses des rouleaux turquoises
qui s’écroulent bruyamment sur la grève de corail mort, nous apercevons
immédiatement ce que nous sommes venus voir : l’ancre de l’Utile.




Il s’agit d’une ancre dont une des branches dépasse de la surface. Battue par les vagues, défiante et rouillée, elle nous montre l’endroit exact ou le 31
Juillet 1761 un navire a fait naufrage. Filant plein est par une nuit sans lune,
le pilote n’a vu l’ilot que trop tard. L’Utile a été précipitée à la
côte dans la nuit noire. Au matin il s’était déjà disloqué. C’était une flute
de 45 mètres environ, fine et rapide, qui emmenait vers l’Ile de France
(aujourd’hui l’Ile Maurice) une cargaison d’esclaves malgaches.

Dès qu’il fait jour, les survivants s’organisent. L’équipage et environ 80
esclaves qui n’ont pas péri noyés récupèrent tout ce qui peut être sauvé :
vivres, outils, vêtements. Avec du bois et quelques espars échoué sur la plage,
on construit une embarcation de fortune, mais tout le monde ne peut pas y
prendre place. C’est donc l’équipage de l’Utile seul qui embarque à bord de la
chaloupe au milieu d’un silence pesant. Ils abandonnent les esclaves, leurs
laissant quand même un peu de nourriture. Ils voguent vers l’Ile de France,
promettant de revenir bientôt chercher les malheureux esclaves abandonnés à leur sort sur l’Ile des Sables.

Nous sommes en 1761. Le commerce de l’ébène bat on plein. L’esclavage ne sera aboli qu’en 1848. Rien d’illégal donc… sauf que le commerce des esclaves est un monopole accordé par le roi à la Compagnie des Indes, et que l’Utile n’a pas déclaré sa cargaison, car les officiers préféraient se livrer pour leur propre compte à ce commerce très profitable.

Arrivés à l’île Maurice, l’équipage "oublia" de parler de la cargaison illicite
qui avait été abandonnée. Quelques années plus tard, un navire de passage
découvrant qu’il y avait de la vie sur l’ile tenta d’y débarquer. Mais en vain.
Le canot mis à l’eau se retourna à l’approche du rivage. Certains de ses
occupants périrent aussi. Finalement une véritable expédition de sauvetage ne
fut montée qu’en 1776 ! Quinze années après le naufrage de l’Utile, le Chevalier
de Tromelin réussit enfin à prendre pieds sur l’île. Seuls sept malgaches
avaient survécu, ainsi qu’un enfant de huit mois.

Le Chevalier de Tromelin les ramena à l’île de France ou ils furent affranchis.
Certes il ne s’agit pas là d’une des pages les plus glorieuses de l’histoire des
colonies. Cela n’empêche : L’Utile fut, bien longtemps après cette histoire, un
prénom très usité à Madagascar. Il n’est plus très en vogue aujourd’hui !

Denis Lazat

Sources :

09 décembre 2018

La Gazette de l'Aéro n° 148 Décembre 2018

La Gazette de l'Aéro n° 148 Décembre 2018

Gazette N° 148 Section Aéronautique Navale décembre 2018



Chères Amies, Chers Amis, quelques nouvelles de la Section Aéro. Deuxième semestre très calme, un seul colis vient de partir de chez moi vers une flottille embarquée. A priori retour des enveloppes en janvier 2019.





Le dernier tampon que vous avez reçu venait du détachement 33 F à bord de la FREMM Bretagne

Attention la P.A. Charles de Gaulle va reprendre en 2019 ses missions avec à son bord le G.A.E. Groupe Aérien Embarqué. Pensez à vérifier vos stocks et à m'envoyer vos enveloppes.  




A tous très bonnes fêtes de fin d’année, je serai absent de Brest du 20 décembre au 20 janvier.

Je ne sais pas si je serai joignable par téléphone mais aucun problème pour les « MAIL »                o-laudrin@wanadoo.fr

Bien amicalement
O. LAUDRIN
-->

08 décembre 2018

FINLANDE III SNPL Lionel Martin Groenland crevettes

FINLANDE III SNPL Lionel Martin Groenland GROENLAND

Nous retrouvons Lionel Martin sur le FINLANDE III pour une campagne en 1984 au Groenland. 

Tout d'abord un clin d'oeil à mon copain Joël Lemaine  originaire de l'archipel de SPM... pour parler du Zélande. En 2013, la Poste de Saint-Pierre Miquelon a sorti un timbre en l'honneur du FINLANDE qui a régulièrement fréquenté les eaux de l'archipel.


C'est finalement par le traité d'Utrecht en 1713 que les Français durent renoncer à leur présence à Terre-Neuve (comme du reste à Saint-Pierre jusqu'en 1763). La plupart des habitants durent alors se replier sur l'île Royale (Cap-Breton), sur laquelle fut fondée Louisbourg, d'où ils furent finalement chassés par les Anglais en 1758.
Saint-Pierre-et-Miquelon devint une sorte de résidu territorial à la suite du traité de Paris en 1763. Par ce traité, la France récupérait Saint-Pierre-et-Miquelon mais perdait tout le reste du Canada. Cette présence lui fut d'ailleurs contestée à plusieurs reprises jusqu'en 1815. Il fallut attendre le traité du 20 novembre 1815 pour que l'Angleterre redonnât définitivement l'archipel à la France. Mais la population, plusieurs fois "dérangée", avait disparu et le gouverneur Bourilhon s'installa à Saint-Pierre, au printemps 1816, sur "une terre aussi nue que le jour de sa découverte". C'est de cette époque que date cette impression de base avancée, de petit coin de France au seuil de l'Amérique.


Le GROENLAND

Le Groenland, en groenlandais Kalaallit Nunaat, est un pays du royaume de Danemark et un territoire d'outre-mer associé à l'Union européenne, situé entre les océans Arctique et Atlantique, à l'est de l'archipel arctique canadien, au nord-est de l'Amérique du Nord.


La pêche représente 95 % des exportations. Il existe un accord de partenariat en matière de pêche entre la Communauté européenne, d’une part, et le gouvernement du Danemark et le gouvernement local du Groenland.
La pêche constitue l'un des secteurs vitaux de l'économie groenlandaise. 

Le Groenland dispose d'environ 5 000 petites embarcations, 300 navires de taille moyenne et 25 chalutiers. L'essentiel de la pêche industrielle est géré par une société d'État, Royal Greenland A/S, qui produit notamment le principal produit d'exportation: les crevettes

Du côté des poissons, la morue a perdu de son importance passée et tend à être remplacée par le flétan du Groenland. D'autres produits de la pêches n'ont qu'une importance locale: sébaste, loup marin, flétan de l'Atlantique, saumon et omble chevalier.




La crevette boréale du détroit de Davis est exploitée traditionnellement par les petits chalutiers groënlandais dans la zone côtière proche d'Holsteinsborg et de I'ile de Disko. Outre cette production artisanale, d'environ 10 000 tonnes par an, une pècherie industrielle exploitant essentiellement les fosses et les abords des bancs occidentaux du Groenland s'est développée au large à partir des années 1970.


En quelques années, une flottille de chalutiers congélateurs venus principalement de Norvège, des Faeroe, du Danemark, d'Espagne et d'U.R.S.S. a fait passer la production au-delà de 50 000 tonnes. La Grande Pèche française, touchée par les mesures de restriction portées à l'exploitation de la morue dans l'Atlantique nord, s'est orientée vers une diversification de sa production. Ainsi, en 1976, un chalutier congélateur de Bordeaux, le « Finlande III >), fut engagé dans la pêcherie crevettiere, au large du Groënland ; l'expérience se révéla si concluante (deux campagnes de deux mois rapportèrent plus de 800 tonnes de crevette boréale) que cette activité se poursuit chaque année.

L'importance de la pêche dans l'économie groenlandaise a été l'un des éléments déterminants dans la décision de quitter l'Union européenne en 1982. Être membre de l'Union donnait en effet un plein accès aux eaux groenlandaises pour les pêcheurs européens. 

Le Protocole de pêche en vigueur a été conclu entre la Communauté et le Groenland en 1984. Au titre de ce Protocole, qui expirera à la fin de l'année, la Communauté a reçu des quotas de captures (cabillaud, rascasse, crevette, flétan noir, flétan loup et merlan bleu) dans les eaux groenlandaises en échange d'une compensation financière de 26,5 millions d'ECU par an.

Holsteinborg devenu Sisimiut 19-9-1984 


La crevette d’eau froide de l’Atlantique Nord, Pandalus borealis, est connue dans le monde pour sa saveur délicate et douce et la texture ferme et juteuse de sa chair. La crevette d’eau froide est riche en protéines et pauvre en matières grasses, ce qui en fait une denrée saine et nutritive.

Holsteinborg devenu Sisimiut 6-11-1984
sur la côte est du détroit de Davis

Les crevettes d’eau froide sont présentes dans l’Atlantique Nord et l’Arctique, du Canada à la Norvège. Les crevettes grandissent lentement du fait des environnements froids, des conditions idéales pour développer leur saveur complexe et leur texture.
La crevette a une carapace rouge quasi transparente et de longues antennes rouges sur la tête. Les yeux noirs périphériques sont accompagnés de deux petites cornes dentelées sur la tête. Parfois, la tête de la crevette peut sembler légèrement plus foncée. La couleur peut être due à l’alimentation de la crevette ou au développement d’œufs pour le frai. La couleur légèrement plus sombre de la tête n’affecte en rien la saveur ou la qualité.
La crevette vit à proximité des fonds marins, dans des conditions boueuses, à des profondeurs comprises entre 20 et 1 400 mètres. Elle préfère l’eau à des températures de 0 à 8 °C et se nourrit essentiellement de plancton, de krill et de vers microscopiques.


En haute mer, les crevettes d’eau froide sont également pêchées au chalut, mais avec des bateaux et des chaluts beaucoup plus grands. Le chalut est descendu à des centaines de mètres de profondeur, dans les fonds marins, où les crevettes sont capturées dans le filet et remontées à bord pour préparation.


Le Monde 17-1-1980

Bordeaux. - La S. N. P. L. (Société nouvelle de pêches lointaines), premier armement français de pêche au large, dont le siège social est à Bordeaux, a décidé de licencier une partie de son personnel, soit soixante-quinze marins et trente et une personnes sédentaires, sur les quatre cent quatre-vingts salariés de l'entreprise.

Cette mesure, retardée au maximum, était d'autant plus inéluctable que la perte de deux des sept chalutiers industriels de l'armement bordelais (l'un vendu pour assainir la trésorerie, l'autre coulé dans les eaux du golfe du Saint-Laurent au début de 1979) n'avait pu être compensée par les résultats des différentes campagnes de pêche de l'année dernière.
Il faut aussi noter que l'armement bordelais a cherché, en 1979, à se rapprocherde la société de pêche Pleven, à Saint-Malo, qui traverse des difficultés encore plus grandes. Ces négociations avaient échoué. Aujourd'hui, la S.N.P.L. licencie deux équipages quand deux bateaux de l'armement Pleven, le Colonel - Pleven et le Pierre - Pleven sont " à la chaîne " à Saint - Malo, attendant d'être vendus. On laisse entendre, d'ailleurs, dans les milieux de la grande pêche que Canadiens, Japonais et Coréens ne demandent qu'à acheter.
Le FINLANDE III mis en service en 1974 sera vendu à l'Afrique du Sud en 1988

TERIIEROO A TERIIEROOITERRAI Passage du Cap Horn avril 2024 Ushaia Argentine

 TERIIEROO A TERIIEROOITERRAI Passage du Cap Horn 26 avril 2024 Pour la première fois depuis près de 15 ans, un bâtiment de la Marine nation...