09 avril 2017

1917 Les Américains entrent en guerre quelques éléments

1917 Les Américains entrent en guerre


Pendant trente mois, les combats opposant Allemands et Austro-Hongrois à la Triple-Entente (Français, Anglais, Russes et autres alliés) se sont enlisés dans les tranchées.



La lassitude commence à se faire sentir dans les deux camps et principalement chez les Puissances centrales, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, très affectées par le blocus de leurs côtes par la marine anglaise. Empêchés de s'approvisionner correctement depuis avril 1915, soit deux ans déjà, les citadins allemands souffrent de la disette...

En désespoir de cause, l'état-major allemand joue son va-tout. Au risque de heurter les États-Unis, encore neutres, il proclame le 31 janvier 1917 la reprise de la guerre sous-marine à outrance et déclare les eaux territoriales britanniques zone de guerre.




Les Allemands avaient suspendu la guerre sous-marine dix-huit mois plus tôt, après le torpillage du Lusitania et la menace par Washington d'entrer en guerre contre l'Allemagne. Il est vrai qu'ils ne disposaient alors que de 25 sous-marins...




Ils en ont désormais 150 et espèrent, en coulant l'équivalent de 600 000 tonnes par mois, desserrer le blocus, entraver l'approvisionnement des Alliés et obliger ceux-ci à la capitulation en six mois, avant que les États-Unis n'aient le temps d'entrer dans la guerre.




Dès le 16 janvier 1917, Arthur Zimmermann, Secrétaire d'État allemand aux Affaires étrangères, adresse un télégramme secret à son homologue mexicain. Il lui fait part de l'intention de son pays de reprendre la guerre sous-marine à outrance (la guerre sous-marine reprend en effet dès le 1er février 1917).
Zimmerman propose aussi une alliance au Mexique, avec à la clé, en cas de victoire, l'annexion du Sud des États-Unis.

Le télégramme est intercepté par la Marine britannique et transmis au président américain. Celui-ci le fait opportunément publier dans la presse le 1er mars. Le scandale fait basculer l'opinion américaine, jusque-là neutraliste.

Les États-Unis entrent donc dans la guerre aux côtés des Alliés le 6 avril 1917.


07 avril 2017

Humour dans le carré par Donec ah cette fille de Camaret!

Ah cette fille de Camaret !

Bonjour à tous,

La nouvelle est tombée il y a deux jours et n’a pas manqué de nous enchanter. Le successeur de Stephan Belbéoc’h président de la mythique station de sauvetage en mer de Camaret est …Claire Ferré une jeune femme native, comme il se doit de la presqu’ile de Crozon.




Cette nomination est une excellente chose car le job d’un président de station de sauvetage en mer, c’est le relationnel avec les médias, les entreprises, les politiques et naturellement son équipage où bouillonne le festival des égos. Claire est une passionnée, elle sera à la hauteur et elle entrainera son monde.
Je ferai un constat supplémentaire, Claire illustre la tendance d’aujourd’hui qui est la présence des filles aux postes de responsabilités que ce soit à la SNSM où sur les nouvelles générations de sous marins.



Pendant que nous y sommes je vous signale que samedi 8 avril à 10h00 sur France Culture, Nathalie Sage-Pranchère, chartiste, répondra aux questions de Jean Noel JEANNENEY concernant sa thèse de doctorat : « Sages-femmes et accouchées en Corrèze au XIXème siècle ».

A la semaine prochaine

Donec

http://www.ouest-france.fr/bretagne/camaret-sur-mer-29570/claire-ferre-6e-presidente-d-une-station-snsm-en-france-4844187

06 avril 2017

VIMY 100 ans centenaire Crête de Vimy Canada guerre 14 18

Bataille de la Crête de Vimy



Depuis le début de la guerre de position, en octobre 1914, la crête de Vimy, au nord d’Arras, qui culmine à 145 mètres, a constitué un point fort du dispositif défensif mis en place par les Allemands : elle leur permet de contrôler l’ensemble du champ de bataille, à la fois vers Arras, demeuré aux mains des Alliés, et vers la partie occidentale du bassin minier qui a échappé à leur occupation ; des batteries de canons, installées à contre-pente mais commandées depuis le sommet du plateau, tirent sur les lignes alliées du secteur d’Arras avec une quasi impunité. En raison de son importance stratégique, la crête a été massivement fortifiée, avec des lignes de tranchées ponctuées d’abris bétonnés et, surtout, des installations souterraines de grande ampleur, permises par la nature crayeuse du terrain.

Réunies pour la première fois en corps d’armées homogène au sein de l’armée britannique, les quatre divisions canadiennes ont été incluses dans le dispositif d’attaque programmé pour le début d’avril 1917 dans le secteur d’Arras : il s’agit d’une offensive britannique destinée à fixer des unités allemandes, quelques jours avant l’effort principal, dévolu à l’armée française, sur le Chemin des Dames. Alors que les unités anglaises doivent porter leur avance à l’est d’Arras, le long de la Scarpe, les Canadiens ont mission de s’emparer du plateau de Vimy...
... En milieu d’après-midi, malgré les pertes importantes infligées aux premières vagues par les mitrailleuses qui ont échappé aux obus – notamment pour s’emparer du « tunnel Schwaben », ils contrôlent la majeure partie du plateau ; après un arrêt pendant la nuit, ils poursuivent leur avance et s’emparent de la cote 145 (où se dresse, depuis 1936, le magnifique mémorial) dans la matinée du 10 ; deux jours plus tard, toute la crête est sous contrôle, ce qui contraint les Allemands à se replier dans le bassin minier et à retirer les batteries de canons désormais exposées au feu de l’artillerie alliée. Les Canadiens ont fait 3 400 prisonniers en 3 jours, sur un secteur de 14 km de front. Cette victoire incontestable, obtenue rapidement, a toutefois eu un coût humain élevé : on dénombre 10 602 victimes canadiennes, dont 3 598 tués.

Tranchant avec les batailles confuses, meurtrières et inutiles qui jalonnent l’histoire du front ouest de 1914 à 1917, le succès de Vimy a immédiatement un écho considérable au Canada, alors que la participation à la guerre se trouvait remise en cause par une bonne partie de l’opinion publique, notamment au Québec, en rupture avec l’enthousiasme des débuts du conflit lorsque de nombreux volontaires s’étaient engagés. Vimy est bien un lieu et un moment fondateurs de la jeune nation canadienne.


OTTAWA – Le premier ministre Justin Trudeau se rendra en France du 8 au 10 avril prochains dans le cadre des commémorations du 100e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy.

En compagnie du gouverneur général du Canada , David Johnston, des princesHarry de Galles et William, duc de Cambridge , M. Trudeau assistera aux activités commémoratives de cette bataille, qui a marqué «un tournant dans laPremière Guerre mondiale».





«À Vimy, nous soulignerons cette victoire remarquable et nous rendrons hommage à tous les Canadiens qui ont répondu à l'appel pour servir leur pays, a-t-il ajouté. Aujourd'hui , le Canada est un pays pacifique et libre grâce à leurs sacrifices, pour lesquels nous serons toujours reconnaissants.»


Le ministre de la Défense nationale, Harjit Sajjan, le ministre des Anciens Combattants , Kent Hehr, ainsi que le chef d' état-major de la défense des Forces armées canadiennes, le général Jonathan Vance , accompagneront Justin Trudeau.

Des cérémonies et activités commémoratives seront également organisées au Monument commémoratif de guerre du Canada, à Ottawa.


Lors de cette bataille, 3600 Canadiens ont perdu la vie. C’est le 9 avril 1917, soit le lundi de Pâques, que l’ assaut canadien sur les lignes allemandes à la crête de Vimy a commencé.

Rappelons également que plus de 650 000 Canadiens ont participé à la Première Guerre mondiale, qui a duré de 1914 à 1918.




La poste canadienne et la poste française émettront le samedi 8 avril, conjointement, deux timbres à 0,85 et 1,30 euro et à deux fois 2,50 dollars canadiens, réunis chacun dans un bloc célébrant le centenaire de la bataille de la crête de Vimy, en avril 1917, dans le nord de la France.

Cette crête, longue de sept kilomètres était tenue par les Allemands depuis 1914.

Le 9 avril 1917, 30000 soldats canadiens prennent directement part à la bataille, qu’ils remportent au bout de quatre jours de combats. Près 3600 d’entre eux sont tués et plus de 7000 blessés.

Les timbres reproduisent les deux imposantes colonnes jumelles du mémorial national du Canada à Vimy, une oeuvre de Walter Seymour Allward (1875-1955), entourées par une branche de laurier, avec au premier plan la statue d’un homme en deuil ainsi que les noms de milliers de victimes canadiennes gravés sur le monument ainsi que la sculpture d’une femme représentant le « Canada pleurant ses fils disparus », avec la présence des drapeaux français et canadiens en arrière-plan.



Les mentions « France » et « Canada » ainsi que les valeurs, en euro et en dollar canadien, distinguent les timbres. La mise en page des blocs diffère également, le bloc canadien étant illustré de tranchées, le français reprenant des éléments du mémorial..

Plus de 600 000 Canadiens ont combattu en France pendant la première guerre mondiale et environ 66 000 y ont perdu la vie.


Inauguré en 1936, le Mémorial de Vimy est situé dans un parc de près de 100 hectares où le Canada bénéficie d’une concession perpétuelle.

Les timbres français seront en vente générale à partir du 10 avril. Le bloc canadien par Internet à partir du 8 avril.

Les timbres français bénéficient d’une vente en avant-première les 8 et 9 avril, à Vimy, à Arras (Pas-de-Calais), et à la boutique de La Poste, Le Carré d’Encre, à Paris.



Dessin et gravure des timbres : Sarah Bougault. Dessin du bloc français : Sarah Bougault. Dessin du bloc canadien : Susan Scott. Impression en taille-douce.

Attention : si le tirage du bloc français est annoncé à 450000 exemplaires, le bloc canadien pour sa part n’est imprimé qu’à 56000 exemplaires.


sources 


Gaspard Monge ministre de la Marine et des colonies

Gaspard Monge ministre de la Marine et des colonies 




L’expérience que Gaspard Monge eut du pouvoir en 1792-1793 montre que s’il fut un homme de science, il ne fut jamais un homme de pouvoir.

On peut noter une relative indifférence des historiens pour le parcours politique de Monge, alors que les historiens des sciences dissèquent son œuvre scientifique. Depuis plus d’un siècle, aucun article de fond n’a étudié cet aspect du personnage, souvent évoqué mais jamais approfondi. Les archives déposées à l’Ecole polytechnique restent à étudier sous cet angle.




A partir de 1783, en tant que membre de l’Académie des Sciences, Monge fut examinateur des candidats officiers de marine, ce qui le conduisit à fréquenter le ministère de la Marine. Il entra à cette époque en franc-maçonnerie, ce qui était classique dans son milieu. Enfin, il eut pour élèves à Mézières Prieur et Carnot, qui allaient jouer un rôle dans son entrée en politique sous la 
Révolution.




Monge n’entra pas dans le combat politique dès 1789, à la différence de ses amis Prieur, Carnot, Fourcroy ou Condorcet. Toutefois, il adhéra avec enthousiasme à la Révolution et à ses idéaux égalitaires, et intégra les cercles brissotins.















Fin 1791, Monge pensait, comme beaucoup d’autres, que la guerre était inévitable, et penchait pour une entrée en guerre préventive. Il resta cependant discret jusqu’à l’été 1792, quand la situation justifiait un sursaut de patriotisme. Le 12 août 1792, après la chute du roi, Monge fut nommé ministre de la Marine et des Colonies dans le gouvernement girondin. Mais cela ne signifiait sans doute pas que Monge était lui-même girondin : il s’agissait d’un ministère technique, que l’on avait confié à Monge simplement parce que ce dernier offrait toutes les garanties de compétence technique et de loyauté révolutionnaire.


Marcel Dorigny ne connaît pas les conceptions de Monge sur les colonies, l’esclavage et la traite des Noirs : les archives qu’il a consultées sont muettes à ce sujet. Rien ne laisse penser que Monge appartenait à la Société des Amis des Noirs, car son nom ne figure pas dans les registres de cette Société. Monge ne protesta pas non plus lorsque Bonaparte rétablit l’esclavage. 




En fait, l’action de Monge en tant que ministre des Colonies resta très discrète, car les pouvoirs du ministre avaient été rognés depuis la Révolution au profit de l’Assemblée nationale et de son Comité Colonial dirigé par Brissot : ce dernier court-circuitait le ministre en ayant des rapports directs avec les colonies et avec les commissaires qui y avaient été envoyés début 1792 pour rétablir l’ordre, notamment après la révolte des esclaves à Saint-Domingue. Cette insurrection de Saint-Domingue fut l’événement majeur survenu sous le ministère de Monge, or celui-ci n’y fit jamais allusion, ni pendant, ni après ! 









L’action de Monge comme ministre des Colonies reste donc difficile à cerner. Ce fut lui qui annonça à la Convention les succès politiques (et non militaires, puisqu’il n’y en eut pas) français aux Antilles, comme la reconnaissance de la République par les Petites Antilles en mars 1793. Il usa à cette occasion d’un vocabulaire qui ne laisse pas d’étonner, définissant les colonies comme des « propriétés intéressantes pour le commerce de la métropole », donc même pas des « territoires »… 




En tant que ministre de la Marine, Monge laissa également un souvenir assez effacé. Il s’occupa des chantiers navals. Il ne fit que de rares, mais importantes, interventions devant la Convention. 


Il lança ainsi le 31 décembre 1792 une campagne de mobilisation des villes portuaires pour la défense des côtes contre le Royaume-Uni et l’Espagne (alors que la guerre ne sera déclarée qu’en 1793), usant d’un vocabulaire typique d’homme politique de la Révolution, sur le thème « guerre aux rois, paix aux peuples ». 







Monge semblait ainsi être devenu un ministre jacobin typique. Il présenta également à la Convention le 18 décembre 1792 un long mémoire sur la suppression du bagne (le bagne relevait en effet du ministère de la Marine), justifié par le bilan catastrophique de cette institution, école du crime, et, plus étonnant, par la concurrence déloyale que le travail des forçats représentait pour les ouvriers honnêtes. Ce rapport n’eut aucune suite.



Société des Amis de la bibliothèque de l'école Polytechnique 



BEM Monge photo JM Bergougniou 

Ministre, député au Conseil des Cinq-Cents et au Conseil des Anciens, membre du Sénat conservateur et pair des Cent-Jours, né à Beaune Côte-d'Or, le 10 mai 1746, mort à Paris le 28 juillet 1818, fils d'un marchand ambulant « qui ne dédaignait pas d'aiguiser les couteaux et les ciseaux des ménagères bourguignonnes », a dit Arago, fit de brillantes études au collège de Beaune où ses maîtres l'avaient surnommé puer aureus, s'adonna surtout aux applications scientifiques, construisit, à 14 ans, une Pompe à incendie supérieure à celles dont on faisait alors usage, et fut appelé à Lyon, par les Oratoriens, pour y professer la physique. On voulait le faire entrer dans l'ordre, mais les conseils de son père le ramenèrent à Beaune. Il y occupa ses loisirs au levé topographique de la ville. Ce travail fut remarqué par le lieutenant-colonel du génie Vignau, qui proposa au jeune Monge de le faire entrer à l'Ecole du génie à Mézières. Il accepta et, peu de temps après, chargé d'un calcul dont les éléments avaient été fournis par les professeurs de L'Ecole, il put présenter au commandant supérieur un travail qui contenait en germe la plupart de ses découvertes en géométrie descriptive.

BEM Monge photo JM Bergougniou 


Nommé répétiteur de mathématiques, en l'emplacement de Bossut, il échangea ces fonctions, en 1772, contre celles de professeur, comme successeur de l'abbé Nollet. Admis à l'Académie des Sciences en 1780, il fut nommé, en 1783, en remplacement de Bezout décédé, examinateur des « gardes du pavillon » (élèves de marine) et publia, jusqu'au moment où contre son gré il entra dans la politique, nombre de travaux importants : Sur le calcul intégral des équations aux différences partielles (1784), dans les Mémoires de l'Académie des Sciences, un Traité élémentaire de statique à l'usage des collèges de la marine (1788), Sur le système général des poids et mesures (1789), avec Lagrange et Borda; enfin les premiers volumes d'un Dictionnaire de physique de l'Encyclopédie méthodique... Le 12 août 1792, Monge fut appelé au poste de ministre de la Marine ; il occupa ces fonctions jusqu'au 13 avril 1793, et mit tout en œuvre pour réorganiser les arsenaux et la flotte. Avec Berthollet et Fourcroy, il fit transformer le bronze des cloches en canons, indiqua un moyen pratique de produire l'acier, ordonna de recueillir le salpêtre dans les caves, etc. Il publia: Description de l'art de fabriquer des canons, fait en exécution de l'arrêt du comité de salut public du 18 pluviôse an II (1794), et Avis aux ouvriers en fer sur la fabrication de l'acier. Après sa sortie du ministère, il recueillit, dans une maison louée à cet effet, quelques élèves destinés au génie civil, à l'armée et à la marine, et leur donna des leçons de mathématiques, de géographie et de physique. Cet établissement devint, le 7 vendémiaire an III, l'Ecole centrale des travaux publics, et plus tard l'Ecole polytechnique. Le 9 brumaire suivant, Monge fut nommé professeur à l'Ecole normale. Après y être resté pendant les années 1794 et 1795, il fit partie de la commission chargée de recevoir et de conserver les monuments recueillis pendant la campagne de 1796.

BEM Monge photo JM Bergougniou 
Présenté au général en chef : « Permettez-moi. lui dit Bonaparte, de vous remercier de l'accueil qu'un jeune officier d'artillerie reçut, eu 1792, du ministre de la Marine. Cet officier lui a conservé une profonde reconnaissance : il est heureux de vous présenter une main amie. » Depuis cette époque, Monge et Bonaparte se lièrent étroitement, et, en témoignage d'estime particulière, le général en chef de l'armée d'Italie chargea Monge et Berthollet de porter à Paris la ratification du traité de Campo-Formio. Quelques mois plus tard, Monge, Daunou et Florent furent envoyés à Rome pour y appliquer la Constitution de l'an III, et pour choisir les monuments des arts, des sciences et des lettres cédés à la Ré publique en vertu de l'armistice du 23 mai 1796. Dans une lettre à sa femme, datée de Rome le 6 fructidor an IV, Monge se plaignait « de la lenteur calculée que mettait le pape à en remplir les conditions, dans l'espoir d'un revers de l'armée française ». A son retour, il dut adresser aux ministres la lettre qui suit : « Citoyens ministres, j'ai été compris sur la liste des émigrés du département des Ardennes, où l'on est sur le point de vendre un petit bien appartenant à ma femme. Comme il est de notoriété publique que, quand la liste a été formée, j'étais ministre de la Marine; je vous prie de prononcer que le bien que je possède ne doit pas être considéré comme propriété nationale. » Elu, le 23 germinal au VI, député au Conseil des Anciens par le département des Bouches-du-Rhône, avec 99 voix (123 votants), et, le 27 du même mois, député de la Côte-d'Or au Conseil des Cinq-Cents, par 217 voix (274 votants), il siégea peu, car Bonaparte l'emmena avec lui en Egypte. Chargé de réunir une flottille équipée à Gènes, Monge ne rallia l'armée qu'en vue de Malte. Après la prise d'Alexandrie à laquelle il participa comme un simple soldat, il s'embarqua, avec Berthollet, sur des bateaux qui devaient remonter l'un des bras du Nil. Cette expédition n'était pas sans péril, et l'on essuya plusieurs fois le feu des mameluks. Le 14 juillet 1709 même, plusieurs barques furent prises et leurs équipages massacrés. Enfin on rejoignit Bonaparte le 21 juillet, le lendemain de la bataille des Pyramides, et Monge et Berthollet furent chargés de recueillir les objets précieux et rares qui se trouvaient au Caire. Peu de jours après, quand Bonaparte fonda l'Institut d'Egypte, Monge fut appelé à le présider. Il publia, en cette qualité, dans le nouveau journal la Décade égyptienne, la première explication scientifique du mirage. Il accompagna ensuite le général en chef a la recherche du canal que les Pharaons avaient fait creuser entre le Nil et la mer Rouge, commença même quelques travaux de sondage, et suivit Bonaparte en Syrie. Au cours de cette expédition, Mongo contracta une fièvre pernicieuse qui mit ses jours en danger. Le 22 août, il s'embarqua sur le Muiron avec Bonaparte, en route pour la France. Pendant la traversée, on crut apercevoir des voiles anglaises ; Bonaparte, ne voulant pas tomber vivant entre les mains de ses ennemis, chargea Monge de mettre le feu aux poudres, si l'on était attaqué. Le 9 octobre 1799, sans autre incident, ils débarquèrent à Fréjus. De retour à Paris, Monge publia l'édition fondamentale de sa Géométrie descriptive, qui avait d'abord paru dans le Journal des séances de l'Ecole normale. Après le 18 brumaire, il fut nommé membre du Sénat conservateur le 3 nivôse an VIII, puis membre de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII, et grand-officier de l'ordre le 25 prairial suivant. Directeur de l'Ecole polytechnique en 1802, créé comte de Péluse le 26 avril 1808, en souvenir de ses travaux dans l'isthme de Suez, Monge fut maintenu sous la première Restauration dans ses honneurs et dignités. Mais il accepta aux Cent-Jours la pairie impériale(2juin 1815), et Louis XVIII, au retour de Gand, le raya de la liste des membres de l'Institut et du personnel de l'Ecole polytechnique. Monge mourut en 1818. L'aînée de ses deux filles épousa M. Marey, dont le fils fut autorisé par Napoléon III à s'appeler Marey-Monge, comte de Péluse ; une autre se maria avec M. Eschassériaux, député à la Convention et au Corps législatif. En outre des ouvrages déjà cités, Monge a publié : cours de stéréotomie, dans le Journal de l'Ecole polytechnique (1794) : Précis des leçons sur le calorique et l'électricité (1805); Application de l'analyse à la géométrie (1795 et 1807); Application de l'algèbre à la géométrie (1809). Il a aussi collaboré à la Correspondance polytechnique et aux Annales de chimie,

sources :


http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/13385 


04 avril 2017

CMT Cassiopée CMT Andromède golfe arabo-persique guerre mines GDM Héraklès GAP Task Force 152

Mission Océan Indien CMT Cassiopée CMT Andromède



Cachet AP SPID 784 Sodexo  Abou Dhabi

Le 5 février 2017, les chasseurs de mines Andromède et Cassiopée ont appareillé de Brest pour rejoindre le golfe Arabo-Persique.



CMT L'AIGLE à Concarneau photo JM Bergougniou

Au cours de sa mission, le groupe de guerre des mines (GGDM) réalisera des mises à jour de levés de fonds et de surveillance dans le golfe arabo-persique pour assurer la liberté de navigation dans la zone. Des actions de coopération avec les marines riveraines seront menées. Le GGDM participera également à l’opération de lutte contre le terrorisme Héraklès.



salle des machines CMT L'Aigle  photo JM Bergougniou


Un groupe de guerre des mines (GGDM) comprenant deux chasseurs de mines tripartites (CMT), l’Andromède et le Cassiopée, un détachement du groupe de plongeurs démineurs de l’Atlantique et un état-major de guerre des mines est déployé pour quatre mois en océan Indien et dans le golfe arabo-persique (GAP).

Transporté par un navire affrété spécialisé depuis Brest, les CMT sont arrivés sur zone fin février. Ce mode d’action, utilisé pour la troisième fois par la marine nationale, permet de déployer les CMT loin de leurs bases métropolitaines, en optimisant le potentiel matériel et humain sur le transit, et de les concentrer sur le cœur opérationnel de la mission sur zone. Une semaine après leur débarquement, les deux CMT ont retrouvé leur pleine disponibilité et ont débuté les opérations.


Plage avant CMT L'Aigle  photo JM Bergougniou


Ce déploiement biannuel du GGDM dans cette zone d’intérêt stratégique est placé sous le contrôle opérationnel d’Alindien (amiral commandant de la zone maritime de l'océan Indien et les forces maritimes de l'océan Indien). Avec le soutien de son état-major, le groupe de guerre des mines a pour mission de réaliser des mises à jour de levés de fonds et de surveillance afin d’assurer la liberté de navigation dans la zone. Il contribue ainsi indirectement à la sécurité des espaces maritimes. Le groupe participera également à des actions de coopération avec les marines riveraines et les alliés présents dans le GAP.

Cachet AP SPID 784 Sodexo  Abou Dhabi



Reconnue pour leur expertise, les unités guerre des mines françaises participent plus généralement à la sûreté des approvisionnements, en particulier dans les approches françaises ou lors des transits. Elles ont également vocation à être projetées au sein d’une force navale nationale ou interalliée lorsque les opérations se déroulent à proximité de zones plus sensibles au risque « mines ».

mine d'exercice  photo JM Bergougniou


En parallèle à cette première mission, les deux CMT sont intégrés à la Combined Task Force 152 qui participe aux opérations de sécurité maritime dans le GAP en luttant contre le terrorisme. L’intégration dans une telle Task Force est assez inhabituelle pour un CMT qui doit donc mener de front deux missions, la chasse aux mines et une surveillance active des trafics maritimes dans sa zone. Outre la nécessité d’acquérir des compétences complémentaires, ceci implique pour tout l’équipage une nouvelle organisation afin d’accomplir deux tâches simultanément. Habituellement concentré sur les fonds marins, le CMT doit intégrer son environnement maritime dans son champ d’observation.




préparation des explosifs  © photo JM Bergougniou


Cette projection dans le golfe arabo-persique s’inscrit dans le cadre d’une coopération régionale étroite entre la France et ses alliés en matière de guerre des mines : la présence de forces américaine et britannique prépositionnées dans la zone offre une opportunité d’exercices interalliés majeurs, comme Artémis Trident. Ce déploiement sera également l’occasion d’interactions avec les marines partenaires du GAP. Qu’il s’agisse d’activités récurrentes comme l’exercice Khunjar Hadd réalisé avec les plongeurs démineurs des forces omanaises, ou d’exercices plus ponctuels, ils ont pour vocation à renforcer notre interopérabilité et notre coopération opérationnelle dans le domaine de la guerre des mines

préparation des explosifs  © photo JM Bergougniou



détonateur  pour mise à feu  photo JM Bergougniou

Merci à Jef Baron pour les plis

Boum

01 avril 2017

Le Télégramme Le Redoutable lancement 50 ans Cherbourg DCNS Claude Arata arsenal Ile Longue Roudoudou

quand LE REDOUTABLE allait devenir le ROUDOUDOU







En 20 ans de service, le Redoutable a effectué 51 patrouilles, 3.469 journées en mer, et 83.500heures de plongée. « Le Redoutable, d’un point de vue stratégique, c’est l’assurance-vie de la France », rappelle le contre-amiral Dominique Salles, qui préside l’Agasm, l’amicale des anciens sous-mariniers. Le bâtiment avait aussi un gabarit permettant à chaque membre d’équipage d’avoir son propre couchage. (Photos DCNS, Didier Saulnier/MaxPPP et Anne-Cécile Juillet)





Il y a 50 ans aujourd’hui, le général de Gaulle lançait, à Cherbourg (Manche), la mise à l’eau du premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins français, le Redoutable. Une « extraordinaire » aventure technologique et humaine pour de nombreux marins. Quelques-uns, anciens du « Roudoudou », nous ont livré leurs souvenirs.

« Les Américains pensaient qu’on n’y arriverait pas. Eh bien si, on l’a fait ! » L’amiral Bernard Louzeau, 87 ans aujourd’hui, n’est pas peu fier. Il a été le premier « pacha » du Redoutable (pour finir chef d’état-major de la Marine), et a suivi chacune des étapes de celui qui ne s’est appelé, pendant un temps, qu’avec le nom de coque « Q252 ». Lorsqu’il retrace ce que fut ce projet fou, « lancé sous la quatrième République et poursuivi par De Gaulle », pas de place à l’approximation. « On avait réussi le miracle, impossible n’est pas français ! ».





Triade nucléaire

La mise à l’eau du Redoutable, le 29 mars 1967, à Cherbourg, a marqué l’Histoire du pays. La dissuasion nucléaire française trouvait son troisième point d’ancrage : après les airs et la terre, des sous-marins propulsés à l’énergie nucléaire pouvaient, à leur tour, lancer des missiles, depuis n’importe quel endroit du globe, en toute discrétion. Installé à Brest, le contre-amiral Dominique Salles préside l’Agasm, l’amicale des anciens sous-mariniers. Lui aussi passé sur le Redoutable, il est aujourd’hui à Cherbourg, pour célébrer le premier des SNLE français. « Il faut comprendre que le Redoutable, d’un point de vue stratégique, c’est l’assurance-vie de la France, détaille-t-il. D’un point de vue de la vie à bord, ça changeait du tout au tout avec les classiques ! »

Le gabarit passe de 1.200 tonnes pour les « petits » sous-marins à non loin de 10.000 tonnes pour le « Roudoudou ». « Fini la bannette chaude ! », se souvient Patrick Deleury, qui a embarqué comme simple quartier-maître lors de la première patrouille, partie en 1972 après cinq années d’essais. « C’est-à-dire qu’à bord, tout le monde avait droit à son propre couchage, ce qui changeait des précédents. Il y avait aussi davantage de confort d’un point de vue sanitaire, et les repas aussi étaient d’une grande qualité, ce qui est indispensable quand on sait à quel point cela soude l’équipage et marque le moral ! » Patrick aura passé plus de 15.000heures sous les mers, lors de sa carrière mais, pour lui, c’est certain : « Le Redoutable a marqué ma vie ».


Rage de dents et appendicite

Daniel Cherry aussi n’avait pas vingt ans lorsqu’il a embarqué à bord, en tant que simple matelot. « Certes, il y a eu le lancement, en 1967, mais les cinq années qui ont suivi ont été très importantes. Lors d’une des premières plongées, j’ai eu l’honneur d’inaugurer la table du dentiste, à bord ! J’avais mal à une dent, il fallait que le médecin du bord me l’arrache, je me suis installé sur le siège du patient alors qu’il était encore enrobé de son papier protecteur ! Et l’opération a eu lieu, à cent mètres sous les mers. » Un de ses camarades, lui, a même été opéré de l’appendicite à bord, lors de la toute première patrouille officielle du Redoutable, entre janvier et mars1972.

Écrire l’Histoire en démarrant d’une page blanche 

L'amiral Bruno Nielly et l'amiral Claude Arata (
c) photo JM Bergougniou


Des anecdotes qui jalonnent les esprits de ces anciens, tout autant que le formidable challenge technique qu’il fallait relever. « Le pacha, qui ne partait de rien, a dû former un équipage, trouver les meilleurs cadres, les former à l’école atomique, écrire l’Histoire en démarrant d’une page blanche », se souvient Claude Arata, jeune lieutenant de vaisseau à l’époque (avant de finir amiral et d’avoir commandé l’Île Longue). C’est lui qui a « eu l’honneur » de lancer le réacteur nucléaire pour la première fois, et de l’arrêter, définitivement, au début des années 90, avant que le Redoutable ne renaisse, autrement. « Même les anciens n’y croyaient pas, mais nous, on a eu confiance, on a bossé, et ça a marché ! ».


ANNE-CÉCILE JUILLET 

Avancement de l'amiral ARATA
© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/bretagne/mer/sous-marin-le-redoutable-les-anciens-racontent-29-03-2017-11453013.php#2HEOloKCy35XORVV.99


31 mars 2017

Gazette N° 136 Section Aéronautique Navale d’Avril 2017 aéro aéronautique navale CESSAN

 Gazette N° 136 Section Aéronautique Navale d’Avril 2017


Chères Amies Chers Amis,

Depuis mon retour du PEROU rien de spécial.


Aéronautique Navale de Lanvéoc Poulmic.

J’étais aujourd’hui 29 mars 2017 sur la Base, j’ai été reçu par l’Officier Chargé de Communications , nous nous sommes rendus au bureau du Commandant du Service « CESSAN ». Le Jules est sous la responsabilité du « CESSAN »







J’ai découvert un tampon « AERO » que vous avez sans doute tous reçu, sauf moi « Cherchez l’erreur ».

Afin que vous n’ayez pas une double oblitération je suis allé à la Poste de Lanvéoc, j’ai oblitéré toutes les enveloppes et je les ai conservées. Celles-ci vous seront expédiées par courrier dans les jours à venir.

Pour les personnes intéressées par les tampons ( 25 F Papeete, 25 F Tontouta) et par l’enveloppe imprimée 60 000 HDV du Gardian. L’Enveloppe « Jules » vous sera expédiée dans la même enveloppe, sans doute en mai.

En pièce jointe vous trouverez la fiche technique du « Jules ». Document offert par le Commandant du CESSAN


Dans une prochaine Gazette vous recevrez un dossier sur le « CESSAN »


Bien amicalement

O. LAUDRIN






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