04 décembre 2014

Conférences Marine à Saint-Malo ATALANTE

Conférences Marine à Saint-Malo
9 décembre 2014









L'Union européenne mène depuis le 8 décembre 2008 une opération militaire pour contribuer à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie et de brigandage au large des côtes de la Somalie.






Le Conseil de l'UE a adopté le 10 novembre 2008 l'action commune concernant la mise en place d'une opération militaire, Atalante, à l'appui des résolutions du CSNU relative à la lutte contre la piraterie en Somalie (résolutions 1814, 1816, 1838, 1846 et 1851). Elle prévoit le déploiement d'une force navale au large des côtes somaliennes, pour une durée de 12 mois à partir de la déclaration de capacité opérationnelle initiale. Le 15 juin 2009, le Conseil de l'UE a décidé de prolonger l'opération Atalante pour une période d'un an à compter du 13 décembre 2009. Le 23 mars 2012, le conseil de l'UE a confirmé la prolongation de l'opérationAtalante pour deux années supplémentaires. Le terme de l'opération est donc désormais décembre 2014


L'opération Atalante vise à contribuer :
à la protection des navires du PAM qui acheminent de l'aide alimentaire aux populations déplacées de Somalie,
à la protection des navires vulnérables naviguant dans le golfe d'Aden et au large des côtes de Somalie, ainsi qu'à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie et des vols à main armée au large de ces côtes.




Cette opération, qui est la première opération navale de l'Union européenne, s'inscrit dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD).







L'opération Atalante a pour mission de :

- fournir une protection aux navires affrétés par le PAM ;

- protéger les navires marchands ;

- recourir aux moyens nécessaires, y compris à l'usage de la force, pour dissuader, prévenir et intervenir afin de mettre fin aux actes de piraterie ou aux vols à main armée qui pourraient être commis dans les zones où ceux-ci s'exercent.




Organisation

- Le contrôle politique est exercé par le Conseil européen, via le COPS (Comité politique et de sécurité) qui exerce également la direction stratégique. Le CMUE (comité militaire de l'UE) assure le suivi de la bonne exécution de l'opération conduite sous la responsabilité du commandant de l'opération.

- Le Rear-Admiral Duncan L. Potts a été désigné commandant de l’opération. L’état-major opératif est basé à Northwood au Royaume-Uni. Ce dernier est armé par 80 personnes, dont 6 Français. Le Rear-Admiral Duncan L. Potts y assure la planification et la conduite de l’opération en liaison avec les autorités militaires (Etat-major de l’UE) et politiques de l’UE.

- Le contre-amiral (espagnol) Jorge Manso commande la force navale européenne depuis l’état-major de la force (FHQ) sur le théâtre. Ce dernier est embarqué à bord d’un bâtiment, il a été réduit au strict minimum, soit environ une vingtaine de militaires dont un Français.




Au total une dizaine de pays participent à l'opération Atalante. Actuellement, 9 nations apportent une contribution opérationnelle permanente à l'opération : les Pays-Bas, l'Espagne, l'Allemagne, la France, la Grèce, l'Italie, la Suède, la Belgique et le Luxembourg. Plus d'une vingtaine de bâtiments et aéronefs participeront à l'opération européenne, soit plus de 1 800 militaires. Le nombre exact de bâtiments et avions de patrouille maritime participant dépend des disponibilités. Ainsi, le format de la force navale européenne évolue en permanence.
La participation de la France

La France participe à l'opération Atalante avec le déploiement permanent d'une frégate pendant toute la durée de l'opération et la participation ponctuelle d'un avion de patrouille maritime, ATL 2, basé à Djibouti.

La France propose également un soutien logistique à l'opération avec son dispositif prépositionné à Djibouti. Les pays participant à l'opération peuvent s'appuyer sur les infrastructures aéroportuaires de la base des FFDj ( Forces françaises à Djibouti) qui fournit également un soutien santé avec un Rôle 3.





Zone d'opération

La force navale européenne opère dans une zone couvrant le Sud de la mer Rouge, le golfe d'Aden et une partie de l'océan Indien comprenant les Seychelles, ce qui représente une surface comparable à celle de la mer Méditerranée. Elle conduit des missions d'accompagnement des navires du PAM et des missions de présence et de dissuasion dans la zone d'opérations d'EUNAVFOR incluant les eaux territoriales somaliennes, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.





Plusieurs autres forces navales opèrent également dans cette zone. L'opération EU NAVFOR établit une liaison permanente avec ces forces : coalition menée par les Etats-Unis CTF151 (Combined Task Force), groupe maritime de l'OTAN quand il est présent, bâtiments russes, indiens, japonais, chinois.






Le centre de sécurité maritime européen

Préalablement au lancement de l'opération EUNAVFOR, une cellule de coordination européenne de lutte contre la piraterie maritime (EU NAVCO) avait été décidée par le conseil européen des affaires générales et relations extérieures. Mise en place le 15 septembre 2008 à Bruxelles, cette cellule était chargée d'une part de coordonner les moyens que les États membres ont mis en place dans le golfe d'Aden, dans le cadre de missions nationales, pour lutter contre la piraterie maritime et d'autre part d'informer les armateurs européens des éventuels dispositifs déployés.





EUNAVCO cesse ses activités à compter du lancement d'Atalante, EUNAVFOR reprend les travaux d'EUNAVCO en s'appuyant sur le Centre de sécurité maritime - corne d'Afrique. Ce dernier est armé par des militaires et personnel de la marine marchande et assure l'interface, notamment via un site internet dédié, entre les armateurs et les forces navales opérant dans la zone, dont EUNAVFOR.




Dans le cadre d'EUNAVCO, la France avait assuré l'accompagnement d'une vingtaine de navires de commerce sur le transit du golfe d'Aden.

Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense



Poste aux Armées Fermeture Fort de France Marine Martinique Antilles

Fermeture Fort de France Marine

Selon Joël Moreau, Président de la section Ile de France l'agence postale miltaire de FORT-DE-FRANCE marine (Martinique) fermerait sous peu.



L'agence poste est ouverte depuis le 1er juillet 1986. Elle fonctionnait selon les mêmes règles que les agences postales militaires marine de métropole… Outre la desserte de l'unité marine locale, leur mission principale est la desserte postale des bâtiments de la marine stationnaires ou de passage…(Pierre Couesnon in le service postale dans les armées)



Adieu foulard, adieu madras,
 Adieu grain d'or, adieu collier choux,
Hélas, hélas cé pou toujou.
Doudou an mwen ki ka pati
Hélas, hélas cé pou toujou.
Doudou an mwen ki ka pati




" Par ce mail, je viens vous faire part de la fermeture de la Poste Navale de Fort de France et du bureau de la Poste Interarmées du Camp de Loges.


Concernant Fort de France 2 souvenirs :
  • Pli avec tampon illustré oblitéré du dernier jour, pour ceux qui sont abonnés (ées) je prend les enveloppes en stock. Pour les personnes non abonnés : 3,00 euros Port compris.
  • Pli en couleur avec timbre personnalisé oblitéré du dernier jour : 4,00 euros Port compris.
  • Timbre personnalisé neuf : 1,60 euros ou planche de 10 timbres 16,00 euros.
Concernant le bureau Postal Interarmées du Camp de Loges :
  • Pli avec dessin oblitéré du dernier jour Paris Armées les Loges 00484
  • Il me sera aussi possible de faire des plis avec le tampon Philatélique de l'Agence.
  • Chaque version : 3,00 euros Port compris.
Après au grand dam des collectionneurs, il n'y aura plus un seul bureau Postal militaire."

ILE DE FRANCE

Joël Moreau
20 rue de Belfort
75011 PARIS 



03 décembre 2014

Christian Cailleaux pour notre plaisir et pour Noël Jeanne d'Arc

Christian Cailleaux - Bernard Giraudeau PH Jeanne d'Arc






Christian Cailleaux est né en 1967 à La Garenne-Colombes, en banlieue parisienne. Études de Lettres/Philo, puis École Nationale d'Art de Cergy. Illustrateur (Presse enfantine, périodiques de voyage et généralistes), publiciste - et piètre trompettiste comme son héros des Imposteurs…

Christian Cailleaux photo © JM Bergougniou


 Il a beaucoup circulé et séjourné en Afrique, en animant des ateliers de dessin dans les Centres Culturels ou les Alliances Françaises d'une quinzaine de pays du continent. Cette expérience servira de matière à sa première publication professionnelle en bande dessinée, il y a une dizaine d'années : les aventures d'Arthur Blanc-Nègre, deux albums parus chez Dargaud sur un scénario de Sallé, aujourd'hui épuisés. 



Il assure ensuite seul le scénario et le dessin de ses créations suivantes : deux autres albums paraissent chez Dargaud (Haëllifa et Harmattan, le vent des fous), puis deux titres sont publiés par l'éditeur indépendant Treize Étrange, Le café du voyageur et Le troisième thé. 

Christian Cailleaux  photo © JM Bergougniou


La trilogie Les Imposteurs, parue entre 2003 et 2005 est sa première contribution au catalogue de Casterman. En 2006, il illustre Frankenstein pour Albin Michel Jeunesse, sur une adaptation de Michel Piquemal. Après deux voyages en Inde en 2005 et 2006, le récit de cette expérience sur un nouveau continent a donné lieu à Tchaï Masala, paru chez Treize Étrange en mai 2007. Encore à propos de mers et de lointains, un nouvel album intitulé R97, les hommes à terre, en collaboration avec l'écrivain Bernard Giraudeau, est paru en avril 2008 aux éditions Casterman.



Christian Cailleaux  photo © JM Bergougniou
"Théo savait bien qu'un port ça regarde la mer, vous accueille à quai ouvert, vous protège. C'est un refuge, une femme qui vous berce au clapot, vous console des nuits de quart... "
L'album est un tour du monde. Nous accompagnons un équipage à bord de la Jeanne d'Arc, partant de la Rochelle (ou Brest s'il le faut). Nous y sommes introduits en suivant les pas d'un jeune matelot qui va faire là sa première traversée au long cours.



 photo © JM Bergougniou
 Les parties "Navigation" nous montrent l'équipage faisant corps avec le navire, oeuvrant pour que continuent sans cesse les vibrations de la grande machine de métal. C'est un monde à part, évoluant lentement sur la surface changeante des océans. Chacune de ces parties est l'occasion de s'attarder un peu plus sur un matelot en partculier. C'est celui que nous suivrons lors des "Escales". Une fois débarqué, celui-ci vivra un épisode anodin ou essentiel de sa vie d'homme, en particulier vis-à-vis des femmes, symbole de la vie parmi "les gens de la terre". Le dernier marin auquel nous nous attacherons sera le jeune matelot du début, concluant son périple par sa première expérience d'homme annonçant la fin de l'enfance. 

 photo © JM Bergougniou

Nous terminerons le voyage avec lui, alors qu'il a débarqué de la Jeanne et la regarde partir pour une nouvelle traversée. Lui reste à quai, mais nous savons qu'il embarquera bientôt sur un autre navire. Sur le pont de la Jeanne, les marins que nous avons connus poursuivent leur inlassable voyage, toujours entre deux escales, ces moments où leurs corps solitaires et démunis subissent les coups du destin.

 photo © JM Bergougniou

Bernard Giraudeau aura vécu plusieurs vies. Acteur et réalisateur de films, marin et voyageur au long cours, romancier à succès, il s’était même essayé à l’écriture pour la bande dessinée avec l’album R97, les hommes à terre, mis en images par le dessinateur Christian Cailleaux. Disparu en 2010, Giraudeau laissait derrière lui un nouveau scénario que Cailleaux a fini de dessiner après sa mort, publié à titre posthume par les éditions Dupuis. Les longues traversées est une histoire de mer et de marins, bien sûr. Nous disons « bien sûr » car l’océan a souvent rythmé la vie de Bernard Giraudeau, engagé volontaire à l’âge de quinze ans dans la Marine nationale, avec à son actif deux tours du monde avant que la tentation du cinéma ne le happe. Une histoire de marins sans bateaux, prisonniers à terre en attendant de reprendre la mer un jour. 


 photo © JM Bergougniou
 
C’est l’histoire de Diego l’Angolais et de Théo l’ancien marin qui se rêve en apprenti écrivain. Les deux hommes se rencontrent et sympathisent, l’histoire de Diego venant nourrir l’inspiration de Théo. Ils rêvent de reprendre la mer un jour, mais peut-être leur rêve ne deviendra-t-il jamais réalité, et au fond peu importe. Les longues traversées est d’abord une histoire d’amitié, mais c’est aussi une histoire d’amour, car le récit est traversé par quelques figures de femmes comme Ines de Florès, cette femme-pirate du XIXe siècle dont la légende hante les pages de l’album. Le trait de Cailleaux convient parfaitement à l’atmosphère du récit. Tout en petite touches pleines de grâce et de légèreté, il est rehaussé d’une palette de couleurs subtiles et délicates, tandis que le texte aux accents très littéraires de Giraudeau entraîne le lecteur dans un voyage intérieur qui s’apparente à une espèce de rêverie immobile, à l’image de celle dans laquelle les personnages masculins aiment se perdre. 

TCD Foudre  photo © JM Bergougniou

 

Cailleaux est parti d’une nouvelle de Giraudeau pour s’en inspirer et s’en affranchir, quitte à reprendre certaines phrases du texte original, car il aime la dimension littéraire du travail de Bernard Giraudeau, sa capacité d’enchantement et la dimension poétique de son écriture. Le dessinateur et le scénariste se retrouvaient sur les terrains communs de l’attirance pour l’océan, le voyage et les départs pour des destinations lointaines. Les longues traversées est un bel hommage à leurs passions et à leur goût de l’ailleurs, tout comme à cette fascination pour le rêve et l’aventure que partagent bon nombre de lecteurs, même s’ils ne quittent jamais les rivages de leur chambre…

Livre et Mer Concarneau Bernard Giraudeau
 photo © JM Bergougniou
Bernard Giraudeau, né le 18 juin 1947 à La Rochelle en Charente-Maritime, est un acteur, réalisateur, producteur, scénariste et écrivain français. En 1963, à l'âge de 16 ans, il entre à l'Ecole des apprentis mécaniciens de la flotte (Marine nationale). Il en sort premier un an plus tard. En 1964-1965 puis 1965-1966, il participe aux deux premières campagnes du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc. Il sera ensuite embarqué sur la frégate Duquesne puis sur le porte-avions Clemenceau avant de quitter la marine pour tenter sa chance en tant que comédien.
Il aura ainsi fait deux fois le tour du monde avec la Royale avant d'intégrer le Conservatoire en 1970. Il y décrochera le Premier Prix de comédie classique et moderne. Il fait ses premiers pas à l'écran avec Jean Gabin (Deux hommes dans la ville). En 1987, il passe de l'autre côté de la caméra en devenant réalisateur tout en continuant à tourner comme acteur. En 2000 il est atteint d'un cancer qui l'obligera à ralentir ses activités. Bernard Giraudeau comprend qu'il doit changer de vie. Il raconte aujourd'hui que le cancer lui a permis d'apprendre à se connaître. Il consacre depuis une partie de son temps à aider les malades en soutenant l'Institut Curie et l'Institut Gustave Roussy.
Livre et Mer Concarneau Bernard Giraudeau  
photo © JM Bergougniou

Livre et Mer Concarneau Bernard Giraudeau  
photo © JM Bergougniou

Gazette N° 112 Section Aéronautique Navale de décembre 2014

Gazette N° 112 Section Aéronautique Navale  

de  décembre 2014

 

Olivier au tampon… photo © JM Bergougniou


Depuis la Gazette N° 111 de septembre 2014 
"c’est le calme total aucune demande".

photo © JM Bergougniou

A priori en juin 2015 la Base Aéronavale de Lanvéoc Poulmic fêtera ses 70 ans, à suivre !



photo © JM Bergougniou



Je serai au Pérou du 1er février au 2 mars 2015.

photo © JM Bergougniou


Olivier Laudrin


photo © JM Bergougniou



02 décembre 2014

Exposition « Amiral Ronarc’h - bataille de Dixmude » au Service Historique de la Défense à Brest

Exposition « Amiral Ronarc’h - bataille de Dixmude »






hall d'accueil du SHD, de 8h30 à 12h00 et de 13h00 à 17h30, du lundi au vendredi









Le Service Historiqe de la Défense (SHD) de Brest propose au grand public 
l'exposition « Amiral Ronarc’h – bataille de Dixmude » présentée à bord du
BPC « Dixmude » lors des commémorations de la bataille de Dixmude qui se sont déroulées dans la première quinzaine d'octobre 2014.


BPC Dixmude   photo © JM Bergougniou


Cette exposition, réalisée par des élèves du lycée Amiral Ronarc’h de Brest, en 
partenariat avec la marine nationale, est labellisée par la Mission du Centenaire. Elle est composée de quinze panneaux explicatifs et d'objets remarquables issus de fonds privés et de la Marine. Le SHD de Brest offre la possibilité aux Brestois de découvrir un épisode décisif de la Grande Guerre au cours duquel les fusiliers marins se sont particulièrement illustrés sous le commandement de l'Amiral Ronarc'h.

Point d'envol  BPC Dixmude  photo © JM Bergougniou

1954 première liaison aérienne Madagascar Tromelin Iles Eparses

1954 première liaison aérienne Madagascar Tromelin


par Laurent Albaret




En juillet 1954, une première liaison aérienne était établie entre Madagascar et Tromelin. Soixante ans plus tard, une émission des Terres australes et 

antarctiques françaises célèbre cette aventure que les collectionneurs ont accompagné postalement.




premier jour Tromelin îles Eparses TAAF 20-9-2014 pli réalisé par l'UFPP-SATA
avec une double oblitération... 


L’ histoire de la première liaison aérienne Madagascar-Tromelin (aller-retour) en 1954, dont les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) commémorent cette année l’anniversaire commence, en réalité, un an et demi plus tôt. À la suite d’une demande de l’Organisation météorologique mondiale créée en 1950, les météorologues et les autorités administratives des TAAF, réunis à Tananarive en janvier 1953, décident l’installation d’une station météorologique sur l’île de Tromelin. Souhaitée depuis 1947, cette installation servira notamment à surveiller les cyclones !

Située à 535 km au nord de l’île de La Réunion et à 450 km à l’est de Madagascar, Tromelin, découverte en 1722 et décrite en 1766 par le chevalier de Tromelin éponyme, est une des îles des Éparses.



Le 22 novembre 1953, une mission de reconnaissance – essentiellement topographique – est organisée par la Marine nationale, avec le navire baliseur de la Direction générale des travaux publics, Marius Moutet 2, par une équipe
sous la direction de l’ingénieur en chef de la météorologie, Serge Frolow. La mission consiste à explorer l’île pour envisager l'installation d'une station météorologique insulaire et d'une piste d’aviation de 1000 m pour des gros porteurs afin de ravitailler la future station. L’idée de construire un port a été abandonnée car tout accostage est difficile en raison des barrières de récifs et des fortes marées. Le retour de la reconnaissance étant concluant et le rapport du 22 janvier 1954 de Serge Frolow positif, une mission d’installation est décidée avec l’appui du Marius Moutet. Le 30 avril 1954, le navire baliseur est de retour sur Tromelin, avec les premiers éléments pour la station météorologique.





Départ Paris le 5 juillet 1954  PARIS GARE P.L.M. Arrivée TANANARIVE RP 7-7-1954 
Trente-deux tonnes de matériel – dont huit de ciment – sont débarquées dans des conditions difficiles ; plusieurs blessés sont à déplorer, du matériel est perdu en mer – informations relatées en détail dans le rapport daté du 15 mai 1954 par Serge Frolow. La station est néanmoins opérationnelle le 6 mai 1954, en liaison avec le Service central météorologique de Madagascar. Elle prendra plus tard le nom de son fondateur, Serge Frolow. Durant cette mission, une piste d’atterrissage de 600 m est construite et achevée le 20 juin ; le premier avion peut désormais ravitailler les météorologues.


Départ TROMELIN 31-7-1954 arrivée TANANARIVE RP 1-8-1954

Des plis… philatéliques

Ce vol ayant été évoqué dans le milieu des collectionneurs,
l’administration des Postes autorise l’avion en question à transporter du courrier – philatélique essentiellement – sur cette première liaison, plis identifiés par des cachets commémoratifs aller et retour. Les deux griffes réalisées par 
La Poste pour l’occasion voient cependant leurs dates masquées  ou limées (pour le retour), le vol étant difficilement prévisible en raison des conditions climatiques. 




Départ PARIS AFFRANCHISSEMENTS AVION 3-7-54 Arrivée TANANARIVE RP 6-7-1954 


  Départ TROMELIN 31-7-1954 Arrivée TANANARIVE RP  1-8-1954
Ces conditions climatiques difficiles font que la liaison aérienne aller est reportée à plusieurs reprises. Étrangement, aucune source ne s'accorde aujourd'hui avec certitude sur une date quant à cette tentative qui aurait finalement eu lieu le 22 ou le 24 juillet – par précaution, le triptyque commémoratif des TAAF mentionne d'ailleurs « Juillet 1954 ». Ce qui est vérifié, c’est que le groupe aérien mixte d’Outre-Mer (GAMON) n° 50 de la base de Tananarive-Ivato engage, pour l’occasion, un AAC.1 Toucan – version du Junker 52 allemand construite en France après la guerre –, appareil immatriculé F-SCLL. 




Le capitaine André Poux et le sous-lieutenant Dubreuil en composent l’équipage. Le courrier transporté à l’aller – dont une majorité de lettres transmises par des négociants philatéliques parisiens  – est revêtu de la griffe caviardée à son départ et du dateur de la station météorologique de Tromelin, à l’arrivée. Pour le vol retour, les courriers sont préparés à Madagascar, datés par le dateur de la station météorologique à Tromelin – l’île ne possède pas de bureau de poste –, puis affranchis et oblitérés au retour de l’avion à Madagascar, le 1er août 1954




Que ce soit à l’aller ou au retour, ces premiers vols se dérouleront sans histoire, ouvrant une liaison aérienne qui perdura avec les C-160 Transall de l’Armée de l’Air. Cette symbolique liaison aérienne du bout du monde sera mise à l’honneur par les Terres australes et antarctiques françaises par une émission philatélique lors des prochaines Journées du Patrimoine 

01 décembre 2014

P.E.H Meute Dixmude Chiens Jaunes

P.E.H Meute Dixmude 
Chiens Jaunes

Le BPC DIXMUDE partirait-il prochainement en mission?


PEH = Pont Envol Hélicos  


Sans plus d'informations, et bien parlons de Chien Jaune en littérature et à Concarneau.

Le Chien jaune est un roman policier de Georges Simenon écrit à Paris pendant l'hiver 1928-1929 et publié en avril 1931 ; il fait partie de la série des Maigret.



À Concarneau, des faits troublants qui s'enchaînent ont jeté l'émoi dans la ville. C'est d'abord la tentative d'assassinat dont a été victime l'honorable M. Mostaguen, un soir, au sortir de sa partie de cartes à l'Hôtel de l'Amiral : il a reçu une balle tirée de la boîte aux lettres d'une maison vide. Et le sort semble s'acharner sur ses partenaires, car, deux jours après l'arrivée de Maigret, l'un des habitués du café, Jean Servières, disparaît, et sa voiture est retrouvée dans les environs, le siège avant maculé de sang. Puis, c'est au tour de M. Le Pommeret qui meurt empoisonné. Le quatrième du groupe, le docteur Michoux, qui s'attend à y passer aussi, n'en mène pas large, et Maigret ne trouve rien de mieux pour le mettre à l'abri que de le faire... incarcérer.




Ces événements ont attiré la foule des journalistes, d'autant plus que la feuille locale a imprimé un article alarmiste qui signale la présence d'un chien aux poils jaunes, maigre sur pattes, un chien errant apparu dès le premier soir, et qui appartient sans nul doute à un inquiétant rôdeur dont on a repéré les traces. Les gendarmes en effet ne tardent pas à arrêter le vagabond, un colosse qui leur échappe en plein marché et s'enfuit dans un pâté de maisons et de hangars aux multiples issues, près de l'Hôtel de l'Amiral. Sur ces entrefaites, Servières est retrouvé à Paris où il s'était rendu après avoir confié au Phare de Brest le papier anonyme qui a répandu la terreur à Concarneau.

La Marcophilie navale Bulletin d'information n° 146 septembre 2024

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