Ecole Navale blason - arme et héraldique
l'écu de l'école navale photo (c) JM Bergougniou |
La plupart des unités de la Marine ont un insigne qui est souvent symbolique et d'aspect héraldique, certaines d'entre-elles ont le privilège d'avoir un blason ou des armoiries.
Le plus intéressant pour des raisons historiques est certainement l'écu de l'Ecole navale. Son descriptif dans le langage du blason est assez ésotérique. Cet article donnera à nos lecteurs la clé de ce texte pour le moins mystérieux. Mais, même sans connaitre les traditions des écus français, il est assez facile de deviner lorsqu'il est écrit « mi-partie de France et de Bretagne qui est de la ville de Brest », que l'Ecole navale, implantée sur la rade de Brest, a dans ses armoiries l'évocation du premier port de guerre français de l'Atlantique.
Le plus intéressant pour des raisons historiques est certainement l'écu de l'Ecole navale. Son descriptif dans le langage du blason est assez ésotérique. Cet article donnera à nos lecteurs la clé de ce texte pour le moins mystérieux. Mais, même sans connaitre les traditions des écus français, il est assez facile de deviner lorsqu'il est écrit « mi-partie de France et de Bretagne qui est de la ville de Brest », que l'Ecole navale, implantée sur la rade de Brest, a dans ses armoiries l'évocation du premier port de guerre français de l'Atlantique.
Quand il est question « de gueules à la salamandre d'argent allumée d'or, au chef cousu d'azur à trois fleurs de lis d'or posées en fasce qui est de la ville du Havre de Grâce, les questions se posent et les relations de la ville du Havre avec l'Ecole navale ne sont pas évidentes pour tous les esprits Quand plus loin il s'agit d'Angoulême, le mystère devient total
Précisons donc brièvement le rôle des villes de Brest, du Havre, d'Angouléme et de Toulon dans l'histoire de l'Ecole navale.
L'ECOLE ROYALE DU HAVRE
La Révolution approchait lorsque fut enfin créée une vraie Ecole navale l'Ecole royale de la Marine au Havre, en 1773. L'effectif se composait de 80 élèves, recrutés en grande partie dans l'aristocratie. La seule pension de six cents livres que devait verser la famille était déjà un obstacle à toute démocratisation de cette école. L'éducation théorique était donnée à terre l'hiver, et l'éducation pratique l'été, sur une corvette et un lougre. L'Ecole du Havre dura deux ans et tomba avec le ministre qui l'avait instaurée.
L'ECOLE D'ANGOULEME
Précisons donc brièvement le rôle des villes de Brest, du Havre, d'Angouléme et de Toulon dans l'histoire de l'Ecole navale.
L'ECOLE ROYALE DU HAVRE
La Révolution approchait lorsque fut enfin créée une vraie Ecole navale l'Ecole royale de la Marine au Havre, en 1773. L'effectif se composait de 80 élèves, recrutés en grande partie dans l'aristocratie. La seule pension de six cents livres que devait verser la famille était déjà un obstacle à toute démocratisation de cette école. L'éducation théorique était donnée à terre l'hiver, et l'éducation pratique l'été, sur une corvette et un lougre. L'Ecole du Havre dura deux ans et tomba avec le ministre qui l'avait instaurée.
L'ECOLE D'ANGOULEME
La Restauration créa l'Ecole d'Angoulême.
Le choix de cette ville peut surprendre, mais à cette époque le Grand Amiral de France était le duc d'Angoulême, fils de Charles X. La première mesure fut de supprimer les navires-écoles en janvier 1816, et l'enseignement théorique devint prépondérant. D'aucuns pensent d'ailleurs que cette ecole était en fait une gentille pouponnière où tout se faisait « à la papa ». Peu à peu cependant les gens se dégoûtèrent de cette facilité Les demandes d'admission diminuèrent et l'Ecole royale de la Marine devint Ecole royale préparatoire. Les gentils "petits messieurs" redevinrent de simples pensionnaires, et le collège fut lui-même supprimé en décembre 1830.
ARMOIRIES DE L'ECOLE NAVALE
telles qu'elles figurent sur la médaille
Les statuts de l'école navale Colbert Duguay-Trouin Suffren photo (c) JM Bergougniou |
L'écu de l'école navale photo (c) JM Bergougniou |
L'ECU :
Ecartelés au 1 mi-partie de France et de Bretagne qui est de la ville de Brest ; au 2 de gueules à la salamandre d'argent allumée d'or, au chef cousu d'azur à trois fleurs de lis d'or posées en fasce qui est de la ville du Havre de Grâce ; au 3 d'azur à la croix d'or qui est de la ville de Toulon ; au 4 d'azur au château d'argent maçonné de sable et surmonte d'une fleur de lis d'or couronnée du même qui est la ville d'Angoulême.
L'écu est posé sur une ancre de marine rangée en pal, l'orin noué, et sur quatre pavillons de Marine rangés en sautoir deux à dextre qui sont le pavillon rouge à la bande blanche chargé de l'écu royal de France, qui est le pavillon royal des galères et le pavillon blanc du canton tricolore qui est des vaisseaux du roi Louis XVI, puis de la République. Deux à senestre qui sont le pavillon français tricolore à l'aigle impérial posé sur une ancre de marine couronnée, qui est des marins de la Garde impériale et le pavillon tricolore.
LE CIMIER : Une couronne de laurier sommée d'une étoile d'or.
LE CIMIER : Une couronne de laurier sommée d'une étoile d'or.
A la mort de l'Ecole d'Angoulême, c'est le vaisseau-école - L'Orion » qui prit la succession. Il avait été lancé à Brest en 1813 et reçut ses premiers élèves le 15 novembre 1827. Le 1"' novembre 1830. le roi Louis-Philippe rendit, sur le rapport de son ministre de la Marine, le comte Horace Sébastien, une ordonnance par laquelle il était décidé que - l'Ecole établie à Brest sur le vaisseau - L'Orion », porterait le nom d'Ecole navale ». Ce fut l'acte officiel de baptême de l'Ecole navale, telle qu'elle fonctionne encore de nos jours, sous le même nom et suivant les mêmes principes organiques.
En 1840, « L'Orion * commençait à se faire vieux et était devenu trop petit. On choisit pour le remplacer le vaisseau - Commerce de Paris » qui devait devenir célèbre sous le nom de « Borda »... Il allait avoir plusieurs successeurs jusqu'en 1915, ou l'Ecole navale descendit è terre, provisoire.ment à Lannton, dans les bâtiments de la flottille des torpilleurs. Ce provisoire dura 20 ans...
TOULON
Quant aux rapports de la ville de Toulon avec l'Ecole navale, ils ont été, contrairement à ceux du Havre et d'Angoulême, constants et très longs. Bien avant la création d'une véritable Ecole, il exista ce que l'on appelait les Gardes de l'Amiral, puis les Gardes du Pavillon amiral que l'on retrouvait toujours à Brest et à Toulon. Sous l'Empire, Napoléon avait créé deux écoles spéciales de la marine, l'une à Toulon, l'autre à Brest. A Toulon elle disposait d'un ex-vaisseau russe, baptisé « Duquesne », et pour l'enseignement pratique, de deux corvettes - Emulation - et « Active -.
Enfin, lorsqu'en 1940 intervint la décision de rouvrir l'Ecole navale au fort Lamalgue à Toulon, 100 élèves y furent admis, dans des conditions qui furent souvent très difficiles à cause de la guerre. L'Ecole disposait, pour y abriter son matériel du port de l'arsenal du Mourillon. Elle avait ses embarcations du type réglementaire, auxquelles vinrent s'ajouter quelques yachts acquis sur
Enfin, lorsqu'en 1940 intervint la décision de rouvrir l'Ecole navale au fort Lamalgue à Toulon, 100 élèves y furent admis, dans des conditions qui furent souvent très difficiles à cause de la guerre. L'Ecole disposait, pour y abriter son matériel du port de l'arsenal du Mourillon. Elle avait ses embarcations du type réglementaire, auxquelles vinrent s'ajouter quelques yachts acquis sur
la Côte d'Azur. Mais en 1942, les Allemands envahirent Toulon et les élèves furent chassés... La Marine continua à former de jeunes officiers hors du territoire national, au Maroc et en Angleterre.
Après ce rapide voyage à travers le temps, revenons aux armoiries.
AUTOUR DES ARMOIRIES
Bien que la science du blason en France ne porte en fait que sur l'écu et que les ornements, supports, tenants, couronnes, cimiers, devises et décorations..., n'aient jamais été réglementés par des spécialistes, il nous faut tout de même expliquer l'environnement de ces armoiries telles qu'on peut les voir représentées dans le hall de l'Ecole navale ou sur la médaille frappée par la Monnaie.
L'écu est posé sur une ancre de marine rangée en pal, l'orin noué, et sur des pavillons de marine rangés en sautoir deux à dextre et deux à senestre, ou 3 à dextre
L'écu est posé sur une ancre de marine rangée en pal, l'orin noué, et sur des pavillons de marine rangés en sautoir deux à dextre et deux à senestre, ou 3 à dextre
Sources