25 octobre 2019

Le BAP Jules Verne aux TAAF AMSTERDAM Martin de Viviès météorologie Terres Australes

Le BAP Jules Verne aux TAAF AMSTERDAM juillet 1983 



 Le BAP Jules Verne n'est venu qu'une fois aux Terres Australes en 1983 pour une évacuation sanitaire sur l'Ile d'Amsterdam. Il s'agissait d'évacuer le médecin...
Crozet l'hôpital photo JM Bergougniou
Sur chacun des quatre districts est installé un petit hôpital bien équipé (appareils de radiographie, pharmacie, télétransmission....). Un médecin est affecté sur Crozet, Amsterdam et Terre Adélie. Kerguelen, du fait du nombre d’hivernants, dispose soit d’un deuxième médecin soit d’un personnel infirmier. 

L'hôpital Saint-Yves Amsterdam Photo JM Bergougnio

Chaque année, les médecins soignent nombre de pathologies peu graves des hivernants, ils interviennent aussi quelquefois au profit des marins des bateaux en pêche dans la Zone économique exclusive, souvent pour de petites blessures. Bien entendu dans les cas plus graves, passé les premiers gestes de secours et de diagnostic, l’évacuation s’impose. Celle-ci ne peut être menée que par la mer avec des délais qui ne peuvent être guère inférieurs à six jours.





1983 - Après une escale à Port Victoria (11 au 15 janvier), le Jules Verne est de retour de sa mission Croix du Sud le 20 janvier, il stationne à Djibouti jusqu'au 20 avril, puis effectue un petit carénage à Mombasa (26 avril au 5 mai) qui se poursuit à Mayotte (8 au 26 mai).



Le BAP Jules Verne est à quai sur ce billet de 10 000 francs djiboutien

L'évolution de situation dans le nord de l'océan Indien permet de rééquilibrer l'activité de soutien entre le nord et le sud de la zone. Le 30 mai, le Jules Verne s'amarre au poste 7 de Port-des-Galets pour une période de 2 mois et demi de soutien à La Réunion, où il n'était pas venu depuis maintenant 3 ans.

Le dimanche 3 juillet, une évacuation sanitaire depuis l'île d'Amsterdam, située à près de 1600 nautiques de La Réunion, contraint le bâtiment à appareiller en urgence le lendemain, en ayant laissé à terre une partie de l'équipage du soutien pour continuer les travaux en cours. Mission accomplie, il revient neuf jours plus tard.




Souvenir de marin


Jules Verne - campagne 83/84 - Evacuation sanitaire aux Terres Australes du médecin de l'ile d'Amsterdam avec une triple fracture ouverte de la cheville Nous étions en escale à la Réunion, rapatriement du personnel sur le bord par message de la radio locale et par des patrouilles de gendarmes. Nous sommes partis avec seulement 2/3 de l'équipage.





Le Bâtiment atelier Polyvalent





Il a pour mission principale le soutien opérationnel d'une force aéronavale et/ou amphibie engagée dans une opération de projection; il s'agit d'accompagner une force navale et d'en assurer à la mer ou dans un point d'appui à proximité du théâtre des opérations, le soutien technique ( maintenance, assistance en cas d'avarie de combat ) ainsi que le ravitaillement en pièces de rechange et en munitions.
Il possède donc une organisation spécifique qui répond à ces exigences et qui associe aux services traditionnels nécessaires à la mise en oeuvre d'un bâtiment de cette importance ( 135 personnes réparties en 6 services ) un groupement soutien qui rassemble toutes les capacités techniques à mettre au service de la force à soutenir ( 132 personnes réparties en 3 services et 11 ateliers ).
A l'heure où la mobilité opérationnelle est plus que jamais d'actualité, le Jules Verne est capable d'apporter une très importante capacité de soutien mobile, qui fait de lui un élément essentiel de l'endurance d'une force navale sur un théâtre d'opération maritime.


Capacités de soutien logistique et humanitaire
Production et distribution d'eau distillée
Production d'énergie électrique et pneumatique
Ravitaillement en munitions et gazole
Soins aux personnes ( blocs opératoire, radiologie, cabinet dentaire, caisson de recompression, hôpital de 16 lits)
Accueil d'hélicoptères : possibilité de recevoir tout type d'hélicoptère en service dans la marine 

Amsterdam

Missions Météorologiques françaises à l'Ile de la Nouvelle-Amsterdam.
Implantation de la base Amsterdam Photo JM Bergougniou














L'installation d'une Station météorologique française sur l'île de la Nouvelle-Amsterdam avait été décidée en 1949. 




Le commandement en fut confié à un Ingénieur de la Météorologie, M. DE MARTIN DE VIVIES, assisté de quatre météorologistes, MM. TREUSSART, FAURE, SAHY et COURTOIS. Embarqués à bord du Sapmer qui se rendait pour la pêche à Saint-Paul d'Amsterdam, la mission, renforcée d'aides malgaches pour la période d'installation du camp, quittait La Réunion au début de décembre, arrivait fin décembre 1949 en vue de l'île et commençait aussitôt un débarquement périlleux des hommes et du matériel.


Base Martin de Viviès Amsterdam Photo JM Bergougniou


En trois mois, elle aménageait à force d'explosifs un quai de débarquement ; une route était taillée dans la falaise et construite dans des coulées de lave sur plusieurs centaines de mètres, jusqu'au camp proprement dit ; celui-ci, vaste et bien ordonnancé, a été érigé sur un plateau rocheux à 50 m d'altitude ; il se compose de six grandes baraques métalliques dont les aménagements intérieurs sont très confortables.



l'ancienne station météo surnommée La Mosquée Photo JM Bergougniou



Dès la première période du débarquement, une station météorologique de campagne fut installée, assurant quatre observations synoptiques principales quotidiennes et une veille continue du temps, consignées sur les imprimés climatologiques habituels.
En février, le contact radio était assuré avec la Station des Kerguelen qui servait de relais.



anciens aménagements Amsterdam Photo JM Bergougniou


Le 1er avril 1950, la Station météorologique permanente d'Amsterdam effectue un travail comparable à celui de l'île des Kerguelen et reprend l'élaboration dés cartes synoptiques provisoirement assurée par Kerguelen.



ballon sonde Photo JM Bergougniou




 Après la seconde guerre mondiale, de nombreux pays cherchent à implanter des stations radio-météo.

« Ces points délaissés, perdus dans les immensités des mers australes, ne vont pas tarder, à cause même de leur isolement, à être l’objet d’un intérêt international ».


Martin de Viviès


paysages d'Amsterdam Photo JM Bergougniou



« A une époque où les besoins sans cesse croissants des utilisateurs de la météorologie obligent certains pays, dont la France, à entretenir à gros frais, des stations flottantes (frégates météorologiques de l’Atlantique), une île située à des distances sensiblement égales (de l’ordre de 3 500 km) de l’Antarctique, de l’Australie et de Madagascar, devait nécessairement recevoir une station météorologique permanente. Il devenait non moins nécessaire de confirmer, par la présence, des droits que le défaut d’occupation et l’évolution du droit international auraient pu rendre contestable. »
Martin de Viviès


sources:

La météorologie juillet - septembre 1952
Netmarine 
Marine nationale 

24 octobre 2019

TAAF L'aviso colonial BOUGAINVILLE aux Terres Australes Crozet Kerguelen 1939

TAAF L'aviso colonial BOUGAINVILLE aux Kerguelen 1939


Parti de Diégo-Suarez le 11 janvier 1939, le Bougainville a fait escale à Durban, a mouillé à l'île Marion le 23 janvier, aux îles Crozet le 27 janvier; il a séjourné du 7 au 19 février sur la côte orientale des Kerguelen, a mouillé ensuite les 24 et 26 février à Amsterdam et à Saint-Paul, et est revenu à Diégo-Suarez le 12 mars 1939, après une escale à La Réunion et à Maurice. 





Au cours de cette croisière, les lieutenants de vaisseau M. Douguet et A. Guyot ont exécuté 20 stations océanographiques, où ils ont recueilli des échantillons d'eau de mer à la surface et aux profondeurs de 5o m et de 1oo m à l'aide de la bouteille à eau Nansen. Ces échantillons, au nombre de 67 ont été remis au mois de juin 1939 au laboratoire d'Océanographie Physique de l'Institut Océanographique. 


 Avec la collaboration de M. Alexandre Roche, assistant de ce laboratoire, leur chloruration a été immédiatement déterminée par la méthode de Knudsen, et comparaison avec l'eau normale du Laboratoire Hydrographique de Copenhague. Les résultats détaillés de ces mesures seront publiés dans le Bulletin de V Institut Océanographique . 
En voici les traits saillants : Les observations de température faites par le Bougainville s'intercalent très exactement, pour la partie orientale de la croisière, entre les isothermes de la carte de Schott pour le mois de février (Géographie des Indischen uad Stillen Ozeans). L'accord est moins bon pour la partie occidentale de la croisière entre Durban et Marion : les températures observées par le Bougainville sont inférieures de 1° environ aux températures de la carte de Schott.


 Pour les salinités, l'accord est meilleur aussi dans la partie orientale de la croisière que dans la partie occidentale. Au sud de l'Afrique, le Bougainville a traversé la région du maximum de salinité vers 35° de latitude Sud : à peu près dans les parages où l'indique la carte de Schott. Les densités in situ observées par le Bougainville sont généralement plus fortes que celles marquées sur la carte de Schott. Au cours de sa croisière, le Bougainville ne devait pas atteindre la ligne de convergence antarctique, mais il a traversé à l'aller et au retour, vers 42-43° de latitude, la ligne de convergence subtropicale (voir Discovery Reports, 15, The tlydrology ofthe Southern Oçean, fig. 4 5 p. 19)- Cette ligne de convergence s'est manifestée par une baisse rapide de la température de l'eau de mer, qui atteignit 2 par degré de latitude à Palier, au moins 1° au retour; par une baisse rapide de salinité d'environ 0,20 par degré de latitude.  


Dans les 40 èmes photo © JM Bergougniou

La ligne de convergence subtropicale marque la rencontre de la grande dérive vers l'Est et le Nord-Est causée par les « braves vents d'ouest » de l'Océan Austral, avec les courants venus des régions équatoriales généralement dirigés vers l'Ouest et le Sud-Ouest. Dans la région de la convergence, les eaux de surface ont tendance à s'enfoncer, et par suite la température et la salinité varient peu en profondeur dans les eaux superficielles. Au sud de la ligne de convergence les diminutions de température avec la profondeur observées par le Bougainville sont nettement plus faibles qu'au nord de la ligne de convergence. Au sud de cette ligne, la salinité varie peu ou augmente avec la profondeur; au nord elle diminue avec la profondeur. La ligne de convergence subtropicale sépare donc très nettement, en surface et au voisinage de la surface, des eaux de mer de nature très différente.

En l'absence d'occupation permanente de l'archipel, l'aviso Bougainville est envoyé à Crozet en janvier 1939. Sous le commandement de Fabre de la Ripelle, une cérémonie aux couleurs est effectuée sur l'Ile de la Possession, et une borne portant une plaque de bronze est mise en place au-dessus de la Baie du Marin qui reçoit ce nom à cette occasion. Des observations zoologiques, océanographiques et magnétiques sont menées à l'occasion de cette expédition.





Le 21 avril 1931, les Chantiers de la Gironde lançaient l'aviso colonial Bougainville. Admis au service actif le 15 février 1933, ses caractéristiques préfiguraient, déjà, celles des futurs avisos-escorteurs des années soixante. L'hydravion embarqué - Gourdou-Leseurre 832 puis Potez 452 - ajoutait une pointe d'originalité aux lignes élégantes du bâtiment. 


Conçu pour les mers chaudes, le Bougainville prenait la relève de l'Antarès à Diégo-Suarez en juin 1933. Après diverses missions qui le menèrent jusqu'en Indochine, l'aviso effectuera, en janvier et février 1939, une tournée dans les quarantièmes rugissants.

Le programme philatélique 2003 des TAAF porte témoignage de cet unique passage par l'émission d'un timbre poste du Bougainville paru le 1er janvier 2003. Gravé par le taille-doucier Pierre Albuisson, déjà auteur, en ce même territoire, des timbres du La Fayette et du BH La Pérouse, le point commun de ces trois vignettes se traduit par une valeur faciale de 2,44 € ne laissant guère de place pour une utilisation courante du tarif.

liqueur Jean Chatel

Max Douguet est du voyage En 1938, le gouvernement français souhaite réaffirmer sa souveraineté sur les TAAF. Le Bougainville, stationnaire à Madagascar, est alors désigné pour remplir une mission au caractère scientifique affirmé. L'aviso appareille de Diégo-Suarez le 11 janvier 1939 sous les ordres du CV Fabre de la Ripelle. Deux passagers de marque sont à bord le LV Max Douguet et l'industriel Jean Chatel qui, plus tard, fondera l'armement de la Sapmer. Max Douguet, futur amiral et peintre de la Marine, fort de son expérience en milieu polaire, sera un guide écouté. Après un rapide crochet par Marion, l'île aux Cochons est en vue le 26 janvier au matin. 


Le mauvais temps précipite le séjour à Crozet et cap est mis sur Kerguelen atteinte le 3 février. À la suite d'un séjour de deux semaines, le Bougainville quitte Kerguelen pour Amsterdam ralliée le 23 février. 


Crozet la chapelle avant restauration
photo © JM Bergougniou

Ici, se jouera un épisode rocambolesque avec la rencontre de Hohn de Boer, aventurier de son état et accessoirement pacha du vapeur île Bourbon. Le 25, le Bougainville laisse derrière lui Amsterdam pour rejoindre Saint-Paul. Outre la visite du cratère, le fait le plus notable sera l'érection, sur ordre du commandant, d'une modeste pyramide commémorant le passage de l'aviso.

Duel fratricide En septembre 1940, le Bougainville est affecté à la défense de Libreville. Le 2 novembre, détail qui a son importance, le corps de débarquement est mis à terre. Les jours suivants virent l'aviso repousser avec succès des attaques aériennes anglaises.

Le 9 novembre au matin, lorsque le Bougainville aperçoit au large le Savorgnan de Brazza, son frère jumeau, il ne sait pas encore qu'il vit son dernier jour d'existence. Le Savorgnan de Brazza, des FNFL, intime l'ordre au Bougainville, légaliste, de se rendre. Ce dernier refuse sèchement. Un duel fratricide s'engage à 14 h 15. Inégal. Une partie de l'équipage du Bougainville est à terre et de plus son artillerie connaît des avaries. L'aviso des FNFL enchaîne inexorablement les coups au but. En 30 minutes, l'aviso colonial Bougainville est réduit à l'état d'épave.

Jean-Paul Lecouvey

Cols Bleus

http://www.kerguelen-voyages.com/consulter/pageperso.asp?IsMenuHaut=1&LangueID=1&PagePersoID=476

CT Bourrasque à Saint-Malo - opération Dynamo Dunkerque Mai 1940

Saint-Malo le Contre Torpilleur  Bourrasque à quai 1936

Encore une unité de la Marine nationale sous les murs de Saint-Malo. Cette carte postale date des années 1936.


La classe Bourrasque est une série de douze torpilleurs de la marine nationale française (tranche 1923) et entrée en service de 1926 à 1928. Chaque unité porte le nom d'un vent.Les 26 torpilleurs de 1 500 tonnes familièrement appelés les 3 tuyaux furent les premiers torpilleurs construits après la première guerre mondiale. Ils appartenaient à deux classes pratiquement identiques, les 12 Bourrasque et les 14 L'Adroit. Ils étaient contemporains (mais en plus puissants) aux nouveaux destroyers britanniques classe V & W.

Le torpilleur « Bourrasque » aux régates de Saint-Malo
BREST, S juillet. (De notre Rédaotion)

Le torpilleur Bourrasque, de la deuxième escadre, commandé par le capitaine de corvette Maerten, est rentré hier matin à Brest, après avoir terminé son école à feu. Il appareillera aujourd'hui pour Saint-Malo, où il séjournera quinze jours à l'occasion des régates. La Bourrasque ralliera ensuite Cherbourg, son port d'attache.
L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial 10 juillet 1936

L'Ouest-Eclair 14 juillet 1936

Le 30 mai 1940 au matin, le torpilleur français Bourrasque (C.F. Fouqué) arrive à Douvres, en provenance de Cherbourg, en compagnie des torpilleurs français "Bouclier" (C.F. de la Fournière), "Branlebas" (C.C. de Cacqueray) et "Foudroyant" (C.C. Paul Fontaine). A 09h30, il reçoit l'ordre de se joindre au "Bouclier" et au "Branlebas" pour rallier Dunkerque. 


L’opération « Dynamo » (Dunkerque, 26 mai - 4 juin 1940)


Nom de code donné par les Britanniques à l’évacuation maritime vers la Grande-Bretagne des troupes alliées, cette opération semblait désespérée.


La fin de la Bourrasque 

Ils arrivent à 14h 15 au quai Félix Faure encombré d'une foule de soldats et de marins. L'embarquement commence aussitôt, 300 hommes de troupe et 7 à 800 hommes provenant de divers services montent à bord de la Bourrasque. Le torpilleur appareille vers 15h00 suivi du "Bouclier" et du "Branlebas" qui ont embarqué chacun environ 300 hommes. Prenant la route du nord appelé aussi "route Y", les trois bâtiments croisent le torpilleur "Foudroyant" venant de Douvres.
Le Bourrasque filait à 28 noeuds afin de rester le moins de temps possible dans le champ de tir des batteries de Nieuport. Au moment ou le tir allemand se déclencha, un incident de chauffe fit tomber la vitesse à 15 noeuds.



Un doute subsiste quand à savoir s'il s'agit d'un obus ou d'une mine qui coula le navire à 16h45. Toutefois, il semble peu probable qu'un seul obus (un seul choc) même de 150 mm puisse couler un tel navire (sauf un coup direct dans la soute à munitions). Il est donc plus probable qu'il s'agisse d'un contact avec une mine.

Naufrage dans la Manche du torpilleur le "Bourrasque", entré en collision avec une mine, lors de l'évacuation des troupes franco-britanniques entre le 26 mai et le 4 juin 1940.30 mai 1940, photographe SCA

L'équipage du "Branlebas", qui suit à 1 500 mètres, entendit l'énorme explosion qui secoua l'arrière du navire. Dans la panique, les gens sautèrent à l'eau et dans les canots de sauvetage.

Naufrage dans la Manche du torpilleur le "Bourrasque", entré en collision avec une mine, lors de l'évacuation des troupes franco-britanniques entre le 26 mai et le 4 juin 1940. 30 mai 1940, photographe SCA

Le commandant ordonne de faire passer la foule affolée vers l'avant dans le but de rééquilibrer le navire. Après s'être un moment incliné sur tribord, le torpilleur s'incline définitivement sur bâbord et chavire.




Le "Branlebas" se porte à son secours et recueille 520 passagers qu'il débarque à Douvres. Le sauvetage est également effectué par deux chalutiers anglais, le "Ut Prosim" et le "Yorkshire Lass" ainsi que par le "Naiad Errant" (commandé par le matelot de pont Samuel Palmer). Deux heures durant, ils prendront tous les risques pour recueillir 2 à 300 personnes, les autres périrent avec la "Bourrasque". Il y eut 16 tués et 250 à 300 disparus.

Sources :

Ouest-Eclair



23 octobre 2019

FASM PRIMAUGUET désarmement 2019

FASM PRIMAUGUET désarmement 2019

Mercredi 11 septembre 2019, dans l’après-midi, le pont de Recouvrance s’est levé à partir de 15 h à Brest (Finistère). Et ce, pour permettre le passage de la frégate « Primauguet », dépouillée de sa mâture et de nombreux équipements. Elle a rejoint le poste n° 5 en Penfeld, où seront poursuivies ses opérations de désarmement.



Mercredi après-midi, le pont de Recouvrance a été levé pour le passage de la frégate Primauguet, dépouillée de sa mâture et de nombreux équipements.

Elle a rejoint le poste n° 5 en Penfeld. C’est à ce quai que le bâtiment va poursuivre les opérations de désarmement qui ont commencé le 1er avril, après un ultime déploiement en mer Baltique et Atlantique nord.


Le Primauguet sous le pont de recouvrance photo Ouest-France


La frégate ira également en forme de radoub pour des travaux d’obturation d’orifices de coque et dépose des hélices… Et après la dernière cérémonie des couleurs, ce sera l’attente de l’ultime voyage pour un chantier de déconstruction.


Le Primauguet en Penfeld photo Ouest-France 
Après 33 ans de bons et loyaux services, les 230 membres d’équipage de la frégate ont en effet réalisé leur dernière mission en mer Baltique et Atlantique nord avant son désarmement et son retrait du service actif, le 26 juillet 2019.

Comme le Cassard puis, en 2020, le La Motte-Picquet, le Latouche-Tréville et le Jean-Bart, le bâtiment est en effet remplacé par les nouvelles frégates multimissions (Fremm).

Cinq d’entre elles sont pour le moment en service : l’Aquitaine (2015) et la Bretagne (2019) à Brest, ainsi que les Provence (2016), Languedoc (2017) et Auvergne (2018) à Toulon (Var).

En essais, la Normandie sera opérationnelle à la pointe bretonne en 2020. Le retour à quai et auprès des familles, le 20 mars 2019, a eu un goût particulier et un brin nostalgique à l’issue de cette toute dernière mission de 220 jours d’absence, dont 168 en mer. 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-un-dernier-tour-en-penfeld-pour-la-fregate-anti-sous-marine-primauguet-6515318




« On fut redevable à la reine Anne de la création d'une marine respectable : elle avait fait équiper douze vaisseaux de ligne, à l'occasion de la confédération des princes chrétiens contre l'empire turc; plusieurs avaient été construits par ses ordres dans les ports de la Bretagne. Les flottes françaises, commandées par des officiers de son choix, et la plupart Bretons, remportaient souvent des avantages sur celles de l'ennemi. On cite surtout ce trait d'héroïsme :

« En 1512   les Anglais infestaient les côtes de Bretagne; ils faisaient de fréquentes descentes, et pillaient les villages situés sur le bord de la mer. Primauguet, capitaine Breton, qui commandait le vaisseau La Cordelière, de cent canons et de douze cents hommes d'équipage , ne put voir tranquillement ces incursions qui désolaient le pays. Malgré l'infériorité de ses forces, il sortit du port de Brest suivi seulement de vingt bâtimens; et s'avança fièrement, jusqu'à la hauteur de Saint-Mahé, au-devant de la flolte anglaise, forte de quarante vaisseaux. Primauguet se jeta au milieu d'elle, et fit des prodiges de valeur. Après avoir coulé bas plusieurs bâtimens, le feu prit au sien, et la flamme faisait des progrès rapides: il résolut alors d'entrainer dans sa perte le vaisseau amiral, contre lequel il combattait avec le plus grand acharnement. Par une manœuvre habile , il parvint à l'accrocher et le feu ne tarda pas à s'y communiquer, et les deux vaisseaux enflammés sautèrent en l'air à la fois. Primauguet se précipita tout armé dans les flots, et y périt avec la réputation d'un des plus grands hommes de mer. Cet effrayant combat, et la perte du vaisseau amiral , jettèrent le découragement dans la flotte ennemie , qui se retira et fut poursuivie jusque sur les côtes d'Angleterre. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hervé_de_Portzmoguer

FREMM NORMANDIE Parrainage célébration reportée Octobre 2019

FREMM NORMANDIE Parrainage  célébration reportée Octobre 2019




La Frégate Normandie, dont le port d'attache est à Brest, ne sera finalement pas présente à Rouen du 10 au 14 octobre 2019.

Dernière minute : La venue de la Frégate Normandie (FREMM) initialement programmée du 10 au 14 octobre 2019 est annulée, apprend-on aujourd’hui mardi 8 octobre 2019, dans un communiqué du département de Seine-Maritime. C’est dû à « une difficulté technique liée à l’appareil à gouverner [qui] est récemment apparue, ne permettant pas de remonter la Seine en toute sécurité. L’avarie de barre (…) compromet la navigation délicate de ce bâtiment hauturier de 6000t sur un fleuve en eau peu profonde. » L’escale et la cérémonie de parrainage sont reportées à une date ultérieure, qui n’a pas encore été communiquée.

"la sixième frégate multi mission du programme FREMM, lancé par la France et l’Italie, livrée à la Marine nationale le 16 juillet 2019 à Brest devait faire escale dans le port de Rouen du 10 au 14 octobre. Une visite en grandes pompes au cours de laquelle le parrainage avec le Département de la Seine-Maritime devait être signé. Et surtout, le bâtiment de la Marine devait être ouvert au public."


Rouen une des villes marraines de la Jeanne d'Arc
Photo JM Bergougniou
L'enlèvement de Déjanire par Nessos Jardin de l'Hôtel de Ville Rouen Photo JM Bergougniou

"Espérée à l’Armada de Rouen (6 au 16 juin 2019), la Normandie n’était pas prête. C’est sa grande soeur La Bretagne qui avait participé au 30e anniversaire de l’Armada. La première visite officielle de la Normandie à Rouen n’est que partie remise. Dès que le programme d’activité du bâtiment le permettra, l’état-major de la Marine reprogrammera une escale à Rouen.

Spécialisée dans la lutte anti-sousmarine, mais aussi capable de frapper « dans la profondeur » des objectifs à terre distants de 1 000 km, et de détruire des avions ennemis filant à Mach 2 ou Mach 3 à une altitude élevée, la frégate multi-missions peut aussi embarquer des commandos de marine et s’impliquer dans des opérations contre les trafics de toutes natures et les actes de piraterie."
http://normandie.canalblog.com/archives/2019/10/10/37699062.html

Principales caractéristiques techniques :

· Longueur hors tout : 142 mètres.

· Largeur : 20 mètres.

· Déplacement : 6000 tonnes.

· Vitesse max : 27 nœuds.

· Mise en œuvre : 123 personnes (dont 14 pour le détachement de l’hélicoptère).

· Autonomie : 45 jours.

21 octobre 2019

L'escorteur CHAMOIS dans le bassin Vauban Saint-Malo

L'escorteur CHAMOIS dans le bassin Vauban Saint-Malo F 734

Ce qui m'interesse sur cette photo c'est le Chamois devant Intra-muros dans le bassin Vauban de Saint-Malo.
La classe Chamois est une classe d'avisos dragueurs de mines dont la construction commence en 1939. Avec le début de la Seconde Guerre mondiale, le destin de ses unités est très varié, certains navires étant terminés par les Allemands et d'autres mis en service dans les Forces navales françaises libres. La construction d'une grande partie d'entre eux sera annulée.

Mis en service en janvier 1940, il combattit quelque peu les britanniques devant Alger en juillet 1940 avant de rejoindre les F.N.F.L en 1942.




Il termina le conflit par des patrouilles au large de Dakar en 1944.
Dès octobre 1945 il part pour l'Indochine qu'il ne quittera qu'à de rares occasions pendant une décennie, participant à de nombreuses opérations de guerre.
1950. En grand carénage à Bizerte jusqu'au 14 février. A Toulon du 16 février au 4 mars. Arrive à Colombo le 30 mars. Quitte Colombo le 8 avril et arrive à Saïgon le 22. Surveillance du golfe du Siam du 11 mai au 24 juin. Indisponibilité à Saïgon du 24 juin à la fin du trimestre. Surveillance du golfe du Siam du 15 au 21 juillet. Surveillance Tonkin du 23 juillet au 22 septembre. Surveillance au Tonkin du 10 octobre au 24 décembre 1950. Du 2 février 1951  à la fin du trimestre centre Annam. Centre Annam jusqu'au 8 avril puis jusqu'au 15 juin. Annam jusqu'au 29 juin puis Cochinchine du 22 juillet au 8 septembre. Annam du 5 octobre au 19 novembre. Au Tonkin jusqu'au 13 février 1952. En Annam jusqu'au 17 mai. Départ pour carénage au Japon le 20 juin.



Suite à la fin prévisible de la guerre d'Indochine, il sera rebaptisé Chamois le 17 juin 1953, perdant ainsi son nom d'origine indochinoise.
Le 07 novembre 1961, il passe sous pavillon du Maroc à titre de prêt et prend le nom d'El Lahiq pour revenir à la Royale en décembre 1967 et être désarmé.


Intra-muros Saint-Malo photo JM Bergougniou

SNA Sous-Marin Duguay-Trouin Cherbourg Timbre premier jour Naval Groupe Club philatélique Cotentin

À Cherbourg, les timbres du sous-marin SNA Duguay-Trouin s’arrachent en quelques heures Jeudi 7 novembre 2024 avait lieu à La Poste de Cherb...