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24 mars 2020

Lettre de Crimée 1856

Lettre de Crimée 1856 


Nous avions déjà évoqué dans un article précédent un courrier adressé de l'armée d'Orient à Besançon d'un dénommé Martin qui avait traversé vers 
Constantinople sur la Didon
Cette nouvelle lettre est datée du 12 mai 1856 et arrive à Besançon le 27.




Didon, riche princesse phénicienne, doit quitter son pays à la suite de l'assassinat de son mari. Elle passe par Chypre, puis poursuit sa route jusqu'à la côte de l'Afrique. Elle y fonde Carthage, refuse d'épouser Largas, roi de Mauritanie, prépare ses funérailles et se poignarde. Cet acte si énergique lui fit donner le nom de Didon, femme de résolution, au lieu de celui d'Élissa qu'elle avait porté jusqu'alors. La Didon porta ensuite les noms de Duchesse de Berry et de Résolue

Frégate la Didon de 1er rang de 60 canons 1825-1867 (lancée en 1828) Leroux (plan type Commission de Paris 1824) Toulon 30 canons de 30 28 caronades de 30 2 canons de 18 Frégate à poupe ronde



La guerre de Crimée oppose donc de 1853 à 1856 l'Empire russe à une coalition formée de l'Empire ottoman, de la France, du Royaume-Uni et du royaume de Sardaigne.
Provoqué par l'expansionnisme russe et la crainte d'un effondrement de l'Empire ottoman, le conflit se déroula essentiellement en Crimée autour de la base navale de Sébastopol. Il s'acheva par la défaite de la Russie, entérinée par le traité de Paris de 1856.



Congrès de Paris

par Édouard-Louis Dubufe







La décision d'attaquer la Crimée fut prise sans véritable préparation
Les commandants alliés ne disposaient d'aucune carte de la péninsule et ignoraient l'importance des défenses russes. Par ailleurs, la lecture de récits de voyages les avaient convaincus que le climat y était doux, ce qui, associé à la croyance en une victoire rapide, les fit négliger les préparatifs pour un combat hivernal. De leur côté, les soldats n'avaient pas été informés de leur destination et certains pensaient qu'ils seraient déployés dans le Caucase. Même après avoir pris la mer, le lieu de l'attaque faisait débat, mais il fut décidé de débarquer le 14 septembre dans la baie de Kalamita près d'Eupatoria à 45 kilomètres au nord de Sébastopol. Si le débarquement français fut achevé en moins d'une journée, celui des Britanniques fut particulièrement chaotique et dura près de cinq jours. Ce retard réduisit les chances de succès d'une attaque surprise contre Sébastopol et l'avancée vers le sud ne débuta que le 19 septembre.


Lettre pour Besançon taxée 30 TàD Armée d'Orient Crimée 13 mai 1856 

Les températures chutèrent durant la deuxième semaine de novembre et une violente tempête, le 14 novembre 1854, ravagea les campements alliés et coula plusieurs navires dont le steamer anglais Prince transportant des uniformes d'hiver. 



Cette tempête, étudiée par le météorologue Emmanuel Liais, est à l'origine de la création du premier service météorologique français. L'astronome Urbain Le Verrier démontre, en effet, à l'Empereur Napoléon III que les armées auraient pu être prévenues à l'avance de l'arrivée de la tempête si un réseau d'observations relayées par le télégraphe avait été en place. La pluie, la neige et le froid remplirent les tranchées de boue et transformèrent en fondrières les chemins reliant les ports aux positions sur les hauteurs ; les chevaux de trait surmenés et manquant de fourrage moururent en grand nombre et cela compliqua fortement le ravitaillement des troupes



Cachet arrivé Besançon 27 mai 






Aimable Jean Jacques Pélissier, duc de Malakoff est un militaire français devenu maréchal de France, né le 6 novembre 1794 à Maromme et mort à Alger le 22 mai 1864. Artilleur de formation, il sert ensuite dans l'état-major et remplit à de nombreuses reprises les fonctions d'aide de camp. Il participe ensuite à la conquête de l'Algérie et en ressort quinze ans plus tard avec le grade de général de division. Appelé en Crimée pour y prendre le commandement en chef des troupes françaises, il est fait maréchal de France après la chute de Sébastopol le 12 septembre 1855.










Au camp le 12 mai 1856

Chère Maman 

Je commence ma lettre par te dire que je me porte de mieux en mieux, l’autre jour j’ai entendu le colonel qui disait en me voyant passer, tenez regardez Martin, il va bientôt crever dans sa peau, enfin quand tu me reverra chère Maman, tu ne pourras jamais te figurer comme j’étais mal portant cet hiver J’ai maintenant une vraie figure de chanoine.
Enfin j’espère bientôt te le prouver par ma présence , tout le premier corps est déjà embarqué bientôt viendra notre tour, on dit que nous embarquerons avec le Maréchal Pélissier, car c’est nous qui fournissons son service nous lui servons pour ainsi dire de garde.
Je crois qu’on nous fait faire quarantaine à notre retour en France , à cause du typhus qui règne toujours. 






Après cela je pense bien que le colonel ne nous refusera pas une permission , tu penses qu’après une aussi longue séparation j’aurai un bien grand plaisir à revoir ma bonne petite famille.
Remercie mon bon frère Léonce de la lettre qu’il m’a envoyée, j’en attends quoique cela j’espère bientôt en recevoir une de toi.
Je crois que jamais nous ne serons si heureux qu’ici, aussi après avoir passer quelques temps en France près de vous je voudrais revenir en Crimée, il n’y a rien au monde comme la vie de campagne.
Je te dirai entre parenthèse, chère maman que les fonds sont bougrement bas.
Adieu chère Maman embrasse bien pour moi, mon père, Léonce, Georges et Abel.
Je ne puis me rappeler si je l’ai déjà vu quand j’étais en permission, mais je n’en suis pas certain.
Ton fils qui t’aime de tout son cœur.










http://envelopmer.blogspot.com/2016/09/une-lettre-de-constantinople-1855.html

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