15 janvier 2021

L'ASTROLABE Terre-Adélie TAAF Antarctique R0 -15-11-2020

L'ASTROLABE Terre-Adélie TAAF Antarctique 

R0 -15-11-2020

Cette année la mission sortante partira pour moitié dès R0, tandis que la nouvelle mission arrivera dès R0 et non R1. Celle-ci décolle de Roissy par un vol spécial, et enchaîne sur une quatorzaine à Hobart en Tasmanie, port de départ de l'Astrolabe. Tout est donc fait pour éliminer tout risque d'introduction du virus sur le continent blanc, permettant ainsi une relève et une campagne d'été dans les meilleures conditions.

Après avoir achevé de charger 145 tonnes de fret, 200 m3 de SAB et embarqué 36 passagers de l’institut polaire français (IPEV) dans le strict respect des protocoles sanitaires pour préserver les stations antarctiques du risque Covid, L’Astrolabe a appareillé d’Hobart le 6 novembre après-midi en direction de la terre Adélie.




Une grosse dépression touchant le Sud de la Tasmanie dans la nuit du 6 au 7 novembre, le choix a été fait de rejoindre un mouillage d’attente au Sud d’Hobart pour préserver le matériel et le personnel. Ce n’est finalement que le 8 matin, que, le bâtiment mais le cap au Sud.



Les premiers jours de traversée sont calmes et mis à profit pour étudier finement les images « glace » et les produits météo pour choisir la meilleure route afin de franchir le pack et se rapprocher le plus possible de la station.


Pour cette première rotation de la saison, celui-ci se révèlera à la hauteur de sa réputation avec une alternance régulière de tous les types de glace qui peuvent se rencontrer, de la pellicule la plus fine, le frasil, aux plaques épaisses de banquise dite pluriannuelle. Nautique après nautique, L’Astrolabe se fraye un chemin, cherchant constamment à éviter les zones de forte concentration pour profiter des eaux plus libres et pouvoir accélérer sa progression.



Le 14 novembre à l’aube, après 48 h de transit en zigzags, L’Astrolabe arrive à 8 km de la station Dumont d’Urville et se trouve face à une banquise d’environ 60 à 80 cm qui bloque l’accès direct à la station. La priorité étant de débarquer les passagers ainsi que le matériel et la nourriture, conditionnés en palettes transportables par hélicoptère, le bâtiment s’encastre dans la banquise et stoppe pour attaquer les opérations logistiques.
Les deux hélicoptères sont sortis de la cale et après un vol d’essai pour chacun, le balai aérien débute et se poursuit jusqu’en fin d’après-midi. Les opérations étant achevées pour la journée, L’Astrolabe attaque une première nuit de « ramming » opération consistant à casser progressivement la banquise pour se rapprocher de la base. 

Le 15 novembre au matin, après une première nuit de « bagarre », le bâtiment est stoppé à 4200 m de la base et les opérations logistiques reprennent par hélicoptère pour la journée. Une deuxième nuit de « ramming » sera nécessaire pour que le bâtiment s’approche à 1800 m de la station. La troisième et dernière journée de déchargement par voie aérienne commence. En fin d’après-midi, il ne reste à bord que le SAB et quelques matériels lourds dont une pelleteuse de 15 tonnes, qui ne peuvent être débarqués par hélicoptère et requièrent la proximité de la base et une banquise pour être débarqués.


La nuit du 16 au 17 novembre est de nouveau consacrée aux opérations de « ramming » dans une banquise de plus en plus épaisse et dense pour tenter d’atteindre l’anse du Lion au pied de la base et enfin pouvoir décharger le fret lourd et le SAB. Le 17 à l’aube, L’Astrolabe fait sa souille dans l’anse du Lion, le nez posé sur la banquise.




La journée sera consacrée au déchargement du SAB et des matériels lourds dont deux traineaux. Dans la soirée, après une ultime manœuvre pour s’accoster directement à la banquise épaisse et débarquer la pelleteuse et deux conteneurs, L’Astrolabe s’éloigne de la base pour retrouver les eaux libres et s’apprêter à affronter une belle tempête toute la journée du 18.


Au bilan, L’Astrolabe aura mené à bien sa mission de soutien à la logistique qui aura nécessité en plus 165 vols logistiques et plus de 36 heures de « ramming ».
Le 19 novembre matin, le vent se calme progressivement. Entre temps, l’Australian Antarctic Division, homologue australien de l’Institut polaire français, a sollicité un soutien de L’Astrolabe pour évacuer sous surveillance médicale un hivernant de l’île de Macquarie, île située au Sud Est de la Tasmanie, à mi-chemin entre Hobart et l’Antarctique. La solidarité et les échanges de bons procédés étant de rigueur dans le grand Sud, la réponse donnée par l’Institut polaire a été bien évidemment favorable.
Les opérations d’embarquement du fret et des 14 passagers retour et le 19 au soir s’accélèrent. L’Astrolabe attaque le franchissement du pack en sens inverse. Celui-ci s’avèrera plus ouvert que lors du transit aller. Le 21 en milieu de journée, le bâtiment fait route vers Macquarie afin d’y récupérer le malade le 23 à l’aube pour rejoindre Hobart avant l’arrivée d’une nouvelle dépression.

Après cette première rotation menée, c’est fier du travail accompli que l’équipage a pu profiter de quelques jours de repos avant d’attaquer les opérations de chargement de la rotation suivante R1.

Toute l’actualité du district est à retrouver sur le blog officiel du district http://terreadelie-antarctique.blogspot.com/ dernier a assuré cette fonction sur la base Alfred Faure de l’archipel Crozet pour la mission 51 et, déjà, en terre Adélie pour la mission TA67.

Sources :

https://www.colsbleus.fr/articles/12567

Blog Terre-Adélie 

https://taaf.fr/actualite/terre-adelie-debut-de-la-mission-71-a-dumont-durville/?fbclid=IwAR3uddfK2C91ciYaXT5PXlw0WI_Up0p2__CszhfUJKW5MAC5qTq24X1Lfro

https://www.facebook.com/groups/1826836940900580

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