13 mai 2020

F.S. NIVÔSE aux TAAF février 2020 CROZET - KERGUELEN - SAINT-PAUL - AMSTERDAM

F.S. NIVÔSE aux TAAF février 2020  CROZET - KERGUELEN - SAINT-PAUL - AMSTERDAM






Du 1er au 3 février 2020, la frégate de surveillance (FS) Nivôse, déployée en mission de souveraineté dans les Terres Australes et Antarctiques françaises (TAAF) jusqu’à la fin du mois de février, a mouillé à proximité de la base Alfred Faure, archipel de Crozet. Sa présence permet de vérifier l’absence de pêche illégale tout en participant à la préservation de ce sanctuaire de biodiversité, en liaison avec les districts résidants sur les îles.



Les terres et mers australes françaises (archipel Crozet, îles Kerguelen et îles Saint-Paul et Amsterdam ainsi que leurs zones maritimes protégées) sont inscrites depuis 2019 sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO. Ecologiquement préservées, présentant une faune et flore exceptionnelles, elles représentent 95% des réserves naturelles françaises et représentent un véritable laboratoire à ciel ouvert pour comprendre les écosystèmes subantarctiques.


Le mouillage dans l’archipel de Crozet, première escale aux TAAF de la mission, a été l’occasion pour le Nivôse de mettre à profit des vols de surveillance ou d’entraînement de l’hélicoptère Panther du détachement 36F/Nivôse afin d’apporter un soutien logistique au district. Un transport de charge sous élingue a ainsi pu être réalisé au pied des Monts Jules Verne, dans le Nord-Est de l’île de la Possession, pour dépolluer cette zone isolée des derniers vestiges de projets scientifiques antérieurs.

Un exercice d’évacuation médicale a ensuite été réalisé, permettant d’entraîner les équipes de Crozet et du Nivôse à la prise en charge d’un blessé dans cet environnement hostile. Le lendemain, c’est un vol de surveillance maritime qui a permis, outre la relocalisation des navires de pêche présents dans l’archipel, de procéder à une mission d’évaluation de la taille des nombreuses colonies de manchots présentes dans la réserve naturelle intégrale de l’île aux Cochons, habituellement interdite de survol.





Le 11 février 2020, la frégate de surveillance Nivôse, déployée en mission de souveraineté dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) jusqu'à la fin du mois de février 2020, a ravitaillé « en flèche » au mouillage à Port-aux-Français, situé sur les îles Kerguelen.

Les Terres et mers australes françaises (archipel Crozet, îles Kerguelen et îles Saint-Paul et Amsterdam ainsi que leurs zones maritimes protégées), situées entre les quarantièmes rugissants et les cinquantièmes hurlants, constituent une zone de navigation exigeante et unique où tous doivent se remettre en question chaque jour. L'équipage y aiguise son sens marin afin de mener à bien une patrouille imposant une endurance de 34 jours sans escale et le tout, dans une zone isolée, à la météo changeante et hostile. Dans cette aventure humaine et technique où toute action impose l’adaptation de son savoir-faire, la durée en mer est le principal défi.

L'expérience de chacun des membres de l'équipage est mise à profit pour conserver une disponibilité maximale et affronter la mauvaise mer. Dans ce combat, le groupement des « mécanos », sont en première ligne. Il leur faut faire preuve de détermination, de technicité et d’ingéniosité pour conduire les opérations de maintenance correctives et préventives nécessaires à la disponibilité du bâtiment. Il faut être « à l’écoute » du matériel, que ce soit les osmoseurs, pour la production d’eau douce, dont le rendement chute dans une eau à quatre degrés, les stabilisations mises à rude épreuve par une houle de plus de six mètres, les moteurs dont les fluides n’apprécient guère les basses températures, ou encore l’hélicoptère Panther qu’il a fallu mettre sur vérins pour changer son train gauche fatigué d’apponter « à six heures ».




Pour tenir 34 jours à la mer, être en mesure d’intercepter des pêcheurs illégaux ou intervenir en cas de demande d’assistance, il est optimal de ravitailler en cours de mission. Seulement cette manœuvre nécessitant de venir mouiller à moins de 250 mètres de la côte, n’est réalisable que par des vents inférieurs à 25 nœuds, phénomène rare par ces latitudes. Le ravitaillement en flèche, qui a pu être réalisé le 11 février sur les îles Kerguelen en profitant d’une fenêtre météorologique fugace, a illustré l’investissement de l’équipage dans son combat pour repousser sans cesse les limites du bâtiment.
 


Dans ce cadre, le Nivôse, l'une de ces frégates de surveillance, a participé dans les eaux du district de Saint-Paul et Amsterdam, aux missions de souveraineté et de protection de intérêts de la France.

Ⓒ Geoffroy Cammarata
Son passage a permis une halte sur la base Martin de Viviès et des échanges conviviaux entre les marins et les hivernants du district, à terre comme sur le navire.

Ⓒ Cécile Baron

L'escale a été courte (deux jours) et les conditions climatiques n'ont pas permis de réaliser toutes les opérations programmées : - participation à un exercice d'évacuation sanitaire par voie héliportée ;
- maintenance du relais radio (26) ;
- embarquements ou débarquements pour un nombre important de marins et hivernants.



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