06 mai 2011

Juan de Nova au coeur du canal de Mozambique

Juan de Nova une rapide histoire


Juan de Nova fait partie des îles Eparses district à part entière des TAAF Terres Australes et Antarctiques Françaises. L'île est située dans le canal de Mozambique, entre Madagascar et l'Afrique.





En 1973, une station météorologique est créée, ainsi que l’établissement d’un petit camp militaire, tout comme aux Glorieuses et Europa. Les derniers ouvriers quittent l’île en 1975. Aujourd’hui, 1 gendarme et 14 militaires assurent la souveraineté française sur l’île.



Juan de Nova est certainement l’une des îles Éparses la plus marquée par l’occupation humaine. Sa découverte en 1501 est attribuée à un noble galicien prénommé Juan de Nova et amiral au service du roi Manuel Ier du Portugal.  Il l’aurait découverte lors d’un voyage sur la route des Indes.



Cependant, en raison de l’exiguïté de son territoire, cette île ne suscita pas tout de suite l’intérêt des puissances coloniales et hébergea probablement des pirates durant plusieurs années.



D’un point de vue administratif, tout comme pour Europa et Bassas da India, l’acte du 31 octobre 1897 (en exécution de la loi du 6 août 1896), déclare Juan de Nova dépendance française. L’île est successivement rattachée à la province de Tananarive (1921), puis à la province de Morombe (1930), et enfin au district de Nosy Be (1932).


 Vers 1900, la location de l’île est octroyée à un français pour 20 ans. Celui-ci est à l’origine de certaines modifications sur l’île : construction d’habitats, création d’un jardin potager, mise en culture d’un terrain de 3,5 ha, plantation d’arbres fruitiers, de cocotiers et exploitation du guano. Le guano et le phosphate sont donc exploités dès le début du 20ème siècle, ce qui entraîne l’implantation d’une usine de traitement de la roche (53 000 tonnes de guano exportés en 1953). L’exploitation du coprah est également florissante à cette époque là.



En 1929, le sergent-chef Jean-Michel Bourgeois aménage sur l’île une piste d’atterrissage de fortune. Sa présence sur l’île fait suite à une panne d’essence qui avait contraint l’avion du capitaine Marcel Goulette à atterrir sur Juan de Nova.

En mars 1952, une concession de 15 ans est accordée à la SOFIM, alors présidée par Hector Patureau. Durant cette période une première station météorologique ("La Goulette") est construite. Suite à l’indépendance de Madagascar en 1960, la concession de la SOFIM est reconduite pour une période de 25 ans.

L’île est alors habitée par des ouvriers mauriciens et seychellois qui exploitent le gisement de guano pour la SOFIM, dans des conditions souvent difficiles. Cette période marque un important développement des infrastructures de l’île : un premier phare est édifié en 1965-1966. A la suite d’une révolte des ouvriers et de la chute du cours du phosphate (1968), la SOFIM est dissoute à Juan de Nova.


Sources : TAAF
http://www.taaf.fr/spip/spip.php?article312




Le 8 décembre 1929, un Farman 190, décolle de Tananarive pour faire route vers Quelimane, sur la côte du Mozambique. A bord trois hommes : le capitaine Marcel Goulette, l’adjudant chef René Marchesseau, et le sergent-chef Jean Michel Bourgeois.





"Accident d’avion à Juan de Nova", série de trois timbres-poste pour les TAAF,

dessinés et gravés par Jacky Larrivière, offset et taille-douce, 2011
48 x 27 mm par timbre Triptyque en vente indivisible

Partis du Bourget le 17 octobre 1929, ils avaient atterri à Tananarive au bout de 10 jours 8 heures et 40 minutes. Le 26 novembre 1929, le Farman réalisait la première traversée aérienne entre la Grande Ile et la Réunion. En ce début du mois de décembre 1929, l’heure du retour vers la France a sonné. Une fuite d’essence oblige l’équipage à poser l’appareil à Juan De Nova. Trois jours plus tard, le Maréchal Gallieni embarque Goulette et Marchesseau. Bourgeois reste pour surveiller l’avion. Il séjourne deux mois sur place et en profite avec l’aide des habitants pour aménager une piste de fortune. Le 28 janvier 1930, un bateau ramène ses collègues. Le 1er février 1930, le Farman 190 redècolle en direction de Tananarive pour consolider les réparations avant un nouveau départ pour la France. Le vol s’achèvera dans le Sahara.

http://www.taaf.fr/spip/spip.php?article530

http://artdutimbregrave.over-blog.fr/m/article-72039658.html

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