09 novembre 2009

La frégate Georges Leygues rendrait visite à sa ville marraine Villeneuve sur Lot


Selon des oreilles indiscrètes, la frégate Georges Leygues quitterait Brest pour Bordeaux afin de rendre visite à sa ville marraine.




Insérée entre les collines vertes et boisées qui dominent la basse vallée du Lot, Villeneuve a une longue histoire, dont les premiers chapitres furent écrits par les romains sur le site de l'antique Excisum.




C'est en effet là, à un kilomètre de l'actuel centre ville, au carrefour de deux grandes voies de communication que fut érigé un premier noyau urbain comprenant camp de légionnaires, quartiers artisanaux, forum, curie, temples dont il nous reste quelques belles structures.





Au début du XIème siècle, une abbaye bénédictine s'installe sur les lieux et groupe autour d'elle un petit village de potiers et de paysans. Mais Villeneuve n'existe toujours pas.





Ce n'est qu'entre 1254 et 1263 que notre Bastide va voir le jour, de par la volonté d'Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis , qui va obtenir des moines d'Eysses la cession de terres nécessaires à la construction d'une ville nouvelle, nantie d'une charte de coutumes , ou privilèges, qui en 46 articles en définit sa vie sociale, économique et pénale.



Sa construction obéira à un plan bien défini adopté par toutes les bastides du Sud-Ouest de la France : un plan orthogonal organisé autour d'une place centrale, l'originalité de Villeneuve résidant dans sa position à cheval sur le Lot.



Cette situation privilégiait en fait , à l'époque, l'un des rares points de passage sur la rivière, et va l'amener à jouer un rôle stratégique dès les premiers épisodes de la guerre de Cent ans, lors des guerres de religion, ou encore lorsque la Reine Margot , avide de pouvoir, tenta de conquérir l'agenais en forçant en vain le passage de Villeneuve (1585). Son rôle de place de guerre prit fin avec les événements de la Fronde. Dans cette guerre civile qui déchira la France, Villeneuve prit le parti des Princes contre Mazarin. Le siège et la défaite qui s'ensuivit (elle fut l'une des dernières à capituler, 1653) lui coûta ses remparts, ses fossés. Aucun fait saillant ne vint plus troubler son histoire. La Révolution de 1789 n'y provoqua même aucun mouvement important et la ville resta «sagement révolutionnaire».







Georges Leygues est né à Villeneuve-sur-Lot le 26 octobre 1857 dans une vieille famille de la bourgeoisie locale.




De bonne heure il embrassa la carrière politique. Député à 28 ans, il devint pour la première fois ministre à 37 ans et fut président du Conseil de 1920 à 1921.



La guerre de 1914-1918 le trouva au premier rang des hommes politiques qui étaient décidés à s'unir au-dessus de toutes les considérations de parti pour hâter la conclusion d'une paix victorieuse. En 1917, Clemenceau l'appela à la tête de la Marine. De se moment et jusqu'à sa mort, il se consacra à la tâche de reconstituer notre Marine, épuisée par la guerre.



Il avait en effet compris que la France ne peut vivre sans puissance maritime, et fait sien le jugement de Richelieu :



" Etre sur mer ou renoncer à son rang, c'est le dilemme qui se pose au pays".



La paix n'était pas signée que Georges Leygues pensait à l'avenir. Au milieu de nombreuses difficultés d'ordre économique et d'ordre international, il poursuivit qu'il s'était fixée et qu'il put mener à bien grâce à sa clairvoyance , son énergie et son ardent patriotisme, grâce aussi à sa profonde connaissance des milieux parlementaires et à l'autorité que lui conféra un séjour de près de huit années rue Royale.








Photos à Bernard Hily un grand merci

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