21 octobre 2020

La Marcophilie Navale - Magazine n° 134

La Marcophilie Navale -  Magazine n° 134  



au sommaire :


Editorial par Claude Arata Président


Le mot du trésorier


Assemblée générale virtuelle par Claude Arata











Le porte-avions en France par Claude Arata



La boîte postale en fer blanc de Niaufo'ou  par André Van Dooren





Oregon par Roseline Giletto






Le croiseur Suffren par Patrick Le Pestipon



Le bruit de l'Océan par Rosine Duet 






 

La vie des sections

Bretagne par Claude Bélec



Provence par Bernard Piron



T.A.A.F. par René Pauliat



Aéronautique navale par Olivier Laudrun



Ile de France par Joël Moreau




Changement de nom des unités de fusiliers marins










Appel à cotisation 2021

France - DROM - COM UE =  20€

Etranger = 25€

Juniors moins de 18 ans = 10€

à adresser au trésorier 


Daniel Bertone

10 chemin Georges Bizet

83136 GAREOULT

Frégate La Motte Picquet dernière cérémonie des couleurs Brest Octobre 2020

Frégate La Motte Picquet dernière cérémonie des couleurs Brest Octobre 2020



Mardi 13 octobre 2020, à Brest (Finistère), en présence du vice-amiral Arnaud Provost Fleury, Alfan Brest (amiral commandant la force d’action navale basée à Brest), et d’une partie d’équipage, l’ultime cérémonie des couleurs s’est déroulée à bord de la frégate La Motte-Picquet.

Marine nationale Olivier Le Comte



Le bâtiment, entré dans le bassin n° 3 en Penfeld le 27 août 2020, poursuit ses opérations de fin de désarmement avant sa condamnation, qui seront suivies de sa déconstruction.

32 années de service

Construite par la DCN Brest (Naval Group aujourd’hui) et mise sur cale en février 1982, la frégate La Motte-Picquet a été admise au service actif en février 1988. C’est la sixième frégate d’une série de sept bâtiments de classe F70.


Longue de 139 m, large de 
15 m, la frégate déplace 4 910 tonnes à pleine charge. Sa propulsion mixte, deux turbines à gaz de deux fois 2 600 CV et deux diesels de deux fois 5 600 CV, lui permettait d’atteindre une vitesse de 30 nœuds (55 km/h).

Photo Bernard Hily

Hélicoptères embarqués

Les F70 furent les premières frégates françaises de lutte anti-sous-marine avec les anciennes F67, intégrant des hélicoptères embarqués Lynx dotés de sonars, bouées acoustiques et torpilles.




sources



Le Télégramme

TAAF Saint-Paul Amsterdam 31-1-2020 changement de tarif postal

TAAF Saint-Paul Amsterdam 31-1-2020

Des plis reviennent des TAAF pour le moment d'Amsterdam (dec 2019 - Janv 2020).    

Le Marion Dufresne assure le transport des personnels, de fret neutre, de produits dangereux et de carburant. Afin de garantir l’ensemble des missions lors d’une Opération Portuaire (OP), rotation dans les îles australes sous affrètement TAAF, un travail de préparation important est fait avant l’appareillage et à son retour à quai.



Les bases australes ne sont pas équipées de ports permettant l’accueil du navire ravitailleur des TAAF, qui se positionne donc au large des îles (Crozet et Amsterdam) ou au large de la base de Port-aux-Français dans le golfe du Morbihan (Kerguelen). Le lien entre le navire et la terre s’effectue grâce à des moyens annexes : hélicoptère pour les personnes et les charges ne dépassant pas 750 kg, moyen nautique pour les charges les plus lourdes.



À compter du 1er février 2020, les tarifs postaux des TAAF sont modifiés selon l’arrêté n° 2020-12 du 24 janvier 2020. Le gérant le 31 janvier 2020 appose un cachet - Changement de tarif Postal_



Le tarif de la lettre ordinaire dans le régime préférentiel ou intérieur (France métropolitaine, Guyane, Guadeloupe,Martinique, Réunion, St Pierre et Miquelon,St Barthélémy, St Martin, Mayotte, Monaco, Nouvelle Calédonie, Polynésie Française, Wallis et Futuna, Terres australes et antarctiques françaises) jusqu’à 20 g et de la carte postale passe à 1,05 € et celui de la lettre au-dessus de 20 g jusqu’à 100 g à 2,10 €.



Dans le régime international général (tous les pays du monde sauf France métropolitaine, Guyane, Guadeloupe,Martinique, Réunion, St Pierre et Miquelon,St Barthélémy, St Martin, Mayotte, Monaco, Nouvelle Calédonie, Polynésie Française, Wallis et Futuna, Terres australes et antarctiques françaises), la lettre ordinaire jusqu’à 20 g et de la carte postale passe à 1,45 € et celui de la lettre au-dessus de 20 g jusqu’à 100 g à 2,90 €.

Pour les autres tarifs, on pourra consulter le Journal Officiel des TAAF sur le site de ce territoire.

la portière photo JM Bergougniou


À Crozet et Amsterdam, c’est un radeau appelé « portière », constitué d’une plate-forme en bois reposant sur des « boudins » gonflables et tracté par une vedette du Marion Dufresne, qui est utilisé pour rejoindre la terre. 

Cratère Dumas  photo JM Bergougniou
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Le cratère Dumas, qui est proche de la base Martin de Vivies, est le lieu de l'une des toutes dernières éruptions sur l'île il y a probablement moins d'un siècle.
Île Amsterdam



Cratère Dumas  photo JM Bergougniou




Outre le transport des passagers et du fret, la livraison du carburant destiné à la production d’énergie sur les bases est également effectuée par le Marion Dufresne. Le carburant est transféré sur les bases australes à l’aide d’une manche à gasoil. Une manche semi-rigide est mise à l’eau sur plusieurs centaines de mètres, par laquelle s’effectue le transfert du carburant sous pression entre le navire et les unités de stockage des bases.

Même si les moyens mis en œuvre pour assurer la desserte des îles subantarctiques ont évolué depuis les années 1950, les difficultés liées aux conditions climatiques restent les mêmes ; la logistique des TAAF ne saurait donc être efficace sans le savoir-faire et l’expérience des équipes des TAAF et de l’équipage du Marion Dufresne.

sources 

https://taaf.fr/espace-philatelie/

Blog district Saint-Paul Amsterdam

http://philatelie.polaire.free.fr/spip.php?article1178

20 octobre 2020

TAAF Saint-Paul Amsterdam 31-12-2019

TAAF Saint-Paul Amsterdam 31-12-2019



Ce 31 décembre 2019 est un jour particulier pour le district, pour l'île d'Amsterdam et pour ses hivernants.
Le 31 décembre 1949 à 17h30, une partie de la 1ère mission permanente à Amsterdam pose pour la première fois le pied sur l'île. Elle est dirigée par Paul MARTIN de VIVIES, Ingénieur météorologue. 


Martin de Viviès Amsterdam TAAF photo JM Bergougniou

C'est donc depuis 70 ans que les missions scientifiques se relaient sur l'île d'Amsterdam, dont voici un résumé de son histoire.

Martin de Viviès Amsterdam TAAF
photo JM Bergougniou
Les Îles de Saint-Paul et Amsterdam ont été repérées pour la première fois le 18 mars 1522 par les compagnons de MAGELLAN (tué un an auparavant aux Philippines) et notamment par Juan Sebastian ELCANO (ou De Elcano), explorateur et marin basque espagnol, commandant du navire La Victoria.


Le premier homme à fouler le godon* semble être Van Vlaming, corsaire hollandais, à la fin du XVIIe siècle.

* Argot désignant tout ce qui est pierre ou roc, et qui donnera le nom de Roche Godon, premier nom de ce qui est l’actuelle base.

Otarie Amsterdam TAAF photo JM Bergougniou

Les îles Saint-Paul et Amsterdam commencent à intéresser les navigateurs, et voient les passages de plus en plus nombreux d'espagnols, de portugais, de hollandais, d'anglais et de français, en particulier pour chasser les baleines et les otaries, qui ont pratiquement disparu au cours du 19e siècle.


Martin de Viviès Amsterdam TAAF photo JM Bergougniou


En 1814, elles tombent entre les mains de la couronne britannique, sans qu'elles soient occupées. Le statut des deux îles reste incertain pendant une cinquantaine d'années.

En 1892, la France décide de prendre officiellement possession des îles, et le 27 octobre, le drapeau français flotte pour la 1ère fois à Amsterdam. Le district est donc français depuis 127 ans.


Pierre gravée Martin de Viviès Amsterdam TAAF
photo JM Bergougniou

Après ces quatre siècles d’histoire, de sa découverte à son intégration dans les terres de France, l’île d’Amsterdam se retrouve presque à l’abandon et sa souveraineté est menacée.

Martin de Viviès Amsterdam TAAF photo JM Bergougniou

Pendant et après la 2e guerre mondiale, les îles Saint-Paul et Amsterdam sont peu visitées, bien que plusieurs pays cherchent à implanter des stations radio-météo ; les anglais en particulier songent à installer une station météo à Saint-Paul, puis abandonnent ce projet. 

la météo Martin de Viviès Amsterdam TAAF
photo JM Bergougniou

Martin de Viviès annonce :
"Ces points délaissés, perdus dans les immensités des mers australes, ne vont pas tarder, à cause même de leur isolement, à être l’objet d’un intérêt international."

 

L'hôpital Martin de Viviès Amsterdam TAAF
photo JM Bergougniou

La France reprend donc quelques années plus tard les intentions anglaises, alors que plusieurs nations entretiennent des stations sur les océans.
- Le 30 juin 1949 sont débattues les modalités d'exécution de ce projet, en conférence interministérielle à l'Hôtel Matignon, à la suite de quoi, un projet de loi a été rédigé et voté par le Parlement courant juillet de la même année.
La direction de l'établissement central de la météorologie nationale compose une équipe qui prend son service le 16 août


Martin de Viviès Amsterdam TAAF
photo JM Bergougniou

L’histoire de l'île a été marquée, en 1871, par la tentative de colonisation du réunionnais Heurtin qui y introduisit des bovins et y entreprit des cultures agricoles.

L'existence des premières femmes sur le district de Saint-Paul et Amsterdam date de cette époque pour Madame HEURTIN, épouse du colon réunionnais. Cette colonisation est un échec, quelques mois plus tard la famille quitte l'île.


Le 12 novembre 1949, la navire langoustier "SAPMER" quitte Marseille avec à son bord 5 météorologues (dont Paul MARTIN DE VIVIES et Alfred FAURE - qui a donné son nom à la base de Crozet) - 4 radios, un infirmier et 135 tonnes de matériel. Il récupère lors de son escale à La Réunion 15 autres personnels, ce qui porta les effectifs de la première mission à 25.


Martin de Viviès Amsterdam TAAF photo JM Bergougniou

Le 31 décembre 1949 enfin, le navire mouille devant Amsterdam et repère un point de débarquement. 

Martin de Viviès Amsterdam TAAF photo JM Bergougniou

"C’est une jetée naturelle constituée par une coulée de lave, qui s’avance d’une quarantaine de mètres dans la mer. Le débarquement y est possible par beau temps, mais le matériel ne peut y séjourner sous peine d’être enlevé [par la mer]. Il faudra donc, tout en débarquant, ouvrir à la dynamite une voie d’accès vers l’intérieur, à travers une sorte de moraine d’énormes blocs rocheux." Martin de Viviès

Martin de Viviès Amsterdam TAAF photo JM Bergougniou



Martin de Viviès Amsterdam TAAF photo JM Bergougniou

Le 26 janvier 1950 voit le débarquement du dernier radeau de matériel. Sur 2170 colis seuls 15 ont été perdus à la mer. " À l'unanimité, le 26 janvier est proclamé fête annuelle de l'île Amsterdam".
Le lendemain "le pavillon national est solennellement hissé au sommet du mât".


sources

Blog du district Saint-Paul Amsterdam

http://saintpauletamsterdam.blogspot.com/2019/12/31-decembre-2019-70e-anniversaire-du_31.html


Frégate NIVÔSE Martin-de-Viviès Saint-Paul Amsterdam TAAF PAP Prêt à poster

Frégate NIVÔSE  Martin-de-Viviès Saint-Paul Amsterdam TAAF


Les Terres Australes et Antarctiques françaises ont émis 4 prêts à poster réprésentant les navires ravitailleurs des iles Eparses et Australes. Trois bateaux de la Marine nationale sont ainsi timbrifiés : la frégate Nivôse, le patrouilleur Austral L'Astrolabe et le BSAOM Champlain.

 
Un entier postal est un support sur lequel est habituellement imprimé un timbre-poste. Ce support est investi d'une valeur fiduciaire lui permettant d'être acheminé par le service postal. 
Les « prêts à poster » mis à la mode par l'administration postale sont, par delà leur désignation publicitaire officielle, des entiers-postaux normaux. Officiellement depuis 1995 (après des essais locaux en 1994)

Cette émission a fait l'objet d'un précedent article dans envelopmer.


Le premier pli à revenir est celui représentant la frégate Nivose.

Le Nivôse (F 732) est une frégate de la classe Floréal . Elle est basée au  port des la pointe des Galets, sur l'île de la Réunion

TàD Illustré Premier jour du PAP à
Martin de Viviès Amsterdam 02.02.2020





Le premier jour du prêt à poster s'est déroulé à la Base Martin de Viviès au District de Saint-Paul & Amsterdam le 2 février 2020

Le Nivôse est un navire de surveillance basée à La Réunion et chargé, entre autres, de contrôler le respect des Zones Economiques exclusives (ZEE)des îles françaises de l'océan Indien


Prêt-à-Poster TAAF - Navires Ravitailleurs - Lettre Verte - 20g - Lot de 4

L'ASTROLABE - CHAMPLAIN - NIVÔSE - MARION DUFRESNE

A la vente les PAP sont présentés dans une pochette filmée de 4 "prêts à poster" représentants les navires ravitailleurs des Terres Australes et Antarctiques Françaises

19 octobre 2020

Hydravion Aichi Indochine 8S BAN Cat Laï Saïgon

BAN CAT LAI Indochine
 Hydravion Aichi Indochine escadrille 8S 



la BAN Cat Laï est située sur la rivière de Saïgon

Cat Laï Postes Navales 18-12-1952
Service à la Mer - Cachet B.A.N. CAT LAI
 - Cachet ROND CAT LAÏ

Hydravion à flotteurs le plus prolifique de la marine impériale japonaise, l'Aichi E13A (code allié : Jake) devint vite un appareil familier dans les cieux du Pacifique durant la Seconde Guerre Mondiale.

Quatre exemplaires abandonnés par les Japonais furent récupérés par les forces françaises en Indochine et utilisés par l'escadrille 8S de l'aviation navale jusque fin août 1948

En 1937, la marine japonaise transmit aux constructeurs Aichi, Kawanishi et Nakajima des spécifications pour un nouvel hydravion de reconnaissance embarqué destiné à remplacer le vieux biplan Kawanishi E7K2. Ce dernier était en service depuis déjà six ans et commençait à accuser son âge. Les ingénieurs de la firme Aichi conçurent en réponse à cette demande deux prototypes : le E12 biplace et le E13 triplace. C'est ce dernier appareil qui devait être finalement proposé aux militaires.

Le E13A fut confronté au Kawanishi E13K (Nakajima s'étant retiré de la compétition entre temps). En décembre 1940, après une série de tests comparatifs, la marine japonaise décida de choisir le modèle présenté par Aichi. La production en série démarra dans les mois qui suivirent, juste à temps pour que les premiers appareils soient prêts pour participer à l'opération lancée contre la base aéronavale américaine de Pearl Harbor.

L'Aichi E13A était un hydravion monoplan, avec une voilure implantée en position basse. Cette voilure pouvait se replier, afin de prendre moins de place à bord des navires. Contrairement au Mitsubishi F1M, il reposait sur deux grands flotteurs montés sous la voilure et il n'avait pas été prévu de train fixe pour les opérations terrestres. La structure de l'avion était entièrement métallique, à l'exception des gouvernes et des surfaces de contrôle.



L'équipage de trois hommes prenait place sous une grande verrière, dans une configuration en tandem. Il bénéficiait d'une bonne visibilité. Le pilote n'était pas dérangé par le capot moteur bien profilé qui se trouvait devant lui. Sous ce dernier se trouvait un unique Mitsubishi Kinsei 43 en étoile, entraînant une hélice tripale et développant 1 060 ch. Le Kinsei 43 permettait à l'E13A d'atteindre à basse altitude la vitesse maximale de 380 km/h. Les performances de l'E13A étaient encore plus convaincantes dans le domaine de l'endurance. Il lui était possible de tenir l'air pendant près de dix heures. La distance franchissable maximale était de 2 090 kilomètres.

E13A1 : Première version de série. Triplace pouvant emporter une bombe de 250 kg sous le  fuselage ou 4 bombes de 60 kg ou des des charges de profondeur sous les ailes.
E13A-1K : Conversion en appareil d'entraînement à double commande.
E13A1a : Seconde version de série, flotteurs redessinés et nouvel équipement radio.
E13A1a-S : Adaptation aux opérations de nuit.
E13A1b : Appareil équipé d’un radar de détection des navires de surface.
E13A1b-S : Le précédent équipé pour les missions de nuit.
E13A1c : Modèle destiné à l’attaque de navires de surfaces, 1 canon de 20 mm Type 99 Mk 1 tirant vers le bas sous le fuselage en plus de l’armement habituel. Cette arme supplémentaire fut ajoutée dans les dépôts de la Marine Impériale sur les derniers appareils de série.











L’escadrille 8S (aussi connue comme « escadrille du Calao », son insigne représentant cet oiseau) est une escadrille de l'aéronautique navale française. Créée en 1945 et dissoute en 1959, elle a participé à toute la guerre d'Indochine et au début de la guerre d'Algérie  Elle fut stationnée à Haïphong  et  Cat Laï. 

sources


https://www.anciens-cols-bleus.net/t9113p50-les-b-a-n-cat-lai-indochine

Marion Dufresne TAAF OP1 2024 Gorg One résidence artiste timbre

Marion Dufresne TAAF OP1 2024 Nous sommes ravis d’annoncer la participation de l’artiste Gorg One à la première rotation logistique de l’ann...