26 décembre 2020

Voeux de la Section Bretagne Noël 2020 Jour de l'An 2021

Marcophilie  Navale Voeux  de   la   Section    Bretagne  Noël  2020  - Jour  de  l'An  2021

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Aux marins - Plougonvelin photo JM Bergougniou


Pointe St-Mathieu Plougonvelin - photo JM Bergougniou
Pointe St-Mathieu - photo JM Bergougniou

Pointe St-Mathieu - photo JM Bergougniou


Pointe St-Mathieu - photo JM Bergougniou

Pointe St-Mathieu - photo JM Bergougniou

Hortensias - photo JM Bergougniou

St-Michel de Brasparts - photo JM Bergougniou

Fort La Latte - photo JM Bergougniou

Fort La Latte - photo JM Bergougniou

Fougères - photo JM Bergougniou


Fougères - photo JM Bergougniou

Fougères - photo JM Bergougniou

la rade de Brest - photo JM Bergougniou

Aber Wrac(h Landéda - photo JM Bergougniou

Aber Wrac'h - Landéda - photo JM Bergougniou

La Cancalaise- photo JM Bergougniou

Concarneau- photo JM Bergougniou


BH à St-Malo  - photo JM Bergougniou

Bagad de Lann-Bihoué - photo JM Bergougniou

Bagad de Lann-Bihoué - photo JM Bergougniou

Calvaire - photo JM Bergougniou


Calvaire Tronoën - photo JM Bergougniou

Bécherel cité du livre -  - photo JM Bergougniou

Calvaire en Kersanton- photo JM Bergougniou

Photos JM Bergougniou

24 décembre 2020

Humour dans le carré par Donec adieu Giscard, noël provençal

adieu Giscard, noël provençal

‌Bonjour la Compagnie,

Le président Giscard d’Estaing nous a quittés il y a quelques jours et tous les médias de s’extasier devant l’exceptionnelle envergure de ce président réformateur, séducteur et accordéoniste qui tenait tant à rappeler à tous (et à Jacques Chirac en particulier) qu’il était d’une essence supérieure.


Tout cela est sans doute vrai.

Mais il est toujours attrayant de découvrir quelques éclats à la statue du commandeur que les journalistes en pleurs ont allègrement sculptée.

Sans oublier les avancées sociétales qui vont du divorce par consentement mutuel à l’avortement, sans parler de la majorité à 18 ans, intéressons-nous à une ombre du tableau.
Giscard était au début des années 60 un fringuant ministre des finances mais pas que. Le pétulant jeune homme ne se déplaçait jamais sans son âme damnée le prince Poniatowsky autrement dit « Ponia ».

En ce temps là « l’affaire algérienne » pourrissait la vie de nos concitoyens, entre ceux qui voulaient garder l’Algérie et ceux de plus en plus nombreux qui voulaient tourner la page.
furent des années de passions et de drames. Un journaliste de « Valeurs Actuelles » a écrit un petit ouvrage où il relate les chausse-trappes et autres peaux de banane que les Américains ne manquèrent pas de glisser sous les pas du général de Gaulle. Il relate également les sympathies que certaines personnes de son entourage avait pour l’O.A.S.*. Parmi ceux-ci, il y avait les deux inséparables Giscard et Ponia. D’ailleurs le malheureux colonel Bastien Thiry à son procès cita nommément le futur président de la république comme appartenant à « l’organisation », Ponia en étant un informateur privilégié. Nous savons aussi qu’une « taupe » à l’Elysée informait l’O.A.S. sur les allées et venues du Général . Elle ne fut jamais découverte.

Tout cela pour dire que l’ami Giscard n’était en rien un gaulliste militant, d’ailleurs il ne sera pas pour rien dans l’échec du référendum de 1969 ce que les gaullistes n’oublieront pas le moment venu.
Cela ne l’empêchera pas, devenu président de la république toujours accompagné du bon Ponia de faire honneur à notre pays.

Joyeux noël à tous et bon confinement

Donec

*O.A.S. (Organisation de l’Armée Secrète) : organisation politico-militaire clandestine qui tenta de conserver l’Algérie à la France.

La « peau de bouc » est le cahier de punitions tenu par le capitaine d’armes autrement dit le « bidel ».

Et pour fêter noël un petit parfum de Provence concocté par un ami

Surprise à villevieille, suivre le lien.




23 décembre 2020

Paul Emile Victor timbre TAAF Dumont d'Urville Terre-Adélie

Paul  Emile  Victor 

Un nouveau timbre à l'effigie de Paul-Emile Victor 





Sa vocation polaire remonte à son enfance. Il oriente toutes ses études pour réaliser son rêve. Ingénieur (école centrale de Lyon), licencié es Sciences, diplôme d'ethnologie (Institut d'ethnologie de Paris), il a également des certificats de licence de Lettres. Il fait son service militaire comme officier de marine pour apprendre à naviguer.



En 1934, à Paris, attaché au Musée d'ethnographie du Trocadéro (devenu Musée de l'Homme), il organise sa première expédition polaire.
1934-1935 : chef de l'expédition française sur la côte est du Groenland ;
1936 : expédition trans-Groenland.



Départ le 26 mai avec 1.500 kg répartis entre trois traîneaux Nansen tirés chacun par onze chiens. Arrivée le 5 juillet 1936 après 45 jours et 670 km de traversée (820 km parcourus), en 27 étapes. Température minimale : - 27 °C. Altitude maximale atteinte : 2.700 mètres.



M. PAUL-EMILE VICTOR ÉVOQUE SON EXPLORATION AU GROËNLAND

 

Un explorateur de premier ordre. M. Paul Emile Victor, chef de la mission scientifique 1934-35 au Groenland, parlait hier soir au Royal devant une fort belle salle. Celle-ci se laissant conquérir aisément, prodigua de chaleureux applaudissements très justifies. C'est d'ailleurs dans un langage direct et sans apprêt, au travers duquel semblait transparaître une énergie peu commune doublée d'une audace sans forfanterie, que s'est exprimé M. P.-E. Victor, enlevant du même coup, et la sympathie et l'attention générale. M. Cathala, conseiller à la Cour d'Appel, parlant au nom des Eclaireurs de France », présenta le conférencier, dont le nom honore le scoutisme français.

Cette mission au Groënland, dit notamment M. Cathala, exigea des explorateurs une lutte incessante contre les éléments, les fatigues, la faim. Ils ont réalisé entièrement « l'esprit d'équipe » si cher aux scouts. Et en outre, ils ont servi parfaitement la cause de la France et de la Science. Aujourd'hui, les explorateurs songent à un nouveau voyage. C'est dans ce but, afin de compléter leurs ressources matérielles, qu'ils ont organisé à travers le pays, une série de conférences dans lesquelles ils évoquent leurs souvenirs et font part de leurs projets.

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La mission Groënland 1934-36 se composait de Paul-Emile Victor, chef de l'expédition, chargé de la partie ethnographique, docteur Robert Cessain  médecin, chargé de la partie anthropologique, Michel Perez, géologue, à qui revenait la question géologique et géographique enfin Fred Matter Steveniers pour les prises de vues photographiques et cinématographiques. Malgré une subvention du ministère de l'Education Nationale, malgré quelques dons et les sacrifices personnels des membres de la mission, les ressources pécuniaires étaient assez maigres. Toutefois, la pénurie financière fut en partie compensée par le concours de la Marine et du Pourquoi-Pas, qui ayant à bord le commandant Charcot, prit son départ le 11 juillet 1934. M. P.-E. Victor émaille sa causerie d'anecdotes savoureuses. Il donne d'abord un aperçu rapide, mais très vivant, de la découverte du Groënland. « Il y avait une fois, voilà quelque mille ans, un Viking qui s'appelait Erik le Rouge. » 


Ne dirait-on pas un conte de fées ? Or, Erik le Rouge se prit de querelle avec ses voisins, les tua, puis, fuyant la Norvège à bord de son drakkar, cingla vers l'Ouest et aborda en Islande. Là, il se querella de nouveau avec ses voisins, lés tua. puis fuyant l'Islande, il revint vert l'Ouest la banquise lui barra la route. Erik le Rouge change de cap, contourne l'extrémité d'un continent et aborde sur la côte occidentale d'un pays qu'il appelle Groënland ou Terre Verte.


Non pas, dit-il, parce que la terre y est verte, mais un si joli nom attirerait beaucoup de gens. »
Tout en sacrifiant à la poésie le vieux Viking avait, c'est évident, le génie de la publicité.
Un peu plus tard, son fils partant également d'Islande, découvrait la presqu'île du Labrador.

La colonie normande du Groënland ne tarda pas à prospérer, mais en dépit de son joli nom, on ne tarda pas non plus, de ce côté-ci de l'Atlantique, à l'oublier.

Au 18» siècle, des Danois reprirent la traversée d'Erik le Rouge et découvraient à nouveau la côte occidentale de l'ile. La population y était de 16.000 habitants.

Quant à la côte Orientale, visitée pour la première fois voici environ cinquante ans, on y trouvait pas plua de 400 indigènes.

Le Groënland, véritable désert de glace, à 3.000 mètres d'altitude, s'étend sur une superficie de 2 millions de kilomètres carrés et n'en comprend guère que 80.000 d'habitées. De hautes montagnes de genre alpestre se dressent en bordure des côtes, reliées entre elles, par une immense calotte de glace qui atteint par endroits plus de 2.000 mètres d'épaisseur.

Durant une année l'expédition française parcourut ce pays sévère en traîneaux, en kayak, en barques de peaux de phoques partageant le logement et la nourriture des Esquimaux chair de phoque, dont le goût évoque un curieux mélange de bouc et d'huile de ricin requin pourri, cat le requin frais provoque une paralysie localisée à la partie postérieure du corps, enfin algues crues et pissenlits amers, constituaient les meilleures salades de ces étranges menus.

Le chien, auxiliaire indispensable de l'explorateur Groënlandais, est aussi son meilleur compagnon.


Lors de ce premier séjour au Groenland, l'expédition a réalisé de nombreux films 8.000 photos ont été prises d'importantes études ethnographiques, géologiques, géographiques ont été amorcées. C'est dans l'intention de les poursuivre avec plus de précision encore, que M. P.-E. Victor, s'apprête à partir, à nouveau, dans quel- ques semaines, en compagnie de M. le docteur Gessain et de M. Michel Perez. Ceux-ci rentreront en France après deux mois de séjour.

Quant à M. P.-E. Victor, 11 passera un hiver au sein d'une famille d'E8quimaux « des amis, dit-il, où on m'attend déjà».

L'intéressante conférence de M. Paul-Emile Victor fut agrémentée de projections fixes et de deux films. On entendit enfin des disques, enregistrés par les explorateurs, reproduisant des chants populaires esquimaux, dont l'originalité illustra cette causerie sur le pays et les hommes du Nord.



sources 
BnF Gallica
L'Ouest-éclair

https://fr.wikipedia.org/wiki/C215_(artiste)

Merci à l'UFPP-SATA et à Daniel 


22 décembre 2020

Dahomey La Naïade - Goéland Sané Durance - Amiral Cuverville - Behanzin - Abomey 1890 1892

La Naïade - Campagne au Dahomey - Amiral de Cuverville

Un projet de restitution de plusieurs objets d’art appartenant aux collections nationales qui constituent des prises de guerre nous amène à parler du Dahomey. Le projet de loi vise à faire sortir des collections nationales vingt-sept biens culturels afin d’ouvrir la voie à leur restitution à deux pays d’Afrique, le Bénin et le Sénégal. Il concerne notamment vingt-six œuvres constituant le « Trésor de Béhanzin », conservées au musée du Quai Branly-Jacques Chirac et revendiquées par la République du Bénin depuis septembre 2016. 

 


Ce livre, qui est une histoire plutôt diplomatique que militaire, prouve qu'il y a une « diplomatie nègre ». Elle a ses agents, son protocole variable suivant les régions.


C'est la gloire de la France, malgré tout la nation catholique par excellence, la « nation maternelle » comme dit le poète, d'avoir mis dans ses rapports avec les sauvages enfants de la nature une condescendance admirable, une patience toute chrétienne.

Ignorante des brutalités, dont certaines nations européennes moins imprégnées de la charité du Christ ont pu se rendre coupables, elle agit envers les peuples qu'elle veut gagner à la cause de la civilisation avec autant de mansuétude que si elle avait affaire au léopard Britannique ou à l'aigle Teutonique.

Pour les petits et les grands elle ne connaît pas deux poids 

et deux mesures

Lorsqu'en 1885 l'amiral de Cuverville pacifia une première fois le Dahomey, les rapports entre la France et la cour d'Abomey étaient bien moins tendus. En 1890, les événements qui motivaient le blocus avaient une plus grande gravité,  Violant les traités, le roi Kon-Dô, dit Béhanzin, qui venait de succéder à son père le roi Gléglé, soutenait une guerre sanglante contre l'allié de la France, 

Toffa, le roi de Porto-Novo. M. Bayol, lieutenant-gouverneur, envoyé à Abomey pour faire entendre les protestations du gouvernement de la République Française, avait échoué dans ses négociations ; et pour échapper à la captivité ou à la mort, il avait dû s'enfuir. 



La France venait de débarquer ses troupes et d'occuper- Cotonou. Les Dahoméens s'étaient emparés par représailles et par trahison des Européens restés à Ouidah.

Parmi ces otages s'était trouvé le R. P. Dorgère, des Missions Africaines, qui subit avec ses compagnons l'horreur de trois mois d'une dure captivité.




Les difficultés, survenues au Dahomey en 1885, à l'occasion du protectorat portugais et du percement de l'isthme de Cotonou, avaient été heureusement aplanies par l'intervention de M. de Cuverville, chef de la division navale de l'Atlantique Sud. Mais il était aisé de prévoir qu'un jour ou l'autre surgiraient de nouvelles complications. Dans un rapport, à la date du 4 janvier 1886, tout un ensemble de mesures avait été recommandé par le chef de division.



« Civilisation chrétienne du Dahomey et accès sur le moyen Niger, en partant de nos établissements du golfe de Bénin, tel est le double but à poursuivre. » En résumé, l'amiral voulait une action ferme en face des envahissements de l'Angleterre et de l'Allemagne, et vis-à-vis du Dahomey, il demandait qu'on procédât sans faiblesse, en déployant largement le drapeau de la Croix, confié aux mains des missionnaires.


« J'ai chargé provisoirement le commandant du Sané d'y exercer, avec toutes les attributions d'un gouverneur, l'autorité supérieure sur terre et sur mer, et je lui ai prescrit de mettre la côte du Dahomey en état de blocus ; trois avisos de mer: Ardent, Brandon et Goéland, ont d'ailleurs - été envoyés à ses ordres, du Sénégal et du Gabon, et le Roland a fait route, le 5 avril, sur une invitation, de Saint-Thomas pour Cotonou. -, « Mais c'est vous, Monsieur le contre-amiral, que j'ai choisi pour être investi de la haute direction des opérations sur le littoral du Dahomey.


« Vous voudrez donc bien, après la réception de la présente dépêche, faire route le plus tôt possible de la Martinique pour Dakar, où vous ferez compléter les vivres, le charbon et les rechanges de la Naïade ; vous continuerez du Sénégal pour Cotonou, où le commandant du Sané vous remettra le service. 
Vous exercerez, dès lors, les pouvoirs en ce moment attribués au capitaine de vaisseau Fournier. Vous commanderez l'ensemble dès-navires".

La Durance 


« Enfin, la Durance, entrée en armement à Rochefort le 29 avril, sera expédiée vers le 15 mai courant, pour Dakar et Cotonou.

« Cet aviso-transport, qui sera détaché jusqu'à nouvel avis, à la côte occidentale d'Afrique, sera à votre entière disposition et vous pourrez l'utiliser, soit pour faire des transports, soit pour servir de magasin ou d'hôpital.


« Il vous apportera de France : « Vingt baraques système Deker, représentant un encombrement de 300 mètres cubes et destinées à Cotonou (15 autres partiront par le courrier du 10 juin, si le commandant Fournier le demande) ; « Les 2.000 fusils Gras, avec munitions, dont vous avez sollicité l'envoi (50 mètres cubes) ; « Une dizaine de mètres cubes de munitions pour canon de 80.

« Vous pourrez faire l'emploi que vous jugerez convenable des fusils Gras, pour armer, le cas échéant, des auxiliaires noirs et donner ainsi aux populations hostiles aux Dahoméens, les moyens, sinon de se défendre par elles-mêmes, tout au moins de n'avoir besoin de notre appui que dans une mesure de plus en plus restreinte.

... "Bientôt l'armée de Béhanzin tentait d'emporter de vive force Cotonou. Elle avait été repoussée par le commandant Terrillon, qui, lui infligeant de nouvelles défaites à Zobbo, à Dogba, se portait en avant de Porto-Novo et livrait la sanglante bataille d'Atchoupa. - En somme, la guerre était commencée, et les ordres reçus par l'amiral de Cuverville demandaient, qu'au milieu du bruit des batailles, il fit entendre des paroles de paix. La tâche était bien plus difficile. Il ne se le dissimulait pas. Aussi voulait-il être fort et pouvoir parler en maître. De plus l'époque n'était pas favorable; de là les appréhensions qu'il manifeste et les demandes qu'il adresse au ministre de la Marine dans cette même lettre du 27 mai, datée de Dakar : 


« Pendant la saison qui va commencer, nous ne pourrons compter que d'une façon très relative sur le personnel Européen, et j'entrevois bien des invalidations ; les tirailleurs indigènes sort, par excellence, les troupes qu'il nous faut, et je vous prie d'en faire diriger six cents sur Cotonou, en sus de ceux qui s'y trouvent déjà, dès que les circonstances le permettront ; seuls, pendant les orages et les nuits pluvieuses de l'hivernage, ils pourront assurer le service de garde, tant à Porto-Novo qu'à Cotonou et Grand-Popo qu'il ne faut pas perdre de vue. A mon avis, ce dernier point est actuellement très insuffisamment garanti."

Le 31 (mai), la Naïade signifiait au ministre qu'elle se mettait en route, et l'amiral de Cuverville, en annonçant son arrivée au commandant du Sané., le priait de prévenir le Résident M. Ballot, pour qu'il prît ses dispositions afin de passer quelques jours à bord de la Naïade, dès qu'il aurait jeté l'ancre en face de Cotonou.

La Naïade quitta Dakar, faisant route pour le golfe de Bénin, à la marche moyenne de huit nœuds ; allure qui permettait d'économiser un combustible toujours difficile à remplacer


Le Kerguelen restait au Gabon. En passant devant Agoué le Goëland fut aperçu par la Naïade. Il surveillait la côte de Grand-Popo à Agoué. A Ouidah l'Ardent était au mouillage ; et enfin à Cotonou, où la Naïade arrivait le 8 juin, à 7 heures et demie du soir, se trouvaient le Sané et le Roland.


La Mésange, qui était en station dans l'Est, vint bientôt mouiller à côté du vaisseau-amiral.

Le commandant en chef avait donc sous ses ordres sept navires, sans compter l'Émeraude, qui était dans la lagune, et devait être bientôt renforcée d'un petit bâtiment analogue.



« Le roi Béhanzin, écrivait M. de Cuverville, le 6 août, retient tous les messagers qu'on lui envoie. Depuis le 31 mai, nous sommes absolument sans nouvelles de ceux qui lui ont été adressés par le capitaine de vaisseau Fournier, avec les cadeaux du Président de la République. 

En fait de cadeaux, il fallait des obus. Mais le désir de la paix a produit, comme on devait s'y attendre, un effet tout contraire. Les malheureux cadeaux envoyés par mon prédécesseur, au nom du Président, ont produit le plus lamentable effet, et ont permis à Béhanzin de déclarer à son peuple que la France lui demandait pardon d'avoir osé attaquer son territoire. Bref, comme les messagers, porteurs des cadeaux, étaient des gens d'ordre inférieur, le roi ne s'est pas gêné pour les interner, et les chefs noirs ont pu dire qu'il n'y avait pas de précautions à prendre avec la France, « on pouvait marcher dessus. » 






Pour qui connaît le pays et le parfait mépris dans lequel les indigènes tiennent les blancs, à cause de leur immoralité (je parle du plus grand nombre, et surtout des agents de factoreries), il est évident que le choix d'un envoyé pouvant en imposer à Abomey, connaissant la diplomatie noire et les usages du pays, — assez courageux pour ne pas craindre d'irriter l'autocrate en lui faisant entendre de dures vérités, — un pareil choix, dis-je, était fort difficile. »



Sources

La Marine au Dahomey A. de Salinis  BnF Gallica

TERIIEROO A TERIIEROOITERRAI Passage du Cap Horn avril 2024 Ushaia Argentine

 TERIIEROO A TERIIEROOITERRAI Passage du Cap Horn 26 avril 2024 Pour la première fois depuis près de 15 ans, un bâtiment de la Marine nation...