03 août 2020

Cercle naval de Toulon : Quelques menus

Cercle naval de Toulon : De l'art déco aux menus






Un très interessant article de Didier Rykner dans la Tribune de l'Art sur le cercle naval de Toulon.

Le Cercle Naval de Toulon (escale Vauban), lieu de réceptions et de restauration de la Marine, était hébergé dans un bel immeuble construit dans les années 30 par l’architecte André Maurice. 



Si l’extérieur du bâtiment, intéressant, ne présente cependant pas de caractéristiques remarquables, il n’en va pas autant du décor intérieur, d’une richesse et d’une qualité qu’on ne soupçonnerait pas.


Cercle naval Toulon photo JM Bergougniou

Outre plusieurs toiles marouflées dont nous donnerons le détail ci-dessous, on remarquera notamment son magnifique escalier qui, à lui seul, justifierait une protection patrimoniale. Car rien, ni le bâtiment, ni les décors, n’est protégé au titre des monuments historiques.


La Marcophilie navale au Cercle naval
Toulon
photo JM Bergougniou


Or, le Cercle Naval est désormais fermé, le ministère de la Défense ne souhaitant pas y rester, notamment parce que la taxe foncière serait trop élevée ! L’absence de protection monument historique implique qu’un futur acquéreur n’aurait aucune obligation sur ce patrimoine. Rien ne l’empêcherait de démaroufler les toiles et de les vendre, voire de les détruire, ni même de casser l’intérieur pour remodeler le bâtiment comme il le souhaiterait.


Cercle naval Toulon photo JM Bergougniou

La Marine elle-même a envisagé de détacher les peintures mais semble, heureusement, avoir renoncé devant le coût de l’opération et l’impossibilité de trouver un endroit où les exposer. Quoi qu’il en soit, ces toiles, toutes dues à des peintres officielles de la Marine (Lucien Simon, Charles Fouqueray, Jean-Louis Paguenaud et Raoul du Gardier) ont été créées pour ce lieu, sont des immeubles par destination, et les en séparer constituerait en soi un vandalisme. 





Cercle naval Toulon (DR)



La Marine elle-même a envisagé de détacher les peintures mais semble, heureusement, avoir renoncé devant le coût de l’opération et l’impossibilité de trouver un endroit où les exposer. Quoi qu’il en soit, ces toiles, toutes dues à des peintres officielles de la Marine (Lucien Simon, Charles Fouqueray, Jean-Louis Paguenaud et Raoul du Gardier) ont été créées pour ce lieu, sont des immeubles par destination, et les en séparer constituerait en soi un vandalisme. Il est évident que l’intégralité, bâtiment et décor, doit être préservé. La salle à manger, d’ailleurs, devrait dans l’idéal être débarrassée de l’entresol qui en augmente la surface mais en dénature les volumes et les peintures murales

Cet article date de 2016. Où en sommes nous aujourd'hui?



Le domaine de la Castille : Situé entre Toulon et Hyères dans le Var, au pied du pittoresque village perché de Solliès-Ville, le domaine du Château La Castille offre aux visiteurs un paysage merveilleusement provençal. Il est très facile d’accès à seulement 5 minutes de la sortie de l’autoroute.

Il suffit d’enjamber le Gapeau sur un ancien pont de pierre pour découvrir, au bout de l’allée de platanes centenaires, le Château du XVIIIe siècle au cœur de son vignoble de 160 hectares.




Situé au pied des Maures, dans le bassin toulonnais, entre La Crau, la Farlède et Solliès, La Castille entre dans l’histoire sous le règne du bon Roi René, duc d’Anjou et comte de Provence. Le Domaine fait alors partie des vastes possessions de la famille Forbin, seigneurs de Solliès, bien connue en Provence. En 1524, la Provence est envahie par les armées de Charles Quint. Le Domaine devient pour un temps le cantonnement des régiments impériaux de Castille, qui lui donneront son nom. C’est ainsi que le nom de « Castille » apparaîtra pour la première fois sur des écrits de 1566.



Vendu par les Forbin en 1716, le domaine devient la propriété de Louis de Selle, Conseiller du Roi et Trésorier Général de la Marine à Toulon. C’est lui qui fera construire le château sous sa forme actuelle et creuser les caves monumentales, voûtées en bel appareil.

En 1829 le Comte de Selle vendra le domaine à une famille de « soyeux » de Lyon, les Aubert, qui le feront prospérer. C’est Monsieur Frédéric Aubert qui, mourant sans descendance en 1922, fera don du domaine à l’Église, demandant que cette maison soit consacrée à l’accueil et à la formation des prêtres.


Propriété du Diocèse de Fréjus-Toulon au travers de la Fondation La Castille, le domaine allie aujourd’hui un métier, celui de la vigne et du vin, aux missions de diverses œuvres de l’Église.











Merci à Claude Arata pour les menus

sources :

https://www.latribunedelart.com/le-cercle-naval-de-toulon-un-patrimoine-art-deco-a-proteger-d-urgence-

02 août 2020

Mission Jeanne d'Arc escales annulées 2020 PHA MISTRAL FLF Guépratte

Mission Annulée

"Après 109 jours de mer sans escale, et l’intégration au sein de l’opération Résilience au profit de Mayotte, le Mistral et le Guépratte sont de retour d’une mission Jeanne d’Arc atypique. La marine compte désormais 114 nouveaux officiers.

Toutes les escales prévu à l'est de l'océan Indien ont été annulées





Il a traversé les mers du monde entier. Le Mistral rentre au port de Toulon (Var) après quatre mois de mission. La mission Jeanne d'Arc ne s'est pas passée comme prévue. Habituellement, elle enchaîne les opérations en mer avec des pays alliés comme l'Italie. Mais le 26 mars dernier, le Mistral prend part à l'opération "Résilience" et se dirige vers Mayotte, fortement touchée par la Covid-19. L'épidémie là-bas s'accompagne d'une crise alimentaire et les centres d'action sociale locaux sont dépassés.

Combinaisons, désinfection .. les soldats redoublent de précautions. Les escales sont toutes annulées et les 500 marins restent confinés sur ordre de l'équipe médicale. "Dès qu'on a compris ce qu'il se passait dans le monde, c'était important pour nous de ne pas faire venir un seul cas de Covid à bord. Autrement, notre mission, c'était mort", explique le major Jean-Marie, infirmier à bord du bâtiment. C'est désormais de retour dans leurs familles que les marins devront redoubler de vigilance.



Lors de sa dernière escale à La Réunion la semaine dernière, « le PHA Mistral a chargé plus de 500 tonnes de fret ainsi qu’un hélicoptère civil en renfort pour d’éventuelles évacuations sanitaires (EVASAN) au profit du centre hospitalier de Mayotte
Valérie Koch pour 0630 DELTA









01 août 2020

Le SNA SUFFREN arrive à Toulon

Le SNA SUFFREN arrive à Toulon

Cette arrivée dans son port d’attache marque une étape importante des essais à la mer du premier sous-marin du programme Barracuda.
TàD Toulon Liberté28 JUIL. 2020

Pilotés par la Direction générale de l’armement (DGA) et conduits par la marine nationale, les essais en mer permettent de vérifier le bon fonctionnement des différents systèmes et équipements du sous-marin, avant sa qualification puis sa livraison aux forces françaises.
TàD Toulon Liberté28 JUIL. 2020 sur Montimbramoi 12e journée du sous-marin



Après la première plongée du sous-marin au large de Cherbourg en avril, les équipes étatiques et industrielles du programme ont mené différents essais en mer afin de s’assurer que le sous-marin navigue en sécurité et pour tester ses performances tant techniques qu’opérationnelles.


En 2016, la Marcophilie navale avait anticipé l'arrivée du SNA Suffren



Ces essais ont permis aux spécialistes des centres d’expertise DGA, d’étudier les données recueillies. Il ressort de ces analyses que le comportement en mer du premier sous-marin de la série est cohérent avec sa modélisation.

La poursuite des essais en Méditerranée sera conduite par un équipage de la marine nationale supervisé par des ingénieurs et des techniciens de la DGA, du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), les industriels Naval Group et TechnicAtome ainsi que de leurs partenaires et sous-traitants.

TàD Toulon Liberté28 JUIL. 2020

Sources : Ministère des Armées

31 juillet 2020

Mission Résilience PHA MISTRAL FLF GUEPRATTE avril 2020

Mission Résilience  PHA MISTRAL FLF GUEPRATTE - avril 2020

Par Sébastien Gignoux, correspondant à La Réunion
Le 5 mai 2020 à 07h07






Engagé dans l'océan Indien dans le cadre de l'opération Résilience, le porte-hélicoptères amphibie « Mistral » a entamé ce lundi à Port-Réunion le chargement d'une deuxième cargaison de fret à destination de Mayotte. 850 palettes, soit 500 tonnes de denrées, principalement alimentaires, doivent être embarquées d'ici mercredi, jour prévu pour l'appareillage du navire.

« Une logistique lourde » explique le capitaine de vaisseau Arnaud Paquet, commandant la base navale du Port. Chaque palette doit en effet être désinfectée avec un produit virucide avant d'être chargée. Eau (200 t), farine, conserves, produits sanitaires mais aussi du matériel de BTP ou des équipements télécom composent ce fret destiné à pallier l'absence d'approvisionnement du 101e département français, très dépendant d'un trafic maritime actuellement suspendu.

©Mayotte la 1ere


Déconfinement reporté

Le soutien logistique des armées pour assurer ce pont sanitaire entre les deux îles s'avère indispensable alors que Mayotte, seul département d'outre-mer classé « rouge » et en pleine intensification de l'épidémie de Covid-19, a vu lundi son déconfinement reporté par Édouard Philippe. « Un point sera fait le 14 mai pour organiser un assouplissement du confinement » a annoncé le Premier ministre aux sénateurs, alors que la mesure est source de tensions dans ce département à l'habitat majoritairement précaire.

Après avoir fait l’objet d’une communication plus ou moins hésitante de la part des autorités de l’Etat, le Mistral est bien arrivé à Mayotte pour une mission logistique notamment dans la distribution d’aide alimentaire aux plus démunis. Lors d’une conférence de presse vendredi le préfet de la Réunion avait rappelé encore les missions exactes du porte-hélicoptère aussi bien à Mayotte qu’à la Réunion.

©Mayotte la 1ere

Le préfet de la Réunion, Jacques Billant, a précisé que la mission du porte-hélicoptère « Mistral » sera de « débarquer des véhicules militaires et la logistique nécessaire aux distributions de nourriture aux personnes les plus démunies ». « Dans un deuxième temps, ce navire viendra à la Réunion et servira de pont maritime pour acheminer du fret vers Mayotte » a ajouté le Préfet de la Réunion.Il s'exprimait lors d'une conférence de presse ce vendredi à Saint-Denis de la Réunion. M. Jacques Billant a par ailleurs confirmé que le "Mistral" arrivera ce week-end à Mayotte. 

Mayotte compte à ce jour (21-7-2020)  2 824 cas confirmés, 7 patients hospitalisés au CHM dont 2 en réanimation.
il ya 2 614 patients officiellement guéris. 38 décès sont à déplorer (dont 3 évacuation sanitaires) et depuis le début de l'épidémie, 51 personnes ont été évacuées dans les hôpitaux de La Réunion.


merci à Joël

29 juillet 2020

SNA EMERAUDE 3C11

SNA EMERAUDE 3C11


Restons dans les sous-marins avec un pli du SNA Emeraude en date du 07 avril 2020.

V SPID 11026 en dare du 07 AVR. 2020

La mission était prévue de mars à mai. Durant cette période un exercice s'est déroulé avec la Marine Israélienne.


Mise à jour : 06/03/2020


Du 1er au 3 mars 2020, déployée en Méditerranée orientale, la frégate type La Fayette Surcouf a participé à l’édition 2020 de l’exercice franco-israélien CARMEL.

Centré sur la lutte anti-sous-marine, cet exercice bilatéral de haut niveau s’inscrit dans le cadre de la coopération aéromaritime avec Israël.

Outre plusieurs CASEX (Combined Air and Sea Exercises), l’exercice CARMEL 2020 a été l’occasion d’améliorer l’interopérabilité des Marines française et israélienne dans le domaine du tir, du traitement de blessés (domaine dans lequel la marine israélienne possède un savoir-faire de pointe) et des opérations de visite de navire. D’un grand réalisme, cet environnement a été particulièrement propice à l’entretien des savoir-faire de l’équipe de visite du Surcouf.

Le débriefing de l’exercice a été l’occasion d’analyser les manœuvres anti-sous-marine au cours desquelles les deux Marines ont pu faire valoir leur expertise reconnue.

D’une grande richesse, l’exercice CARMEL 20 s’inscrit dans le cadre de la coopération de défense avec Israël qui fait partie des partenaires régionaux avec qui la France entretient un coopération régulière.

Durant son déploiement en Méditerranée orientale commencé en novembre 2019, le Surcoufaura ainsi participé à de nombreuses interactions avec ses partenaires régionaux.


Sur les sous-marins israéliens

En mai 2012, Tsahal avait baptisé le INS Tanin au cours d’une cérémonie officielle en Allemagne, où le submersible a été construit. Le INS Tanin fait partie de la classe de sous-marins Dolphin, qui sont considérés comme étant parmi les plus puissants et les plus sophistiqués au monde, à la fois en plongée et en surface. Ils sont silencieux et incroyablement puissants.
La classe de sous-marins Dolphin est un outil versatile qui peut s’adapter à toute une variété de missions. Le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Benny Gantz, a récemment décrit ces submersibles comme étant “des armes stratégiques à longue portée, sophistiquées, silencieuses et extrêmement importantes dans notre lutte” contre les forces ennemies.

28 juillet 2020

Arrivée du Sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Suffren à Toulon

Arrivée du Sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Suffren à Toulon

Ni clairon ni crieur en place publique : en dépit de l’événement que cela représente pour les forces navales françaises, l’arrivée dans son port base du Suffren, le tout nouveau sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) français, n’a fait l’objet d’aucune communication préalable de la part du ministère des armées. Le navire doit émerger dans la rade de Toulon dimanche 26 juillet, avant de rejoindre les quais de l’escadrille des SNA mercredi.Arrivée du Sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Suffren à Toulon  (Le Monde)



Communiqué du ministère de la Défense



Le Suffren, premier des six SNA de classe Suffren, est arrivé ce jour à la base navale de Toulon.






Cette arrivée dans son port d’attache marque une étape importante des essais à la mer du premier sous-marin du programme Barracuda.



Pilotés par la Direction générale de l’armement (DGA) et conduits par la Marine nationale, les essais en mer permettent de vérifier le bon fonctionnement des différents systèmes et équipements du sous-marin, avant sa qualification puis sa livraison aux forces françaises.




Après la première plongée du sous-marin au large de Cherbourg en avril, les équipes étatiques et industrielles du programme ont mené différents essais en mer afin de s’assurer que le sous-marin navigue en sécurité et pour tester ses performances tant techniques qu’opérationnelles.



Ces essais ont permis aux spécialistes des centres d’expertise DGA, d’étudier les données recueillies. Il ressort de ces analyses que le comportement en mer du premier sous-marin de la série est cohérent avec sa modélisation.


La poursuite des essais en Méditerranée sera conduite par un équipage de la Marine nationale. Elle sera supervisée par des ingénieurs et des techniciens de la DGA et du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), et des industriels Naval Group et TechnicAtome ainsi que de leurs partenaires et sous-traitants.



25 juillet 2020

Mission OKOUME 1981 La Marine nationale dans le golfe de Guinée

MISSION OKOUME 1981

Depuis 25 ans, la France maintient une capacité d’intervention en Afrique de l’Ouest, à travers des forces prépositionnées et un dispositif maritimes. Retour sur les temps forts de ces 25 ans années d’opérations et de coopérations. (cols bleus - 27/4/2015)
Le genre Aucoumea, parfois appelé Okoumé ou Anguma, est composé d’une seule espèce d'arbres de la famille des Burséracées originaires d'Afrique équatoriale.

Enveloppe TàD Escadre Atlantique 14-5-1981
le retour à Lorient a eu lieu le 8 mai


La France a toujours été présente dans le golfe de Guinée. La géopolitique du golfe de Guinée considère le golfe de Guinée en tant que territoire partagé ou disputé entre les États. Ce golfe est un espace maritime situé à l’ouest du continent africain ; il inclut généralement huit pays côtiers  bordés par l’océan Atlantique : le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigeria, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon et Sao Tomé-et-Principe.

Les eaux du golfe de Guinée abritent de nombreuses ressources. Ses réserves en pétrole lui permettent d'augmenter sa production et engendrent des flux importants, notamment reliés à l'axe maritime proche du golfe[pas clair], lui laissant l'espoir[Qui ?]de devenir pas à pas, malgré les conflits et les pirates, un nouveau centre de gravité énergétique et donc stratégique.


Des campagnes annuelles ont lieu dans le golfe de Guinée. Les campagnes Sargasses deviennent en 1981 les campagnes Okoumé.






À la fin des années 1970, le continent africain bascule définitivement dans la Guerre froide, devenant ainsi « le champ clos des rivalités des deux blocs », de l’aveu même du président sénégalais Léopold Sédar Senghor. Moscou use ainsi de la diplomatie navale durant les années 1980 afin d’étendre son influence. Cette présence de l’Eskadra sur tous les océans, et dans le golfe de Guinée alors pré-carré de la France, n’est pas sans inquiéter les Occidentaux, soucieux de maintenir ouverte la route maritime du Cap. La Marine française est même en première ligne…




Janvier 1979, l’information ne passe pas inaperçue dans les états-majors parisiens. Elle affole même les hauts gradés et les têtes pensantes du ministère de la Défense à Paris. Un Foxtrot est en patrouille au large des côtes africaines, et il semble possible qu’un second soit en route depuis les Caraïbes. 



sous-marin type Foxtrot (Cols bleus)

La crainte de l’arme sous-marine alimente les fantasmes et les rumeurs les plus alarmistes à Paris, Londres, Rome ou Madrid. Quelques années plus tard, au milieu des années 1980, les Occidentaux craindront même qu’un projet de création d’une base sous-marine soviétique ne soit en cours dans l’estuaire du Rio Grande de la Buba, en Guinée-Bissau, où un sous-marin soviétique aurait été repéré.

Traditionnellement concentrée à proximité de son territoire avant 1970, la marine soviétique étend ainsi son influence, assurant une présence puis une permanence à la mer en Afrique de l’Ouest, en s’appuyant sur la Guinée-Conakry et l’Angola, des États alors « frères ». 






Cette arrivée sur le théâtre africain s’explique par la montée en puissance quantitative de la flotte soviétique et une évolution de la doctrine qui ne limite plus son action aux mers adjacentes à l’URSS. La prise en compte de cette nouvelle menace donne lieu à de nombreux échanges au sein de la Défense à Paris. Finalement, le ministre de la Défense Yvon Bourges approuve en mars 1978 « le principe d’une mission dans le golfe de Guinée de deux sous-marins ».


Entre 1979 et 1987, au cours des sept missions Okoumé – ancêtres de l’opération Corymbe - neuf sous-marins français seront ainsi déployés. La menace étant considérée comme réelle, le choix se porte principalement sur des unités récentes : trois sont de type AGOSTA, des sous-marins classiques de dernière génération, tout juste entrés en service. Leur déploiement permet de tester leur endurance en mer chaude, et le matériel destiné à équiper les futurs sous-marins nucléaires d’attaque (SNA).


 Trois SNA sont également déployés en Afrique de l’ouest dans le cadre de leur admission au service actif, au sein de Task Group. En 1985, un groupe de six bâtiments de surface assure ainsi le soutien du Saphir entré en service l’année précédente. 





Le premier objectif de ces déploiements est de pouvoir contrer la menace sous-marine soviétique en conduisant des exercices réunissant bâtiments de surface, avions de patrouille maritime et sous-marins. La coopération entre ces trois mobiles permet de maintenir les services anti-sous-marins (ASM) des bâtiments en bonne condition opérationnelle. Ils permettent également d’évaluer les capacités d’action des sous-marins français susceptibles de chasser leurs homologues soviétiques afin de maintenir ouverte la route maritime du Cap.


Les bâtiments noirs recueillent également du renseignement, leurs zones de patrouille étant définies en fonction des points d’appui soviétiques. En 1979, le Ouessant et l’Espadon patrouillent devant le Ghana et le Bénin, où la situation est instable. En 1982, l’Agosta se concentre sur les côtes de l’Angola et en 1985 la Guinée-Conakry est plus particulièrement ciblée. 



L’estimation de la présence soviétique et l’activité des forces du bloc « P » sur zone constituent alors les principales préoccupations de la rue Royale. Enfin, l’impact du déploiement des sous-marins s’avère majeur dans le domaine de la diplomatie navale. Si les missions de renseignement se veulent par nature discrètes, les sous-marins opèrent également en surface, sur les voies maritimes afin d’assurer un rôle de représentation lors des escales. Le symbolique du SNA naviguant en surface marque les esprits, qu’il s’agisse de la population ou des autorités des pays visités. Leur présence témoigne de la puissance militaire de la France et apparaît comme un gage de confiance pour les alliés africains liés par des accords de Défense, en démontrant concrètement les capacités de Paris d’intervenir à leur profit. À ce titre, les déploiements de la Marine nationale contribueront à maintenir ces États dans la sphère occidentale.


Il n’existe pas de cadre juridique unique des opérations extérieures ni même une seule définition juridique. Depuis plus de cinquante ans, la France s’engage militairement sur des théâtres d’opérations qui donnent lieu à des conflits et interven- tions de nature différente, obligeant le cadre juridique à s’adapter. Par ailleurs, de la prise de décision par le chef de l’État, chef des armées, au déroulé de l’opération extérieure, le droit est présent à chaque étape, qu’il s’agisse de légitimer l’emploi de la force armée, de planifier son action ou de protéger le soldat.

L’expression «opération extérieure» permet de désigner les interventions des forces armées à l’étranger, au sens de l’arti- cle 35 de la Constitution de 1958. Depuis la réforme constitutionnelle de 2008, cet article fait obligation au gouvernement d’informer le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention, et lui impose, lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, de soumettre sa prolongation à l'autorisation du Parlement. Lors de l’examen du projet de loi constitutionnelle, le législateur a relevé que le «terme d’inter- vention englobe ce que l’on désigne généralement sous le vocable ‘d’opérations extérieures’, habituellement définies comme des opérations nécessitant la projection d’hommes en dehors du territoire national, sur un théâtre de crises, dans l’objectif de préserver ou de rétablir la paix. Mais il peut désigner également des opérations à caractère humanitaire et, surtout, ne rend pas l’information du Parlement dépendante de la qua- lification juridique d’une opération, comme peut l’être la cou- verture indemnitaire des personnels engagés dans des opé- rations extérieures, en application de l’article L. 4123-4 du code de la défense» (rapport n°892 du 15 mai 2008, Assemblée nationale).

Mai 1990 Mission Corymbe

Déploiement du TCD Ouragan et de l’aviso Commandant Blaison lors de la première opération Corymbe décidée en soutien à l’opération Requin menée par l’armée de Terre au Gabon alors en pleine crise politique.

Okoumé 1981
Départ de Lorient le 18 Janvier
Les Canaries Santa-Cruz du 26 au 29 Janvier
Dakar du 6 au 8 Février
Abidjan du 16 Février au 1er Mars
Douala du 17 au 20 Mars
Lomé du 26 au 29 Mars
Dakar du 6 au 21 Avril
Malaga du 30 Avril au 4 Mai
Retour à Lorient 8 Mai

http://www.para-trans.org/images/Documents/france-50-ans-d27opex.pdf

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