19 octobre 2019

BHO Beautemps-Beaupré escale à Juan de Nova 5-8-2019 Iles Eparses TAAF Europa

BHO Beautemps-Beaupré escale à Juan de Nova 5-8-2019

Surprise hier vendredi de recevoir deux plis du BHO BEAUTEMPS-BEAUPRE. Ces deux enveloppes ont été postées à Juan de Nova le 5-8-2019 lors de la campagne de travaux aux abords de l'ile. Le BHO avait fait escale à la Réunion quelques jours. Pas le temps d'expédier du courrier... C'est ma charmante correspondante à la réunion qui a réalisé et remis ces plis au médecin du bord. Merci à eux.

Dans le cadre du déploiement en océan Indien le bâtiment hydrographique et océanographique (BHO) Beautemps-Beaupré, avec le détachement embarqué du Shom (Service hydrographique et océanographique de la marine) a réalisé au mois d’août de nombreux travaux hydro-océanographiques autour de Madagascar et aux îles Éparses dans le canal du Mozambique.


ILE JUAN DE NOVA_ILES EPARSES 5-8-2018 TAAF

Mouillage d'un courantomètre

Après l’investigation de plusieurs sondes douteuses et le recalage d’isobathes au large de Madagascar, le BHO a remonté le canal de Mozambique pour conduire des levés par vedettes aux abords d’Europa et de Juan de Nova. Ces îles Éparses abritent chacune un détachement de 14 militaires des forces armées de la zone sud océan Indien (FAZSOI) qui y concrétisent la souveraineté de la France depuis 1973. Les hydrographes ont procédé au levé de voies d’accès et de zones de mouillage, afin de sécuriser l’approche du bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain lors des ravitaillements.

Les travaux ont débuté par le mouillage par plongeurs d’un courantomètre et d’un marégraphe à proximité de la zone de mouillage nord-ouest d’Europa. Les deux vedettes hydrographiques, Cormoran et Pélican, ont ensuite réalisé les levés bathymétriques.


Visualisation zone de mouillage Europa


Le Beautemps-Beaupré a ensuite transité vers l’île de Juan de Nova. Pendant trois jours, les vedettes hydrographiques ont sondé deux voies d’accès à la zone de mouillage située sur la côte nord de l’île. Une équipe d’hydrographes a également effectué à terre une reconnaissance des repères de la fiche d’observatoire de marée et réalisé des séances de mesures de hauteurs d’eau, qui serviront à caler le marégraphe relevé par les plongeurs à la fin du levé.
Malgré des conditions météorologiques difficiles, ces levés, complémentaires de ceux réalisés auparavant par l’équipage A en juillet, ont permis d’améliorer la connaissance bathymétrique des abords des îles Europa et Juan de Nova. Ainsi, les données acquises permettront de sécuriser l’accès des bâtiments de la marine nationale venant ravitailler les détachements militaires présents sur les îles.



ILE JUAN DE NOVA_ILES EPARSES 5-8-2018 TAAF



Déployé en océan Indien depuis février 2019, le bâtiment hydrographique et océanographique (BHO) Beautemps-Beaupré entame progressivement son retour vers Brest. Après sa remontée de la mer Rouge, il a franchi le canal de Suez le 17 septembre dernier.

Au-delà des divers transits valorisés, comprenant de l’entraînement individuel, des mesures bathymétriques permanentes grâce aux sondeurs multifaisceaux (SMF) et des sondages bathythermiques, plusieurs levés hydro-océanographiques ont été réalisés en océan Indien et en mer Rouge par les deux équipages du bâtiment et leurs détachements d’hydrographes. De février à fin mars, l’équipage B a ainsi déposé plusieurs mouillages de senseurs océanographiques aux abords du détroit de Bab-el-Mandeb, hydrographié le golfe de Tadjoura dans les eaux djiboutiennes, puis conduit la campagne « Varuna » en mer d’Arabie, visant à étudier la formation de l’océan Indien par des levés sur la « transformante d’Owen » (limite entre les plaques tectoniques somalienne et indienne).

Fin mars, après une courte relève à Salalah (Sultanat d’Oman), l’équipage A a pris en charge le bâtiment, pour poursuivre les travaux en mer d’Arabie (campagne « Carlmag » de mesures géophysiques) et mener la campagne « Physindien 2019 », permettant d’améliorer les connaissances océanographiques de la région et les modèles de prédictions de portées sonars au profit des unités opérant dans la zone. Par la suite, le BHO a débuté ses travaux dans l’hémisphère sud, plus particulièrement aux îles Eparses et sur les récifs du canal du Mozambique.

Après quatre mois de préparation à terre, l’équipage B a rallié fin juillet l’île de la Réunion pour reprendre en charge le bâtiment et finaliser les levés hydrographiques autour de Madagascar, constitués principalement de travaux sur le banc de l’Étoile, sur la zone volcanique au large de Mayotte et sur les îles françaises d’Europa et de Juan de Nova. Tous ces levés permettront d’améliorer la cartographie de la zone et de sécuriser les voies d’accès et zones de mouillage aux îles Éparses, notamment pour les ravitaillements réalisés par le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain. Après quelques escales à Madagascar, le BHO a ensuite entamé sa remontée de l’océan Indien pour récupérer les mouillages déposés sept mois auparavant autour de Bab-el-Mandeb, puis transiter en direction du canal de Suez.

18 octobre 2019

Victor SEGALEN de Brest à Pékin

Victor SEGALEN  de Brest à Pékin

Le 21 mai 2019 a été célébrée la mort de Victor Ségalen.




Victor Joseph Ambroise Désiré Segalen naît le 14 janvier 1878 au 17 rue Massillon dans le quartier de Saint-Martin à Brest, fils de Victor-Joseph Segalen (écrivain du commissariat de la marine) et d'Ambroisine Lalance. Il effectue sa scolarité en grande partie au collège des Jésuites de Brest de Notre-Dame-de-Bon-Secours. À 15 ans, il échoue au baccalauréat mais entre l'année suivante en classe de philosophie au lycée de Brest et y obtient le prix d'excellence. En 1895, il s'inscrit à la faculté des sciences de Rennes sous la houlette de sa mère et débute rapidement ses études à l'école préparatoire de médecine de Brest en 1896. 


Suivant les traces de son grand-oncle Pierre-Charles Cras et de son oncle Émile Lossouarn, il étudie de 1897 à 1902 à l'École Principale du Service de Santé de la Marine appelée dans le milieu La Principale à Bordeaux. La discipline militaire ne lui laisse que peu de loisirs mais il s'adonne à la musique et à la bicyclette4. Victor aurait souhaité devenir officier de marine, mais cela lui est impossible car il est myope.


Après une première dépression nerveuse à cause d'une liaison amoureuse contrariée en 1899, il s'intéresse aux maladies nerveuses et mentales, et découvre Friedrich Nietzsche. Cette même année, lors de ses vacances en Bretagne, il écrit pendant l'été son premier récit : A Dreuz an Arvor.
















En novembre 1901, il passe à Paris et fait la connaissance de personnalités de la revue française Le Mercure de France qui l'encouragent dans ses travaux et où il publiera ses premiers articles : Rémy de Gourmont et Catulle Mendès, ainsi que Joris-Karl Huysmans qu'il a déjà rencontré une première fois en 1899. Il soutient sa thèse de médecine le 29 janvier 1902 dont le titre universitaire est « L'observation médicale chez les écrivains naturalistes » qui traite des névroses dans la littérature contemporaine. 









Elle est publiée par un éditeur bordelais, Y. Cadoret, qui édite la version universitaire mais aussi une version à faible tirage ayant pour titre Cliniciens ès lettres. De février à septembre 1902, il effectue un stage au Centre d'instruction naval de Saint-Mandrier près de Toulon et son affectation en Polynésie sort dans le Journal Officiel le 20 septembre. 

Il part du Havre le 11 octobre sur le paquebot La Touraine pour aller à Tahiti via New York où il rejoint San Francisco par le train ; mais la fièvre typhoïde le retient deux mois aux États-Unis. Il en profite pour prendre contact avec le quartier de Chinatown et sa population chinoise. Le 11 janvier 1903, il embarque sur le paquebot Mariposa pour rejoindre Tahiti.
Le navire laissa tomber son lourd crochet de fer dans l’eau calme ; fit tête, en raidissant son câble, tourna sur lui-même et se tint immobile. Rassemblés sur le pont, pressés dans les agrès et nombreux même au bout du mât incliné qui surplombe la proue, les étrangers contemplaient gaîment la rade emplie de soleil, de silence et de petits souffles parfumés. Pour tous ces matelots coureurs des mers, pêcheurs de nacre ou chasseurs de baleines, les îles Tahiti recèlent d’inconcevables délices et de tels charmes singuliers, qu’à les dire, les voix tremblotent en se faisant douces, pendant que les yeux clignent de plaisir. Ces gens pleurent à s’en aller, ils annoncent leur retour, et, le plus souvent, ne reparaissent pas. — Térii ne s’étonnait plus de ces divers sentiments, inévitables chez tous les hommes à peau blême. Il en avait tant approché, durant ces vingt années d’aventures ! — jusqu’à parler deux ou trois parmi leurs principaux langages… Et décidément il tenait leurs âmes pour inégales, incertaines et capricieuses autant que ces petites souffles indécis qui jouaient, en ce matin-là, sur la baie Papéété. 
Les Immémoriaux Victor Segalen.




Pei-king, 28 février 1911. 


Victor Segalen Chine 1914

Je ne saurai donc rien de plus. Je n'insiste pas ; je me retire. respectueusement d'ailleurs et à reculons, puisque le Protocole le veut ainsi, et qu'il s'agit du Palais Impérial, d'une audience qui ne fut pas donnée, et ne sera jamais accordée.




C'est par cet aveu, ridicule ou diplomatique, selon l'accent qu'on lui prête, que je dois clore, avant de l'avoir mené bien loin, ce cahier dont j'espérais faire un livre. Le livre ne sera pas» non plus. (Beau titre posthume à défaut d'un livre « Le livre qui ne fut pas » !)

Xiao-Xiu Tortues et colonnes photo Victor Segalen


Sa mission en Chine achevée, il souhaite se rendre en Birmanie avant la fin de 1914 ; mais il reçoit, en tant que militaire le 10 août 1914, alors qu'il se trouve à Kiang-fou (Lijiang) dans le Yunnan, une missive l'informant du début de la guerre entre la France et l'Allemagne. 


Rochefort l'hôpital de la Marine

L'écrivain embarque à Saigon avec sa femme en laissant ses deux plus jeunes enfants aux soins de sa sœur, pour rejoindre son affectation à l'hôpital de Rochefort puis, en novembre, à l'hôpital militaire maritime de Brest.



À sa demande, Segalen se retrouve en mai sur la ligne de front, près de Dunkerque à Dixmude, en tant que médecin d'une brigade de fusiliers-marins. 





Mais victime d'une gastrite aiguë, il retourne à l'arrière en juillet 1915. Après sa convalescence à l'Hôtel-Dieu de Rouen, il retourne à Brest comme directeur-adjoint de l’hôpital militaire, poste qui lui laisse le temps de publier en juin 1916, Peintures.

Brest hôpital maritime


Le ministère lui propose une autre mission en Chine pour recruter des travailleurs destinés à remplacer les ouvriers combattants sur le front. Il arrive en Chine le 25 février 1917 où il reste 15 mois. 


En 1916, répondant à l'appel lancé par le gouvernement chinois, 150.000 Chinois s'étaient engagés volontairement dans les troupes françaises; ils furent employés aux travaux de défense en première ligne, aux usines de guerre, aux transports de ravitaillement ; des milliers périrent au côté des Français ; tous furent décorés de la médaille de la Grande Guerre.



Il examine jusqu'à deux cents travailleurs chinois par jour tout en poursuivant ses recherches archéologiques. Segalen profite d'un congé sur place pour étudier et prendre en photo les sépultures de la région de Nankin et comble ainsi une lacune de six siècles entre le style de Han et celui des Tang. Il y croise Saint-John Perse.



Il rentre en France en mars 1918 et reprend son poste à l’hôpital militaire maritime de Brest où il travaille au poème Tibet. De mai à juillet 1918, il suit un stage de spécialiste en dermatologie et vénérologie à l'hôpital du Val-de-Grâce. Mobilisé à l'hôpital maritime de Brest comme chef du service de dermatologie et de vénérologie afin de lutter contre l'épidémie de grippe espagnole, il se surmène, devient dépressif et est hospitalisé à Brest. Dès l’armistice, le 11 novembre 1918, il entame des démarches pour son projet d’Institut de sinologie à Pékin mais son état de santé se dégrade avec des crises de dépression qui n'étaient pas sans rapport avec son utilisation de l'opium.


En janvier 1919, il tombe gravement malade et est hospitalisé temporairement pour une « neurasthénie aiguë » dans le service de psychiatrie de l'hôpital maritime de Brest, puis à celui du Val-de-Grâce. On lui accorde un congé de convalescence de deux mois qu’il passe avec Yvonne en Algérie jusqu’au 1er avril chez Charles de Polignac (l'explorateur du Haut Yangzi, grand fleuve chinois). Il rentre épuisé, luttant en vain contre un état dépressif. Il rejoint Huelgoat pour sa convalescence. Le matin du mercredi 21 mai 1919 quittant l'hôtel d'Angleterre, il part en forêt pour une promenade. Son corps inanimé est découvert quarante-huit heures plus tard par Hélène Hilpert, une amie d'enfance, et Yvonne, sa femme qui connaissait l'endroit où il avait l'habitude de se réfugier, un exemplaire de Hamlet à portée de main et son manteau plié. Une blessure au talon et un garrot suggèrent que Segalen s’est entaillé le pied sur une tige taillée en biseau et qu'il serait mort après être tombé en syncope. On découvre qu'il s'est fait un garrot à la cheville pour arrêter l'hémorragie mais ne l'aurait-il pas fait pour masquer son suicide

Sources :


Gallica. BNF Bibliothèque nationale de France

17 octobre 2019

Humour dans le carré par Donec un capitaine de frégate

Un capitaine de Frégate


Bonjour la compagnie,

L’édition du festival 2019 de « TRAIT D’HUMOUR » vient de se terminer et son succès ne se dément pas. Pendant trois jours les dessinateurs de presse mènent le bal sur le quai du port de Saint Jean Cap Ferrat. Alignés comme à la parade, leurs feutres, peintures et crayons en main, ils croquent le chaland et vendent leurs ouvrages où fleurissent le mauvais esprit et les sous-entendus libidineux.




Naturellement ils sont sous les projecteurs et brillent de mille feux, mais grâce à qui ? Il y a certes les organisateurs : Sabine, Olive, Coco mais surtout, dans l’ombre, une remarquable logistique mise en œuvre par Christian dans un site particulièrement attachant : l’hôtel de la Frégate.

A la profession d’aubergiste, Christian a ajouté celle de marchand d’art. La salle du restaurant s’est muée en salle d’exposition et révèle un incroyable entassement d’œuvres de toutes sortes qui débordent sur un jardin exotique, champ de manœuvre pour quelques tortues d’Hermann. De cette salle vous découvrez le port, le baou Rous et plus loin la principauté de Monaco.
Dans ce cadre Christian organise le samedi soir l’évènement tant attendu : la soirée des artistes. C’est le point d’orgue du festival.

Cette soirée est une gageure, Christian devant nourrir la fine fleur du dessin de presse, mais surtout, et ce n’est pas rien, étancher leur soif inextinguible. Les plats servis font honneur à la cuisine niçoise et cette année les petits farcis avaient une saveur incomparable.

Les anciens et les grands disparus sont toujours à l’honneur. Cette année les dessinateurs avaient débusqué un dinosaure et plus exactement un tyrannosaurus rex habilement camouflé sous les traits de Ricor : il remporta tous les suffrages.



Olive juché sur sa chaise lance des proclamations qui sont immédiatement discutées par Barrigue l’œil pétillant et la parole fleurie. Christian sort de sa cuisine, le poil en bataille, le sourcil froncé. Il est lui en pleine guerre des gamelles et des farcis.

Comme la soirée avance les dessinateurs n’y tiennent plus, ils dégainent leurs crayons, s’approprient un coin de nappe et déchaînent leur libido. Joe Bonfim, indifférent aux éclats de voix et à l’atmosphère endiablée qui règne désormais croque son voisin de table. Christian est partout à la fois, servant le tiramisu et ramassant les couverts, distribuant les cafés, le limoncello et d’étranges alcools brésiliens.

Le moment est alors venu pour Olive toujours debout sur sa chaise d’interpeler chaque convive et d’en faire l’éloge. Flatter l’ego des spectateurs remporte toujours un vif succès et les applaudissements comme les cris de contentement fusent de toute part.

Voilà donc à quoi ressemble ce moment d’exception dans le cadre un peu suranné de l’hôtel « La Frégate » à Saint jean Cap Ferrat. Moments inoubliables où nous refaisons le monde pendant que Christian, dans l’ombre, infatigable, travaille à notre bonheur.

A la semaine prochaine
Donec

Port Saint-Malo bassin vauban

Saint-Malo 

J'ai couru à travers le monde
De Shanghaï jusqu'à San Fernando
Sous le vent et la tempête
Pour toi j'ai mené mon bateau
Je reviens le cœur en fête
Jusqu'aux portes de Saint-Malo


Saint-Malo Fort national - le Grand Jardin - Cézembre photo (c) JM Bergougniou
Bon voyage, Monsieur Dumollet 
À Saint-Malo débarquez sans naufrage 
Bon voyage, Monsieur Dumollet 
Et revenez si le pays vous plaît

Saint-Malo avant les aménagements du port

Les premières traces d'activités portuaires à Saint-Malo remontent à 80 avant-JC avec la création du port de Reginca situé dans les actuelles anses de Port Saint Père et de Solidor sur les bords de la Rance près de la cité d'Alet.


le mur romain d'Alet photo JM Bergougniou

Bon vent vogue la galère, hisse la misaine ohé matelot
Bon vent vogue la galère, il était corsaire de Saint Malo
Il avait un' jamb' de bois, sur l'oeil droit un ruban noir
Il faisait très peur à voir, jean le corsaire du roi


l'activité maritime s'installera dans le site actuel au XIIe siècle, implanté à l'origine sur 3 communes : Saint-Malo, Saint Servan et Paramé. 


Hôtel d'Asfeld Saint-Malo photo JM Bergougniou

C'est François - Auguste Magon de la Lande (1679-1761) directeur de la Compagnie des Indes orientales, Armateur et corsaire sous Louis XV, qui a fait construire cette demeure sur la 3ème extension de la ville close
Saint-Servan vu de Dinard photo JM Bergougniou


L'aménagement du port a longtemps été contrarié par les rivalités entre Saint-Malo et Saint Servan. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que sont créés les 2 premiers bassins à flot (bassin Duguay-Trouin pour Saint-Malo et bassin Bouvet pour Saint Servan), l'actuel bassin Vauban restant une zone d'échouage. Ce n'est que dans les années 1930 avec la construction d'une digue percée d'écluses entre le fort du Naye et l'intramuros que le bassin Vauban sera transformé en bassin à flot.
Le bassin Vauban au fond le château photo JM Bergougniou

La seconde guerre mondiale conduira à la destruction des écluses et d'une grande partie des installations portuaires. 


Les Filles De Saint-malo
Ont les yeux couleur de l'eau
Qu'elles soient veuves ou pucelles
Où dans les lits clos, sans dire ouf
On chavire aux bras des belles
Comme au temps du grand Surcouf

Les aménagements du port de Saint Malo

Ce n'est qu'en 1951 que l'écluse actuelle sera reconstruite et mise en service. Depuis cette date le port a vu la construction du quai des corsaires dans le bassin Vauban, l'aménagement du bassin Jacques Cartier, l'aménagement du poste car-ferries n°1 dans l'avant-port et la gare maritime du Naye, la construction du ponton et de la gare maritime de la bourse. Le poste ferries n°2 sera aménagé en 1992 et sera agrandi en 1998.


Saint-Malo le château Quic-en-Grogne - la Générale photo JM Bergougniou








Le développement du port de Saint-Malo, intégré dans la ville, repose sur la qualité d'une interface ville-port au coeur de son évolution passée et future.




Un ensemble de voiries ouvertes à la circulation publique quadrille le port.

Des ponts mobiles permettent le passage des bateaux.

L'écluse comme tous les ponts mobiles sont exploités et entretenus par les services du Conseil régional de Bretagne.

15 octobre 2019

Le BSAOM CHAMPLAIN aux Glorieuses 31-8-2019 TAAF Iles Eparses

Le BSAOM CHAMPLAIN aux Glorieuses 31-8-2019 TAAF 

Iles Eparses

TàD sur le timbre Iles Glorieuses 31-8-2019



TàD sur le timbre Iles Glorieuses 31-8-2019


et sur ce pli assez particulier on trouve les positions géographiques des trois Iles Eparses  au recto Juan de Nova au recto - au verso Europa et Glorieuses. 

La preuve que le Champlain est bien passé dans les îles...

TàD sur le timbre Iles Glorieuses 3-8-2019 et 31-8-2019


CORYMBE 149 BCR SOMME Sénégal Mauritanie Nouakchott

CORYMBE 149  BCR SOMME Mauritanie Sénégal



Le bâtiment de commandement et de ravitaillement 5BCR) Somme, bateau de la Marine nationale française a fait une escale de deux jours au port de Nouakchott entre le 29 septembre et le 1er octobre 2019. Le « pacha », le capitaine de vaisseau Gauthier Dupire commande le BCR Somme depuis décembre 2018.Ce sont les marins de la station navale des éléments français au Sénégal (EFS) qui sont en charge de conseiller le « Pacha » (ou commandant d’unité) le comprendre, pour l’aider à manœuvrer lors des phases d’accostage et d’assurer le soutien logistique des membres d’équipage après plusieurs jours en mer.


Dakar 08-10-2019

https://mr.ambafrance.org/Escale-du-BCR-Somme-Nouakchott-29-septembre-1er-octobre-2019

« Je suis le conseiller militaire du pacha » explique le lieutenant de vaisseau Charles-Emmanuel, chef de la station navale. « À ce titre je vais embarquer à bord du BCR SOMME avec un pilote sénégalais du port de Dakar pour faciliter les manœuvres d’accostage ». À 46 ans, cet officier spécialisé de la marine nationale est un « NAUTI », expert en conduite nautique.

L’équipe de la station navale est répartie, à bord du navire, sur les remorqueurs-pousseurs et sur le quai avec les lamaneurs du port.




« Notre objectif est de faire rentrer ce navire de 18 000 tonnes et de 157 mètres de long au « chausse-pied » dans un espace d’une longueur équivalente à 4 piscines olympiques, soit 200 mètres », poursuit l’officier des EFS qui a maintenant rejoint, avec le pilote, le bord de la SOMME en pilotine.

Durant les manœuvres, le risque est omniprésent. Phénomènes météo, courants, dangers soudains , le personnel de la station navale des EFS a bien préparé et briefé en amont l’équipage du BCR afin de réaliser toutes les étapes clés permettant de rejoindre le port de Dakar en toute sécurité.


source Médiathèque de la défense


Sur la passerelle, la concentration du pacha entouré de son officier de manœuvre, du conseiller des EFS et du pilote est palpable. Pousseurs et remorqueurs sont à l’œuvre.

« Bâbord stoppé, tribord réglé pas plus un », annonce un matelot. « Bien » répond le pacha.

« Cela a bien été préparé en amont par la station navale », explique le capitaine de frégate Gauthier, commandant la SOMME. « Le conseiller dirigeait ses pousseurs en complément des remorqueurs du pilote civil. C’est son équipe qui nous a préparé l’escale.», conclut le pacha.


source Médiathèque de la défense



L’accueil des bâtiments français en escale à Dakar est la mission prioritaire de la station navale des EFS, point d’appui maritime majeur en Afrique de l’Ouest. Ces bâtiments sont essentiellement engagés dans la mission Corymbe (environ soixante jours d’escale par an à Dakar). La station navale comprend onze marins intégrés à l’unité de commandement et de coopération opérationnelle des EFS. Ses spécialistes peuvent également être déployés dans les pays ouest-africains pour délivrer des formations techniques dans les domaines de la réparation des embarcations pneumatiques, de la manœuvre, de la navigation et de l’action de l’État en mer.Créés le 1er août 2011, suite au traité signé entre la France et le Sénégal, les 350 éléments français au Sénégal (EFS) constituent, à Dakar, un « pôle opérationnel de coopération » (POC) à vocation régionale, dont les principales missions consistent à assurer la défense et la sécurité des intérêts et des ressortissants français, appuyer nos déploiements opérationnels dans la région et contribuer à la coopération opérationnelle régionale. Les EFS disposent par ailleurs de la capacité d’accueillir, de soutenir voire de commander une force interarmées projetée

https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites2/efs-dans-la-peau-du-conseiller-militaire-efs-de-la-station-navale-de-dakar


Ad libitum est une expression latine qui signifie littéralement 
« jusqu'à ce que (je) sois pleinement satisfait »,
ou mieux, « 
à volonté »

.Pour la première fois depuis sa création en 1990, la mission Corymbe de présence permanente de la Marine nationale dans le golfe de Guinée est assurée par un bâtiment de commandement et de ravitaillement. Il s’agit de la Somme, basée à Brest et qui vient de rejoindre l’Afrique de l’ouest.

Pendant ce déploiement, le BCR, mais aussi la frégate de surveillance Germinal basée aux Antilles et l’avion de surveillance maritime Falcon 50 stationné à Dakar, vont notamment participer à Grand African Nemo. C’est la seconde édition de cet exercice majeur réunissant les marines des pays de la zone, ainsi que de nations partenaires. Il s’inscrit dans la lignée du processus de Yaoundé (Cameroun), initié en 2013 et confirmé en 2016 lors du sommet de l’Union africaine à Lomé (Togo). Il vise à développer la coopération régionale afin d’améliorer l’efficacité des Etats africains en matière de sûreté et de sécurité maritimes.

Grand African Nemo va se dérouler du 28 octobre au 4 novembre, entre le Cap Vert et l’Angola. De nombreux pays vont y participer au fil de son déroulement avec, côté africain, l’Angola, le Bénin, le Cameroun, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée Equatoriale, le Libéria, le Nigéria, Sao Tome, le Sénégal et le Sierra Leone. Et du côté des pays amis : le Brésil, la Belgique, l’Espagne, les Etats-Unis, la France, le Maroc et le Portugal. Concernant ce dernier, on notera qu’un détachement de fusiliers-marins portugais est embarqué sur la Somme, une manière notamment de valoriser l’engagement européen dans cette zone.

Ces manœuvres se clôtureront officiellement le 6 novembre à Tema, au Ghana, avec un « VIP Day » au cours duquel des unités ayant participé aux manœuvres défileront devant la Somme, qui accueillera les personnalités présentes. Cet évènement se tiendra au lendemain d’une séquence politique importante avec le sommet bisannuel du G7++ Groupe des amis du golfe de Guinée, qui se déroulera à Accra, la capitale ghanéenne. Puis, le 7 novembre, aura enfin lieu un nouveau symposium consacré à la sécurité maritime dans le golfe de Guinée réunissant les chefs d’état-major des marines des pays riverains.

Zone stratégique, le golfe de Guinée, qui compte plus de 6000 kilomètres de côtes, voit transiter chaque année 140 millions de tonnes de marchandises rien que dans sa partie occidentale, soit un quart du trafic maritime africain. C’est l’une des principales zones de production pétrolière de la planète et elle abrite d’importantes ressources halieutiques. Mais la région doit faire face à de nombreux problèmes sécuritaires qui sont autant de facteurs potentiels de déstabilisation. Ils vont des actes de brigandage et de piraterie jusqu’aux trafics en tous genres, drogues et armes notamment, en passant par les risques de pollution, la pêche illicite dans ces eaux très poissonneuses engendrant un risque de déstabilisation sociale, ou encore les flux migratoires et les problèmes de surpeuplement des mégalopoles situées en bord de mer. S’y ajoute évidemment le terrorisme, avec des phénomènes de radicalisation soutenus par les islamistes opérant depuis la bande sahélo-saharienne et qui puisent entre autres leur financement dans le narcotrafic.

Dans ce contexte, le renforcement des actions en matière de sécurité maritime est un élément important pour la stabilité de la région. Et comme celle-ci est vaste et morcelée en de nombreuses zones économiques exclusives, la coopération accrue entre pays riverains est une nécessité, notamment en matière d’échanges de renseignements et pour assurer une surveillance comme des poursuites d’une ZEE à l’autre. Sur cette problématique, les Africains sont à la manœuvre, les pays amis, comme la France ne se positionnant qu’en soutien et en accompagnement, par exemple via le partage d’expérience.


sources :

https://www.meretmarine.com/fr/content/le-bcr-somme-en-mission-corymbe-et-dans-lexercice-grand-african-nemo

TERIIEROO A TERIIEROOITERRAI Passage du Cap Horn avril 2024 Ushaia Argentine

 TERIIEROO A TERIIEROOITERRAI Passage du Cap Horn 26 avril 2024 Pour la première fois depuis près de 15 ans, un bâtiment de la Marine nation...