17 avril 2017

Croiseur GUICHEN de Trégastel à Saïgon 1905 Ligne N

Croiseur GUICHEN Saïgon 1905

Le clocher de Trégastel a été touché par la foudre et sera reconstruit vers 1903. En 1905, l'aspect présenté sur la carte postale a disparue.




la carte est envoyée à Jean Cavan quartier maître de mousqueterie à bord du Guichen à Saïgon par son fils Jules. 
La carte est affranchie à 5 cts mais est taxée au départ (T dans un triangle).




Le tarif postal de janvier 1901 (bulletin mensuel N°1 janvier 1901  p. 10) fixe le tarif pour une carte postale à 10 cts. Il existe aussi un tarif à 5 cts pour les cartes postales dont le texte ne dépasse pas 5 mots.





Manifestement Jules dépasse les 5 mots. Le bureau de Saïgon à l'arrivée va taxer la carte au double de l'insuffisance soit 10 cts.




A noter aussi le timbre à date de la ligne maritime  en date du 29 octobre 1905. C'est un octogone avec un cercle intérieur plein. Cette ligne desservait Yokohama au départ de Marseille depuis 1887. Passant par le canal de Suez, elle desservait Ceylan et l'Indochine.

Le courrier destiné à l'escadre d’Extrême Orient transitait par cette voie maritime.



On va retrouver à Saïgon plusieurs bâtiments, la canonnière cuirassée Styx; les croiseurs de l'escadre le Descartes reconnaissable à ses deux cheminées trapues et à son rostre


le croiseur protégé Guichen se reconnait à ses quatre cheminées regroupées par deux et à ses trois mats;


 En janvier 1905, il quitte Brest et arrive à Saigon en mars 1905; il regagne Brest en septembre 1907. 


Le croiseur cuirassé Montcalm du type Gueydon, construit à la Seyne, entré en service en 1901, il est affecté à l'escadre d'Extrême Orient de février 1903 à 1906.



14 avril 2017

Humour dans le carré par Donec 1917

Donec : le chemin des Dames


Bonjour à tous,

Dans deux jours il y aura un siècle, se déroulait la bataille du « chemin des Dames ».
Depuis le début de l’année 1917, JOFFRE et sa camarilla, d’échecs en revirements, n’est plus à la manœuvre. Il avait conçu une offensive de rupture, brutale et définitive. NIVELLE, le nouveau patron la mettra en œuvre. Les Anglais nous donneront la main. Le plus grand secret doit être tenu.
Malheureusement les Allemands ont vent de l’affaire et opèrent un recul de soixante kilomètres. Ils se regroupent sur la ligne « Hindenburg », reconstituent un nouveau front, inexpugnable, utilisant cavernes et falaises. Ils économisent ainsi plusieurs divisions. Naturellement le terrain abandonné est miné.
Les hommes du Kaiser tiennent les hauteurs du plateau calcaire et les Français sont dans la plaine : mauvais présage.




Le 16 avril à l’aube le général NIVELLE lance son mot d’ordre : « l’heure est venue, confiance, courage et vive la France ! ».
Les fantassins sont en « tenue d’assaut » à savoir : la couverture et la toile de tente, l’outil individuel, la musette de vivres (pour six jours), la musette à grenades (16 par homme) un bidon d’eau de deux litres et un bidon supplémentaire d’un litre, un ou deux masques à gaz, un panneau de signalisation, les pansements , le fusil et 120 cartouches : la vie est belle.
Les conditions météos sont épouvantables, il fait froid et il neige, les troupes coloniales, très présentes ne vont pas être à la fête.


L’assaut est donné à 06h00. Selon le député Jean YBARNEGARAY « la bataille est livrée à 6 heures, à 7 heures elle est perdue ». Nos troupes sont hachées menu par les mitrailleuses allemandes dissimulées dans les grottes où sous des abris bétonnés.
Ne parlons pas des chars dont c’est la grande première, ils sont en panne ou enlisés.
Au soir du premier jour les pertes sont considérables, l’on compte 30 000 tués.
Pendant ce temps à l’assaut de la Crète de Vimy les Canadiens aux ordres du Général Currie se distinguent et signent l’acte fondateur de leur nation.
Nivelle va s’entêter jusqu’au 15 mai et sera heureusement remplacé par le général Pétain. L’heure des mutineries allaient bientôt sonner…et nous en reparlerons.

A la semaine prochaine

Donec

13 avril 2017

VIMY 1917 bureau temporaire La Poste un succès philatélique

VIMY 1917 souvenir France Canada

Je ne peux m'empêcher de vous reproduire une partie de la lettre de mon ami qui tenait le bureau temporaire de Vimy.


"Trois jours de folie dans une ambiance et une ferveur qui ont fait plaisir à voir. Le dimanche nous étions sept personnes sur le stand de la Poste dont une à l'oblitération et nous avions en permanence sur 4 files 40 à 50 mètres de queue... On a démarré à 5h30 sur site, ouverture au public à 09h00 au lieu de 10h00, et on a levé la tête à 15h15 pour le début des commémorations"



"Je te raconte pas le dispositif, c'est pourquoi il nous a fallu arriver si tôt. (1 président, 2 premiers ministres, 10 ministres + 3 princes) Dimanche on a terminé à 21h00 (lever à 04h00 du matin) pas besoin de berceuse... Une belle tranche de souvenir avec les collègues du bureau temporaire et je peux dire qu'on est mort après 3 jours d'un tel régime..."

Jean-Guy D.


France - Canada Bataille de la Crête de Vimy 1917-2017 

Un des épisodes marquants de la Bataille d’Arras. Les 8 et 9 avril 2017, la France et le Canada commémorent le centième anniversaire de la bataille de la Crête de Vimy, avec une émission commune aux deux pays d’un bloc de deux timbres commémoratifs. 


C’est à Vimy, modeste crête du Pas-de-Calais, que la jeune nation canadienne s’est affirmée. C’est ici, du 9 au 12 avril 1917, sur ces hauteurs stratégiques qui ouvrent sur la plaine de Lens, que le corps canadien commandé par le Lieutenant-Général Byng a réussi ce que les Français et les Anglais n’étaient pas parvenus à faire jusque-là. 



La prise de la crête de Vimy se paie au prix fort : les « Byng’s boys » comptent plus de 10 600 pertes dont approximativement 3 600 morts. En 1922, la France cède à perpétuité au Canada cette terre devenue sacrée par le sang versé de ces jeunes Canadiens. 






Un immense monument y est construit au sommet, commémorant le sacrifice des 66 000 Canadiens qui ont laissé leur vie en France, pendant la 1re Guerre mondiale, au nom de la Liberté. Tout autour, au milieu des tranchées et des trous d’obus qui ont été conservés pour édifier les générations futures, 11 285 arbres ont été plantés, un pour chaque soldat dont le corps n’a jamais pu être retrouvé. 

Pilier de la mémoire et de l’identité canadienne, Vimy est bien plus qu’une bataille, à la fois lieu de souvenir et autel patriotique. 



Un peu d’histoire Les timbres français et canadiens gravés en taille-douce par une jeune artiste talentueuse, Sarah Bougault, reprennent des éléments de ce Mémorial (inauguré en 1936).Les statues de pierre sont l'œuvre de tailleurs de pierre professionnels qui ont travaillé à partir des maquettes et dessins du sculpteur canadien Walter Allward (1875-1955). 



Sur le timbre Canada-France figure la statue "l’homme en deuil" et une partie du mur qui entoure le monument sur lequel sont gravés les noms des 11 285 Canadiens tués en France et dépourvus de sépulture. On peut même lire quelques-uns de ces noms sur le timbre. La couronne de lauriers symbolise la victoire et la paix. Pour le timbre France-Canada c’est la sculpture du «Canada pleurant ses fils disparus» qui illustre le timbre.



 © La Poste Création et gravure : Sarah BOUGAULT Impression : mixte offset/taille-douce Format du bloc : 130 mm x 85 mm (format de chaque timbre 40.85 mm x 30 mm) Tirage : 450 0000 exemplaires Prix de vente du bloc : 2,15 € (1 timbre à 0,85€ et 1 timbre à 1,30€ indivisibles) Mentions obligatoires : Création et gravure Sarah Bougault d'après le Mémorial de Vimy, une œuvre de Walter Seymour Allward (1875-1955).




Timbre à date création et gravure Sarah Bougault La pochette Émission Commune* Impression : offset Prix de vente : 8,00 € Tirage : 20 000 ex 

Mentions obligatoires : Bloc de timbres français : création et gravure Sarah Bougault Bloc de timbres canadien : création et gravure Sarah Bougault, timbre canadien illustration Susan Scott (inspiration illustration Chris Howes. Photo Alamy)





Photos : Présidence de la République 

Anne Morgan Guerre 1914 1918 Blérancourt Aisne AFFW American Fund for French Wounded CARD American Comitee for devastated France

Anne Morgan Guerre 1914 1918  Blérancourt AFFW American Fund for French Wounded CARD American Comitee for devastated France 




À New York, elle est membre fondatrice du Colony Club, premier club pour femmes de la ville. Depuis 1907, les Américaines Anne Morgan, Elisabeth Marbury et Elsie de Wolfe séjournent en France à la villa Trianon, près de Versailles. 
Elles connaissent la haute société américaine à Paris ainsi que la française. Son père, la banquier John Pierpont Morgan, décède en 1913 ce qui fait d'elle la plus riche héritière du monde et pour rester indépendante et libre elle a refusé plusieurs demandes en mariage. 

En septembre 1914, elles se rendent sur le champ de bataille après la bataille de la Marne. Elles en font un récit pour leurs compatriotes. Fin septembre 1914, elles se rendent aux USA pour commencer à collecter des fonds pour les victimes européennes de la guerre. 

Anne Morgan et Elizabeth Lathrop fondent l'American Fund for French Wounded (AFFW). Anne Morgan en devient trésorière. Cette association fournit les hôpitaux et les ambulances en matériel médical et envoie des colis aux soldats. 


Au début de 1916, Anne Morgan et Elsie de Wolfe reviennent en France et transforment la villa Trianon en une maison de convalescence pour soldats. Anne Morgan élargit l'action de l'AFFW en créant une section civile pour aider les populations du front Americain Comitee for Devastated France (CARD) (le Comité américain pour les régions dévastées). 

La présidente en est Anna Murray Dike (1878-1929), médecin canadienne d'origine écossaise proche d'Anne Morgan et c'est elle qui dirige la section civile en France.







Philanthrope et pionnière de l’humanitaire, l’Américaine Anne Tracy Morgan (1873-1952) a laissé une empreinte durable dans le département de l’Aisne. Fille du banquier John Pierpont Morgan, un des hommes les plus riches au monde, cette francophile prend dès 1914 le parti de la France en guerre et récolte des fonds pour les soldats blessés. En avril 1917, elle crée avec son amie Anne Murray Dike, le Comité Américain pour les Régions Dévastées (C.A.R.D.*) afin de venir en aide aux populations civiles de l’Aisne particulièrement touchées par les destructions et les difficultés de ravitaillement. 




 Le 27 février 2017, La Poste émet un timbre en hommage à Anne Morgan. Femme d’action et d’engagement, elle fut la première à devenir commandeur de la Légion d’honneur en 1932. L’armée française lui confie le domaine de Blérancourt, à quelques kilomètres du front. Essentiellement composées de femmes, les équipes du comité américain entreprennent leurs actions d’aide humanitaire grâce à leur service motorisé où s’activent de nombreuses “chauffeuses” qui s’attachent en priorité à l’acheminement d’habits, de couvertures, d’ustensiles de cuisine, d’outils agricoles, de semences et de bétail. Jusqu’en 1923, Anne Morgan contribuera en Picardie à la reconstruction, en créant des services sanitaires mais aussi des écoles et des bibliothèques. 




Elle reçut la Légion d’Honneur en 1924 et fut élevée au grade de Commandeur en 1932. En 1939, sentant la tension politique monter, elle revient à Blérancourt fonder le Comité Américain de Secours aux Civils pour évacuer les populations de la zone occupée vers la France libre. Elle est forcée de fuir en 1940 sous la pression allemande. Elle continue de voyager entre France et Etats-Unis jusqu'à sa mort en 1952.

Sources :

Communiqué de presse La Poste

Création et gravure Claude JUMELET Impression : taille-douce Format du timbre : 30 mm x 40,85 mm Valeur faciale: 0,85 € Tirage : 900 000 exemplaires Mentions obligatoires : Création et gravure de Claude Jumelet d'ap. photo © RMN-Grand Palais

http://fresques.ina.fr/picardie/fiche-media/Picard00404/l-aide-d-americaines-a-la-reconstruction-dans-l-aisne-apres-la-premiere-guerre.html


Mission Jeanne d'Arc JDA BPC Mistral FLF Courbet BOMBAY Mumbai Inde India The Indu

JDA BPC Mistral FLF Courbet BOMBAY
Double oblitération sur le cachet SPID BPC Mistral l'une en date du 28 mars, l'autre en date du 28 avril...







Dans le cadre de la deuxième relâche opérationnelle de la mission Jeanne d’Arc 2017, Mumbai a ouvert ses portes au groupe amphibie composé du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral et de la Frégate Légère Furtive (FLF) Courbet.





Après un accostage en fin de matinée, le BPC Mistral a eu l’honneur d’accueillir de hautes autorités indiennes dont M. Srivastava, représentant des services du Premier ministre indien. Cette rencontre symbolise l’importance de la venue du groupe Jeanne d’Arc dans le pays et les excellentes relations entretenues entre l’Inde et la France.




Le BPC Mistral dans le port de Bombay 

Présent sur zone dans le cadre de nos relations bilatérales, le contre-amiral Didier Piaton, commandant de la zone maritime de l’océan indien (ALINDIEN) et des Forces françaises stationnées aux Emirats arabes unis (FFEAU), a profité de cette occasion pour accueillir à bord du Mistral son excellence Alexandre Ziegler, ambassadeur de France en Inde. Ce dernier a donné une conférence aux officiers-élèves sur les défis de l’Inde en 2017, en présence de Monsieur Yves Perrin, consul général de France à Mumbai.




Le Mistral a ensuite reçu la visite de nombreux militaires indiens : des officiers généraux et supérieurs de la marine indienne, parmi lesquels le commandant des forces navales de l’Ouest, des commandos marine et des médecins militaires. L’objectif était de leur présenter le BPC à travers les différentes capacités offertes par la Marine nationale : bâtiment amphibie, porte-hélicoptères, hôpital et état-major embarqués. Les échanges ont été très enrichissants. Dès le lendemain, la Marine indienne a reçu les officiers français à bord de la frégate indienne, l’INS Kolkata.



sources :

Marine nationale Cols bleus

https://in.ambafrance.org/Mission-Jeanne-d-Arc-2017-Escale-de-deux-batiments-francais-a-Bombay

http://www.thehindu.com/opinion/lead/till-the-next-port-of-call/article17913749.ece



Mission Jeanne d’Arc, made up of the amphibious assault ship/landing platform dock (LPD), Mistral, and the frigate, Courbet, called at the Mumbai port between March 29 and April 3, having set sail from the French military base in Djibouti before heading for Vietnam. It is for the third consecutive year that France has deployed this important mission in the Indian Ocean, the China Seas and the Pacific region.
On each occasion, France has chosen to call at an Indian port: Visakhapatnam in 2015 and Kochi in 2016. At the time, it had just carried out an evacuation operation in Yemen in coordination with the Indian Navy, as part of providing Humanitarian Assistance and Disaster Relief (HADR), for which our LPDs are among the best in the world, given their cargo capacities and deployment capabilities.
These port calls always give rise to enriching interactions between navies. The 2017 edition was no exception, with numerous reciprocal visits and exercises carried out with our officer cadets. I was able to observe this first-hand alongside Rear Admiral Didier Piaton, French Joint Forces Commander in the Indian Ocean (ALINDIEN). But over the past two years, these calls have acquired a special dimension; they reflect and support the swift development of cooperation between our two countries.

French Ambassador aboard LHD Mistral


Growing cooperation
Along with combating terrorism, maritime security has become a priority of our defence and security cooperation.
In fact, it greatly contributes to this cooperation given the threat of maritime terrorism. France has not forgotten the numerous victims the 2008 Mumbai attacks claimed, two of whom were our nationals.
Vice Admiral Luthra, Commanding-in-Chief, Western Naval Command, with the Admiral commanding French maritime forces in - Indian Ocean

Several concrete examples illustrate this unprecedented dynamic pace: in 2015, our carrier strike group (CSG) with the aircraft carrier, Charles de Gaulle, at its core, docked at Goa as part of our bilateral exercise, “Varuna”. On that occasion, the Indian Navy — one of the few to also possess an aircraft carrier — could train on the naval version of the Rafale, which our CSG forces are equipped with. At the end of this month, the next edition of the “Varuna” exercise will be held, this time off the French coast. Once again, significant assets will be mobilised. In the meantime, India and France have held two high-level bilateral dialogues on maritime security in the Indian Ocean and signed their first White Shipping Agreement on January 18, 2017; the latter’s operationalisation will be a significant step towards more ambitious exchanges and complex cooperation.
LHD Mistral calling at Mumbai port

We will not rest on our laurels. There are several reasons for this. France has significant interests in the Indian Ocean due to its overseas territory, Reunion Island, which is home to over a million French citizens; its 2.8 million square kilometres of exclusive economic zone (i.e. more than 10% of the Indian Ocean’s surface), and the volume of sea traffic in this zone. Due to this, we have significant means in the Indian Ocean, whether deployed permanently or depending on requirement. India is France’s top strategic partner in Asia and our intention is to work towards making this relation fructify further alongside our other partners in the region such as Australia, Japan, Singapore and Vietnam. We share, in particular, the same values of preserving the freedom of navigation and respecting the international law of the sea.

French Ambassador aboard LHD Mistral

Therefore, it is both natural and necessary that France and India do more together in the Indian Ocean to serve our shared interests of security. I am convinced that over the next few years, this cooperation will become one of the pillars of the strategic partnership between our two countries. We are ready to take up this challenge.

12 avril 2017

PHM EV JACOUBET Corymbe 136 passage de la ligne

PHM EV JACOUBET Corymbe 136

passage de la ligne



Le 21 février 2017, le Patrouilleur de haute Mer (PHM) Enseigne de vaisseau Jacoubet a appareillé de Toulon pour un déploiement de trois mois dans le golfe de Guinée pour le 136ème mandat de la mission Corymbe.

Après deux jours de mer marqués par des conditions météorologiques soutenues, le bâtiment a embouqué le détroit de Gibraltar au lever du jour passant ainsi sous le contrôle opérationnel du commandant de la zone maritime Atlantique.

SPID ROISSY 10-4-2017




L’Enseigne de vaisseau Jacoubet patrouille maintenant vers Dakar, sa première escale durant laquelle il prendra le relais du PHM Commandant L’Herminier, son homologue brestois, afin de prolonger ainsi l’investissement de la France dans la sécurisation maritime du golfe de Guinée.

Un bâtiment français est déployé en mission Corymbe de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée depuis 1990. La mission a deux objectifs majeurs : participer à la protection des intérêts français dans la zone et participer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant les marines riveraines à renforcer leurs capacités d’action dans les domaines de la sécurité et de la surveillance maritime


Le patrouilleur de haute mer Enseigne de vaisseau Jacoubet a officiellement pris à Dakar le flambeau de la mission Corymbe 136 le 1er mars 2017, par le TOA (Transfer Of Authority) avec le Commandant l’Herminier, son homologue brestois. C’est en effet ce masque africain qui symbolise la quasi-permanence des unités françaises dans la région au travers d’une transmission physique du fameux masque à l’occasion de la relève.

Depuis le 4 mars, date de l’appareillage, le bâtiment a débuté sa patrouille opérationnelle en mettant cap sur Conakry, en Guinée, l’occasion de travailler en coopération avec le Falcon 50M de la Marine nationale basé à Dakar dans le cadre de la surveillance des approches maritimes. Cette coopération est multilatérale, les patrouilles étant systématiquement conduites en lien avec les centres de surveillance locaux des pays du golfe.

L’Enseigne de vaisseau Jacoubet a pu également participer aux périodes d’instruction opérationnelles (PIO) au profit des marines des pays dans lesquels le bâtiment a fait escale : d’abord en Guinée avec des conférences et exercices sur les opérations de visite à bord de bâtiments suspects, la police des pêches, la lutte contre les incendies à bord, la manœuvre et enfin la médecine de combat. Ensuite, c’est au Sénégal qu’ont eu lieu des entraînements communs à la plongée opérationnelle.



Prochaine étape au Cameroun pour des instructions sur la conduite nautique, la réalisation d’un audit électrique, une initiation à la soudure et une instruction en mécanique de propulsion.

Outre ces PIO, les escales sont aussi mises à profit pour développer les liens de partenariats, qui commencent par des rencontres à terre, afin de favoriser les échanges en mer : la visite du COM (Centre des opérations maritimes) de Conakry a ainsi permis de mieux comprendre les méthodes de travail et les contraintes de chacun.

En quittant Conakry pour Dakar, la coopération avec les marines alliées était de mise, l’Enseigne de vaisseau Jacoubet ayant pu conduire un exercice d’évolutions (EVOLEX) avec deux dragueurs de mines canadiens, les HMCS Summerside et Moncton, et un entraînement au ravitaillement à la mer.



Un début de mission dense, où la coopération est le mot d’ordre, à terre comme en mer !


Merci à JEF pour le pli

Charles, Maurice de Talleyrand-Périgord Prince de Bénévent


Charles, Maurice de Talleyrand-Périgord Prince de Bénéven


Continuons à découvrir les ministres de la Marine et des Colonies. Aujourd'hui Talleyrand; qui passa du goupillon à la cuillère à pot par le ministère des affaires extérieures avant de connaître une des carrières politiques les plus complexes.
Talleyrand occupe des postes de pouvoir politique durant la majeure partie de sa vie et sous la plupart des régimes successifs que la France connaît à l'époque : il est notamment agent général du clergé puis député aux États généraux sous l'Ancien Régime, président de l'Assemblée nationale et ambassadeur pendant la Révolution française, ministre des Relations extérieures sous le Directoire, le Consulat puis sous le Premier Empire, président du gouvernement provisoire, ambassadeur, ministre des Affaires étrangères et président du Conseil des ministres sous la Restauration, ambassadeur sous la Monarchie de Juillet.

Il assiste aux couronnements de Louis XVI (1775), Napoléon Ier (1804) et Charles X (1825)

Il fut ministre de la Marine et des Colonies du 7 mars 1799 au 2 juillet 1700



Député en 1789, ministre, pair de France, né à Paris le 2 février 1754, mort à Paris le 17 mai 1838, d'une vieille famille noble du Quercy, deuxième fils de Charles-Daniel comte de Talleyrand-Périgord, lieutenant-général des armées du roi, et d'Alexandrine-Marie-Victoire-Eléonore de Damas d'Antigny, perdit de bonne heure son frère aîné, et fut, selon l'usage des familles nobles, destiné à la carrière des armes.

Un accident, à l'âge de quatre ans, l'avant rendu boiteux pour la vie, on décida qu'il entrerait dans les ordres, et on l'envoya d'abord près de sa bisaïeule, Mme de Chalais, en Périgord, puis au collège d'Harcourt, enfin près de son oncle Alexandre Angélique de Talleyrand-Périgord, qui était coadjuteur de l'archevêque de Reims et sera député du clergé aux états généraux de 1789. Mme de Genlis raconte dans ses Mémoires qu'elle le vit à cette époque chez l'archevêque de Reims : « Déjà en soutane, quoiqu'il n'eut que douze ou treize ans, il boitait un peu, était pâle et silencieux ; mais je lui trouvai un visage très agréable et un air observateur qui me frappa. »









Après un an de séjour à Reims, il entra à Saint-Sulpice ; il ne semble pas y avoir la tristesse profonde qu'il accuse dans ses Mémoires parus récemment : une liaison amoureuse l'occupa quotidiennement pendant deux ans ; il fut ordonné prêtre à 21 ans, fut pourvu de l'abbaye de Saint-Denis au diocèse de Reims, et fut délégué, la même année, par cette province, à l'assemblée générale du clergé. Après l'assemblée, il passa deux ans en Sorbonne, « occupé de tout autre chose, dit-il, que de théologie », eut pour compagnons de plaisirs MM. de Choiseul-Gouffier et Louis de Narbonne, compta de nombreux succès mondains, devint agent général du clergé de France en 1780, se mêla aux intrigues de cour, agiota avec Sainte-Foy, et, après une attente inusitée, motivée par les répugnances et les scrupules de Louis XVI, fut pourvu de l'évêché d'Autun (1er octobre 1788).
Il fit partie de la réunion des notables (1788) qui précéda les états généraux, s'y montra favorable aux idées nouvelles, et fut élu, le 3 avril 1789, député du clergé du bailliage d'Autun aux états généraux.

Le 21 juin, il se réunit aux députés du tiers, demanda la nullité des mandats impératifs, fut un des instigateurs de la suppression des dîmes, devint membre du Comité de constitution et secrétaire de l'Assemblée, proposa d'appliquer les biens du clergé aux besoins de l'Etat (10 octobre), et refusa à son ordre la qualité de propriétaire.

Le clergé du diocèse d'Autun protesta contre les opinions émises par son évêque, mais Talleyrand avait l'appui de la majorité qui, trois jours après cette protestation, le choisit pour président (16 février 1790).


Il intervient fréquemment dans les questions économiques et financières, pour lesquelles son acte le plus fameux est la proposition de nationalisation des biens du clergé. Toutefois, sa renommée provient surtout de sa carrière diplomatique exceptionnelle, dont l'apogée est le congrès de Vienne. Homme des Lumières, libéral convaincu, tant du point de vue politique et institutionnel que social et économique, Talleyrand théorise et cherche à appliquer un « équilibre européen » entre les grandes puissances.



A la messe de la fédération au Champ-de-Mars (14 Juillet 1790), l'évêque d'Autun officia pontificalement; on prétend que passant en habits sacerdotaux auprès de La Fayette, il lui aurait dit : « Ne me faites pas rire. »



Il fit adopter à l'Assemblée un plan d'instruction publique, fut des premiers à prêter serment à la constitution civile du clergé (27 décembre), et, par une lettre du 29, écrivit au clergé de son diocèse pour l'engager à en faire autant : « Ce devoir que j'ai rempli dans toute la sincérité de mon âme, vous le remplirez sûrement aussi dans les mêmes sentiments qui m'ont animé. » A cette date, on lit dans ses Mémoires: « Je ne crains pas de reconnaître, quelque part que j'aie eue dans cette œuvre, que la constitution civile, du clergé a été peut-être la plus grande faute de l'Assemblée constituante. »




Il sacra, en février, les évêques Constitutionnels de l'Aisne et du Finistère, et fut frappé d'excommunication par le pape le mois suivant.



En avril, il fut élu administrateur du département de Paris, à la place de Mirabeau qui venait de mourir, proposa et fit adopter, à la Constituante, le principe du système métrique et la loi qui sert de base à la perception de l'enregistrement, et présenta (10 et 11 septembre 1791) un plan complet d'éducation nationale, qu'on n'eut pas le temps de discuter avant la fin de la session, mais qui servit de point de départ aux projets qui furent élaborés par la suite.












Il s'embarqua pour les Etats-Unis: sa correspondance de Philadelphie avec des banquiers de Londres montre qu'il s'y occupa beaucoup d'affaires financières et industrielles. Sur ses instances, appuyées par Mme de Staël, il obtint que la proscription fût rapportée; il revint en Europe, passa quelque temps à Hambourg, où il connut Mme Grand, jeune Anglaise divorcée, belle, mais sans esprit, à laquelle il s'attacha, et qu'il épousa plus tard, passa à Amsterdam, à Altona, et rentra à Paris en septembre 1796.



L'amitié de Barras, qu'il avait su se ménager par d'habiles condescendances, le fit nommer (16 juillet 1797) ministre des Relations extérieures, en remplacement de Delacroix révoqué, et malgré l'opposition de Carnot et de Barthélemy, deux des cinq Directeurs. Le nouveau titulaire se montra ardent partisan de la paix; il avait rapporté d'Amérique des idées nouvelles sur la puissance de l'effort commercial et industriel d'un peuple, il rêvait de faire de la Méditerranée un lac français, et c'est pour cela qu'il fut favorable à l'occupation de Malte et à l'expédition d'Egypte ; en politique, il légitima dans une circulaire diplomatique le coup d'Etat de fructidor, sans y avoir pris part, et, dès son entrée aux affaires, fit des avances à Bonaparte.



Talleyrand aida, d'autre part, au renversement du pape (février), à la révolution de Suisse, entra en négociations avec les Etats-Unis, avec le sénat de Hambourg, avec le cabinet de Lisbonne, non sans encourir, avec quelque apparence de raison, des reproches de vénalité et de corruption.




Il mourut à quatre-vingt-quatre ans, de vieillesse d'abord, compliquée d'anthrax ou gangrène blanche, après avoir reçu les sacrements de l'Eglise.

M. de Talleyrand était grand-croix de la Légion d'honneur, membre de la Toison d'Or, et décoré de la plupart des ordres étrangers.

sources :

Assemblée nationale :

10 avril 2017

Etienne-François de Choiseul Ministre de la Marine de Louis XV

Etienne-François de Choiseul Ministre de la Marine de Louis XV

Etienne-François, duc d'Amboise et de Choiseul, connu d'abord sous le nom de comte de Stainville, naquit le 28 juin 1719, d'une ancienne famille qui tirait son nom de la terre de Choiseul, en Champagne. Il entra au service dans l'armée de terre, obtint un avancement aussi rapide que mérité, et, à l'âge de quarante ans, était lieutenant général.


La faveur de Madame de Pompadour lui valut l'ambassade de Rome (1754-1757) par laquelle il débuta dans la carrière politique, puis il fut envoyé à Vienne (1757) où il conclut l'alliance de la France et de l'Autriche, au début de la guerre de Sept Ans. A son retour, en 1758, il remplaça le cardinal de Bernis aux affaires étrangères. Créé bientôt duc et pair, il prit le portefeuille de la guerre, à la mort du maréchal de Belle-Isle, en 1761, et, laissant les relations extérieures à son cousin le duc de Praslin, il réunit, la même année, les deux ministères de la guerre et de la marine qu'il conserva jusqu'en 1766, époque où il permuta avec le duc de Praslin.


Il usa de la séduction et de la manipulation au service d'une vision exigeante de la Raison d'État, instrumentalisant par exemple la marquise de Pompadour jusqu'à en faire un objet de sa puissance, dupant le cardinal de Bernis devenu son marchepied pour accéder au pouvoir, instrumentalisant le roi d'Espagne Charles III afin d'en faire un allié docile de la France.
L'amoralisme du duc de Choiseul dans les affaires de l’amour et du pouvoir – inextricablement enchevêtrées au long de sa carrière – ne l’empêchait pas d’avoir, à la différence de plusieurs de ses rivaux, une conception sérieuse et personnelle des tâches politiques.

Il était préoccupé par la modernisation de l'État et son renforcement face au pouvoir de l'Église, symbolisant l'alliance sociologique et politique entre une frange libérale de la noblesse européenne et la bourgeoisie progressiste d'affaires, tout comme William Pitt en Grande-Bretagne, Pombal au Portugal, Tanucci à Naples, Du Tillot à Parme, Kaunitz en Autriche.
Son ami le baron de Gleichen, diplomate danois, l'a décrit comme « d'une taille assez petite, plus robuste que svelte, et d'une laideur fort agréable; ses petits yeux brillaient d'esprit; son nez au vent lui donnait un air plaisant ». Il est au contraire vu par ses ennemis comme un boute-feu qui a embrasé l'Europe1. Bête noire de Frédéric II et de Catherine II, qui se plaignaient de son interventionnisme, il a œuvré à l'alliance défensive avec la cour de Vienne, via le traité du 1er mai 1756, accélérateur de la guerre de Sept Ans.




Ministre de la Marine, il fit preuve d'une activité souvent brouillonne et s'efforça de réparer les pertes subies pendant la guerre de Sept Ans. 

Il développa les constructions navales en obtenant des villes ou des provinces le don de sommes destinées à construire des vaisseaux et régénéra le « grand corps » par l'ordonnance de 1765, mais sans pouvoir élever les plébéiens aux grades supérieurs, à cause de la résistance des officiers « rouges ». 












Carte des variations de la boussole et des vents demandée par Choiseul source BNF
Il acheta à la compagnie des Indes, tombée en dissolution, Lorient qui devint notre quatrième port de guerre, donna un excellent régime aux Mascareignes et aux Antilles, et fit de Saint-Domingue la plus florissante colonie du globe; 


Carte de la Guyane françoise et l'Isle de Cayenne dressée du Dépost des Cartes et Plans de la Marine par ordre de M. le Duc de Choiseul Ministre de la Guerre et de la Marine / par le S. Bellin Ingenieur de la Marine ; Croisey sculpsit 

mais il échoua complètement dans une tentative de colonisation de l'insalubre Guyane. Le duc de Praslin, qui le remplaça en 1766, continua son oeuvre.


De son côté, Choiseul achète la Corse aux Génois, et s'empare de l'île en dépit de Paoli et des Anglais. 


maison natale de Napoléon




C'était en 1768, un an avant la naissance de Napoléon. Les deux ministres tombèrent en 1770 pour n'avoir pas voulu plier devant madame Dubarry. Exilé dans sa terre de Chanteloup, près d'Amboise, Choiseul y reçut, malgré le roi, les témoignages de l'estime publique. 

Toutefois, Louis XV lui rendit justice quand il s'écria que, si Choiseul était resté au pouvoir, la Pologne n'eût pas été partagée en 1772.

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