25 décembre 2015

85 ans après... TAAF Ile de Saint-Paul

Jeanne YAN, une enfant de l'île Saint-Paul



le 6 décembre 1930, le vapeur L'île Saint-Paul aborde l'île par le nord. 
Sous les ordres du commandant Darmencourt, le bateau vient assurer la relève des gardiens de l'île. Rien n'est encore connu du drame qui s'est joué au cours de l'année. 

René Bossière dirigeant de la Langouste Française,
un de ceux par qui le drame advint





A bord des Bretons de la région de Concarneau, ils sont 22 dont 3 couples et une petite fille de 5 ans : Jeanne Yan.
Son père Prosper sera le contremaître de la conserverie et sa mère, Marie, dirigera les ouvrières. Elle  est déjà venu sur l'île l'année précédente et ayant souffert des conditions précaires de la vie sur l'île, elle est autorisé à embarquer sa chambre à coucher. Elle apporte aussi un landau, des jouets pour l'enfant et des objets personnels. 






Une autre enfant est à bord, Maria Le Brunou, fille d'un premier mariage de Louise, elle aussi âgée de 5 ans et que la famille, sans avoir connaissance du drâme a envoyé à Saint-Paul pour y retrouver ses parents.  Elle débarquera elle aussi avec ses sabots de bois et ses jouets.


Avec eux, une centaine de manoeuvres malgaches embarqués à Tamatave et à Farafangana.

L'équipage est étonné du silence sur l'île. Aucune manifestation des gardiens jusqu'à ce qu'une embarcation conduite par Louis Herlédan accoste le vapeur. Hissé à bord, il va raconté le drame qui s'est joué.

Jeanne Yan est, 85 ans plus tard, à Concarneau pour l'inauguration du square des Oubliés de Saint-Paul et la pose de la plaque. Agée de 91 ans, elle est le seul témoin vivant de ce drame. Sa mère est la soeur de Pierre Quillivic. 




Jeanne explique que sa mère s'attendait à voir Pierre, son oncle,  venir les chercher au bateau. Elle apprendra que celui-ci a disparu en mer lors d'une sortie en solitaire.
Jeanne a des souvenirs de l'île mais surtout elle a entendu les récits de ses parents et des pêcheurs et ouvriers de l'usine revenus en Bretagne.




http://www.ouest-france.fr/bretagne/concarneau-29900/concarneau-une-ceremonie-emouvante-pour-les-oublies-de-saint-paul-3931713



Jeanne Yan jetant une rose à la mer en hommage aux Oubliés de Saint Paul photo JM Bergougniou




Les Oubliés de Saint-Paul, abandonnés sur l'île en 1930, ont leur stèle et leur square. Un hommage officiel a été rendu, dimanche, face à la mer, en présence du préfet des Terres australes et antarctiques françaises.

Dimanche, près de 150 personnes se sont retrouvées sur le fronton de mer, face à l'océan, dans un vent presque austral, froid et violent, comme pour rappeler physiquement les Oubliés de Saint-Paul et la tragédie qu'ils vécurent il y a 85 ans. Abandonnés sur l'une des îles les plus isolées au monde, aux confins sud de l'océan indien, les sept volontaires qui, en 1930, avaient accepté de garder l'usine de langoustes des frères Bossière, attendirent pendant neuf mois le navire de ravitaillement. Une longue attente qui signa la mort de quatre d'entre eux et de la petite fille née sur l'île.


Dominique Virlouvet et Maryvonne Le Huludut

Un long combat
Dimanche, c'était la conclusion d'un long combat mené par l'association Faire vivre le souvenir des Oubliés de Saint-Paul, gérée par Dominique Virlouvet et Maryvonne Tateossian, petite nièce et fille de Julien Le Huludut, l'un des rescapés, enterré aujourd'hui au cimetière du centre-ville.



Louise et Maria devant
la tombe de Victor


Les noms de ces huit oubliés, dont la petite Paule, sont désormais, enfin, gravés dans le bronze face à la mer, comme pour signifier la fin de leur oubli.




« Mon papa doit être heureux, glisse Nicole Hérlédan, fille de Louis Herlédan, l'un des rescapés. Même si cette reconnaissance arrive tard.»


Hervé Puloc'h, petit-fils de Manuel Puloc'h, mort du scorbut, ajoute : « C'est une période que mon père voulait oublier. Mon grand-père a eu une vie de misère. Sa mort a laissé ma grand-mère, ma tante et mon père dans le dénuement le plus total. Malgré le procès gagné contre la Langouste française, aucune indemnité n'a été versée. 


Ils ont cru en une vie meilleure



La reconnaissance, c'est bien. Mais la souffrance ne s'oublie pas. »
Laëtitia Boidin, qui représentait le maire, a précisé qu'il ne « s'agit pas ici de nostalgie passéiste mais bien d'un devoir de mémoire. Parce qu'il ne fallait pas que les Oubliés soient oubliés une seconde fois ».
« La création de l'association en décembre 2013 a été le terreau fertile pour dire qu'il existe un droit de mémoire », a poursuivi, émue, Cécile Pozzo Di Borgo, préfet des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Ouest-France Catherine GENTRIC.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/concarneau-hommage-emouvant-aux-oublies-de-saint-paul-889003.html

http://www.envelopmer.blogspot.fr/2013/07/les-oublies-de-saint-paul.html

Humour dans le carré par Donec 25 décembre

JOYEUX NOËL A TOUS

Bonjour à tous,

Je profite des quelques minutes de liberté entre l’ouverture des cadeaux et la mise au four de la dinde aux marrons pour vous rappeler que le moment est venu d’avoir une pensée pour tous ceux qui veillent sur notre liberté.




D’abord à nos troupes engagées dans des opérations extérieures au Mali en Centrafrique et ailleurs.

A ceux qui en France viennent en renfort des forces de police et de gendarmerie.

L’équipage du porte avions, ses escadrilles et son escorte dans le golfe Persique.

Ceux de la frégate Aquitaine qui a appareillé il y a trois jours de Brest.



Les hommes des SNA et SNLE tapis dans les profondeurs de l’océan.

Les guetteurs sémaphoriques en général et ceux de Cap Couronne en particulier.

Et je n’oublie pas les canotiers de la Société Nationale de Sauvetage en Mer qui ne vont pas manquer d’être bipé juste avant d’attaquer le foie gras.


Alors joyeux noël à tous

Donec

22 décembre 2015

le D'entrecasteaux poursuit ses essais à Brest

La classe D'Entrecasteaux ou bâtiments multi-missions (B2M)est une classe de patrouilleurs hauturiers non armés, développée et produite par Kership, coentreprise créée en 2013 par Piriou (55%) etDCNS (45%). Cette classe porte le nom du navigateur français Antoine Bruny d'Entrecasteaux.


Le D'Entrecasteaux à son accostage vendredi au ponton Fremm. | Ouest-France

Ouest-France

Construit par Piriou, le premier bâtiment multi-missions de nouvelle génération va poursuivre ses essais à Brest.


Le D’Entrecasteaux est de retour à Brest ! Le premier bâtiment multi-missions de la Marine est arrivé vendredi pour une nouvelle série d’essais. Ils débuteront en 2016 et devraient durer plusieurs semaines. À l’issue de cette période, il devrait être remis à la Marine, pour ensuite rejoindre la Nouvelle-Calédonie et Nouméa, son port d’attache. Le D’Entrecasteaux était déjà venu à Brest pour des essais de tractions.


Premier d’une série de quatre bâtiments, le bâtiment multi-missions (B2M) D’Entrecasteaux a pour vocation première d’assurer les missions de souveraineté outre-mer en remplacement des bâtiments de transport léger (Batral).


Le D’Entrecasteaux a été construit par Kership (société créée en 2013 par Piriou et DCNS) à Concarneau. Long de 65 mètres, déplaçant 2 300 tonnes, il offre une capacité de remorquage de 30 tonnes.


LES B2M

Longueur 65 m
Bau (Largeur) 14 m
Tirant d'eau 4,2 m
Déplacement 1 500 t lège, soit 2 300 t en pleine charge
Équipage de 23 hommes

Ils disposeront d'une capacité de remorquage de 30 tonnes, d'une grue de levage et pourront embarquer 20 personnes supplémentaires. L'autonomie à la mer prévue est de 30 jours

La Direction générale de l'Armement (DGA) a commandé le 30 décembre 2013 au groupement d'entreprise Piriou la construction de trois unités de ce type et à signé avec DCNS un contrat pour leur maintien en condition opérationnelle pendant six ans. Un quatrième bâtiment, qui avait été prévu en option, a été commandé dans les mêmes conditions en mai 2015 suite à l'actualisation de la Loi de programmation militaire.

Ces quatre patrouilleurs hauturiers sont destinés à remplacer les BÂtiment de TRAnsport Léger (acronyme BATRAL) de la Classe Champlain, mis en service à partir de 1974. Contrairement aux BATRAL, ils n'ont pas de capacité amphibie.

Selon Chantal Péchoux, manager B2M à la DGA, leur mission sera : « Assurer l’ensemble des actions de l’État en mer : la surveillance et la protection des intérêts français dans les zones économiques exclusives (ZEE), la sauvegarde et l’assistance au profit des populations notamment en cas de catastrophes naturelles, la projection de forces de police ou de gendarmerie dans le cadre de la lutte contre l’immigration illégale, le narcotrafic, la piraterie ou encore la police des pêches. »

Le Bougainville chez Piriou


photo (c) JM Bergougniou


photo (c) JM Bergougniou


18 décembre 2015

Le MARION DUFRESNE II à Kerguelen le 25 novembre 2015 Trekker

Le MARION DUFRESNE II 
à Kerguelen le 25 novembre 2015

Le MD2 a fait escale à Kerguelen le 25 novembre. le temps n'était pas au beau fixe semble-t-il.




En examinant les cachets nous retrouvons au recto les cachets habituels  
Pour ceux qui ne les connaitraient pas : 
Cachet CMA-Ships Marion Dufresne
le cachet et signature du commandant T Duduit
le cachet Courrier posté à bord et pour les anglophones : Posted at sea
le cachet de Mme le préfet des TAAF signé manuellement
le cachet vert de la réserve naturelle
le cachet de l'OP3-2015
et le cachet d'HELILAGON, la compagnie d'hélicoptères sous-traitant la desserte des bases
les TAD de Port-aux-Français à la date du 25-11-2015




 Au verso, les empreintes de divers tampons

celui de l'OPEA représentant des TAAF auprès du Marion Dufresne Vincent Kerzerho
celui de la coordinatrice Tourisme Anne Recoules





celui de Nicolas ChatelainPrg 137 Antavia
celui de Marie-France accompagné de son chien mais nous n'en savons pas plus.. Elle semble une habituée des TAAF et des Eparses
la position de Port-aux-Français



enfin ceux du médecin du bord Pauline Bourdet
du futur médecin d'Amsterdam Nicolas Rombauts





Enfin le cachet du TREKKER

L'administration des Terres Australes et Antarctiques Françaises donne son accord à Bertrand Lesort, François Garde, Fred Champly (médecin de l’expédition) et Mika Charavin (chef de l’expédition, guide-accompagnateur spécialiste des régions polaires) pour la réalisation de l'expédition TREKKER 2015 qui vise à accomplir une traversée nord-sud intégrale de Kerguelen.

Du 13 Novembre au 30 décembre 2015.




Latitudes Nord sur Facebook

17 décembre 2015

Antennes et Moustachus Kerguelen et satellites

A la poursuite du satellite 

En examinant les plis en provenance de Saint-Paul Amsterdam on découvre au verso de l'enveloppe le cachet de RESPAK CNES ZDS TPZ... Des signes qui posent quelques questions.





Suivez le satellite!



Le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) opère un réseau de stations multi-mission de poursuite de satellites en différents sites autour du monde. En 1992, il a installé une station aux îles Kerguelen dont le plan d’utilisation prévoit une exploitation pendant encore de nombreuses années. 


Kerguelen Port-aux-Français  la station multimissions de suivi de satellites photo (c) JM Bergougniou




Depuis son installation la station a fait l’objet d’évolutions de ses différents sous-systèmes (réception, localisation, télégestion, temps fréquence), une expertise technique a néanmoins montré que la chaîne d’asservissement des aériens devait faire l’objet d’un renouvellement compte tenu de l‘obsolescence de ses composants. Le sous-système de poursuite a pour objectif de permettre le ralliement de l’antenne et la poursuite d’une cible émettant ou non un signal radiofréquence.
L’ensemble des aériens est placé sous un radôme climatisé de 15 mètres de diamètre. Il est constitué d’un support asservi et d’un système de poursuite fonctionnant avec deux antennes paraboliques, une antenne principale de télémesure / télécommande de 10 m de diamètre et une antenne d’aide à l’acquisition de 1,80 m.





La Sous-Direction Opération du Centre Spatial de Toulouse gestionnaire de ce réseau de stations sol en a confié la maîtrise d’œuvre à la Sous-direction Développement Sol de la Direction des Lanceurs.
La réalisation de ce système a été confiée aux sociétés ZODIAC DATA SYSTEMS (ZDS) et TELESPAZIO France (TPZ).

CNES : un nouveau centre opérationnel

La Dépèche du Midi
Publié le 18/09/2015 à 08:03

Espace

Ce jeudi, le Centre national d'études spatiales de Toulouse inaugurait à la station de réception d'Issus-Aussaguel (31) un nouveau bâtiment dédié aux opérations de contrôle et de suivi des satellites. Cette nouvelle structure confirme la volonté du CNES de disposer en propre de moyens autonomes. C'est aussi une colocation historique qui prend fin entre le CNES et France Telecom, qui, ensemble, avaient installé le site il y a plus de 30 ans, alors qu'ils étaient sous tutelle des Télécoms. Issus-Aussaguel fait partie du réseau multi-missions du CNES. Réparti sur toute la planète, ce réseau comprend six stations dispersées dans le monde, du grand nord canadien aux Iles Kerguelen, en passant par Kourou, Kinruna en Suède et Hartebeesthoek en Afrique du Sud. Aujourd'hui, douze satellites contrôlés par le CNES utilisent le centre d'Aussaguel.

Marcophilie navale service de recherche du courrier

Marcophilie navale  service de recherche du courrier


Le Vauquelin est désarmé le 6 novembre 1986, avant de devenir le Q654, le 6 avril 1987. Il a été utilisé, de 1988 à 2001, comme bâtiment cible dans le cadre d'expérimentations de tirs de missiles au profit de la DGA (Crotale NG), puis à partir de 2001 comme brise-lames à Toulon.
Courrier en date du 25/10/1991 à destination du EE Vauquelin mention manuscrite bâtiment désarmé



Le 12 septembre 1973 Pierre Messmer, Premier ministre, Robert Galley signait le décret créant le service unique de la poste aux armées.





En 1992, on comptait 22 bureaux (BPM et BPN) en métropole, 16 en opérations extérieures et à l'étranger, 6 en Polynésie et 17 en Allemagne soit 61 BPM et BPN.

Paris Tri Armées  puis Interarmées est implanté caserne de Reuiilly à Paris 12e. C'est un centre de tri avec tous les organismes centralisateurs et les organismes postaux militaires et navals, bureau d'échange international...
6 brigades pouvaient se relayer pour traiter le courrier.

Un centre de recherche du courrier fiut installé dans le centre de tri interarmées. Il dépendra de la direction centrale dans les années 1980.  Dénommé Centre de recherche du courrier militaire (CRCM) il deviendra Centre de recherche du courrier des armées (CERCA) au 1er janvier 1990.



organigramme du Centre de Tri Interarmées avec mention du Cerca 

C'est l'équivalent du centre de recherche du courrier de Libourne pour le courrier civil. Il centralisait tous les objets de correspondance en provenance des BPM, BPN, BN, BPI et de la Poste qui n'avaient pu être remis à leur destinataire pour diverses raisons : destinataire inconnu, adresse erronée ou imprécise.


Seul le responsable du CERCA était habilité à ouvrir les objets de correspondance. S'il était possible suite à l'ouverture d'identifier l'expéditeur ou le destinataire, le courrier était réexpédié le jour même.

95% des objets étaient réexpédiés le jour même.
En cas de non identification, les objets étaient versés au REBUT  et conservés avant d'être détruits. Lesobjets avec des valeurs étaient transmis au CRC de Libourne.

Le CERCA était muni d'un timbre à date.


Le pli destiné au Vauquelin porte un cachet humide sur trois lignes :


Adresse complétée par le Service des Recherches du Courrier de la Poste navale.


Je ne retrouve pas ce service de la Poste navale dans le livre de Pierre Couesnon "Le service postal dans les armées 1968-2010"


16 décembre 2015

Manuel Puloc'h

Manuel Puloc'h : un des 
Oubliés de Saint-Paul

Hervé Puloch, petit fils de Manuel a édité une carte postale rendant hommage à son grand-père décédé sur l'île à l'âge de 26 ans.








Sur l'île Saint-Paul, une photo du groupe des ouvriers de l'usine de traitement de langouste.



" On ne garda que sept personnes : MM. Victor Brunou, manoeuvre originaire de Beuzec-Conq, sa femme Mme Brunou qui était en état de grossesse avancée, Julien Le Huludut, mécanicien et Quillivic, sertisseur également de Beuzec-Conq ; Pulloch et Le Merdy manoeuvres de Pont-Aven et enfin un nègre dénommé François (Ramamonzi). En tout six hommes dont un noir et une femme." Ouest-Eclair 

"Trente pêcheurs de Concarneau étaient partis pour une île en août 1929 au service d’une société parisienne. On dut bientôt rapatrier le personnel. On laissa sur place six Concarnois et un cuisinier malgache mais le ravitaillement attendu en juin 1930 n’arriva qu’en décembre 1930. Cinq des langoustiers moururent du scorbut.

Les deux rescapés, Mme veuve Brunou et Julien Le Huludut ont appelé les dirigeants de la société parisienne devant le tribunal civil de la Seine. L’affaire sera plaidée prochainement." Ouest-Eclair 14 mai 1933


PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...