11 février 2015

la vigie du Homet Marine nationale Cherbourg 2015

La Vigie du Homet : la marine change de lunettes


La construction d'une batterie est décidée en 1693 suite au désastre de la Hougue et à la destruction des trois navires de l'amiral de Tourville dans la baie de Cherbourg.


Constituée d'une levée de terre, elle « a six embrasures de gazon pour battre la rade, garnie de six canons tandis que cinq hommes de la coste assure la garde », selon un rapport de 1708. 35 ans plus tard, c'est une « batterie à barbette, revêtue de maçonnerie » sous la plume de Pierre-Jean de Caux.



Le 7 août 1758, elle maintient au large, sous son feu, les Anglais qui débarquent le lendemain à Urville et ravagent Cherbourg.

Mais cette défense côtière devient inutile au XIXe siècle avec la fortification progressive de la rade de Cherbourg, et devient sémaphore. Des murs en schiste sont construits pour protéger les sémaphoristes.



En 1908, la vigie est transférée au fort du Homet.

Les Allemands dote la batterie de l'Onglet d'une pièce de DCA, puis elle accueille en 1964, l'École de formation technique de l'arsenal de Cherbourg.

Désaffectée, elle est aujourd'hui le siège de la Station nautique Cherbourg-Hague


En 2005, la Marcophilie navale réalise une série de cachets humides pour les sémaphores des côtes de France et pour le FOSIT. 

La vigie du Homet est un sémaphore de la Manche, situé à Cherbourg-Octeville.
Elle se trouve à l'extrémité de la jetée du Homet, dans le port militaire de Cherbourg.
Entrée du Port militaire  de Cherbourg photo © JM Bergougniou
Classée en 1ère catégorie, elle a pour mission d'assurer la surveillance au large de la digue de Cherbourg, jusqu'à 14 miles nautiques (26 km), et dans la rade de Cherbourg.
La vigie du Homet photo © JM Bergougniou

En octobre 2014, un nouveau bâtiment de 42 mètres de haut voit le jour, à quelques dizaines de mètres de l'ancien emplacement. La Marine nationale investit trois millions d'euros dans sa construction, lancée en octobre 2011, dans laquelle ont été engagées une vingtaine d'entreprises locales pendant trois ans.
Un escalier de 160 marches mène à sa chambre de veille panoramique, située à 30 mètres du sol. Un poste de commandement es aménagé au dernier étage.
Sa mise en service est effective le 29 janvier 2015. Une dizaine de personnes y sont affectées.
Elle prend la suite de la vigie construite en 1979 à l'intérieur de la base nucléaire.
La vigie du Homet est notamment impliquée dans le naufrage du Léopoldville en décembre 1944 et dans la célèbre affaire dite des « Vedettes de Cherbourg », en décembre 1969.

PORT DE CHERBOURG - VIGIE DU HOMET 

LES NAVIGATEURS SONT INFORMES QU A PARTIR DU 291100 UTC JANV 

15, LES SIGNAUX METEOROLOGIQUES ET PORTUAIRES AINSI QUE LES 

PAVILLONS FLOTTANTS SONT MIS EN OEUVRE SUR LE NOUVEAU MAT 

SEMAPHORIQUE DE LA VIGIE DU HOMET SITUE A LA POSITION (WGS84) 

SUIVANTE: 49-39,58N 001-37,79W

Ouest-France et le Marin nous proposent deux articles sur la nouvelle vigie du Homet à l'entrée du port de Cherbourg.




Vigie du Homet : la Marine change de lunettes


Cherbourg-Octeville - 11 Décembre 2014

Thierry DUBILLOT.


Construite à l'extrémité du port militaire, surplombant la rade, la vigie du Homet est un investissement d'avenir pour la Marine nationale
C'est le nouvel amer du port de Cherbourg. La vigie du port militaire sera mise en service au printemps 2015. Pour qu'elle entre en fonction, il faudra juste régler quelques points : branchements des réseaux informatiques ou électriques, bref, des détails.

Désormais, le bâtiment, carré à sa base « comme une tour normande » et qui culmine à 42 m de hauteur, domine le port militaire. Un peu plus que celle qu'elle remplace : la vigie du Homet.

Conditions de vie

Pourquoi construire ce nouveau bâtiment ? « Il fallait d'abord améliorer les conditions de vie des guetteurs sémaphoriques. Dix personnes qui se relaient 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 pour surveiller la rade », commente le commissaire en chef de la Marine, Ludovic Pierrat. « Cet objectif n'était pas réalisable en maintenant la position de la vigie dans l'enceinte de l'installation nucléaire du Homet, où l'on s'occupe du démantèlement des sous-marins nucléaires. »

photo © JM Bergougniou
La nouvelle vigie n'est pas autre chose qu'un sémaphore, comme ceux qui parsèment les côtes. Son positionnement, plus proche de la mer, améliore aussi la visibilité des abords de la base navale. « Techniquement, la vigie a été conçue pour que l'on puisse apercevoir un bateau avec un tirant d'air d'1,50 m à la limite des eaux territoriales, c'est-à-dire à 14 milles nautiques. »

À la première visite du lieu, on remarque bien évidemment que la tour ne dispose pas d'ascenseur. Pour atteindre la chambre de veille, tout en haut, il faut se coltiner 160 marches. « Un ascenseur coûte cher à installer et à entretenir. » Mais ce n'est pas la seule raison. « C'est aussi un bon moyen de maintenir la condition physique de l'équipage. »




« On le voit de loin »

L'ouvrage, qui est désormais l'un des éléments architecturaux les plus marquants du port, « on le voit de loin », représente un investissement de 3 M€. Sa construction n'a pas été très facile. Deux des trois maîtres d'ouvrage retenus ont dû déposer le bilan. Le seul qui restait, le groupe Faucillon, a fait appel à 24 sous-traitants, en grande majorité du Nord-Cotentin, qui livrent l'ouvrage à la Marine nationale avec un peu de retard. Mais le travail est fait. Trois niveaux occupent les étages supérieurs : le PC opérations, la chambre de veille et des installations techniques. Et au pied de la vigie, on retrouve des locaux techniques ainsi que des locaux de vie pour les personnels qui ne sont pas de quart.




En principe, le nouveau sémaphore du port de Cherbourg n'a que des avantages. « Meilleure surveillance visuelle et radar, meilleure vision sur les abords de la base navale côté mer, et plus de souplesse pour les accès. »

On ajoutera que l'ancienne vigie du Homet, inaugurée en 1979, sera démantelée à terme.
On remarque surtout, dans un contexte difficile pour elle, la volonté de la Marine nationale de continuer à investir. Un renforcement des équipements qui arrive à point nommé, avec l'accroissement prévisible de l'activité portuaire à Cherbourg.
Messieurs les dessinateurs de la Marco à vos crayons pour un nouveau projet de cachet humide

Merci à Bernard Hily pour sa "vigilance"  et pour la transmissions de toutes ces infos

Sources :

Ouest France
Le Marin 
WikiManche
Cols bleus

10 février 2015

Tromelin Iles éparses les trésors de René

Tromelin Iles éparses  
les trésors de René


René nous communique un pli adressé à TROMELIN au départ de Tananarive Madagascar le 27-7-1954.
Il s'agit de la première liaison aérienne Madagascar Tromelin.   La lettre est adressée à un M. Lionel station météo de l'île de Tromelin. L'expéditeur est un gendarme de Tananarive. 


Ce pli porte le numéro d'immatriculation de l'avion Junker 152 FSCLL et le nom du copilote le Sous-lieutenant Dubreuil.




Le pli repart vers Tananarive le 31 juillet 1954 et porte le TAD de Tana au 1-8-1954


Une note de service de la Gendarmerie se trouvait dans l'enveloppe précisant que les que "les chefs de poste administratifs sont devenus des chefs de poste de Gendarmerie".

Chef de poste? cela veut-il dire que c'est depuis cette date que les chef de "Poste" sont devenus gérants postaux?…




Aviso Jean Moulin

Aviso Jean Moulin départ de Brest



Ce matin (10-02-2015) le convoi se trouvait au large de la Belgique 






pour en savoir plus sur le Multratug 4

http://www.multraship.com/dbdocs/fleet_1_attachment.pdf

Merci à Bernard pour les photos du convoi 

photo (c) Bernard Hily




photo (c) Bernard Hily




photo (c) Bernard Hily





photo (c) Bernard Hily





photo (c) Bernard Hily




photo (c) Bernard Hily




toutes les photos (c) Bernard Hily


Corse TSF Bonifacio

Marine nationale TSF Bonifacio


Les bouches de Bonifacio sont un détroit international séparant la Sardaigne de la Corse qui sont distantes que de seulement 11 kilomètres.

C'est là que va être établie une des premières stations radiotélégraphiques françaises pour signaler les mouvements de bateaux vers les côtes françaises.
C'est la Marine qui armera ces installations. Un timbre humide sera réalisé pour la station.


Lieu-dit situé au sommet de la vallée de Saint Julien où avait été installée jadis la télégraphie sans fil (T.S.F). Un auteur décrit ainsi la vision de Bonifacio en 1930: 

"Un tournant franchi avait dévoilé le quartier bas, les quais, les barques des pêcheurs (...) Les torpilleurs dans le fond, et, plus loin, sur une colline, les deux pylônes de la station de télégraphie sans fil". Cette appellation de TSF est restée, même plus d'un demi siècle après la disparition de la station. On dit encore aujourd'hui : "On va du côté de la TSF" "le terrain de la TSF", etc.


Les bouches de Bonifacio dessinées
par Vu Kim Lien en 2008
En 1926, l'équipe de la TSF était ainsi composée :
Chef de bureau : Jules Calcel (né en 1882) ; Commis principal : Charles Boyer (né en 1890) ; Commis : Gabriel Rivière (né en 1906) ; Victor Guenon (né en 1899) ; Gaston Lagard (né en 1897) ; Jean-Baptiste Loche (né en 1901) ; Pascal Mestre (né en 1873). 
Plus tard, de nombreux bonifaciens ont travaillé à la TSF parmi eux Julien Muriani (qui devint plus tard chef du service télégraphique à l'A.F.P); René Bonnard (commis, electro-mécanicien, puis inspecteur), Benoit Vacca ("Binetu") qui était chargé de la maintenance et de l'entretien des appareils etc...Ce dernier se rendait chaque jour à la TSF sur son âne qu'il avait surnommé..."Radio"!




le journal « L'Ouest-Éclair » de juin 1921 présente un article très détaillé sur le pourquoi des stations T.S.F. En voici le texte intégral :

Comment M. Louis Deschamps a fait progresser LA T.S.F. EN FRANCE.

La question de la télégraphie sans fil compte parmi les plus importants, autant au point de vue politique qu’économique, pour la France. Les réformes réalisées dans cet ordre d'idées par l'ancien sous-secrétaire d’État aux Postes, M. Louis Deschamps, ont été l'objet des commentaires les plus passionnés et dans des sens divergents, sans la presse et l'opinion.

M. G. Martel a consacré, dans la Revue Mondiale, une étude impartiale et documentée la question. Se plaçant au-dessus des campagnes, il s'est efforcé de présenter sous un jour véritable, l'entreprise de T.S.F., dont le caractère général n'a pas été suffisamment compris. Nous croyons intéresser les lecteurs de l'Ouest-Eclair en publiant de larges extraits de l'étude de M. G. Martel.

En décembre 1919, lorsque M. Louis Deschamps prit la direction de l'administration des P.T.T.,la situation de la télégraphie sans fil française était des plus modestes. Les grands postes situés en France, Tour Eiffel, La Doua (près de Lyon). Basse-Lande (près de Nantes), appartenaient aux ministères de la Défense Nationale, les deux premiers à la Guerre, le troisième à la Marine. Ils étaient utilisés uniquement pour les besoins du service officiel. La station de Croix-d'Hins était en cours de construction, Seules étaient ouvertes au trafic commercial quelques stations côtières exploitées par l'Administration ou relevant du ministère de la Marine.





Le nouveau sous-secrétaire se rendit compte que notre pays avait un intérêt tout particulier à développer aussi largement que possible les communications par T.S.F.
Nous ne pouvions correspondre, en effet, avec les pays étrangers, sauf les limitrophes de la France et les États-Unis, que par des lignes de transit terrestre ou par les câbles ; encore nos messages avec les États-Unis étaient-ils exposés, ainsi qu'on le verra plus loin, à être fréquemment acheminés par les voies étrangères.

Nos colonies de l'Océan Indien, d’Indochine et du Pacifique, ne communiquent avec la métropole que par les câbles anglais. Nos relations commerciales avec l'Asie Mineure et les autres réglions de la Méditerranée orientale, dépendent également des lignes étrangères.





Or, de la situation politique et économique d'après-guerre étaient nés des besoins nouveaux et impérieux d'informations rapides. M. Deschamps savait qu'un trafic considérable pouvait être drainé par la T.S.F. Et d’ailleurs les sérieux avantages qu'elle présente : débit supérieur aux câbles, prix de revient moins élevé, faisaient que l'on assistait partout, à l'étranger et même chez des puissances secondaires, a un vaste mouvement en faveur de la T.S.F. L'Allemagne, notamment, allait de l'avant à grands pas.

M. Deschamps vit le moyen de délivrer la France de la tutelle étrangère, par l'organisation méthodique de la radiotélégraphie. Il se documenta sur les moyens d'action qu'il pouvait tirer des résultats acquis par les services radiotélégraphistes 
de la Guerre et de la Marine et par l'industrie privée.


Quand il eut la conviction une la technique française était, non pas égale, mais nettement supérieure à la technique étrangère, Il n'hésita. Plus et se mit en œuvre de couper court aux tergiversations stériles et d'aller droit aux réalisations. Il examina tout d'abord la situation des stations côtières. L'emplacement de certaines d'entre elles avaient été choisi et l'équipement de la plupart déterminé à une époque où la technique était loin d'avoir acquis le degré de perfectionnement atteint depuis. 

La condition principale à remplir était de mettre à même les bâtiments gagnant les ports français d'entrer en relations avec le continent 24 heures avant leur arrivée. 

Il fut donc décidé de doter d'un matériel d'une portée de 1000 kilomètres les stations situées à proximité des principales routes maritimes Ouessant (station à reporter sur le continent), Le Bouscat (près de Bordeaux), Marseille et Fort-de-l'Eau (près d'Alger). 
Trois stations secondaires seraient maintenues pour des services spéciaux à Boulogne, Le Havre et Bonifacio. Les deux autres stations existantes seraient supprimées et le projet de création d'une petite station sur les bords de la Manche fut abandonné. Les quatre stations de la Marine, situées à Cherbourg, Lorient, Bayonne et Oran continueraient à collaborer avec les stations des P.T.T.

Ce programme est en cours de réalisation. Mais la question qui retenait particulièrement l'attention de M. Deschamps était celle des communications à.grande distance, destinées à assurer les relations internationales, les relations de la Métropole avec ses colonies et les relations des colonies entre elles. Il fallait organiser pour l'avenir, et ne pas craindre de prendre des responsabilités car l'édification des stations puissantes demande du temps.

M. Deschamps se mit en rapport avec les administrations de la Guerre et de la Marine et obtint la participation des postes de la Tour Eiffel, de La Doua et de Basse-Lande au service télégraphique privé, ces stations assurant la transmission et les services des P.T.T. restant chargés de la réception. À la fin de l'année 1920, la station Lafayette, exploitée entièrement par les P.T.T., fut ouverte a l'exploitation. Successivement purent être créées des liaisons avec les colonies ou les pays étrangers suivants Hongrie, Yougoslavie, États-Unis d'Amérique, Afrique occidentale française, Afrique équatoriale française, Roumanie, Bulgarie, Madagascar.




M. Deschamps avait fait étudier quelque temps avant de quitter les P.T.T., la création de deux nouveaux services prives, l'un avec la Chine et le Japon, l'autre avec Saïgon. Pour qu'un service commercial radiotélégraphique donne satisfaction, il est nécessaire que l'écoulement du trafic soit rapide. Il faut donc que les stations soient suffisamment nombreuses et qu'en outre leur équipement corresponde aux meilleures conditions de la technique la plus moderne. M. Deschamp, connaissant l'étendue des besoins à satisfaire, prévoyant l’augmentation considérable du trafic qui ne saurait manquer de naitre de l'ouverture de liaisons fonctionnant avec sûreté et célérité, estima que les station de La Loua et Lafayette seraient absolument insuffisantes à donner à la France cette indépendance des communications télégraphiques à grande distance qui lui paraissait indispensable. Au fur et il mesure qu'il étudiait le problème de la T.S.F. française, il se rendait de plus en plus compte que cette indépendance ne devait pas suffire à nos ambitions et que notre pays, échappant à la tutelle étrangère, pouvait du même coup acquérir une position de tout premier ordre et amener à lui le transit d'une grande partie de l'Europe.

Après s'être entouré des lumières des services techniques et financiers et s'être assuré auprès des meilleurs conseils juridiques qu'il n'outrepassait pas ses droits, il saisit le gouvernement de ses projets et d'accord avec ses collègues il passa une convention avec la Compagnie Générale de T.S.F. qui possède les brevets des alternateurs français à haute fréquence, machines dont la réputation est mondiale et incontestablement les meilleures productrices de courant a haute fréquence existant à l'heure actuelle.

C'est ainsi qu'est né le projet du centre radiotélégraphique de Sainte-Assise.




Le centre de Sainte-Assise comprendra deux stations destinées, l'une aux communications européennes, l'autre aux communications extra-européennes.

Le contrat passé par M. Deschamps avec la Compagnie Générale de T.S.F. est très avantageux pour l’État. Sa durée est de 30 ans, mais les installations pourront être rachetées par, l’État à partir de la seizième année. Les stations devront être mises en exploitation, la plus petite dans un délai de six mois, la seconde dans un délai de deux ans. Aucun monopole n'est accordé des conventions analogues seront susceptibles d'être passées avec d'autres sociétés. L'administration des P.T.T. assurera le contrôle de l'entreprise au point de vue administratif, financier et technique les frais de contrôle seront à la charge de la Compagnie. À la fin de la trentième année, les installations seront remises gratuitement à l’État, franches et quittes de tous droits, sans que l’État ait à engager une dépense quelconque; en outre, l’État participera aux bénéfices (mais pas aux pertes, le cas échéant) pendant toute la durée de la convention. Les taxes ont été fixées au montant de la taxe télégraphique normale dans le régime européen, sauf quelques exceptions, à 80 % de la taxe télégraphique normale dans le régime extra-européen. Les télégrammes officiels seront transmis gratuitement jusque concurrence de 60.000 mots par an ; au-delà de ce chiffre ils bénéficieront d'une réduction de taxe de 50 %. Enfin, l'administration des P.T.T. et le public par conséquent, profiteront des accords de trafic que possède et que pourra acquérir la Compagnie.

Pour continuer le réseau radiotélégraphique colonial français, il reste à construire des stations a Dakar, Djibouti, Pondichéry, Nouméa. Tahiti et la Martinique.

M. Louis Deschamps a passé 13 mois à la tête des P.T.T. L'exposé que noua venons de faire montre que cette courte période lut a suffi pour tirer la T.S.F. française du néant, tracer un programme et entrer dans les réalisations. Dès maintenant, l'utilisation de la radiotélégraphie ne se réduit plus en France à l'échange de quelques télégrammes officiels et au service des signaux horaires et des bulletins météorologiques elle est entrée dans le stade de l'exploitation commerciale.

G. MARTEL.

08 février 2015

l'Aviso Jean Moulin part pour sa déconstruction

Aviso Jean Moulin

Le correspondant d'Envelopmer à la pointe Bretagne nous signale le départ éminent de l'ancien aviso Jean Moulin pour la casse… si le temps le permet. Il sera tiré par le remorqueur Multratug 4 jusqu'au chantier Galoo. 



Mais revenons à Jean Moulin

"Voilà donc plus de vingt ans que Jean Moulin partit, par un temps de décembre sans doute semblable à celui-ci, pour être parachuté sur la terre de Provence, et devenir le chef d'un peuple de la nuit. Sans la cérémonie d'aujourd'hui, combien d'enfants de France sauraient son nom ? Il ne le retrouva lui-même que pour être tué ; et depuis, sont nés seize millions d'enfants… "      André MALRAUX 19 décembre 1964





Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d'exaltation dans le soleil d'Afrique et les combats d'Alsace, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi ; et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé ; avec tous les rayés et tous les tondus des camps de concentration, avec le dernier corps trébuchant des affreuses files de Nuit et Brouillard, enfin tombé sous les crosses ; avec les huit mille Françaises qui ne sont pas revenues des bagnes, avec la dernière femme morte à Ravensbrück pour avoir donné asile à l'un des nôtres. Entre, avec le peuple né de l'ombre et disparu avec elle - nos frères dans l'ordre de la Nuit... Commémorant l'anniversaire de la Libération de Paris, je disais : « Ecoute ce soir, jeunesse de mon pays, ces cloches d'anniversaire qui sonneront comme celles d'il y a quatorze ans. Puisses-tu, cette fois, les entendre : elles vont sonner pour toi. »    André MALRAUX 19 décembre 1964



Jean Moulin, né le 20 juin 1899 à Béziers (Hérault) et mort le 8 juillet 1943 à Metz (Moselle), est un haut fonctionnaire (préfet d'Eure-et-Loir) et résistant français.

En septembre 1941, il rejoint la France libre à Londres en passant par l’Espagne et le Portugal. Il est reçu par Charles de Gaulle à qui il fait un compte rendu de l’état de la Résistance en France et de ses besoins, notamment financiers et en armement.







À l'issue de quelques entretiens, il est envoyé à Lyon pour unifier les mouvements de la Résistance. Il est arrêté à Caluire, dans la banlieue de Lyon, le 21 juin 1943 et conduit au siège de la Gestapo. Il meurt dans le train qui le transporte en Allemagne peu avant le passage de la frontière, le 8 juillet 1943. Son décès est enregistré en gare de Metz.





Il dirigea le Conseil national de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Il est souvent considéré comme l'un des principaux héros de la Résistance. Il est nommé général de brigadeà titre posthume lors de la Libération, puis général de division en novembre 19463.















Cinquième aviso du type A69, le Jean Moulin est spécialisé dans la lutte anti-sous-marine côtière, mais sa polyvalence lui permet de remplir des missions de défense des approches maritimes, de surveillance et d'escorte en haute mer ainsi que de présence outre-mer. Mis sur cale le 15 janvier 1975 à Lorient, il est lancé le 31 janvier 1976, et entre en service le 11 mai 1977.








A partir du 1er juin 1992, il est rattaché au Groupe d'Action Sous-Marine (GASM). Au sein de ce groupe, sa carrière sera marquée par une mission Sharp Fence de contrôle de l'embargo à l'encontre des pays de l'ex-Yougoslavie (avril-mai 1993), et l'opération Espadon d'évacuation de ressortissants de la Sierra Leone, en proie à des troubles à la suite d'un coup d'Etat, vers la Guinée (mars-juin 1997).



Affecté, dans un premier temps, à la 2e division d'avisos de la flottille des bâtiments légers de l'Atlantique, il est basé est Brest. De là, il effectue jusqu'en 1986 plusieurs missions en Afrique de l'Ouest et une aux Antilles-Guyane (1984). 




D'août 1986 à août 1987, il est affecté aux Forces Maritime du Pacifique, comme bâtiment de zone. Basé à Nouméa, il fera quelques missions de surveillance maritime, puis il rentre à Brest en novembre 1987 et il réintègre la 2e division d'avisos



L'aviso Jean Moulin est retiré du service actif le 14 mai 1999, mis en réserve spéciale le 2 juillet de la même année. Le bâtiment devait être vendu à la Turquie en 2000, mais les négociations n'ont pas abouties. Le bâtiment est placé sous la responsabilité de la base navale de Brest le 27 juillet 2001, mais il faudra alors attendre près de 10 ans, pour que cet aviso soit officiellement condamné, le 30 juin 2009. Sa coque prend le numéro Q 834, elle est destinée à la déconstruction.


En attendant sa démolition, le Jean Moulin sert un temps de brise-lames sur le plan d'eau de Lanvéoc.
Brise-lames devant Lanvéoc © JM Bergougniou

Patrouilleur Outre-Mer Auguste Techer Essais à la mer

Patrouilleur Outre-Mer Auguste Techer Essais à la mer Nommé en hommage au sergent Auguste Techer, Compagnon de la Libération et natif de La ...