05 février 2015

Aéronautique Navale 20S BAN ASPRETTO CAMS SNCAM Sartrouville

Aéronautique Navale 20S 
Mise en Seine à Sartrouville

En cherchant des informations sur l'escadrille 20S, je me suis rendu compte que deux Escadrilles ont porté ce nom. 



La première (faisant partie du SAMAR) était équipée d'hydravions, était basée à Aspretto et a existé de 1946 à 1950.

La seconde 20S était stationnée à la Base d'aéronautique navale de Fréjus-Saint Raphaël (février 1956-janvier 1991)



Créée le 15-4-1946 à Aspretto en Corse et armée avec 4 hydravions Dornier 24 l'unité assure sa mission SAMAR jusqu'au 30 janvier 1950, date du dernier vol, et elle est dissoute le 1er février (ses appareils étant reversés à l'escadrille 30S de Saint-Mandrier.





Flamme La Seyne sur Mer 24-6-1946 


CAMS et SNCAM 

Créée en 1920 à Saint-Ouen, par Lawrence Santoni pour importer des hydravions italiens SIAI. Elle disposait alors également d'un établissement à Antibes.

flamme Sartrouville


En 1924, elle s'établit à Sartrouville (Yvelines), site choisi pour son plan d'eau sur la Seine et la commodité de la liaison par tramway vers Paris.



Dornier Do-24 T1 de l'escadrille 20S de l'Aéronavale Française sur la base d'Aspretto à Ajaccio, Corse.

À partir de juillet 1941, la France fut donc contrainte de faire fabriquer par la SNCAN à Sartrouville 6 avions par mois, mais cela ne se passa jamais sans problèmes. Elle en fabriqua au total environ 46 pour la Luftwaffe.


Après la libération, l’usine SCAN (ex CAMS) de Sartrouville, qui avait produit durant l’occupation près d’une cinquantaine (la quantité réelle est inconnu mais doit varier entre 46 ou 54) de Dornier Do.24.T1 au bénéfice des Allemands, fut remise sur « rail » et repris la construction des hydravions Dornier 24, ce fut trente-neuf autres qui furent produit pour l’Aéronautique navale Française. 

Ils furent utilisés dès leurs mises en service au sein de l’escadrille 9.FTr (qui devient 30.S en 1946), puis à la flottille d’exploration 9.F, à l’escadrille 20.S du SAMAR et enfin à l’escadrille 53.S école de pilotage d’Hydravion. Ils ont été retirés du service en 1953, leur sort final n’est pas connu.
Les fuselages étaient construits à Sartrouville, les ailes à Creil, et les plans fixes et les dérives à Caudebec en Cau.  
Construction chez SNCAM
Le premier Do 24 française a été livré, ce n’était pas vraiment un appareil français, mais seulement assemblés à partir de pièces venant de Hollande. En France, la production en sous-traitance fut également répartie dans un certain nombre de grande ou de plus petite usine, par exemple à Méaulte, Les Mureaux et de Caudebec en Cau.

 Un autre appareil neuf à Sartrouville.
Durant l’année 1942, les usines SNCAN (ex CAMS) de Sartrouville furent chargées de la construction en France de Do 24, un certain nombre furent livrés à l’Allemagne, mais dès la libération, la fabrication repris pour le compte de la France, un certain nombre d’accessoires étaient disponible, les pièces étaient fabriqué a plusieurs endroit dont les usines de Creil et de Méaulte, Les Mureaux et de Caudebec.
griffe B.A.N. ASPRETTO encadrée 2 lignes 
La première installation d'un centre d’aéronautique de la marine française en Corse remonte à la Première Guerre mondiale. Ce dernier est désaffecté en 1922 et, à la suite d'un rapport duSénat de 1927, il est décidé en novembre 1932 la construction d'une base d’hydravions sur les terrains d’Aspretto. Les travaux durent de 1933 à 1937 et la BAN est officiellement inaugurée le 5 février 1938.



La base commence son activité avec une section d’hydravions composée d’un CAMS 30 et de 3 Levasseur PL.15 (en). En août 1939, l'escadrille 3S6 compte 3 Gordou Leseurre GL-812, 5Levasseur PL.15 et 1 Loire 130. 

Griffe Base Ecole d'Aspretto non encadrée 

Le 27 novembre 1942, la base est évacuée et passe aux mains des Italiens puis est réarmée en septembre 1943 avec 2 Loire 130, puis en décembre avec 12 hydravions Supermarine Walrus SAR de l'escadrille 4S. 

Griffe B.A.N. Aspretto rectangulaire 1 ligne encadrée 

De juillet à octobre 1944, la flottille 6F est stationnée sur la base et participe à des missions de recherche de mines en août lors dudébarquement de Provence. 

griffe ASPRETTO non encadrée 

En avril 1946, l’escadrille 4S est remplacée par l’escadrille 20S (composée d’hydravions Dornier Do 24) et qui restera à Aspretto jusqu'à la mise en gardiennage de la BAN et la dissolution concomitante de la 20S en janvier 1950.

Marine en Corse Base Ecole d'Aspretto non encadrée


La base d'aéronautique navale d'Aspretto ou BAN Aspretto  installée à Ajaccio en Corse, créée en 1938 et dissoute en 1993.


griffe B.A.N. ASPRETTO non encadrée

Sources 


Jacques Moulin

03 février 2015

l'île aux Faisans et COMAR Bayonne

L'Ile aux Faisans Comar Bayonne 

La première installation de la Marine en côte basque remonte au 19ème siècle.




En 1873, à la suite d'incidents entre riverains de la Bidassoa, rivière frontalière entre l'Espagne et la France, un navire est envoyé à Hendaye pour y tenir une station. Quelques années plus tard, une petite caserne est construite devant le mouillage du navire.

En 1945, l'implantation s'étend à Saint-Jean-de-Luz.



En 1983, la base navale de l'Adour est créée. Ainsi, la Marine nationale implantée dans la région porte l'appellation Marine Bayonne. 
Une Convention franco-espagnole que les commandants français à Bayonne et espagnols à Saint Sébastien sont chargés de faire appliquer, réglemente les activités sur la rivière Bidassoa et en baie du Figuier.

Mais bien avant cela, en 1659, entre les rives espagnoles et françaises, sur l'île des Faisans, fût signé le traité des Pyrénées qui mit fin à 20 ans de guerre entre la France et l'Espagne. 


Depuis ce temps là, une tradition, largement répandue dans les deux marines, donne aux deux commandants le titre de vice-roi de l’Ile des Faisans. En 1615, les ambassadeurs français et espagnols firent dans l'île des Faisans l'échange de deux fiancées royales : Élisabeth, fille d'Henri IV, roi de France, promise à Philippe IV d'Espagne, et la sœur de celui-ci, Anne d'Autriche, infante d'Espagne, destinée à Louis XIII, frère d'Élisabeth de France et fils d'Henri IV.


Depuis 125 ans, la Marine nationale et la Marine espagnole détachent des éléments sur la Bidassoa afin de maintenir la paix publique et de prévenir tout incident entre riverains, sur la rivière et son embouchure. Une convention franco-espagnole que les commandants Français à Bayonne et Espagnols à Saint-Sébastien sont chargés de faire appliquer, réglemente les activités sur la rivière et en baie du Figuier.
Les deux commandants ont aussi la charge de l'entretien de l'île des Faisans où fut signé le traité des Pyrénées en 1659, qui mit fin à 20 années de guerre entre la France et l'Espagne. Une tradition, largement répandue dans les deux marines donne aux deux commandants le titre de vice-roi de l'île des Faisans.

C'est donc sur ce petit espace de vase desséchée qu'en 1660, le jeune Louis XIV, roi de France, et son oncle Philippe IV d'Espagne se rencontrent pour les noces du premier avec la fille unique du second (Marie-Thérèse d'Autriche, fille de Philippe IV d'Espagne et d'Élisabeth de France).


L'année précédente, en 1659, le mariage de Louis XIV avec la fille du roi Philippe IV y fut âprement négocié dans une conférence qui dura trois mois (24 rencontres entre le 13 août et le 7 novembre 1659, date du mariage), entre le cardinal Mazarin et don Luis de Haro, en même temps que le traité de paix dit des Pyrénées, d'où le nom donné également à l'île : « île de la Conférence ». 


Enfin les 5 et 6 juin 1660, Louis XIV et Philippe IV s'y rencontrèrent en personne pour la confirmation du traité et la conclusion du mariage, dont la célébration eut lieu à Saint-Jean-de-Luz.

Un monument commémoratif de la conférence de 1659 a été élevé en 1861 sur l'île des Faisans par les deux pays limitrophes.



La fermeture de la base navale de l'Adour va donc avoir une conséquence particulière car l'officier commandant et par ailleurs COMAR (commandant de la marine) à Bayonne, est également vice-roi de l'île aux Faisans ou île de la Conférence!



Située sur la rivière Bidassoa, près de son embouchure dans la baie de Chingoudy, l'île aux Faisans se trouve sur la frontière franco-espagnole. Depuis le traité de Bayonne de 1856, ce caillou boisé de 6 800 m2, est un condominium sous l'autorité conjointe de la France et de l'Espagne. Il change de souveraineté tous les six mois: du 1er août au 31 janvier il est géré par la France (c'est notre tour en ce moment), du 1er février au 31 juillet par l'Espagne.

Le condominium est géré par deux "vice-rois", des officiers de marine. Le Français commande la base navale de l'Adour (Pierre Loti a occupé ce poste en son temps); l'Espagnol est le commandant la station navale de Fontarrabie et de Saint-Sébastien.
Allons-nous renoncer à notre souveraineté puisque la base navale de l'Adour va fermer? Non bien sûr. Le COMAR Bordeaux pourrait succéder à son malheureux camarade de l'Adour.




Un condominium sur la Bidassoa

Un condominium, en droit international public, est un territoire voire un espace maritime sur lequel deux Etats (mais ce chiffre n’est pas limitatif) exercent une co-souveraineté. Ils y sont ensemble, le gèrent ensemble. Il y a eu par le passé le condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, dans le Pacifique, au Nord-Est de la Nouvelle-Calédonie. Il est devenu indépendant le 30 juillet 1980 sous le nom de Vanuatu (capitale : Port-Vila). Le français et l’anglais sont ses deux langues officielles avec le bichlamar.




Pour trouver aujourd’hui un condominium, ce n’est pas la peine d’aller au bout du monde. Il y en a un… au Pays basque. C’est un condominium insulaire. Certes assez symbolique, mais un condominium tout de même.
Sur le petit fleuve côtier qu’est la Bidassoa, fleuve frontière franco-espagnol sur les douze derniers kilomètres de son cours jusqu’à l’estuaire où se font face Hendaye et Fontarrabie, un peu en amont, il y a une île : l’île des Faisans (on dit aussi île de la Conférence). Le condominium, c’est elle ! 3000 m2 en tout et pour tout. C’est, en droit, une survivance du traité des Pyrénées (on disait aussi à l’époque « la paix des Pyrénées ») signé le 7 novembre 1659 par le cardinal de Mazarin, au nom du jeune Louis XIV et Don Luis de Haro pour le roi Philippe IV d’Espagne, après une guerre de 25 ans et des mois de négociations. C’est aussi en ce jour et en ce lieu que fut signé, comme une sorte de garantie de la paix, le contrat de mariage entre Louis XIV et l’infante d’Espagne, Marie-Thérèse. La frontière ayant été fixée sur le fleuve, il fut décidé de ne pas partager l’île, trop petite, et d’en faire un condominium.



La co-souveraineté est assumée aujourd’hui sur cette île verdoyante et arborée au milieu de la rivière, par… le COMAR Bayonne (Commandant maritime de la région de Bayonne) pendant six mois de l’année et par son homologue espagnol pendant les six autres mois. Cela vaut au COMAR Bayonne de porter le titre très officiel de Vice-roi de l’île aux Faisans ! La surveillance de l’île relève en effet des compétences de la Marine Nationale, qui a succédé en ce domaine aux anciens commissaires royaux. Normal… n’est-elle pas, comme on dit, la Royale ?
Un arrêt de la CIJ du 11 septembre 1992 a créé un second condominium, maritime celui-ci en qualifiant ainsi la baie historique que constitue le golfe de Fonseca en attribuant une « souveraineté conjointe » au-delà de la limite de 3 Nq aux trois Etats riverains de la baie : le Honduras, le Salvador, le Nicaragua.
Vice-roi de l’île aux faisans ! Joli titre, non ?
Beauté de la tradition, de l’histoire, du droit…

Jean-Paul Pancracio

sources 

http://blogs.univ-poitiers.fr/jp-pancracio/2012/06/05/690/

Sud-Ouest

Marine nationale 

01 février 2015

De Gotenhafen à Gdynia Pologne Gdansk golfe chantier naval Danzig Stocznia Gdanska Westerplatte guerre occupation Sopot Tardi stalag IIB

De Gotenhafen à Gdynia le Golfe de Gdansk



Donec dans son dernier billet évoque le naufrage du Wilhelm Gustloff et du nombre de victimes lié au torpillage du navire. 

Denis Duet par ailleurs me signalait aussi que TARDI  dans "Moi René Tardi prisonnier de guerre au Stalag II B Mon retour en France" parlait page 46 du torpillage du navire.

Rappelons que nous sommes début 1945, l'Armée Rouge avance en Prusse orientale et en Silésie. Elle découvre les camps de concentration et les centaines de milliers de morts dues au régime nazi.





Le traité de Versailles de 1919 retire Dantzig à l'Allemagne bien que la majorité de ses habitants soit allemande (95 % de germanophones au recensement de 1923, contre 4 % de polonais, les minorités cachoubes, russe et juive n'étant pas évaluées, car le recensement ne tenait compte que de la langue parlée) et en fit une ville libre. 

Un peu de Géographie



La baie est formée par la courbe des côtes de la Poméranie en Pologne et de la Sambie à Kaliningrad (Russie). 

Gdansk les ruines de la deuxième guerre mondiale photo (c) Bergougniou


Son territoire, enclavé dans celui de la Pologne, était placé sous la protection de la Société des Nations (1920). La Pologne conservait le contrôle d'un certain nombre de secteurs économiques (port, douane, communications ferroviaires extérieures), disposait d'une garnison et d'un arsenal portuaire (Westerplatte), et gérait une administration de Poste et des télégraphes, dite "Poste polonaise" (Polnische Postamt).


dans les rues  photo (c) Bergougniou
En l'absence de plébiscite, cette décision a été considérée par la population comme une violation du droit des peuples pourtant proclamé par le Président Woodrow Wilson, occasionnant de nombreuses plaintes auprès de la SDN, et exacerbant le sentiment anti-polonais. En décembre 1920, aux élection du parlement local (Volkstag), le parti nationaliste allemand (Deutschnationale Volkspartei) arrivait déjà en tête.
Entrée du chantier naval (Chantier Lénine) photo (c) Bergougniou

le chantier naval photo (c) Bergougniou

La Westerplatte est une presqu'île recouverte de sable et de forêts située sur la côte de la Baltique à l'embouchure de la Vistule morte, à l'entrée du canal menant au port de Gdansk. 





photo (c) AG Bergougniou
De 1926 à 1939, elle abrita le dépôt de l'armement polonais. La presqu'île est connue pour avoir été le théâtre de la bataille éponyme en septembre 1939 entre troupes polonaises et troupes allemandes lors de l'invasion de la Pologne.




L'attaque allemande était prévue sous le commandement du général de police Friedrich Eberhardt. Les troupes du général étaient composées de 1 500 hommes de l'unité SS Heimwehr . 




Cette unité était constituée de 225 commandos d'élite. Le contre-amiral Gustav Kleikamp avait positionné son navire, le SMS Schleswig-Holstein, alors en visite de courtoisie à Westerplatte, plus en amont pour pouvoir bombarder Westerplatte.



À 4 h 48 du matin, le navire de l'amiral Kleikamp ouvrit le feu sur le secteur sud de Westerplatte. C'est ainsi que la Seconde Guerre mondiale a commencé. Sucharski envoya un SOS à la péninsule de Hel après que les Allemands aient détruit une partie du mur d'enceinte.

1er septembre 1939 

Huit minutes plus tard, les commandos allemands montaient à l'assaut en trois escouades. Les soldats polonais réussirent à éliminer le nid de mitrailleuses au prix de la vie de trois soldats et par la précision de leur feu, arrêtèrent leur progression. Le lieutenant Pajak ouvrit le feu avec des obusiers et réussit à détruire les nids de mitrailleuses allemandes placés sur les dépôts de l'autre côté du chenal. À ce moment, le Schleswig-Holstein menacé par ces obusiers,  parvient à les détruire, évitant ainsi la destruction de son poste de commandement.



Westerplatte photo (c) Bergougniou
À l'autre bout de Westerplatte, la police allemande de Dantzig  avait tenté de s'emparer du port, mais des civils armés et la garnison l'avaient repoussée ; 50 Allemands étaient morts, et les Polonais avaient perdu 8 hommes. 
Westerplatte  photo (c) Bergougniou


Kleikamp, qui avait espéré prendre le dépôt très rapidement, avait désormais affaire à une véritable bataille. Appuyés par 60 hommes de la SS Heimwehr, les commandos de marine menés par Henningsen repartirent à l'attaque à 8h55. Ils franchirent le mur d'enceinte mais, sous le feu des Polonais, ils furent arrêtés par des mines, des arbres abattus et des barbelés. À midi, les combats se poursuivaient mais, totalement démoralisés, les SS rebroussèrent chemin. Henningsen fut tué et, pas plus d'une demi-heure plus tard, les Allemands décidaient de renoncer. Les combats avaient coûté la vie à 82 Allemands,et Westerplatte tenait toujours. La seule consolation pour les Allemands était qu'ils avaient massacré les défenseurs polonais du bureau de poste de Dantzig. L'attaque allemande contre Westerplatte avait été un échec total.
Dans la nuit du 3 au 4 septembre, les commandos allemands attaquèrent les avant-postes polonais mais furent repoussés. Le matin du 4 septembre, un torpilleurallemand lança une attaque surprise par la mer. Le lendemain, Sucharski convoqua un conseil de guerre et demanda à ce que la garnison se rende. Dabrowski désapprouva fermement. Sucharski ordonna à ces hommes de continuer à se battre avec courage et détermination

.../...



À 9h45, le 7 septembre, le drapeau blanc apparut et, à 11 heures, Sucharski se rendit à Kleikamp. Ce dernier lui rendit son sabre en l'honneur de son courage. Les soldats allemands se mirent au garde-à-vous lorsque la garnison quitta Westerplatte à 11h33



SOPOT  

Située sur la côte sud de la mer Baltique, au nord de la voïvodie de Poméranie, Sopot est surtout une station balnéaire et un lieu de cure, bien connu pour sa jetée de bois, (appelée Molo) la plus longue d’Europe (515,5 mètres), d'où on a une vue sur le golfe de Gdańsk. La ville est également réputée pour sonfestival international de la chanson, second évènement en Europe après le concours Eurovision.

SOPOT photo (c) Bergougniou

Ces côtes sont formées par de longs cordons littoraux dont les plages sont célèbres : à l'ouest la presqu'île de Hel, qui délimite la baie de Puck (en), et au sud-est la presqu'île de la Vistule, qui délimite la lagune de la Vistule.




Sa profondeur maximale est de 120 mètres, et son taux de salinité est de 0,70 %. Les principaux ports sont Kaliningrad, Gdańsk, Gdynia, Puck, Sopot, Hel, Primorsk et Baltiisk.

La baie reçoit les eaux de la Vistule qui se jette directement dans la baie par trois bras, et indirectement via la lagune de la Vistule par deux bras (dont la Nogat).




Gdynia  en allemand : Gdingen/Gotenhafen 1940-1945) est un port important de la baie de Gdańsk, sur la côte sud de la mer Baltique et une station balnéaire du nord de la Pologne.




Située en pays cachoube, dans la voïvodie de Poméranie, Gdynia fait partie d’une conurbation qui comprend aussi la station thermale de Sopot, la ville de Gdańsk (Danzig) et des communes de banlieue, le tout formant une région métropolitaine appelée Trójmiasto (Tricité) et abritant une population de plus d’un million d’habitants.




La ville elle-même compte 250 242 habitants sur un territoire de 135,5 km², ce qui en fait la 12e plus grande ville de Pologne et 2e plus grande ville de la voïvodie de Poméranie.







La situation politique
Au tournant de l'année 1945, rares sont ceux qui nourrissent encore des illusions sur l'issue de la guerre. Les Allemands prennent conscience des massacres qui furent perpétrés par le régime qu'ils ont soutenus. Ils essaient de détruire les preuves, ils fuient de peur de la répression dont ils seront l'objet. Les camps de prisonniers se vident, les déportés prennent la route de la mort où seuls les plus forts survivront, les autres seront exécutés ou abandonnés dans l'hiver polonais.







En Allemagne orientale donc, une multitude de réfugiés civils et militaires fuit l'avance des armées soviétiques. 
Beaucoup ont pris place à bord du paquebot Wilhelm Gustloff, lequel lève l'ancre du port de Gotenhafen au matin du 30 janvier 1945. Leur espoir est d'atteindre Hambourg, qui est encore libre de toute occupation.

La liste officielle fait état de 6.050 personnes à bord : membres d'équipage, soldats et réfugiés. Dans les faits, ce nombre est très supérieur. Il dépasse les 8.000, voire 10.050 personnes !



Tardi - Stalag IIB - Casterman

31 janvier 2015

Un marin à trois jambes

Un Marin à trois jambes

L'espace tradition de l'Ecole navale nous offre parfois des surprises et des anecdotes. je vous propose de découvrir celle du marin à trois jambes.

L'assistance à la grande pêche, du milieu du XVIII° siècle jusqu'à nos jours, s'est faite sous différentes formes grâce à l'aide de fondations, de sociétés laïques ou religieuses, puis après le concordat (1903) avec la Marine Nationale. Souvent on les trouvait ensemble dans une action humanitaire commune, avec des spécificités propres à chacune d'elles et aux moyens de l'époque. La tâche était immense; les médecins et les infirmiers de la marine y ont vécu des années d'expérience en médecine navale.



Bien souvent, le navire-hôpital se trouvait à des milles du lieu de l'accident, la carte 
couvrant les zones de pêche étant aussi étendue que celle de l'Europe. Aussi, bien des capitaines se trouvaient dans l'obligation de pratiquer des actes médicaux et chirurgicaux parfois graves de conséquences, parfois salvateurs, hérités de la médecine de guerre navale.



Certaines anecdotes sont passées dans la légende maritime comme cette amputation d'une 
jambe : suite à un coup de fouet du à une draille de foc cassée par un virement de bord intempestif, le capitaine Guilloux de la goélette "Vaillant" s'était fait sectionner une jambe jusqu'à l'os. 




Le capitaine décida sur le champ de l'amputation, effectuée avec les moyens du bord, la caisse à pharmacie servant le plus souvent de niche au chien. Le charpentier scia l'os
et confectionna un moignon, puis fabriqua une jambe de bois quelques jours plus tard. Mais le capitaine Guilloux ne voulait en aucun cas que sa jambe fût jetée à la mer et la fit mettre dans le sel à fond de cale. La goélette ayant rejoint Saint Pierre, la jambe fut confiée aux soeurs du dispensaire des Oeuvres de Mer qui la placèrent dans le cercueil d'un marin décédé ce jour là.



C'est pourquoi la légende veut qu'il y ait un marin à trois jambes enterré à Saint Pierre.



Elle y figure encore de nos jours, c’est la seconde en entrant dans le cimetière, les capitaines 
envoyaient leurs mousses y prier comme punition pour de petites fautes.

http://ecole.nav.traditions.free.fr/pdf/societedesoeuvresdemer.pdf


La société des Œuvres de la Mer, fondée en 1894, avait pour mission l'aide matérielle et morale aux marins sur les bancs de Terre-Neuve. Elle fut reconnue d'utilité publique en 1898 et siégeait au 18 rue de la Trémoille à Paris puis au 5 rue Quentin Bauchart (Paris 8e) à proximité du siège actuel de la Croix-Rouge française.





Saint-Yves. Construction type Dundee. Chantier naval de Normandie, Fécamp, sous le nom de Willy Fursy. Lancement : 1929, Fécamp ; Déplacement 218,3 t ; L 27,60m x l 7,16m x 3,40m ; Vitesse 8,5nd ; Puissance 90cv .Comme bateau de pêche a la morue, il fera une seul campagne au Groënland en 1934. Vendu à la société des Œuvres de Mer et rebaptisé Saint-Yves, transformé en navire-hôpital en 1935, capacité 8 couchettes et 6 en hamac, désarmé en octobre 1939


Le blog de Pierre Berrue sur les navires hôpitaux

30 janvier 2015

Humour dans le carré par Donec il y a 70 ans le Wilhelm Gustloff

il y a 70 ans le Wilhelm Gustloff


Bonjour à tous,

Quand on parle de naufrage tous les amateurs de frayeurs navales pensent au Titanic. Il est vrai que ce fut une belle catastrophe mais l’on fit beaucoup mieux le 30 janvier 1945.

Pressés par la grande armée Rouge dont on ne louera jamais assez l’humanité, des milliers de malheureux se pressent à Gotenhafen en Prusse orientale pour embarquer sur divers paquebots dont le Willhelm Gustloff.





Ce bâtiment porte le nom d’un héros nazi, activiste au NSDAP, antisémite forcené et déséquilibré notoire. Un étudiant juif, David Franckfurter, va l’assassiner le 4 février 1936 à Davos pour « réveiller son peuple ».

Le 30 janvier 1945 ce bâtiment lève l’ancre avec l’espoir de rejoindre le port de Kiel. Il doit y avoir environ 10 000 personnes dont 4 000 enfants et adolescents.





En embuscade, Alexandre Marinesko capitaine d’un sous marin Russe, guette le passage du bâtiment. Il fait lancer 4 torpilles dénommées « Pour la mère Patrie », « Pour Staline », « Pour le peuple soviétique », « Pour Leningrad ». Elles frappent le paquebot et je vous laisse imaginer l’horreur de la suite.

Il y aura 996 survivants.

Alexandre Marinesko avait bien mérité de la patrie il sera fait héros de l’union soviétique. Pour la morale le Bel Alexandre mourra à 50 ans victime des remords et de la « dive Wodka ».

A la semaine prochaine

Donec



PS : Gunter Grass évoque ce drame sans son livre « En Crabe ».

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