10 novembre 2014

Ecole d'application des Enseignes de vaisseau campagne 1962.63

Ecole d'application des Enseignes de vaisseau campagne 1962/63


Cette campagne 1962 1963 voit le Croiseur Jeanne d'Arc et le Victor Schoelcher faire un tour du Monde  au départ de Brest le 6 novembre 1962

Bal du départ de la Campagne 1962-1963
Mais au paravent un bal est donné au foyer du Marin le 26 octobre 

Livret de campagne 23cm x 17,5 cm

L'équipage du croiseur Jeanne d'Arc est composés de 611 personnes  et celui de l'aviso escorteur de 170 personnes





Les officiers élèves sont 155 dont 15 officiers étrangers : Ethiopiens, Iraniens, Libanais, Malgaches, Marocains; Khmer

Didier Ratsiraka futur président de Madagascar est l'un des officiers étrangers embarqués à bord du croiseur





Didier Ratsiraka (né le 4 novembre 1936 à Vatomandry, dans la province de Tamatave) est un militaire et homme d'État malgache, qui fut par deux fois président de la République (1975-1993 et1997-2002) ; officier de marine de carrière et fondateur de l'AREMA, il est surnommé l'Amiral rouge.





Difficile de trouver des plis de cette campagne, j'ai donc pris l'option d'illustrer l'article avec des plis des années 50-60


Le livret reprend l'historique de l'école navale 



Et présente les deux bâtiments 





puis c'est la carte de la campagne avec des escales en Martinique et en Guadeloupe, le passage de Panama

A noter que cette carte jointe au livret ne correspond pas aux escales effectuées… et à la carte dans le livret


Carte du livret de campagne 1962-63



Qui pourra nous confirmer le trajet?


et une escale au Pérou à Callao qui est le port le plus important de la côte Pacifique de l'Amérique du sud.

El Callao Au second plan un Liberty Ship

Et c'est la traversée du Pacifique vers Les Marquises (Taioae  Atuana) et Papeete


C'est Makemo, Bora-Bora


Makemo, également appelé Te Paritua ou Rangi Kemo2, est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française. Il constitue le chef-lieu de la commune de Makemo.
Pour mon copain Daniel qui apprécie Mozart…

Puis ce sont Wallis et Futuna, Port-Vila, Nouméa, Guam qui sont visités 



Puis le Japon, Hong-Kong, Saigon, Bangkok, Karachi











Djibouti, Suez, Beyrouth, Ajaccio pour un retour à Brest le 5 juin 1963

Le 19 avril le Croiseur Jeanne d'Arc est à Djibouti



Victor Schœlcher est un homme politique français, né à Paris le 22 juillet 1804 et mort à Houilles le 25 décembre 1893 . 
Il est connu pour avoir agi en faveur de l'abolition définitive de l'esclavage en France, via le décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848, signé par le gouvernement provisoire de la deuxième République le 27 avril 1848.








le charme des coquillages polynésiens





Merci à Claude Bélec pour l'invitation et le pli de Djibouti et à Small Jack Petit 

09 novembre 2014

Avis Immobilier sur Paris 15 rue Laborde centre Pépinière Marine nationale caserne Pépinière 2014

A vendre, A céder, A acheter
« Bel ensemble immobilier »

sur une idée de Maître Francis…

15, rue de Laborde
Caserne de la Pépinière
  - 75008 PARIS



Année prévisionnelle de cession : 2015
Le Centre Marine Pépinière : un ensemble immobilier de caractère.

Dans le quartier central des affaires de Paris. L'État vend un ensemble immobilier à usage principal de bureaux, et, accessoirement de casernement, d’une surface de 16 334,10 m².

Traduction en anglais 

Actualités



Derniers ajouts au dossier technique :
16/10/2014
- Rapport de contrôle (restauration) du 02/07/2014 ;
- Dernière publication des réponses aux questions posées dans le cadre de l'appel d'offres (publication 16/10/2014.




13/10/2014 :
- Documents relatifs au permis de construire de 1950 (demande, dépôt et plans annexes) et documents divers extraits des archives du Centre Historique de la Défense ;
- Réponses aux questions posées dans le cadre de l'appel d'offres (publication 10/10/2014) ;
- Attestation de non réalisation de diagnostics électriques et extrait de l'instruction n° 900/DEF/CAB/DR du 26 janvier 2012.
29/09/2014 :
- Décision ministérielle de déclassement du 24/06/2014 et publication au  Bulletin Officiel des Armées du 08/08/2014 ;
- Attestation de non pollution pyrotechnique du 02/02/2009 ;
- Arrêté du 30/11/2011 portant approbation de l'instruction générale interministérielle n°1300 sur la protection du secret de la défense nationale ;
- Réponses aux questions posées dans le cadre de l'appel d'offres (publication 25/09/2014).



 Le Centre Marine Pépinière bénéficie d’une remarquable situation ; il est proche de la gare Saint Lazare et très bien desservi par les transports en commun. De plus, il est idéalement situé dans le quartier central de affaires de Paris, reconnu et recherché pour les bureaux.

Le Centre Marine Pépinière, édifié sur la parcelle cadastrée BW 46 d’une superficie de 4 893 m², développe une surface de plancher totale de 16 334,10 m², certifiée par géomètre expert.




L’entrée au 15, rue de Laborde s’effectue au moyen d’un porche, donnant accès à une cour entourée de deux bâtiments.





I - L’Ancienne caserne de Pologne
L’ancienne caserne de Pologne (bâtiment 2) construite à la fin du XVIIIsiècle, présentant une large et élégante façade sur la rue de Laborde, est élevée sur sous-sol, d'un rez-de-chaussée, de trois étages et d'un quatrième sous combles, selon le détail ci-après :
- sous-sol : réserves, ateliers, locaux techniques et de stockage ;
- rez-de-chaussée, bel escalier : bureaux et locaux réservés aux fonctions communes ;
- 1er étage : bureaux, casernement et mess pour les officiers ;
second étage : bureaux et casernement ;
- troisième étage : casernement.
La surface de plancher est de 5 542,90 m².




II - Le Bâtiment en fond de cour


Le bâtiment en fond de cour (bâtiment 1), construit en 1950, en forme de U, est élevé sur sous-sol, d'un rez-de-chaussée et de huit étages, selon le détail ci-après : 


- sous-sol : réserves, vestiaires, sanitaires, locaux techniques, salle de sportself et restaurant collectif ;

- rez-de-chaussée et 1er étage : bureaux ;
étages deux à six : bureaux et casernement ;
- étages sept à huit : bureaux.
La surface de plancher est de 10 791,20 m².
La cour accueille de nombreux emplacements de stationnement.
Le Centre Marine Pépinière sera libéré par les services administratifs au plus tard le 31 mars 2016.

Traduction en anglais 






Informations

Région : Ile-de-France
Département : 75-Paris
Type de Bien : Bureaux


Occupant :


Ministère de la Défense
Superficie : 16334 m²

Conditions de vente

par appel d’offre
Date limite de dépôt des offres : 21/10/2014


Les personnes intéressées peuvent consulter les pièces du dossier technique après avoir obtenu un mot de passe. Il leur suffit pour cela d'en faire la demande auprès de FRANCE DOMAINE PARIS (francedomaine075@dgfip.finances.gouv.fr), en indiquant leur identité. Cette authentification leur permettra d'ouvrir les différents documents dont l'accès a été restreint.

Fiche de présentation

Ouvrir la fiche

Dossier technique

Avis d'appel à candidatures
Projet d'acte de vente
Projet de convention d'occupation
Modèle de réponse à l'avis d'appel à candidatures
Projet d'état descriptif de division en volumes et cahier des charges des servitudes
Etat hypothécaire
Relevé des formalités pour la période antérieure à 1956
Copie du sommier foncier
Occupation de la caserne Pépinière - 1950
Traité de remplacement de militaire - 1951
Transport de créance - 1851 n° 1
Transport de créance - 1851 n° 2
Transport de créance - 1851 n° 3
Note de renseignements d'urbanisme
Extrait du plan cadastral informatisé
Extrait cadastral modèle 1
Récépissé de dépôt de demande de certificat d'urbanisme
Certificat d'urbanisme
Courriel de réponse du BSH du 10 mars 2014
Lettre d'information de la Préfecture de police du 2 janvier 2014
Liste des immeubles insalubres en date du 20 mars 2014
Certificat de numérotage
Note de renseignements carrières
Légende des plans de l'atlas général
Extrait du PLU (zone UG)
Courrier de la Direction régionale des affaires culturelles d'Ile de France du 13/12/2013 relatif à l'archéologie préventique
Courrier de la Direction régionale des affaires culturelles d'Ile de France du 19/12/2013 relatif aux monuments historiques
Rapport de l'Architecte Voyer-Divisionnaire du 15 juillet 1950
Demande de permission de grande voierie du 14 juin 1950
Demande d'autorisation de travaux du 28 juin 1950
Schèma de l'installation du chantier
Rapport de l'architecte Voyer divisionnaire du 2 mars 1963
Bulletin d'alignement du 12 avril 1963
Dossier de demande de permis de construire du 28 avril 1963
Permis de construire du 20 mai 1963
Plans d'élévation de la Caserne
Relevé de propriété adressé par le PELP
Lettre de la mairie de Paris sur l'article L631-7 CCH
Diagnostic environnemental - étude historique et documentaire
Extrait base de données BASIAS
Extrait base de données BASOL
Fiche de sortie de recensement ICPE CMP
Tableaux de surfaces et plans
Plans de coupe (pdf)
Plans de coupe (dwg au format autocad)
Plans d'élévation des façades (pdf)
Plans d'élévation des façades (dwg au format autocad)
Plan des héberges
Plan périmétrique
Plan de masse
Plan du bâtiment 1 (format DWG)
Plan du bâtiment 2 (format DWG)
Plan des héberges (format DWG)
Plan périmétrique (format DWG)
Etat descriptif de division en volumes
Etat des servitudes
Courrier de Réseau Ferré de France en date du 10 janvier 2014
Décision d'utilité publique du 31/01/2013 - projet EOLE
Réponse du Ministère de la Défense en date du 18 février 2014
Analyse des risques et moyens de prévention
Parc des appareils élévateurs
Organisation du plan d'entretien OTIS
Fascicule de documentation ascenseurs et monte-charge
Rapport de visite des RIA - année 2012
Rapport de visite du 17 mai 2012 - Société ATEIS
Rapport de maintenance poste HT
Procès verbal de maintenance préventive
Cahier des clauses particulières commun à tous les marchès subséquents
Fiche information
Contrat d'abonnement - Compagnie parisienne de chauffauge urbain & avenants
Constat de repérage des matériaux et produits contenant de l'amiante - Bâtiment 1
Constat complémentaire amiante bâtiment 1
Constat de repérage des matériaux et produits contenant de l'amiante - Bâtiment 2
Constat complémentaire amiante bâtiment 2
Etat relatif à la présence des termites - Bâtiment 1
Etat complémentaire termites bâtiment 1
Etat relatif à la présence des termites - Bâtiment 2
Constat de risque d'exposition au plomb - Bâtiment 2
Rapport complémentaire risque d'exposition au plomb bâtiment 2 et termites bâtiment 2
Etat des risques naturels et technologiques
Diagnostic de performance énergétique - Bâtiment 1
Diagnostic de performance énergétique - Bâtiment 2
la décision ministérielle de déclassement du 24/06/2014
Parution de cette décision au Bulletin Officiel des Armées du 08/08/2014
Attestation de non pollution pyrotechnique du 02/02/2009
Arrêté du 30/11/2011-approbation de l'instruction interministérielle n°1300 sur la protection du secret de la Défense nationale
Documents extraits des archives du Centre Historique relatifs à la demande du Permis de construire
Documents extraits des archives du Centre Historique relatifs au dépôt du Permis de construire
Documents extraits des archives du Centre Historique : plans d'aménagement annexés au permis de construire
Documents divers extraits des archives du Centre Historique
Instruction n°900/DEF/CAB/DR du 26/01/2012 (extrait)
Attestation de non réalisation des diagnostics électriques
Réponses aux questions posées dans le cadre de l'appel d'offres (publication 25/09/2014)
Réponses aux questions posées dans le cadre de l'appel d'offres (publication 13/10/2014)
Réponses aux questions posées dans le cadre de l'appel d'offres (publication 16/10/2014)

Renseignements et visites

Renseignements :

Toute information complémentaire se rapportant à l'immeuble peut être demandée par courriel à l'adresse suivante :


francedomaine075@dgfip.finances.gouv.fr


ou par téléphone auprès du correspondant suivant :


Marie AGREBI

Tél : 01 53 45 18 49


Visites :


Les visites se dérouleront du mercredi 16 juillet au vendredi 12 septembre 2014 inclus.

Elles seront organisées sur rendez-vous, après en avoir fait la demande par courriel et en français, à l’adresse :

francedomaine075@dgfip.finances.gouv.fr

Les candidats souhaitant visiter l’ensemble immobilier devront indiquer, au moins 72 heures à l’avance, leur identité et celle de chacune des personnes qui les accompagnent (nom, prénoms, nationalité, date et lieu de naissance).

Ils devront en outre fournir le jour même, au poste d’accueil, une copie de leur pièce d'identité en cours de validité.

07 novembre 2014

Humour dans le carré par Donec

Les demoiselles en pompon rouge


Bonjour à tous,

Aux premiers jours de la grande guerre les parisiens surnommaient ainsi les fusiliers marins, souvent très jeunes venus de Lorient, de Brest, de Toulon, de Cherbourg et de Rochefort pour assurer la défense de Paris.

Mais ces « demoiselles » sont d’excellents combattants, au coté des belges ils empêchent les troupes du Kaiser qui attaquent le 24 octobre, d’atteindre Dunkerque.





Au terme de trois semaines de combats acharnés par un froid glacial, ils repassent l’Yser laissant Dixmude en ruine.

Les marins ont perdus 50% de leurs effectifs.



La Marine souhaitant récupérer ses personnels, la brigade est dissoute en novembre 1915. Seul subsistera un bataillon qui ne manquera pas de se distinguer en 1917 au Moulin de Laffaux.

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine

Donec



PS : en pièce jointe la gazette n° 316 de l’ARHAN qui évoque la suite de l’inoubliable visite au ministère de la Marine




J’AI ETE AU MINISTERE DE LA MARINE

Paru dans la Gazette de Lann-Bihoué

Repris dans Cols Bleus n°1310 de décembre 1973

photo © JM Bergougniou


Il est admis d’une façon générale que dans ce bâtiment à quatre étages, trois escaliers sont à votre disposition. Le premier ne dessert que trois étages, ce que vous ne découvrez d’ailleurs qu’en arrivant en haut. Le deuxième au fond de la cour en dessert cinq et le troisième à droite, sept ou huit. 

photo © JM Bergougniou


Quel que soit l’escalier, un conseil : ne lâchez jamais la rampe. Il vous suffira, une fois arrivé en haut, de changer de main et de la suivre pour vous retrouver dans la cour. C’est l’éventualité la plus favorable.

Mais si pour une raison quelconque, esprit d’aventure, défi à la société ou désir furieux et aveugle d’aller quelque part, vous vous engagez dans le couloir, vous le faites alors sous votre propre responsabilité.















Je lisais récemment dans quelque magazine que près de six mille personnes disparaissaient en France chaque année. Si on se donnait la peine de fouiller un peu le Ministère…. D’ailleurs je me suis posté un jour à la porte pour compter les gens qui y entraient le matin et en sortaient le soir. Eh bien je vous le dis crûment : « il en manquait ».

photo © JM Bergougniou


Mais je vous vois venir, vous allez me dire : « il y a tout de même des ascenseurs ». Eh bien parlons-en.

La manoeuvre d’un ascenseur est devenue en notre siècle de progrès et d’émancipation d’une simplicité déconcertante au point qu’elle est à la portée du vulgaire et que même les femmes la pratiquent aisément. Un mode d’emploi puéril est d’ailleurs affiché dans ces ustensiles. C’est sans doute pour cette raison qu’ils sont interdits aux enfants.

Il semble cependant que les appareils du Ministère, avec leurs bonnes cabines honnêtes d’ascenseurs bourgeois soient d’essence particulière. Mais voyons la chose en détail.
photo © JM Bergougniou


Premier cas (le plus fréquent) : Vous êtes au rez-de-chaussée, vous arrivez, la cabine n’est pas là. Vous appuyez alors sur le bouton « Appel ». Généralement il ne se passe rien et on n’en parle plus. Parfois le contrepoids que vous avez devant vous monte, s’arrête puis redescend. Vous appuyez derechef et au bout de quelques minutes, vous décelez l’approche de la cabine qui s’arrête au premier puis repart vers les étages supérieurs.

D’accord, des gens m’ont dit qu’on avait vu l’ascenseur quelques fois au rez-de-chaussée, sans d’ailleurs qu’on puisse donner une explication satisfaisante à ce phénomène. Certains auteurs invoquent dans ce cas le développement d’une sorte de mémoire électronique qui se serait constituée dans un circuit banal modifié par des dépôts séculaires de poussière et de déchets divers. On peut penser que l’ascenseur répond de temps à autre à l’appel posthume d’un rombière qui est mort depuis la bataille d’Aboukir ou qui est maintenant Président de l’Amicale des Anciens Marins de Plouguenast. 

photo © JM Bergougniou
photo © JM Bergougniou


Tout ceci nous amène au deuxième cas : l’ascenseur est là. Vous vous y précipitez et vous vous y barricadez. Avant que vous ayez eu le temps d’esquisser le moindre geste en direction du bouton ad hoc (le cinquième par exemple) la cabine s’élève brusquement et s’arrête au premier où plusieurs types s’y engouffrent et descendent au rez-de-chaussée.

Arrivé là, il paraîtrait hautement anormal et quelque peu suspect que vous restiez dedans. Le rombier qui ne quitte pas un ascenseur au terminus est un rombier qui s’amuse et au Ministère on ne s’amuse pas. Vous sortez donc et vous allez faire un tour dans la cour avant de revenir tenter votre chance.



Après avoir observé discrètement les indigènes, il semble que la meilleure technique consiste à appuyer d’emblée sur tous les boutons qui sont à portée de la main. Le reste de la manoeuvre consiste en un jeu subtil de portes à glissières et de coups de pieds dans les tibias des intrus. 

photo © JM Bergougniou


Je me souviens qu’un matin j’ai vu l’ascenseur démarrer devant moi chargé de gens à l’air important. J’appuyais incontinent et de façon permanente sur le bouton : « Appel ». Le chargement a poursuivi sa marche jusqu’au cinquième et, avant que ces braves gens aient pu lever le petit doigt, il est redescendu au rez-de-chaussée, d’où il est reparti avant que j’ai pu ouvrir la porte, les passagers ayant le doigt 
sur le bouton « 5 » depuis le second. Au quatrième passage on se disait bonjour, au milieu de la matinée on se tutoyait et à midi nous sommes tous allés déjeuner.

photo © JM Bergougniou
Mais revenons aux choses sérieuses et passons aux travaux pratiques. Vous arrivez au Ministère et vous désirez aller à Péhaimedeuzeux ou à Euhaimegéorgue (Bora-Bora et Raiatea à côté de ça je trouve que ça fait un peu banlieue). Il est vrai que ça s’écrit PM 2/E ou EMG/ORG ce qui est moins évocateur mais ceux qui n’ont pas d’imagination n’ont rien à faire ici.

Bref (si j’ose m’exprimer de la sorte) on vous a dit : « c’est pas difficile (suspect ça) vous descendez au quatrième (pour pouvoir y descendre faut d’abord y monter), pour ce faire vous prenez l’ascenseur (façon de parler car il doit être « à charge »), celui qui est au fond de la cour ».





Vous voulez donc aller au quatrième. Vous entrez dans l’ascenseur, vous appuyez sur le bouton marqué « 3 » et vous descendez au cinquième. Deux couloirs se présentent à vous, vous prenez le troisième. Vous montez l’escalier qui s’y trouve et vous êtes au quatrième. 


photo © JM Bergougniou
Alors là il y a des couloirs et encore des couloirs, des recoins, des culs-de-sac, des étranglements, des défilés, des culs-de-basse-fosse, des coursives, des passavants, des cheminées, des surplombs, des corniches, des escaliers, des virages, des pentes dans l’un ou l’autre sens. 


photo © JM Bergougniou


Ça se termine parfois de façon borgne sur une porte que vous ouvrez, c’est un placard à balais, vous faites demi-tour, vous croisez un type qui ne vous regarde pas, vous vous retournez, il a disparu, etc., etc. 

photo © JM Bergougniou


Il y a quelque chose de bougrement plus inquiétant. Dans certains couloirs, il existe des petites cages de verre qui contiennent un rombier, parfois deux. Ils ne font rien. Ils ne bougent même pas quand vous frappez au carreau. L’écriteau : « Renseignements » apposé sur le cagibi n’est là que pour masquer l’horrible vérité. Ce sont des gars qu’on a découvert desséchés au petit matin dans un couloir peu fréquenté.

Mais je sens que vous n’allez plus me croire (ce en quoi vous auriez tort). Nous allons donc terminer sur une question plus terre-à-terre.






Dans la vie civile, quand un « water » est bouché, on appelle le plombier, dans la Marine nationale, on appelle le médecin major en vertu d’obscures considérations d’hygiène dont il est réputé détenir la connaissance ; 

photo © JM Bergougniou


Il y a d’abord le « water » de veille. Situé au troisième étage, son vasistas donne sur la rue Royale, et par-delà, sur les vestiaires des mannequins d’une grande maison de couturier. Il a deux particularités : un siège branlant d’avoir supporté les veilleurs de quart pendant les longues heures et une paire de jumelles accrochées à un clou. Je n’ai d’ailleurs réussi à y pénétrer pour vous le décrire que pour un court moment d’absence de l’officier de quart. 


photo © JM Bergougniou


Il y a aussi le « water » évasion. Il est au rez-de-chaussée, au bout d’un couloir tapissé d’affiches en couleurs vous invitant à des voyages fabuleux ou à la contemplation d’horizons nouveaux. Le papier hygiénique étant un produit inconnu ici, on s’y asperge le fondement avec les pages d’un indicateur de lignes aériennes obligeamment fourni par le Bureau des Passages qui jouxte ce lieu. Vous pouvez ainsi dans la solitude et le recueillement, suivre des itinéraires de rêve sous des cieux toujours bleus.

Un troisième exemple enfin : si vous montez au deuxième, vous trouverez une porte avec cette inscription : « Cabinet » et au-dessous : « S’adresser à l’huissier ». Celui-là, ça doit être pour les manchots.



photos Hôtel de la Marine © JM Bergougniou

Mémoire de Guerre Dixmude Beerst navire hôpital Duguay-Trouin centenaire guerre 14 18 fusilier marin

Les fusiliers-Marins de Dixmude et du Village de Beerst

Une enveloppe portant le timbre à date de Brest en date du 27 octobre 1914, le cachet Service à la Mer. Aucune indication du lieu de départ ou du bateau ayant transporté le pli. On sait juste que le pli est remis à Brest pour Brest.




Le courrier nous donne de plus amples informations.
La lettre est datée de Dunkerque du 20 octobre 1914.
Elle est postée à Brest 7 jours plus tard.

Embarqué sur le Duguay-Trouin, le lieutenant de vaisseau Alexandre Le Mée écrit à sa femme pour lui donner des nouvelles. Et il va raconter en quelques lignes la dureté des combats de Dixmude et les pertes françaises dans les rangs des régiments de fusiliers-marins.


En recherchant sur le site de l'école navale, les états de service du LV Le Mée signale qu'il est affecté sur le DUDUAY-TROUIN depuis le 1er janvier 1914.






Le Duguay-Trouin est un navire hôpital qui disposait de 203 cadres, 260 hamacs et 200 lits de camp, soit 663 places confortables, pris le plus souvent 800 à 900 évacués et alla même jusqu'à 1085. [...]. 
C'est ainsi que, du mois d'octobre 1914 au mois de février 1915, pendant la bataille des Flandres, ce même bateau évacua 7089 malades ou blessés sur Cherbourg, 2564 sur Brest, 772 sur Le Havre, soit 10525 hommes, dont 6649 blessés et 3876 malades. (...)




"... le Duguay-Trouin n'a embarqué qu'une centaine de marins blessés sur le territoire belge. "

"Il y a parmi eux un enseigne de vaisseau, deux maîtres, et quatre seconds-maîtres…
L'un de ces derniers faisait partie de la Compagnie du lieutenant de vaisseau ENO, qui est indemne."




















Ernest Marie ENO devait se faire tué quelques jours plus tard. Affecté à la 7e compagnie du 1er Régiment de fusiliers-marins. Dans le secteur du cimetière de Woumen à Dixmude, il est blessé à la jambe par des éclats d'obus. Il décède des suite de ses blessures à l'hôpital de Malo-les-Bains à Dunkerque

Officier de la Légion d'Honneur à titre posthume le 2 novembre 1914."par contre le lieutenant de vaisseau de Mansion de Condé qui fit passer les examens d'infanterie à l'école navale en juillet dernier a été tué, j'ai appris que Pertus avait été blessé dans ce même combat…"

Comte Pierre Marie Thomas Mansion de Condé

Né le 22 octobre 1878 à PARIS Vème (Seine) - Décédé le 19 octobre 1914 à DIXMUDE (Flandre Occidentale), BELGIQUE - Inhumé à Dunkerque-Nord (Nord), sépulture N°646 -

Entre dans la Marine en 1896, Aspirant le 5 octobre 1899; port CHERBOURG. Au 1er janvier 1900, sur le cuirassé "FORMIDABLE", Escadre du Nord (Cdt Marie De FAUQUE de JONQUIÈRES). Au 1er janvier 1901, sur le croiseur "GUICHEN", Escadre d'Extrême-Orient (Jules de SURGY, Cdt). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1901. Au 1er janvier 1902, port CHERBOURG. Officier breveté Gymnaste. Au 1er janvier 1903, sur le cuirassé "FORMIDABLE", Escadre du Nord (Eugène LE LÉON, Cdt). Au 1er janvier 1904, à nouveau sur le "FORMIDABLE", Escadre du Nord (Cdt Victor IMHOFF). Au 1er janvier 1906, Second sur le transport "LOIRET", Service du littoral (Cdt Louis ROMIEUX). Au 1er janvier 1908, sur le croiseur "ALGER", Division navale d'Extrême-Orient (Cdt Émile FOURNIER). Le 21 octobre 1908, Second de l'École de chauffe à TOULON (Cdt Joseph BOUSSÈS). Lieutenant de vaisseau le 15 avril 1910. Au 1er janvier 1911, port CHERBOURG. Officier breveté Interprète d'anglais. Officier breveté Fusilier.





Au 1er janvier 1912, Officier de tir à l'École des Fusiliers Marins à LORIENT. Au 1er janvier 1914, Archiviste sur le transport "CALÉDONIEN", affecté au Bataillon d'Apprentis-Fusiliers.

Cet Officier affecté au 2ème Régiment de Fusiliers Marins, Capitaine de la 5ème compagnie du 2ème Bataillon, sera tué au combat dans le secteur de la ferme de BEERST, bataille de DIXMUDE, alors commandant une compagnie de Fusiliers Marins. Cité à l'ordre de l'Armée navale :


"A été tué à la tête de ses hommes en repoussant brillamment les attaques répétées d'un ennemi très supérieur". Chevalier de la Légion d'Honneur
---- Acte de décès transcrit le 31 décembre 1914 à CHERBOURG.






Concernant le LV Pertus
Le 19 octobre 1914, la bataillon Pugliesi-Conti fut chargé d'occuper le village de Beerst, au nord de Dixmude. Il s'avança sur la route de Beerst, la compagnie Gamas étant compagnie du jour était la dernière. La première compagnie était commandé par le lieutenant de vaisseau Pertus. Elle reçut l'ordre d'aller occuper une position plus au nord et qui se prolongeait jusqu'à la limite nord du village.. Le capitaine avança donc dans cette direction, ses hommes déployés en ligne de tirailleurs. Puis il fut brusquement arrêté par des feux nourris d'une infanterie qui se trouvait face à lui. Il demanda alors des instructions au commandant Pugliesi-Conti, qui lui dit : "Occupez les positions fixées, même en combattant." 
Le capitaine Pertus fit quelques bonds, mais les feux de l'infanterie était tellement vifs qu'il ne put faire beaucoup de chemin, il fut blessé lui-même d'une balle dans la jambe.  
Source : Ecole navale Traditions 
"Nous n'avons à bord que 130 passagers, nous ne partirons donc pas encore…"



PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...