01 novembre 2011

Le Commandant des Forces navales dans l'Adriatique sous l'Empire

Bernard Dubourdieu Commandant de la Flotte à Venise

Lettre de Dubourdieu au Préfet Maritime de Toulon
Emeriau de Beauverger
Le pli porte une griffe noire VENEZIA, 
une griffe rouge Raume d'Italie par ... 
et une marque rouge illisible
L'île de Lissa est occupée en 1807 par les Britanniques, qui en mesurent pleinement l'importance stratégique. Idéalement située le long des côtes de la Dalmatie, elle permet de contrôler le trafic maritime en Adriatique. En 1810, les Anglais y ont installé une base et des dépôts qui leur permettent d'y entretenir une petite flotte de guerre, et de servir d'abri aux navires corsaires1 qui menacent les communications maritimes entre l'Italie et la côte dalmate (occupée par Napoléon).



Le Royaume d'Italie, soutenu par la France, se lance tardivement dans la création d'une flotte qui lui permettra de contrebalancer la Royal Navy. À Venise et à Ancône, les chantiers amorcent la construction de frégates. Des officiers français sont dépêchés sur place et participent activement à la mise sur pied de ces unités. Mais en mer, les frégates anglaises HMS Amphion et HMS Active obtiennent de tels succès qu'un premier "raid" est prévu contre l'île de Lissa.




Sceau fermant le courrier représentant un aigle sur deux ancres encadrant un écu
A noter la médaille certainement la légion d'honneur Chevalier (8 août 1806), Officier (9 mars 1809








Bien que fils d'un maître-tonnelier de Bayonne, Bernard Dubourdieu désire devenir marin et embarque à 16 ans comme mousse dans la marine marchande, à bord de la brigantine L'Alliance à destination de Lisbonne. Sa vocation se confirme lorsqu'il entre, en 1791, à l'école d'hydrographie de Bayonne, "ayant justifié savoir lire, écrire et les quatre premières règles d'arithmétique"

Le 18 octobre 1810, le capitaine de vaisseau Bernard Dubourdieu prend le commandement d'une expédition, première véritable sortie de la "flotte combinée franco-italienne", qui comporte une phase terrestre à objectifs limités. Elle comprend :
  • Les frégates françaises Favorite et Uranie (40 canons)
  • La frégate italienne Corona (40 canons)
  • Les corvettes italiennes Bellona et Carolina (32 canons)
  • Les bricks armés Iéna et Mercure (16 canons)
Ne rencontrant aucune opposition (les frégates anglaises se sont aventurées vers le sud), les navires touchent Lissa le matin du 22 octobre 1810 et y débarquent des détachements de soldats italiens, qui capturent à quai un certain nombre de voiliers et détruisent dépôts et magasins. Cette première action, à comparer aux raids des futurs commandos qui se développeront bien plus tard, est un succès total ; les Franco-italiens se retirent dans l'après-midi, ramenant en Italie les prises capturées au port.



Lettre de Dubourdieu du 21 janvier 1811 
annonçant au Préfet maritime de Toulon la naissance d'une fille

réponse le 4 février 1811

Le capitaine de vaisseau Dubourdieu, commandant de la division combinée franco-italienne, profite de cette période hivernale pour entraîner quelque peu ses équipages, mais sans tenter de sortie d'envergure. Il organise patiemment la seule opération qui semble pouvoir retourner la situation concernant la possession de l'Adriatique : la capture définitive de l'île de Lissa, qui priverait les Anglais de leurs seuls ports en Adriatique. Le vice-roi d'Italie, Eugène, donne son approbation au plan.

La division navale rassemblée pour l'occasion est conséquente :
  • Les frégates françaises La Favorite, La Flore, La Danaé (40 canons)
  • La frégate italienne Corona (40 canons)
  • Les corvettes italiennes Bellona et Carolina (32 canons)
  • Le brick armé Principessa Augusta (16 canons)
  • La goélette Principessa di Bologna (10 canons)
  • Le chébec Eugenio (6 canons)
  • L'aviso Lodola (2 canons)
  • La courrière Gazelle (1 canon)


L'ensemble, représentant 11 navires, 259 canons et près de 2000 hommes, est rassemblé à Ancône. Il est prévu - le moment venu - que les navires se portent sur Lissa et y débarquent un bataillon d'infanterie italien, qui s'y implantera solidement afin d'empêcher le retour au port des navires anglais. Privée de ses mouillages, la Royal Navy devrait se retirer vers Malte.


Gravure de Henri Merke à partir d'une peinture de George Webster 

Dans la nuit du 12 au 13 mars 1811, les navires se regroupent à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de l'île de Lissa. La Favorite réduit sa voilure pour permettre aux autres unités de rejoindre. Ce délai va permettre d'opérer une reconnaissance vers Lissa afin d'y constater la présence éventuelle de navires de guerre et, dans le meilleur des cas, de vérifier l'état d'encombrement des quais et du mouillage pour préparer le débarquement. À cet effet, deux navires vont être envoyés vers Port Saint George, le principal port de l'île :
La goélette Principessa di Bologna, qui après avoir approché suffisamment la côte, y enverra son canot.
La courrière La Gazelle, provisoirement prise en remorque par la goélette, et qui accompagnera ensuite le canot jusqu'à l'entrée du port.


Les Français attaquent de manière désordonnée à partir de 08h10. La Favorite, navire amiral de Dubourdieu, se trouve en pointe et devient rapidement la cible exclusive des 4 navires anglais qui lui présentent alors leurs flancs.

Engagée trop rapidement, la frégate cherche à traverser la ligne de bataille anglaise entre l' Amphion et l' Active, mais les navires britanniques sont tellement proches l'un de l'autre que cette manœuvre lui est impossible. Vers 09h00, étant pratiquement bord à bord avec leurs adversaires, les Français tentent alors l'abordage pour essayer d'exploiter leur arrivée si soudaine devant les navires anglais; la frégate fait barre à tribord et se range contre l' Amphion mais au dernier moment cette dernière ouvre le feu avec ses caronades : un tir à mitraillemeurtrier balaye le pont de La Favorite, massacrant les troupes qui se préparaient à l'assaut. Les pertes sont très lourdes : le capitaine de vaisseau Dubourdieu figure au nombre des tués.

30 octobre 2011

Corps Expéditionnaire de Madagascar Marine nationale Ranavalo 1895

Corps Expéditionnaire de Madagascar 

À la fin du XIXe siècle, Britanniques et Français se font concurrence à Madagascar à travers leurs missionnaires et leurs trafiquants. Les premiers font sentir leur influence à Tananarive, la capitale, tandis que les Français renforcent leur présence parmi les populations côtières, rivales des Mérinas des hauts plateaux.


vue de Tananarive photo JM Bergougniou

En 1883, les Français précipitent les choses en bombardant le port de Tamatave, en pays sakalave.


Carte postale créée en 1895 pour  le corps expéditionnaire français à Madagascar. Elle voyageait en  franchise 

Enfin, le 17 décembre 1885, ils imposent au souverain malgache la cession de la baie de Diégo-Suarez, à la pointe nord de l'île, le contrôle par eux-mêmes de la politique étrangère du royaume malgache, l'installation d'un résident français à Tananarive et, par-dessus le marché, une indemnité de guerre.

Ce traité léonin est un protectorat qui ne dit pas son nom mais sa mise en application se heurte à la résistance passive de la reine Ranavalo III.


Carte lettre en franchise Loi du 30 mai 1871 Décret du 15 février 1895 TAD Trésor et Postes aux Armées Madagascar

Le Rova palais de la Reine en restauration suite à son incendie photo JM Bergougniou

Pour amener la souveraine à résipiscence, un corps expéditionnaire français sous le commandement du général Duchesne débarque à Majunga. Il remonte jusqu'à Tananarive, sur les hauts plateaux, principale ville et capitale de la Grande Île.



La colline royale d'Ambohimanga se compose d'une cité royale, d'un site funéraire royal et d'un ensemble de lieux sacrés. photo JM Bergougniou
Le 1er octobre 1895, il entre dans la capitale et impose à la reine Ranavalo III un protectorat en bonne et due forme. Mais, aussitôt après, éclate la révolte dite des «Menalamba» (ou toges rouges, le «lamba» étant le vêtement national des Malgaches). Le royaume est alors formellement annexé par la France le 6 août 1896.


Corps expéditionnaire de Madagascar 1898 Cachet service à la mer

Le général Duchesne, impuissant à mater la rébellion, est remplacé par le colonel Joseph Gallieni (45 ans), promu général pour l'occasion et pourvu des pleins pouvoirs civils et militaires.


Canon sur les remparts d'Ambohimanga photo JM Bergougniou

Gallieni a déjà montré son savoir-faire en Indochine face aux «Pavillons noirs», avec un adjoint promis comme lui à un brillant avenir : Hubert Lyautey.

Le nouvel homme fort de l'île arrive à Tananarive avec un bataillon de la Légion étrangère. Sans tarder, il fait arrêter les deux personnages qui inspirent la rébellion, à savoir l'oncle de la reine, détesté du peuple, et son ministre de l'Intérieur, au contraire très populaire. Tous les deux sont fusillés pour l'exemple. Le 28 février 1897, la reine est quant à elle exilée à La Réunion puis à Alger.

Les hauts plateaux mérinas étant soumis, Gallieni se consacre par étapes à la «pacification» des régions côtières, en particulier des Sakalaves de l'Est. Combinant fermeté et générosité, il fait exécuter les meneurs de la révolte.


Ambohimanga accès au Palais d'été photo JM Bergougniou

Ambohimanga
existe depuis le XVe siècle, au bas mot, et devient au XVIIIe siècle, particulièrement sous le règne de Andriantsimitoviaminandriana (1740-1745), une capitale dotée d'un système de défense et de sept portails fortifiés. Des défenses extérieures et sept nouveaux portails fortifiés sont ajoutés, probablement avant 1794, époque à laquelle le palais royal est transféré à Antananarivo, tandis qu'Ambohimanga abrite les restes des souverains décédés et prend le statut de capitale religieuse. Le mur d'enceinte actuel est édifié par la reine Ranavolona Ière (1828-1861), et muni d'un portail au nord et d'un autre au sud-ouest (vers 1830). Le palais Fandriampahalemana et la maison de verre Tranofitaratra sont ajoutés en 1871.

En mars 1897, les autorités françaises de la colonie de Madagascar décident de transférer les dépouilles royales à Antananarivo, dans le but de supprimer la signification sacrée et la légitimité nationale liées au site d'Ambohimanga. En vain. Les tombeaux royaux sont démolis et des bâtiments militaires édifiés à leur place suite à l'implantation d'une garnison sur le site. En 1904, il n'en reste absolument aucune trace. La fonction religieuse du site perdure, particulièrement en tant que destination de pèlerinage, pendant tout le XXe siècle, et il reste aujourd'hui un lieu sacré actif.

Le fidèle Lyautey débarque en ligne droite du Tonkin pour le soutenir dans cette nouvelle tâche.

Dans son désir d'accélérer le développement de l'île, Gallieni instaure le travail forcé et encourage la venue de colons européens. En réaction, les Malgaches rebelles forment des sociétés secrètes et complotent contre le colonisateur.



TAD Diego Suarez 1903

Une nouvelle révolte, en 1904-1905, provoque le rappel du gouverneur. Mais la France est déjà solidement établie dans la Grande Île et son influence se fait sentir sur le développement économique et les infrastructures.


les collines Ambohimanga Photo JM Bergougniou

Bâtiments de la Marine engagés dans le corps expéditionnaire de 1895




  • Croiseurs Primauguet, Hugon et Dupetit-Thouart
Aviso Papin

  • Avisos Papin et Dumont d'Urville
Canonnière Gabès

  • Canonnières Lynx, Etoile, Sagittaire, Météore, Lièvre et Gabès.

  • Transport ponton la Corrèze

Transport Corrèze

Photos (c) JM Bergougniou

sources / 

28 octobre 2011

Humour dans le carré par Donec

Humour dans le carré par Donec





Bonjour à tous,
Depuis des temps immémoriaux les marins chantent et jouent de l’accordéon. La plaisante musique du clairon rythme la vie du bord et la maitrise du flûtiau permet à certain d’entre eux de dominer la matière.



A la semaine prochaine
Donec

Opération Harmattan Frégate Montcalm

Frégate Montcalm au large de la Libye

1.JPG

La flamme Paris Tri Armée porte la date du 26 octobre 2011 et le cachet illustré donne l'indication Opération Harmattan Octobre 2011 Il n'y a aucune info sur le journal de bord

Présentation


  • Type : Frégate anti-sous-marine F70
  • Numéro de coque : D 642
  • Mise sur cale le 5 décembre 1975
  • Lancée le 30 mai 1980
  • Entrée en service le 28 mai 1982.


Missions


  • Conçues à l'origine pour assurer prioritairement la défense anti-sous-marine d'un groupe aéronaval, les frégates de lutte anti-sous-marine (FASM) ont vu récemment leurs capacités d'action au-dessus de la surface fortement renforcées.
  • La mise un place de senseurs optroniques, d'armes puissantes et de mise en oeuvre très rapide permet désormais à la FASM, non seulement d'identifier avec certitude la menace avant de la traiter, afin d'éviter toute méprise, mais aussi de conserver la plus grande retenue possible avant l'engagement, dans le but de ne pas élever le niveau de la crise.
  • Bâtiment de combat moderne et performant, la FASM constitue un outil militaire puissant, capable d'intervenir, seul ou au sein d'une force interarmées nationale ou multinationale, en tout point des mers où la France a décidé d'agir pour maintenir ou restaurer la paix.




http://www.defense.gouv.fr/marine/decouverte/equipements-moyens-materiel-militaire/batiments-de-combat/fregates/asm-type-f70/montcalm-d-642/(language)/fre-FR

26 octobre 2011

Escorteur L'Enjoué ex USS PC-482

FNFL Escorteur L'Enjoué


Sur une carte postale rose saumon de la marine nationale "par avion" un matelot cuisinier de l'escorteur L'Enjoué écrit à sa famille



La carte porte la griffe de l'escorteur et le TAD Poste Navale avec étoile en date du 10-10-44.
le courrier est adressé à Séte.

L'escorteur L'Enjoué est un ancien chasseur de sous-marin sorti des chantiers Defoe Boat Motor Works de Bay City dans le Michigan. L'USS PC 482 est mis à l'eau le 9 avril 1942 et est transféré aux FNFL à Casablanca, il devient le 15 juillet 1944 l'Escorteur L'Enjoué.


Le 9 janvier 1945 alors qu'il assure l'escorte du cargo Agen de Gibraltar à Casablanca, il est torpillé par le U-Boat 870R à 10 milles au nord du Cap Spartel (Convoi GC 107) On compte une soixantaine de victimes et aucun survivant.

Le sous-marin sera coulé par un bombardier de la RAF le 30 mars 1945.


http://auxmarins.net//fiche_marin/6506/Forget


http://www.navsource.org/archives/12/010482.htm


http://www.ubootwaffe.net/ops/boat.cgi?boat=870

24 octobre 2011

Ecole d'Administration de la Marine Annecy 1943

Ecole d'Administration de la Marine  Annecy 1943



A priori cette vue du lac d'Annecy semble bien anodine si elle ne cachait une partie de l'histoire de l'école d'administration de la Marine avant qu'elle ne rejoigne l'Ecole du Commissariat. 






La première organisation administrative durable de la marine française émerge en 1294 lorsque Philippe le Bel fonde à Rouen le Clos des Galées. À la tête de ce premier arsenal est placé le Garde du Clos, directeur technique, administratif et financier avant l’heure. Le corps des commissaires se constitue ensuite progressivement sous Richelieu puis Colbert. Il conçoit dès le début du XVIIIe siècle un premier système de formation pour ses futurs officiers.



Cette volonté de formation professionnelle perdure avec la création en 1765 par le duc de Choiseul-Stainville des élèves-commissaires, qui remplacent les « petits commissaires ». On exige des élèves-commissaires qu’ils connaissent l’arithmétique, qu’ils écrivent correctement et qu’ils soient de bonne famille. Répartis entre Brest, Rochefort et Toulon, ils sont toujours affectés aux différents « détails » et embarquent également pour suivre d’autres stages pratiques que sanctionne au bout de trois années un examen passé devant l’intendant. Ils sont alors déclarés admissibles au grade de sous-commissaire ou congédiés.
Avec le temps, le cours d’administration des élèves-commissaires se transforme en une véritable école. En 1910, l’École du commissariat de la marine (ECM) ouvre ses portes rue Louis-Pasteur à Brest et succède au cours d’administration dans un contexte renouvelé.



En effet, les cours se recentrent sur l’organisation de la marine, le fonctionnement de son commissariat et les statuts des différents personnels, le commissariat colonial s’étant séparé du commissariat de la marine en 1889 pour devenir l’intendance des troupes coloniales en 1902. La même année est créée le corps de l’inscription maritime, intégralement constitué à l’origine de commissaires et dont les élèves administrateurs demeurent formés conjointement avec les élèves commissaires jusqu’en 1910. Du fait de ces évolutions, le cours de « service à la mer » qui traite de l’administration des bâtiments de la marine et correspondant au premier métier qui suit la sortie de l’école, est l’objet d’une attention de plus en plus prononcée.



En matière d’encadrement, le professeur et le professeur suppléant du cours d’administration deviennent en 1910 directeur et sous-directeur. En 1913, un autre commissaire leur est adjoint, chargé plus spécialement du cours de « service à la mer ». Plus tard, un second professeur de « service à la mer » est affecté afin de concilier les nécessités de l’enseignement à l’école avec celles de l’encadrement d’une promotion lors de son école d’application sur la Jeanne-d’Arc. Après avoir libéré au printemps 1940 la promotion d’élèves commissaires de l’automne 1939 qui a suivi une formation accélérée, l’Ecole du commissariat de la marine ne rouvre ses portes à une nouvelle promotion qu’en 1941 à Toulon. Dès lors, l’école est amenée à vivre dans le provisoire. 


flamme Annecy RP 7 juillet 1943  Cachet service Port de Toulon Ecole de l'administration de la Marine


Évacuée en 1943 à Annecy, puis à Menthon Saint-Bernard, la division des forces françaises conduit à la création parallèle de deux autres écoles ou cours de façon temporaire. 

A Londres d’abord où de mars 1942 à août 1943, une école des FNFL tient trois sessions. À Casablanca ensuite, où une école de commissaires de réserve forme une promotion début 1944. En septembre 1946, l’École du commissariat de la marine se réinstalle sous les voûtes de l’ancienne corderie royale édifiée auxviie siècle, l’un des bâtiments les plus anciens de Toulon.

Mise à disposition et prise de commandement de L’Adroit

Mise à disposition et prise de commandement de L’Adroit




Enveloppe  réalisée pour le transfert de L'Adroit à la Marine Nationale (PH comme Patrouilleur Hauturier)



Vendredi 21 octobre 2011 à 11h30, au cours d’une cérémonie à Lorient, DCNS a mis officiellement à disposition de la Marine nationale, le patrouilleur hauturier L’Adroit.

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Le vice-amiral d’escadre Xavier Magne, commandant de la Force d’Action Navale, représentant le chef d’Etat-major de la Marine, a ensuite présidé la première cérémonie des couleurs. Il a ensuite fait reconnaître le capitaine de frégate Loïc Guyot comme commandant du navire.

http://fr.dcnsgroup.com/wp-content/uploads/2011/06/FP_gowind-day-2011_FR.pdf

Prévue par une convention signée en octobre 2010 lors du salon Euronaval, la mise à disposition de cet outil industriel est un partenariat «gagnant-gagnant»:



- La Marine met en œuvre ce navire, acquiert l’expérience opérationnelle à la mer sur ce type de bâtiment et développe une capacité d’expérimentation de différents systèmes (optronique, communications, drones, etc.).

Livraison 1/2 flotteur

- DCNS, qui a développé ce bâtiment sur ses fonds propres et qui en reste propriétaire bénéfice du retour d’expérience d’une marine de haut rang ainsi que du label « sea proven » pour ce navire à l’exportation.


Ce bâtiment, né d’une proposition de DCNS, est mis à disposition de la Marine pour 3 ans et sera employé dans le cadre régulier de ses missions de sauvegarde maritime (secours en mer, lutte contre l’immigration clandestine, police des pêches, lutte contre les pollutions, lutte contre le narcotrafic, surveillance maritime).




Les 32 membres de l’équipage de L’Adroit sont un mélange de personnels expérimentés et de plus jeunes recrues, représentant le panel de spécialités suivant:
  • Des détecteurs
  • Des professionnels des systèmes d’information et de communication
  • Des manœuvriers
  • Un mécanicien d’armes
  • Un fusilier
  • 1 navigateur
  • 1 infirmier
  • 1 commis aux vivres
  • 1 cuisinier
  • 1 maître d’hôtel qui déploiera tout son talent lors des missions de représentation de l’Adroit 1 chef de bureau administratif
  • Des mécaniciens machine
  • Des électriciens
  • Un spécialiste en sécurité, responsable de l’extinction des feux et de la lutte contre les voies d’eau



Deux équipages en rotation
La Marine nationale a décidé d’optimiser l’emploi de ce navire en mer en armant un second équipage qui assurera une première relève dès le mois d’avril 2012 à Toulon et ainsi de suite tous les 4 mois pour un total de 220 jours en opérations par an.


lire aussi cet article de Ouest-France concernant le pavillon pour les essais.


Sources :
Marine Nationale
DCNS


PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...