22 mai 2020

Mission Jeanne d'Arc PHA Mistral Mayotte Ecole navale

Mission Jeanne d'Arc par Ouest-France


TÉMOIGNAGE. Pierre, officier-élève de la mission Jeanne-d’Arc

En février, le Concarnois de 22 ans a embarqué sur le porte-hélicoptères amphibie « Mistral » dans le cadre de la mission Jeanne-d’Arc et de sa 3e année à l’École navale.

L’officier-élève Pierre, le 20 mai 2020, sur le pont d’envol du porte-hélicoptères amphibie (PHA) « Mistral », devant la passerelle. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO


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Ouest-France Gaël HAUTEMULLE.Publié le 22/05/2020 à 07h50
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Au téléphone, il prévient gentiment : « Je vous entends très faiblement. Or, les diffusions du bord sont assez bruyantes. Alors, si vous pouviez parler un peu plus fort… »


L’heure de décalage horaire, peut-être ? Ou l’écho de notre liaison ? La distance, sûrement ! L’enseigne de vaisseau Pierre, Concarnois de 22 ans, navigue au large de la côte somalienne où « son » bâtiment de la Marine nationale, plus exactement celui sur lequel il a embarqué en février dans le cadre de la mission Jeanne-d’Arc, participe à l’opération européenne Atalanta de lutte contre la piraterie maritime.

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Samedi 4 avril 2020, le « Mistral » débarque son sous-groupement tactique embarqué (SGTE) à Mayotte pour apporter du soutien à la population locale. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO



Samedi 4 avril 2020, le « Mistral » débarque son sous-groupement tactique embarqué (SGTE) à Mayotte pour apporter du soutien à la population locale. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO

À bord du groupe naval support de cette mission Jeanne-d'Arc 2020, constitué du porte-hélicoptères amphibie (1) Mistral et de la frégate type La Fayette (FLF) Guépratte, ils sont actuellement 138 officiers-élèves en formation à l’École navale de Lanvéoc-Poulmic (Finistère).

Parmi eux, 84 enseignes de vaisseau de l’École navale (comme Pierre), 77 hommes et sept femmes que l’on surnomme « bordaches » (en référence à Charles de Borda, 1733-1799) et dont c’est la 3e et dernière année de formation d’ingénieurs. Et aussi 40 officiers sous contrat long dits « OM/SC », 39 hommes et une femme ; sept commissaires-élèves (six hommes et une femme) des armées d’ancrage Marine, dont un officier étranger ; et encore neuf officiers invités en cursus « extérieur », originaires d’Australie, de Belgique, du Brésil, d’Égypte, d’Éthiopie, du Maroc et d’Indonésie.




Trois porte-hélicoptères amphibies mobilisés

Parti de Toulon le 26 février, leur itinéraire prévoyait à l’origine de les emmener jusqu’à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), avec des escales à Bali, Malé, Singapour ou en Australie. Mais c’était sans compter sur le coronavirus et l’opération Résilience de l’armée française : en mars, pour appuyer son action dans la lutte contre le Covid-19, l’État a notamment mobilisé les PHA de la Marine nationale, le Tonnerre en Corse, le Dixmude et le Mistral en soutien des populations ultramarines, le premier dans les Antilles et en Guyane, le second vers Mayotte et la Réunion.


L’officier-élève Pierre, le 20 mai 2020, sur le pont d’envol du porte-hélicoptères amphibie (PHA) « Mistral », devant la passerelle. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO
Les 3 et 4 mai 2020, le « Mistral », en escale technique à La Réunion, charge du fret qu’il déposera à Mayotte quelques jours plus tard, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO
Les 3 et 4 mai 2020, le « Mistral », en escale technique à La Réunion, charge du fret qu’il déposera à Mayotte quelques jours plus tard, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Le chargement comprend notamment deux groupes électrogènes d’ERDF, une remorque plateau, deux véhicules, de l’eau, des vivres (ici, désinfection des palettes de farine), du matériel sanitaire. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO





« Pour les bordaches, cette 3e année est un aboutissement, car tout au long de nos deux premières années d’École navale à Lanvéoc-Poulmic, internes d’une école militaire dans le cadre exceptionnel de la Presqu’île de Crozon, nous en entendons parler par nos aînés de promotion », explique l’ancien élève scientifique des lycées Pierre-Guéguen à Concarneau (Finistère), puis des classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieurs de Clémenceau, à Nantes (Loire-Atlantique).

« Nous avons très vite compris »

Ainsi, chaque année, les six mois de la mythique mission Jeanne-d’Arc ponctuent le cycle de formation des officiers élèves de l’École d’application des officiers de marine (EAOM) : ils effectuent là leur premier déploiement opérationnel de longue durée.

Une mission un peu particulière, forcément cette année. « Passé le canal de Suez, et arrivés à Djibouti, nous avons très vite compris que la mission allait être déroutée, confie Pierre. Pour autant, l’opération Résilience n’a pas perturbé notre formation, que ce soit nos cours ou nos périodes de quart en passerelle. »
Deux photographies de l’officier-élève « bordache » Pierre en passerelle, à gauche lors d’un passage de suite pour le chef de quart. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO

Pierre, lui, a par exemple effectué du quart autour de l’île de Mayotte ou, plus récemment, au large des côtes somaliennes.

Pour le groupe naval «Jeanne-d’Arc», la dernière véritable escale a eu lieu début mars à Djibouti. « Notre répartition à bord a été réorganisée, nous avons aussi rapidement cessé de nous serrer la main, entre autres mesures-barrière. Les escales sont devenues seulement techniques, c’est-à-dire à des fins de ravitaillement. »


Futur pilote de l’aéronavale

Le 4 mai, c’est-à-dire quasi au milieu de la mission (qui devrait rentrer début juillet), les officiers-élèves ont appris la spécialité pour laquelle ils avaient été présélectionnés.

Pour Pierre, ce sera « Pilote de l’aéronavale » (Rafale Marine, hélicoptères embarqués, avions de patrouille maritime, avions de transport civil).

Son rêve pourrait ainsi devenir réalité, s’il pilotait les avions de patrouille maritime Atlantique 2 des flottilles 21F ou 23 F de Lann-Bihoué, et qu’il a vus « passer, enfant, à 100 m devant Concarneau, au moins une fois toutes les deux semaines ».
Samedi 4 avril 2020, le « Mistral » débarque son sous-groupement tactique embarqué (SGTE) à Mayotte pour apporter du soutien à la population locale. | DR/MARINE NATIONALE/YOANN LETOURNEAU

(1) Outre le Mistral, le Dixmude et le Tonnerre sont les deux autres porte-hélicoptères amphibies de la Flotte. Le nouvel acronyme PHA a remplacé celui de BPC, pour « Bâtiment de projection et de commandement ». Les PHA (ex-BPC donc) sont des bâtiments polyvalents, d’où leur taux de présence à la mer parmi les plus importants de la Flotte. Grâce à eux, la Marine nationale est capable de mener des opérations de gestion de crise, de transport ou encore d’évacuation sanitaire (ou de ressortissants) et de soutien médical par des moyens amphibies et aéromobiles, en intégrant à bord des éléments de forces interarmées et sanitaires civiles.

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Sources :

Ouest-France 

photos
DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO



20 mai 2020

Humour dans le carré par Donec : Oh le gentil Minou

Oh le gentil minou!

Bonjour la compagnie,

Nous savons tous que certains animaux sont « personae non grata » sur les bateaux, à commencer par «la bestiole aux longues oreilles ». Au point que le commandant superstitieux du sous-marin le « Gymnote » fit déménager la cambuse à la recherche de boites de pâté de lapin qui, il en était sûr, lui pourrissait la vie et lui portait la poisse.


Rien de tout ça pour les gentils minous. Ils étaient les bienvenus à bord pour la chasse qu’ils livraient aux rongeurs de tout poil, au point que certaines compagnies d’assurance, au XVème siècle, se refusaient à intervenir si la présence de chats n’était pas prouvée.

De toute antiquité les chats ont colonisé les bateaux. Dans la flotte vénitienne une fonction de « gardien des chats » était assurée par un matelot. Celui-ci était chargé exclusivement de leur bien-être et veillait à ce qu’ils ne s’enfuient pas lors des escales.

Nous devons à Colbert la célèbre phrase : « Ce bateau peut naviguer, il y a deux chats à bord ».

Certains chats comme Oscar eurent plusieurs vies. Néanmoins il ne porta pas chance aux bateaux sur lesquels il avait embarqué. Il était la mascotte du cuirassé Bismarck qui se saborda le 27 mai 1941. Les marins du destroyer anglais Cossack le retrouvèrent parmi les débris qui flottaient. Le chat sera sauvé et gardé à bord. Cinq mois plus tard le Cossack sera coulé à son tour par un sous-marin allemand. Retrouvé parmi les survivants, il élira domicile sur le porte-avions Ark Royal. Celui-ci sera envoyé par le fond au large de Gibraltar trois semaines plus tard. Oscar est à nouveau sauvé. Après ces péripéties, il ne fut plus jamais admis sur aucun bateau. Et dans les archives de la Royal Navy on peut lire « Oscar, la mascotte du cuirassé Bismarck, finit paisiblement ses jours dans la maison des marins à Belfast en 1955 ».

A la semaine prochaine

GEAOM 1992 - 1993 PH Jeanne d'Arc - Enseigne de Vaisseau Henry Pierre-Jean Chalençon

GEAOM 1992 - 1993 

PH Jeanne d'Arc - Enseigne de Vaisseau Henry 



Il m'arrive de regarder parfois l'émission "Affaire conclue". Des vendeurs font expertiser un de leurs objets par différents spécialistes. Après un prix proposé par un de ces derniers, le vendeur choisit d'aller ou non en salle des ventes où cinq acheteurs professionnels décident d'enchérir ou non sur l'objet. Après la fin des enchères, le vendeur a le choix de retirer son bien ou de le vendre au plus offrant ou au choix de l'acheteur à la même enchère.

Parmi ces acheteurs se trouve Pierre Jean Chalençon passionné de "Napoléon"


On va apprendre que
Pierre-Jean Chalençon a aussi ses petits secrets. 

Mardi 19 février, lors d'une émission d'Affaire conclue, il a révélé avoir été... matelot ! Après avoir reçu la maquette d'un navire en salle des ventes, il a déclaré : 
"Moi je suis un matelot. Numéro de matricule 059217572. Je me souviens de mon numéro". 
C'est en effet en 1992-1993 que Pierre-Jean Chalençon a rejoint la Marine. "Il n'y a pas très longtemps, j'ai retrouvé mon capitaine de vaisseau qui était le commandant de la Jeanne d'Arc (un porte-hélicoptères navire-école de la Marine française, en service de 1965 à 2010, a-t-il ajouté. L'un des plus beaux souvenirs de sa vie de son propre aveu.
C'est en 1962 que la forme du matricule est modifiée: le port de Toulon et sa lettre T se transforme en 05. Ces deux chiffres commencent le matricule, suivi du millésime de l’année d’immatriculation et du rang d’immatriculation dans l’année. On obtient donc le matricule 059217572.



Le Premier ministre au départ de la Jeanne d'Arc

Mardi 8 décembre à l'occasion du départ du Groupe école d'application des officiers de Marine (GEAOM) pour une nouvelle campagne, le ciel brestois a bien voulu en ce jour se parer de quelques écharpes bleues et laisser passer quelques rayons d'un pâle soleil de fin d'automne.




La Jeanne d'Arc, amarrée sur coffre avec à proximité L'Enseigne de vaisseau Henry et le SNA Emeraude, salue de dix neuf coups de canon l'arrivée, à bord d'une vedette, de M. Pierre Bérégovoy, accompagné de M. Pierre Joxe, de M. Louis Le Pensec, de M. Jean-Michel Boucheron, de l'amiral Coatanéa, du vice-amiral d'escadre Merveilleux du Vignaux, du vice-amiral De Wilde (chef d'état-major de la force navale belge).


Reçu à bord par le capitaine de vaisseau Olhagaray, commandant le GEAOM, le Premier ministre s'est rendu quelques instants plus tard sur le pont du porte-hélicoptères, où l'attendaient le personnel du bâtiment et de sa conserve, le détachement de l'Alat associé pour la première fois aux activités du groupe et les cent cinquante trois officiers élèves, qui participent à la campagne d'application 92/93.



Après avoir passé en revue les hommes alignés dans un ordre impeccable de part et d'autre du pont d'envol, il s'est ensuite adressé à tous et plus particulièrement aux « midships ». Tout d'abord sous la forme de conseils pour cette future campagne :



« Votre formation académique terminée, l'heure d'appliquer vos connaissances est venue... Aux yeux de ceux que vous rencontrerez au cours de ce voyage, vous serez la France, forte de ses traditions, mais ouverte et entreprenante. C'est un honneur, c'est une charge qui vous crée des devoirs... »


Insistant sur la présence du SNA Emeraude jusqu'à l'escale de Rio de Janeiro ainsi que sur celle d'un détachement de l'Alat, à bord de la Jeanne d'Arc, il a encouragé les officiers élèves à « s'habituer à cette complémentarité des forces ».



Elargissant son propos, M. Bérégovoy a ensuite évoqué la situation dans le monde et la nécessaire évolution de notre outil de défense : « l'effondrement du bloc soviétique a profondément bouleversé les conditions de notre sécurité. L'ordre ancien des empires doit maintenant céder la place a un ordre international fondé sur la coopération... Le dialogue avec les pays dits du sud en est un aspect, et votre découverte du continent sud-américain prend un relief tout particulier... Il importe d'adapter en conséquence notre outil de défense pour nous permettre d'œuvrer utilement au service de la paix et du droit ».


Avant de prendre congé de l'auditoire, il a voulu adresser un message d'espoir à ces jeunes officiers : « La Marine est appelée à tenir une place privilégiée. Toutefois, c'est dans un contexte interarmées... et dans un contexte européen qu'il faut envisager son action... L'ambition des marins s'épanouira pleinement demain à bord des unités modernes qui équiperont une marine profondément rénovée.



A l'issue d'une rencontre avec la presse où il fut beaucoup question de la situation en Somalie et dans l'ex-Yougoslavie, et d'un déjeuner au carré du commandant, M. Pierre Bérégovoy quittait le porte-hélicoptères pour regagner Paris.

La Jeanne d'Arc, l'enseigne de vaisseau Henry, et le SNA Emeraude appareillaient de Brest en début d'après-midi. conformément à la tradition, en laissant derrière eux des familles au cœur serré. 

C.F. Baert

Campagne Application PH Jeanne d'Arc EE Victor Schoelcher Abidjan Côte d'Ivoire Sénégal

Campagne Application 1971 - 1972 PH Jeanne d'Arc EE Victor Schoelcher Abidjan Côte d'Ivoire Sénégal 

Malheureusement la Bibliothèque Nationale n'a pas dans ses rayons les cols bleus de fin mai 1972 à décembre. 
Il me sera donc impossible de vous raconter la fin de cette campagne. Nous évoquerons simplement les pays et les villes


Le croiseur Jeanne d'Arc à Abidjan

Alors envoyez vos souvenirs et anecdotes
Abidjan le 2 mai 1972










Selon la tradition orale ébrié rapportée dans le Dictionnaire encyclopédique de la Côte d’Ivoire, le nom d'Abidjan, Abijeann à l'époque, serait né d'un quiproquo. La légende raconte qu'un vieil homme revenant de son champ, les bras chargés de branchages probablement destinés à la réfection du toit de sa case, rencontra sur son chemin un explorateur européen en perdition qui lui demanda le nom du village le plus proche. Le vieil homme ne parlant pas la langue de l’homme blanc crut comprendre que celui-ci demandait ce qu’il faisait en ces lieux. Terrorisé par cette rencontre inattendue, il s’enfuit en criant : « min tchan m’bidjan », ce qui signifie en langue ébrié : « je reviens de couper des feuilles ». L’homme blanc crut avoir eu la réponse à sa question et consigna consciencieusement sur son bloc-notes Abidjan.



Abidjan est à l’origine un petit village de pêcheurs où vit le peuple Atchann.

En 1896, à la suite d'une série d'épidémies de fièvre jaune meurtrières, les colons français qui étaient installés à Bassam décidèrent de partir vers un endroit plus salubre à Abidjan Santé (« un village à l'écart d'Adjamé »). Leur déménagement fut suivi par celui du gouvernement colonial qui établit en 1899, à cet endroit, sous l'impulsion de l'ingénieur Houdaille dont le nom a été donné à une avenue d'Abidjan, dans le quartier du Plateau dont la mission première était d'étudier le tracé pour un chemin de fer Océan-Niger, le comptoir de Bingerville, capitale de la colonie française de 1900 à 1934 du nom du premier gouverneur officiel de la colonie, Louis-Gustave Binger.





La future Abidjan, toute proche, également située sur le bord de la lagune n'doupé (« la lagune à l'eau chaude », future « lagune ébrié »), offrait plus d'espace et de plus grandes possibilités d'expansion commerciale. Le wharf de Petit Bassam (l'actuel Port-Bouët), au sud de l'agglomération, fit rapidement concurrence au wharf de Grand-Bassam, jusqu'alors le principal accès économique de la colonie.

À partir de 1903, alors que Bingerville n'est pas encore achevée, Abidjan devient le principal pôle économique de la colonie de Côte d'Ivoire et un relais privilégié pour la diffusion des produits européens vers l'arrière-pays, notamment grâce à une communauté libanaise de plus en plus importante.




En 1931, Le Plateau et ce qui deviendra Treichville sont reliés approximativement à la place du pont Félix-Houphouët-Boigny par un pont flottant. Cette année-là, un premier adressage des rues d'Abidjan est mis en place. Il sera (provisoirement) définitif en 1964, sous l'impulsion du maire Konan Kanga, puis (mal) complété à l'américaine en 1993.




Abidjan devient la troisième capitale de la Côte d’Ivoire, après Grand-Bassam et Bingerville, par un décret du 10 août 1933. Plusieurs villages atchan sont alors désertés. Il en reste notamment Adjamé, (« la rencontre » ou « le centre » en Atchan), situé au nord du Plateau et où se trouve encore le chef de la communauté Atchan





Le canal de Vridi, à Abidjan en Côte d'Ivoire, fut creusé en 1950. Il permet de rejoindre par la navigation, le Port autonome d'Abidjan à l'Océan Atlantique



Adjamé est un quartier d'Abidjan nord, en Côte d'Ivoire. Adjamé, dont le nom signifie « la rencontre » ou « le centre » en tchaman, est situé au nord du quartier du Plateau. Adjamé est la commune abritant la plus ancienne souche abidjanaise, devant Treichville. Elle abrite la plus importante gare routière du pays à partir de laquelle les lignes de bus irriguent l'ensemble de la Côte d'Ivoire ainsi que la sous-région.








Situé sur les côtes de Treichville (Abidjan sud) , il est le plus important port d'Afrique de l'Ouest et le deuxième de toute l'Afrique après celui de Durban, et devant le Port de Lagos et le Port autonome de Dakar. Un port en transbordement et à conteneurs. Grâce au canal de Vridi d'une profondeur de 13,5 mètres, les bateaux à grand tirant d'eau peuvent accoster dans un port en eau profonde


La création d’un véritable port en eau profonde étant devenue indispensable, en raison de la croissance rapide du volume des échanges et de la nécessité de manutentionner des charges unitaires indivisibles de plus en plus lourdes, dès 1892 sont entreprises les études nécessaires à la détermination d'un site précis susceptible d’accueillir les futures infrastructures. C'est ainsi que Grand-Lahou, Grand-Bassam, Sassandra et Bingerville furent étudiés.



En 1898, une mission française est envoyée en Côte d'Ivoire (avec le Capitaine Houdaille, le Capitaine Thomasset, le capitaine Crosson-Duplessis...) en vue de la future création d'un chemin de fer et d'un port. L'existence du Canyon est prise en compte (autrefois appelé trou sans fond). Cette mission met notamment en évidence le fait que le plus court chemin entre Bamako et l’Océan Atlantique passe par Abidjan et non par Dakar (comme on l’imaginait jusque-là) Elle relève également divers autres facteurs techniques, géographiques et économiques favorables et propose formellement Abidjan pour accueillir le port et constituer ainsi la tête de ligne du chemin de fer qui sera baptisé «Abidjan-Niger» (RAN).

De prime abord, le choix se porte sur le site de Port-Bouët mais dès le commencement de la construction (1906-1907) on s'aperçoit que les ouvrages de protection du débouché en mer et les appointements annexes sont engloutis par de vastes effondrements, vers le canyon. En 1935 on décide donc de construire le Canal de Vridi (projet établi par l'ingénieur Roger Pelnard et considère après essais sur modèle réduit, au laboratoire de Delft (Pays-Bas) - le projet est soutenue par Wattier). La construction est confiée à l'Entreprise de construction du Port d’Abidjan (CPA) dès 1938. Ces travaux terminent en 1950 mettant enfin en communication la Lagune Ébrié avec la mer grâce à un canal de 2700 m de long sur 370 m de large avec une profondeur de 13,50 m (le 23 juillet 1950).

Le 5 février 1951 le Port d’Abidjan est officiellement inauguré par le Président de l'Assemblée Territoriale Ouest Africaine l'ivoirien Victor Capri Djédjé et le Ministre de la France d'Outre-Mer François Mitterrand en présence de l'honorable médecin et chef du village de N'Gokro Félix Houphouët-Boigny.




Capitale fiévreuse du Sénégal, Dakar est une ville envoûtante, où il fait bon se perdre dans les marchés colorés et les ruelles sablonneuses et grouillantes de monde. Plateforme commerciale bâtie sur une rade, Dakar est aussi le centre culturel et artistique du pays, comme le prouve son célèbre musée ethnographique et ses nombreux festivals de musique et de danse. Les voyageurs ne manqueront pas de gagner en ferry l'île de Gorée, au large de Dakar, un havre de paix où l'on célèbre la mémoire des milliers d'esclaves embarqués de force vers l'Amérique.

Ainsi se termine notre campagne 1971 - 1972 à bord du PH Jeanne d'Arc
avec comme source principale 

Cols Bleus

18 mai 2020

LA CAMPAGNE DE L'ÉCOLE D'APPLICATION 1971 - 1972 PH Jeanne d'Arc EE Victor Schoelcher Sainte-Hélène Napoléon Longwood Le Cap

St Helena Ste Hélène

Sur les traces de l'Empereur

20

DU CAP A Ste HELENE


Du Cap à Sainte-Hélène, le groupe d'application a pendant cinq jours suivi la route qui mena tant de prisonniers en exil, en particulier, pendant la guerre des Boers. Mais c'est à une autre vie d'exil, celle de Napoléon, que vont nos pensées, déjà stimulées par la présence à bord d'un petit-neveu de l'empereur, M. Bonaparte, descendant de Lucien Bonaparte.



 Le 26 avril au matin, les bâtiments arrivent devant Sainte-Hélène, forteresse rocheuse qui s'élève, abrupte, au-dessus de la mer. Ils mouillent devant une profonde faille dans cette muraille, une vallée étroite où est blottie la capitale, Jamestown, La grande houle de l'océan vient déferler sur ce petit port non protégé et il est impossible d'accoster avec nos lourdes embarcations, ce sont les marins locaux qui assureront les mouvements de personnel à l'aide de baleinières manœuvrées à l'aviron. 




Nos hélicoptères sont aussi utilisés, une « Alouette » va se poser immédiatement sur le plateau venté de Longwood, dernière demeure de l'empereur. pour embarquer M. Martineau, consul de France à Sainte-Hélène, conservateur des domaines historiques français et écrivain napoléonien. 





Le 10 décembre 1815, l’Empereur quitta les Briars où il avait vécu des semaines heureuses, et s’installa à Longwood où il allait subir les épreuves de l’isolement, du climat et de la surveillance.
En effet, en acceptant le choix de la résidence de Longwood, Napoléon ne se doutait pas des vents violents qui balayaient le plateau une partie de l’année, des pluies diluviennes, et des brouillards. De plus, l’eau manquait, et l’humidité rongeait les tissus, les papiers, gâtait les cuirs et les vêtements. Le seul avantage de Longwood : le plateau était l’endroit rêvé pour installer le campement des troupes chargées de la surveillance.
Longwood House est connue pour être la maison où mourut Napoléon le 5 mai 1821.

Après sa visite de bienvenue à bord, les commandants s'envolent en sa compagnie pour Plantation-House, résidence historique du gouverneur de l'ile, où sir Thomas Oates est. le lointain successeur de sir Hudson Lowe Geôlier de Napoléon, le gouverneur effectue ensuite sa visite de retour à bord puis toutes les autorités se rendent à une cérémonie sur la tombe de l'empereur. 







Napoléon découvrit Sayne Valley en 1816, en allant visiter la famille Bertrand à Hutt’s Gate.
Il y fut enterré, là où il avait l’habitude de se promener au milieu des arbustes de géraniums pour aller visiter le docteur Kay (médecin de la Compagnie des Indes orientales anglaises) et Richard Torbett (commerçant et principal fournisseur de Longwood).
Le « terrain formant le site de la tombe », planté de beaux arbres et de géraniums, a été donné à la France comme le domaine de Longwood, par la reine Victoria. La tombe est toujours soigneusement entretenue, bien que les cendres de l'empereur aient été rapatriées en France en 1840, par le prince de Joinville, à bord de la « Belle Poule ». La cérémonie se déroule en présence d'une section d'officiers-élèves en armes. Après les prières dites par l'aumônier du bord les dépôts de gerbes par le gouverneur et par les commandants et la Sonnerie aux Morts, la musique de la « Jeanne d'Arc » joue les hymnes français et anglais puis la Marche Consulaire.








A l'issue de la cérémonie, les commandants et une délégation du bord se rendent à la réception offerte par M. Martineau à Longwood. A 18 heures un cocktail réunit à bord les autorités et une centaine d'invités de l'île, Dans la soirée, les musiciens du bord donnent un concert à terre cependant qu'un élégant diner est offert à Plantation-House par le gouverneur. Le lendemain matin, 27 avril, voit une deuxième manifestation en souvenir de l'empereur, M. Martineau met à profit le passage de la - Jeanne d'Arc » et d'un représentant de la famille impériale pour procéder avec quelque solennité à l'inauguration du musée de la Maison des Briars, pavillon d'une seule pièce dans lequel vécut Napoléon lors de son séjour chez les Balcombe, en attendant que la ferme de Longwood puisse le recevoir. 


Des discours sont prononcés successivement par M. Martineau qui retrace l'histoire, par le capitaine de vaisseau de Castelbajac, qui rappelle les liens d'amitié et de fidélité entre la Jeanne d'Arc » et Sainte-Hélène, enfin par le gouverneur qui souligne le rapprochement de la France et de la Grande-Bretagne, de l'entente cordiale au Marché commun. Cette cérémonie est suivie d'un déjeuner officiel à bord duquel se rendent le gouverneur, M. Martineau et quelques personnalités locales.




Si les difficultés de liaison avec la terre ont quelque peu gêné la visite du bord par la population locale et interdit les mouvements de nuit, entrainant la suppression du bal d'équipage, tout le personnel a pu cependant se rendre à terre au cours de ces deux journées, faire le tour de cette île très accidentée en passant par les sanctuaires napoléoniens et animer les rues de Jamestown. Les équipes sportives de la « Jeanne d'Arc - et de Sainte-Hélène se sont affrontées en football et en tir, se partageant les victoires.


La résidence des Briars est située dans une vallée verdoyante, entourée de roses sauvages ou églantiers, et sublimée par une cascade en forme de cœur « Heart Shaped Waterfall ».







La « Jeanne d'Arc » et le « Victor Schoelcher » appareillent le 27 avril au soir pour Abidjan. Ils emportent un excellent souvenir, teinté d'émotion de l'accueil qui leur a été réservé par cette île de Sainte-Hélène où selon l'expression de Chateaubriand, l'empereur a rendu à Dieu le « plus puissant souffle de vie qui jamais animera l'argile humaine3



Sources 

Cols Bleus 



Le domaine était improductif et fut vendu en 1739 pour la médiocre somme de £94 par l’Honorable Compagnie. Le nouveau propriétaire baptisa alors la nouvelle propriété The Bryers en raison des églantiers qui poussaient à l’état sauvage sur toute la vallée

Sous-Marin Duguay-Trouin Toulon premier jour SNA timbre

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