Un capitaine de Frégate
Bonjour la compagnie,
L’édition du festival 2019 de « TRAIT D’HUMOUR » vient de se terminer et son succès ne se dément pas. Pendant trois jours les dessinateurs de presse mènent le bal sur le quai du port de Saint Jean Cap Ferrat. Alignés comme à la parade, leurs feutres, peintures et crayons en main, ils croquent le chaland et vendent leurs ouvrages où fleurissent le mauvais esprit et les sous-entendus libidineux.
Naturellement ils sont sous les projecteurs et brillent de mille feux, mais grâce à qui ? Il y a certes les organisateurs : Sabine, Olive, Coco mais surtout, dans l’ombre, une remarquable logistique mise en œuvre par Christian dans un site particulièrement attachant : l’hôtel de la Frégate.
A la profession d’aubergiste, Christian a ajouté celle de marchand d’art. La salle du restaurant s’est muée en salle d’exposition et révèle un incroyable entassement d’œuvres de toutes sortes qui débordent sur un jardin exotique, champ de manœuvre pour quelques tortues d’Hermann. De cette salle vous découvrez le port, le baou Rous et plus loin la principauté de Monaco.
Dans ce cadre Christian organise le samedi soir l’évènement tant attendu : la soirée des artistes. C’est le point d’orgue du festival.
Cette soirée est une gageure, Christian devant nourrir la fine fleur du dessin de presse, mais surtout, et ce n’est pas rien, étancher leur soif inextinguible. Les plats servis font honneur à la cuisine niçoise et cette année les petits farcis avaient une saveur incomparable.
Les anciens et les grands disparus sont toujours à l’honneur. Cette année les dessinateurs avaient débusqué un dinosaure et plus exactement un tyrannosaurus rex habilement camouflé sous les traits de Ricor : il remporta tous les suffrages.
Olive juché sur sa chaise lance des proclamations qui sont immédiatement discutées par Barrigue l’œil pétillant et la parole fleurie. Christian sort de sa cuisine, le poil en bataille, le sourcil froncé. Il est lui en pleine guerre des gamelles et des farcis.
Comme la soirée avance les dessinateurs n’y tiennent plus, ils dégainent leurs crayons, s’approprient un coin de nappe et déchaînent leur libido. Joe Bonfim, indifférent aux éclats de voix et à l’atmosphère endiablée qui règne désormais croque son voisin de table. Christian est partout à la fois, servant le tiramisu et ramassant les couverts, distribuant les cafés, le limoncello et d’étranges alcools brésiliens.
Le moment est alors venu pour Olive toujours debout sur sa chaise d’interpeler chaque convive et d’en faire l’éloge. Flatter l’ego des spectateurs remporte toujours un vif succès et les applaudissements comme les cris de contentement fusent de toute part.
Voilà donc à quoi ressemble ce moment d’exception dans le cadre un peu suranné de l’hôtel « La Frégate » à Saint jean Cap Ferrat. Moments inoubliables où nous refaisons le monde pendant que Christian, dans l’ombre, infatigable, travaille à notre bonheur.
A la semaine prochaine
Donec