22 janvier 2018

BE BERRY


BE BERRY



A644, indicatif international FBRY, celui qui allait devenir le BE BERRY est né à Brême aux chantiers Rolandwerft créé en 1913. Constructeur de navires de guerre durant la seconde guerre mondiale, l'après guerre voit le chantier se lancer dans la construction civile. Suite à sa faillite en 1972, le chantier se relance par la construction de tronçons de navires.



Long de 86,70m, large de 11,60m, d'un poids à vide de 1150t, en lourd de 2700t, il est armé par 22 hommes d'équipage.

Le MEDOC est lancé le 30 janvier 1958 et entre en activité le 10 mai 1958 sous les couleurs de la compagnie WORMS sous le nom de MEDOC.
Il avait deux sister ships l'AUNIS et l'ANJOU.
Il est acheté par la Marine en 1964.



"Déjà le soleil attirait ma proue, les côtes d'Afrique et Alger la Blanche m'accueillaient à chaque voyage. Mes allers et retours voyaient mes cales à marchandise se charger puis se vider de 2903 m3 de grain ou de 2715 m3 de balles, en plus de 1715 Hl de vin stocké dans mes cuves prévues pour la circonstance. Ainsi pendant 6 ans et 22500 h de marche de mes moteurs, j'assumais vaillamment ma fonction cargo. Cela ne dura pas car malheureusement le 14 juillet 1964 ne fut pas la fête pour moi. Mes armateurs décidèrent de me désarmer, ils me laissèrent amarré, triste et bien seul, le long de la jetée du large à Marseille."


Le miracle s'est produit le 24 septembre 1964, jour ou je sortis de ma torpeur, réveillé par des bruits de pas résonnant sur un pont battu et usé par les embruns.Une commission d'achat de la Marine Nationale m'inspectait de long en large ,en vue d'acquisition afin de me transformer en bâtiment frigorifique. Hasard ? Un certain Capitaine de Frégate dont le but était de trouver un bâtiment pour le compte du Centre d'expérimentation du Pacifique (C.E.P.) ; il servirait à assurer le ravitaillement en vivres des sites, des bâtiments trop importants pour entrer a Papeete (porte-avions, pétroliers...) ou retenu loin de Tahiti. Je leur donnais entière satisfaction car le 26 novembre 1964, je prenais du service actif dans la "Royale"."


"je ralliais Toulon, où une équipe spécialisée de la D.C.A.N. m'attendait pour me faire subir la premier opération de ma carrière militaire. Opération et convalescence durèrent 9 long mois.On m'a laissé mes deux chambres froide de 130 M3 au total, mais j'ai vu mes cuves à vin ce limiter a 800 Hl ,les autres cuves a l'avenir contiendraient de l'eau douce. Mes logements furent aménagés pour accueillir 2 officiers et 29 membres d'équipage . En vue de mes missions futures ,il me fût affecté une baleinière de récif, de baleinières de sauvetage, un zodiac, 1 youyou et 1 dinghy. Pour mes approvisionnements, je disposais de 4 mâts de charge de 10 T, 2 de 3T et une bigue de 20 T (genre de mât de charge à gros palan )."
"2 autres choses importante ont marquées ma période de transformation: d'une part, la Marine me rebaptisa BERRY, nom d'une belle région de France, pleine de mystères campagnards et de légendes; d'autre part, j'accueillais mon premier pacha le 19 décembre 1964 en la personne du Capitaine de Corvette OSMONT, et c'est ainsi que je prenais la mer le 17 septembre 1965 pour rallier mon affectation au sein du C.E.P. sous le commandement de la D.I.R.C.E.N. en tant que Transport ravitailleur."

Pour coordonner la conduite des programmes d’essais, la Direction des centres d’expérimentations nucléaires (DIRCEN) avait une organisation « mixte » Armées et CEA. La DIRCEN était dirigée par un officier général qui disposait d’un adjoint directeur des Essais du CEA/DAM. La DIRCEN était basée en région parisienne à Villacoublay puis à Montlhéry.


"dans les années 68 et 69, dans la pacifique sud entre les atolls de Muru, Hao, Tureïa, Réao, Puka-Puka et Puka-Rua, des endroits ou l'on ne pouvait aller à l'époque qu'en PBY mais pas avec le matériel lourd dont nous avions besoin, c'est donc le "bateau blanc" qui transportait le matériel, à cette époque c'était un cargo ravitailleur de notre marine la goélette "farani" comme l'appelaient les polynésiens, en opposition à l'oiseau des îles qui était civil mais blanche elle aussi, les autres ravitailleurs plus petits étaient le Saintonge et la Guyenne mais de couleur grise"
http://forum-naval.star-ac.org/t2869-batiment-de-renseignement-berry


Info:

Vous êtes resté une longue période au C.E.P.Ce devait être la belle vie sous les tropiques?Berry:En effet, climat agréable, vahinés ravissantes, mais cela ne m'empêchait pas de remplir mon rôle, faisant Papeete les sites, les sites Papeete, va et vient interrompu à période régulières par un carénage, pour l'entretien des machines et du matériels. Avec mon premier pacha , j'ai parcouru la bagatelle de 45164 miles en 255 jours et ce en 16 mois. Un second pacha ralliait ensuite, et le balai incessant continua.Du 17 décembre 1966 au 2 octobre 1973 , je fis un score de 151592 miles pour 908 jours de mer. Le 21 juillet 1973 ,je fis mes adieux émouvant à Tahiti ,à ses vahinés et tout ses cocotiers, pour rejoindre la mer patrie.
Le 2 octobre 1973, la plus belle rade d'Europe m'accueillait,Toulon devenait mon port d'attache, et le CECMED mon tuteur. I
nfo:Après 9 ans de bons et loyaux services aviez-vous une idée de votre avenir, que vous attendait-il ?
Berry: Une commission d'enquête!!! Eh oui!Je me revoyais quelques années plus tôt à Marseille...
J'allais être mis en réserve spéciale A, terme bien mystérieux car l'on ne m'en dit pas plus. Jusqu'au 20 octobre 1973, je subissais l'assaut perpétuel d'une commission d'expertise en vue d'une refonte possible. Ce bruit courait dans les coursives, mais refonte en quoi? Mon destin était aux transformations. Optimiste, je restais confiant et prêt à redécouvrir de nouveaux horizons... Depuis ,je brique les mers, propre et fringant. J'ai du succès...Pensez donc...Je suis devenu Bâtiment d'Expérimentation. Le 19 mai enfin ,après une nouvelle refonte, le Berry reprend du service pour une troisième carrière de bâtiment d'expérimentation.
Transformé pour remplir des missions de recueil de renseignement militaire, il embarque principalement des techniciens de la direction du renseignement militaire (DRM) et dans ses flancs, des équipements sophistiqués et, notamment, le système Minrem (moyens interarmées de renseignements électromagnétiques ) qui est un ensemble de matériels d'écoute pour l' interception et la goniométrie des transmissions radioélectriques et électroniques. Il s'illustrera particulièrement les dernières années en mer de Barentz, dans le Golfe Arabo-Persique, en mer Noire et en Méditerranée. Parti de Toulon le 08 janvier 1999 pour sa dernière traversée, il fait escale à Dakar (Sénégal) ,Sao-Luis (Brésil), Willemstadt (Curaçao), Montego (Jamaïque), Isla (Mexique), Puerto-Cortes (Honduras) Nassau (Bahamas) Halifax (Canada), Saint Pierre et Miquelon, avant de rentrer début mai à Lorient. Après 54 campagnes et 615000 nautiques réalisés, il est désarmé en mai 1999. La coque du Berry a été utilisée comme cible et coulée en juin 2001 au large de la Bretagne
sources :

http://www.alabordache.fr/marine/espacemarine/desarme/transport/berry/presentation.php

http://www.anciens-cols-bleus.net/t16410-berry-transport-ravitailleur

20 janvier 2018

BAN Nimes Garons aéronautique navale Atlantic Atlantique

BAN Nimes Garons



La base d'aéronautique navale de Nîmes-Garons ou BAN Nîmes-Garons est une ancienne base d'aéronautique navale de la Marine nationale française, située sur l'aéroport Nîmes-Alès-Camargue-Cévennes, près de la ville de Nîmes (Gard) à quelques dizaines de kilomètres des côtes de la mer Méditerranée. 

Fondée en 1961, elle est l'une des principales base d'aéronautique navale de l'Aviation navale française. Elle ferme le 1er juillet 2011 à 10h31.





Mise en œuvre opérationnelle et technique

Maintien d'une posture opérationnelle: assurer les alertes en coordination avec Lann-bihoué
Soutien technique, administratif et logistique des unités affectées Accueil des renforts du groupe aérien embarqué (GAE) ou de patrouille maritime (PATMAR)
Autres missions:
Contrôle aérien de l 'activité aéronautique civile
Support administratif des unités rattachées
Point d 'entrée/sortie des F.C.E.
Maintien de capacités d 'accueil de passagers






La Base d’Aéronautique Navale (BAN) de Nîmes en quelques dates:
Avant 1914 : Des études sont entreprises pour l’aménagement d’un aérodrome, mais elles sont interrompues par la guerre.
1938-1939 : L’État achète des terrains pour construire un premier aérodrome.
Seconde guerre mondiale : les allemands construisent une piste en bitume de 1800 mètres pour leurs besoins militaires.
Avril 1949 : Inauguration de l’aéroport civil de Nîmes-Garons. Le trafic reste très réduit jusqu’en 1960.
1958 : Décision de créer une Base Aéronautique Navale à Nîmes. 2 objectifs sont recherchés: disposer d’une grande base de PATMAR (Patrouille maritime) sur la façade méditerranéenne et accueillir les formations rapatriées d’Afrique du Nord.
24 octobre 1958 : Inauguration de la BAN. La circulation aérienne civile demeure, mais la Marine assure le contrôle aérien, la sécurité au sol et l’entretien des pistes.
1958 : Arrivée de la 6F (Alysé), flottille d’aviation embarquée dont la mission est d’assurer la sûreté des forces navales à la mer.




1962 : Installation des flottilles 21F et 22 F (Neptune). Elles arrivent de la base de Lartigue en Algérie.

1964 : Arrivée de l’École du personnel volant (EPV) et de l’escadrille 56 S rapatriée d’Agadir en 1960, elle s’installe d’abord à Lorient avant de rejoindre Nîmes en 1964. 


1965 : Arrivée des premiers Breguet Atlantic à la 21F.
1993 : Arrivée du premier Atlantique 2 à la 21F.
1996 : Dissolution de la flottille 22F.
1997 : Création du centre d’entraînement et d’instruction de Nîmes-Garons.




2000 : Dissolution de la flottille 6F.
2002 : Dissolution de l’escadrille 56S. arrivée de la flottille 28F (Nord 262, Xingu)
2007 : Réfection de la piste et modernisation de la tour de contrôle.
2008 : Création du centre du Centex PATSIMAR (centre d’expertise patrouille de surveillance et d’intervention maritime).
24 juillet 2008 : Décision du ministre de la Défense de fermer la BAN.
2010 : Transfert de la flottille 28F et du Centex PATSIMAR à Lann Bihoué et arrêt du soutien technique aéro.




1er juillet 2011 : Dissolution de la BAN. La base est cédée à l’armée de Terre qui y installe le 503e Régiment du Train. La BAN devient une Base de Défense.



Les unités présentes sur la BAN


Flottille 21F


Missions de défense
lutte anti-sous-marine et lutte au-dessus de la surface
sûreté de zone et recherche de renseignement
déploiements extérieurs

Missions de service public
missions de recherche et de sauvetage en mer.
surveillance du centre spatial de Guyane
répression du trafic de drogue.

Flottille 28F
Missions
surveillance des zones d'intérêt économique en métropole ;
contribution à la sûreté des approches maritimes sur la façade Méditerrannée par la recherche de renseignements
participation à la recherche et au sauvetage dans le cadre des missions de service public et des accords internationaux
soutien aérien de la région Méditerranée

L'école du personnel volant (EPV)


Formation
pilotes de multimoteurs (navalisation)
personnel volant non pilote
contrôleurs aériens
contrôleurs d'opérations aériennes


Centre d'entraînement et d'instruction (CEI)

Créé le 1er septembre 1997, le CEI NIMES-GARONS reprend les missions du service Instruction de la BAN et du DIE des équipages abinitio de la 21F.
Mission
organisation de l'instruction et de l'entraînement au sol ( moyens synthétiques ) et en vol ( ab-initio ) du personnel volant de la base et des formations.
Organisation
- section ab-initio
- section simulateur tactique
- section simulateur de pilotage


Compagnie de fusiliers marins
Mission
assurer la protection de la base d'éronautique navale contre toute atteinte aux personnes et aux biens qui s'y trouvent
Moyens
46 hommes et femmes
un groupe cynophile de 11 chiens
systèmes de surveillance (caméras, alarmes, ...) et armement (FAMAS, PSA et FAP)
élément d'intervention




Groupement des Services Techniques

Mission
Assurer le soutien technique et logistique des formations.

Effectifs
340 militaires
144 civils

Répartition
domaine aéronautique 394 (dont soutien technique 366)
soutien logistique 28
domaine industriel 90 




Moyens

1462 personnes dont 1242 militaires et 220 personnels civils de la Défense et parmi les militaires:


7 chefs de corps
125 officiers
800 majors et officiers mariniers
220 quartiers-maîtres et matelots
90 élèves et stagiaires




Gazette Marcophilie navale phare Eckmühl Bruno Le Floc'h Trois éclats Blancs Emmanuel Le Page Ar-Men

Voeux amis de Bruno Le Floc'h 

et phares Eckmühl



Illustration pour un livre CD "Moussorgski" à paraître à l'automne 2018 (c) Bruno Le Floc'h

L'association des Amis de Bruno Le Floc'h est venu me présenter ses voeux avec une très belle illustration des quais de la Néva à Saint-Petersbourg annonçant un livre CD Moussorgski fin 2018. 
  
https://www.difymusic.com/bdmusic#_classique

Bruno pour moi, c'était plutôt "Trois éclats blancs", les phares et la mer...




Au début du XXème siècle, il est encore des territoires qui paraissent exotiques sans pour autant être situés sous les tropiques. Notamment pour un jeune ingénieur des Ponts et chaussées qui reçoit sa première affectation pour construire un phare en Bretagne. Le climat, les éléments, la tâche et les indigènes sont rudes. Le défi imposé appartient à la catégorie de ceux qui façonnent les hommes.


Trois éclats blancs
Prix René-Goscinny 2004
Editions Delcourt, collection Mirages, 6 octobre 2004



phare d'Eckmühl photo JM Bergougniou




Et comme en écho aux cornes de brume de l'Iroise, la gazette de la Marcophilie navale évoque dans ses pages le phare d'Eckmühl... 

Pour moi un retour en arrière de plus de 60 ans quand, gamin, je venais courir les grèves de Combrit ou Pen Hors pour les vacances...


Le phare était présent jour et nuit





phare d'Eckmühl photo JM Bergougniou
phare d'Eckmühl photo JM Bergougniou
Avec l’Ile Vierge, Penmarc’h est un cas intéressant de « reconstruction » d’un phare du programme de 1825. La première tour est l’oeuvre des ingénieurs Goury, l’aîné et le jeune. Goury est un vétéran de l’Empire, qui a occupé en Italie le poste d’ingénieur en chef du département de l’Arno et dont la carrière s’achève dans sa région d’origine. Il adopte une architecture conforme aux dispositions imaginées par Léonor Fresnel, une tour cylindrique centrée sur une base cubique. Ce plan sera repris à l’identique pour l’île de Batz. 














phare d'Eckmühl photo JM Bergougniou

Le phare de Penmarc’h, équipé d’un feu à éclipse est allumé à l’entrée de l’hiver 1835.
En 1892, les ingénieurs des Ponts lancent les travaux du nouveau phare de Penmarc’h. L’installation d’une puissante optique double éclairée par un foyer électrique n’est pas possible dans la tour construite dans les années 1830. 

La généreuse donation d’Adélaïde-Louise d'Eckmühl, marquise de Blocqueville, qui souhaite honorer la mémoire de son père, donne au projet un tour monumental. La puissance de la lumière électrique est donc associée à une architecture qui célèbre la rencontre entre le progrès technique apporté par la République et la Bretagne archaïque, symbolisée par un soubassement en granit de Kersanton grossement taillé, « à l’apparence fruste et robuste ».
L’allumage du phare a lieu le 17 octobre 1897.



l'escalier du phare d'Eckmühl photo JM Bergougniou
Éléments techniques
Feux à 1 éclat blanc tournant tous les 5 s.
Optique : Fresnel focale 30 cm, diam. 4 m
Lanterne : Lampe halogène 650 W
Aide sonore : 1 son - 60 secondes
Portée : 25 millesAutomatisé le 17 octobre 2007

phare d'Eckmühl photo JM Bergougniou

phare d'Eckmühl photo JM Bergougniou

phare d'Eckmühl photo JM Bergougniou



18 janvier 2018

La Marcophilie Navale n° 125 janvier 2018

La Marcophilie Navale n° 125 janvier 2018






au menu de ce numéro 125
l'éditorial du Président le VA2 Claude Aratale mot du Trésorier les LecturesIl y a 50 ans disparaissait la MinervePatrick Jusseaume, Escale sans retourle drame de "la Fidèle"le phare d'EckmühlLes sous-marins remontent l'Allier Les FREMMLe CFM Hourtinla vie des sections 
Aéronautique navale
Ile de France
Atlantique sud-Ouest 
Bretagne
Provence
T.A.A.F. 
A.D.O.S.M.



Si vous ne l'avez déjà fait, pensez à régler votre cotisation 2018 et si vous n'êtes pas membre de la Marcophilie Navale et bien adhérez.









 Patrick Jusseaume 


Patrick Jusseaume  photo JM Bergougniou



Le B2M Champlain





Le patrouilleur polaire l'Astrolabe 



Tamponnage Baptême de L'Astrolabe photo JM Bergougniou

Baptême de L'Astrolabe photo JM Bergougniou




et concernant Hourtin 



http://envelopmer.blogspot.fr/2012/01/cfm-hourtin-marine-nationale-et.html

Douglas Mawson Antarctique cap Denison expédition polaire

Douglas Mawson Je vous propose un peu de lecture pour les longues soirées d'été... Mawson's Huts est le principal camp de base de l&...