La guerre des mines reprend au large
Six chasseurs de mines sont intervenus à quelques miles nautiques de nos côtes, au large de la baie de Somme, entre Le Tréport et Cayeux. Leur mission? Rechercher et détruire «des engins explosifs historiques».
Ces engins sont le plus souvent des mines allemandes, parfois aussi des bombes anglaises de 500 ou 1000 livres: des armes qui datent de la Seconde Guerre mondiale, mais qui représentent toujours une menace pour les usagers de la mer. «Nous n'avons pas de statistiques, mais il arrive régulièrement que des pêcheurs en remontent dans leurs filets », explique le lieutenant de vaisseau Alexis Edme, chargé de communication à la préfecture maritime. Qui poursuit: «Il y avait des mines par centaines, voire par milliers. En fait, on n'a qu'une vague idée de ce qu'il y a eu.»
Cette opération de déminage est menée par les forces de l'Otan, plus précisément son « groupe permanent de guerre des mines», qui fait escale à Saint-Malo aujourd'hui.
«Chaque navire se verra attribuer une "boîte", ou zone, qu'il quadrillera pour rechercher, voire détruire, le cas échéant, des engins explosifs historiques», précise l'officier. Grâce à leur sonar, ils tenteront de repérer et localiser leur cible. Puis, enverront un robot sous-marin ou une équipe de plongeurs-démineurs pour préparer la bombe et la faire sauter. Il faut près de 900kg d'explosifs pour détruire une mine d'une tonne. Ils essaient donc de placer celle-ci «entre deux eaux pour limiter l'onde de choc» et les conséquences sur l'environnement. Le périmètre de sécurité est généralement de 1500 mètres mais peut être étendu jusqu'à 3 kilomètres, si nécessaire. L'information doit être relayée auprès des professionnels par les Affaires maritimes. Sur place, l'alerte est également donnée par radio. Et un système de police des eaux est mis en place.
Avec cette opération, qu'elles avaient déjà menée dans le secteur il y a quelques années, les forces navales de l'OTAN réalisent un exercice grandeur nature. Mais elles participent en même temps à «l'effort d'assainissement des fonds marins et de sécurisation des activités maritimes, fourni tout au long de l'année» par les unités spécialisées de la Marine nationale: chasseurs de mine, basés à Brest et Toulon, et plongeurs-démineurs, dont l'un des trois groupes se trouve à Cherbourg.
Six chasseurs de mines sont intervenus à quelques miles nautiques de nos côtes, au large de la baie de Somme, entre Le Tréport et Cayeux. Leur mission? Rechercher et détruire «des engins explosifs historiques».
Le Godetia, le Sakala et le Narcis sous les remparts de saint-Malo (photo JMB) |
Ces engins sont le plus souvent des mines allemandes, parfois aussi des bombes anglaises de 500 ou 1000 livres: des armes qui datent de la Seconde Guerre mondiale, mais qui représentent toujours une menace pour les usagers de la mer. «Nous n'avons pas de statistiques, mais il arrive régulièrement que des pêcheurs en remontent dans leurs filets », explique le lieutenant de vaisseau Alexis Edme, chargé de communication à la préfecture maritime. Qui poursuit: «Il y avait des mines par centaines, voire par milliers. En fait, on n'a qu'une vague idée de ce qu'il y a eu.»
Le Godetia (photo JMB) |
Cette opération de déminage est menée par les forces de l'Otan, plus précisément son « groupe permanent de guerre des mines», qui fait escale à Saint-Malo aujourd'hui.
Placé sous le commandement du capitaine de frégate belge Yvo Jaenen et son état-major, embarqué à bord du Godetia - un bâtiment de soutien de la marine belge -ce groupe était composé de quatre chasseurs de mines: le Narcis (belge), le Fulda (allemand), le Sakala(estonien), le Willemstad (néerlandais).
Seulement deux de ces bâtiments escalent à Saint-Malo accompagnés du bâtiment base GODETIA
«Chaque navire se verra attribuer une "boîte", ou zone, qu'il quadrillera pour rechercher, voire détruire, le cas échéant, des engins explosifs historiques», précise l'officier. Grâce à leur sonar, ils tenteront de repérer et localiser leur cible. Puis, enverront un robot sous-marin ou une équipe de plongeurs-démineurs pour préparer la bombe et la faire sauter. Il faut près de 900kg d'explosifs pour détruire une mine d'une tonne. Ils essaient donc de placer celle-ci «entre deux eaux pour limiter l'onde de choc» et les conséquences sur l'environnement. Le périmètre de sécurité est généralement de 1500 mètres mais peut être étendu jusqu'à 3 kilomètres, si nécessaire. L'information doit être relayée auprès des professionnels par les Affaires maritimes. Sur place, l'alerte est également donnée par radio. Et un système de police des eaux est mis en place.
Le SAKALA (Estonie) (photo JMB) |
Avec cette opération, qu'elles avaient déjà menée dans le secteur il y a quelques années, les forces navales de l'OTAN réalisent un exercice grandeur nature. Mais elles participent en même temps à «l'effort d'assainissement des fonds marins et de sécurisation des activités maritimes, fourni tout au long de l'année» par les unités spécialisées de la Marine nationale: chasseurs de mine, basés à Brest et Toulon, et plongeurs-démineurs, dont l'un des trois groupes se trouve à Cherbourg.
Le NARCIS (Belgique) (photo JMB) |
Ils traitent en priorité les zones de pêche et les accès aux grands ports, civils et militaires. Ils interviennent aussi sur l'estran, où les découvertes de munitions ne sont pas rares. Mais le travail est continuel, d'autant que les engins, y compris les mines malgré leur poids, bougent, changent de position. D'où l'intérêt d'inspecter un secteur plusieurs fois.
En moyenne, estime le lieutenant de vaisseau Alexis Edme, 20 tonnes d'engins explosifs sont détruits chaque année en Manche et mer du Nord: une zone particulièrement riche en ce domaine.
Sources :
En moyenne, estime le lieutenant de vaisseau Alexis Edme, 20 tonnes d'engins explosifs sont détruits chaque année en Manche et mer du Nord: une zone particulièrement riche en ce domaine.
Sources :
XAVIER TOGNI Le courrier Picard