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20 mars 2019

LISA la fontaine Saint-Michel Paris Salon philatélique de Printemps 2019

LISA la fontaine Saint-Michel Paris 


Atm-Lisa / Nabanco, Letre verte, DD 0.88, Fontaine Saint-Michel, Salon Philatélique de Printemps 2019


Figure importante dans les trois monothéismes, l’archange Michel, dans son rôle de guerrier, est souvent représenté "terrassant le dragon", une image tirée de l’Apocalypse selon saint Jean. Le dragon incarne le diable lui-même, que Michel parvient à vaincre en lui enfonçant sa lance dans la gorge, avant de le renvoyer du paradis.







De nombreux lieux, notamment des églises, sont dédiés à saint Michel. En France, le plus renommé est le Mont-Saint-Michel qui abrite l’abbaye du même nom. D’après la tradition, saint Michel serait apparu à l’évêque d’Avranches, Aubert, pour lui commander d’édifier un sanctuaire à son honneur. Aux premières réactions sceptiques d’Aubert suivent d’autres injonctions de l’ange jusqu’à ce que, en 708, le premier noyau de l’abbaye soit fondé. Entre le Xe et le XIIe siècle, le scriptorium de l’abbaye produisit un grand nombre de manuscrits d’une fine qualité, aujourd’hui pour la plupart conservés dans la Bibliothèque municipale d’Avranches.








La fontaine de 26 m de haut sur 15 de large, a été construite pour cacher le grand pignon de l'îlot en bordure de la place Saint-André des Arts, en légère déviation de la grande voie nord-sud.




La fontaine Saint-Michel fait partie du plan d'aération de la ville prévu par Haussmann sous Napoléon III. 

le baron Haussmann














Le percement du boulevard Saint-Michel dans l'axe de la Sainte-Chapelle entraînait la création d'une place au débouché du pont Saint-Michel, Haussmann a ordonné la mise en place de cette fontaine afin de combler l'angle entre le boulevard Saint-Michel et la place Saint-André-des-Arts et donner un débouché visuel à la perspective du boulevard du Palais. 






La première idée était d'ériger une énorme statue de Napoléon Ier mais elle fut abandonnée, et devant l'insistance de la commission municipale — qui voulait rappeler le souvenir de la vieille « chapelle Saint-Michel en la Cité » —, ce fut finalement la lutte du Bien contre le Mal qui fut retenue comme programme : l'archange Michel terrassant le Diable dans un arc de triomphe entouré de chimères (ou dragons) ailées.


Saint Michel, entouré des vertus cardinales (la Force, la Prudence, la Justice et la Tempérance) et de deux chimères ailées, terrasse le dragon au-dessus des eaux de la fontaine. C'est la victoire du Bien sur le Mal.



Le motif central, logé dans une niche, est encadré par un arc de triomphe et des colonnes engagées, répondant aux pilastres des immeubles de la place.

L'emploi de matériaux polychromes: pierre, granit rose, marbre et bronze, compense le mauvais éclairage.

Quatre statues surmontent les colonnes roses de la fontaine
La Prudence, tenant un miroir et un serpent,
de Jean-Auguste Barre







Le boulevard Saint-Michel fut percé suivant les directives du baron Haussmann au xixe siècle, parallèlement à la rue Saint-Jacques qui marque l'axe nord-sud historique. En 1855, un décret déclare d'utilité publique la création du boulevard Saint-Germain et le redressement et l'élargissement à trente mètres de la rue de la Harpe — qui finissait alors sur la place Saint-Michel, au carrefour de la rue Saint-Hyacinthe-Saint-Michelet de la rue d'Enfer —, destinée à prolonger le boulevard du Centre (actuel boulevard de Sébastopol) sur la rive gauche.

La Tempérance, de Charles Gumery (182 -1871)


La Justice, tenant un glaive,
d'Elias Robert (1821-1954)
Le 3 mai 1858, la ville de Paris et l'État signe une convention prévoyant l'exécution dans un délai de dix ans, à partir du 1er janvier 1859, du prolongement du boulevard de Sébastopol à travers à l'île de la Cité (actuel boulevard du Palais) et entre la place Saint-Michel et le carrefour de l'Observatoire.

Le prolongement du boulevard Sébastopol (rive gauche), de la place Saint-Michel au carrefour de l'Observatoire, par l'élargissement à 30 mètres de la rue d'Enfer et de la rue de l'Est et l'isolement du jardin du Luxembourg du côté de la rue d'Enfer est déclaré d'utilité publique le 30 juillet 1859.















Le percement du boulevard entraîne la disparition partielle ou complète d'un certain nombre de rues existantes, telles la rue Mâcon, la rue Poupée et la rue Percée-Saint-André.



La Force, vêtue de la peau du lion de Némée et armée du gourdin d'Hercule, d'Auguste-Hyacinthe Debay.

La place a été la scène de lutes menées par les étudiants contre les allemands en 1944. 



En mai 68, le Boulmic'h fut un des sites majeurs des manifestations étudiantes.


http://paris1900.lartnouveau.com/index.htm

Merci à Olivier Fautier





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