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02 juin 2021

LIBERTY SHIP Rosie the riveter riveteuse Henry J. Kaiser WW II

LIBERTY SHIP

« Sans les incessants convois de Liberty ships fendant jour après jour les flots entre l’Amérique et la Grande-Bretagne, la guerre aurait bien pu être perdue »  Winston Churchill

2710 (2751 ?) exemplaires du Liberty ship ont été construits durant la seconde guerre mondiale. Les Etats-Unis sont un immense arsenal, mais aussi au Canada à Vancouver (BC), en Nouvelle-Ecosse ou au Nouveau-Brunswick.

1942. Suite à l’attaque de Pearl Harbor l’année précédente, les États-Unis sont entrés en guerre. Pour pallier le manque de main-d’oeuvre dans l’industrie, notamment militaire, une grande campagne de propagande est lancée par le gouvernement. Elle encourage les femmes à adopter « des métiers d’hommes » pour mener le pays à la victoire. « Rosie la riveteuse » est avant tout un mythe, un personnage fictif né de cette campagne médiatique dont l’illustration de J. Howard Miller n’est que la représentation la plus connue. On appelait plus généralement « Rosies » ces travailleuses qui vont progressivement constituer une part de plus en plus grande de la force de travail américaine – soit jusqu’à 20 millions de femmes en 1944.

Naomi Parker Fraley, une Américaine ayant travaillé dans une usine américaine au début des années 1940 et à l’origine d’une célèbre affiche des ouvrières de la seconde guerre mondiale, est morte en 2018.




L’image de ce foulard à pois et de cette manche retroussée c’était elle, « Rosie the riveter » (littéralement Rosie la riveteuse). Naomi Parker Fraley, l’Américaine qui avait inspiré l’affiche emblématique de l’ouvrière de la seconde guerre mondiale, est morte lundi 22 janvier à 96 ans,  a annoncé le New York Times.

Rosie en musique 


« Quand les autres femmes sont à leur
bar à cocktail favori
Sirotant leur Martini, mâchouillant leur caviar
Il y a une femme qui les humilie
Son nom est Rosie

Toute la journée qu’il pleuve ou qu’il fasse beau
Elle participe à la ligne de montage
Travaillant pour l’histoire
Travaillant pour la victoire
Rosie la Riveteuse… »

https://youtu.be/9CQ0M0wx00s



Ce morceau, diffusé sur toutes les ondes du pays, est probablement la source d’inspiration de Norman Rockwell, le célèbre illustrateur, qui signe en début 1943 en couverture du Saturday Evening Post la première représentation d’une riveteuse identifiée comme « Rosie ».


Une femme au corps étonnamment musclé, comme on en voit peu dans les années 40 – rares sont les publicitaires et médias qui se risquent à représenter des morphologies féminines réalistes. 

La Rosie de Rockwell est étonnamment peu stéréotypée. Elle tire la gueule, mange son sandwich avant de se remettre au travail, son pistolet de rivetage sur les genoux. Le message est clair : c’est la guerre, Rosie sait ce qu’elle a à faire, et surtout, elle en est tout aussi capable qu’un homme.


En ce qui concerne l'image de J. Howard Miller

De nombreuses femmes avaient été identifiées comme les inspiratrices de l’affiche, mais selon le quotidien américain c’est bien Naomie Parker Fraley qui était la plus « légitime ». Le journal relate l’histoire de cette femme, et surtout du travail réalisé par un universitaire, James J. Kimble, pour retrouver la trace de l’inspiratrice originale.



Présente sur une affiche de l’artiste J. Howard Miller de 1943, Rosie la riveteuse porte une chemise de travail, un bandana à pois et arbore un bras replié surmonté de ce slogan : « We can do it ! » (« nous pouvons le faire ! »). Le NYT raconte que cette affiche n’avait pas vocation à être largement publiée, mais seulement à combattre l’absentéisme et les grèves au sein des employés de la Westinghouse Electric Corporation, une entreprise de production énergétique américaine.



Dans une interview au magazine américain People, Naomie Parker Fraley expliquait en 2016 : « Je ne cherchais pas la gloire ou la fortune, mais je voulais ma propre identité. » Depuis, « Rosie the riveter » est devenue une icône du militantisme pour les droits des femmes, s’affichant aussi bien sur les tasses à café, les t-shirts, qu’au milieu des manifestations féministes.


La marine marchande des États-Unis a assuré le plus grand transport maritime de l'histoire.  des zones de production aux forces combattantes dispersées dans le monde entier. De 55000 marins avant-guerre le nombre a été à plus de 215 000 grâce aux programmes de formation du US Maritime Service .
«Mais où Diable sont-ils, vos bateaux ? ». 

En ce jour de novembre 1940, les membres de la délégation anglaise n’en croient pas leurs yeux. Venus aux Etats-Unis pour y négocier l’achat de bateaux de transport nécessaires à l’effort de guerre britannique, ils ont, sur les indications du gouvernement américain, fait le chemin jusqu’à Richmond, en Californie, afin d’y visiter un chantier naval qui, leur a-t-on assuré à Washington, répondrait pleinement à leurs besoins. Sur place, la déconvenue est brutale ! Accueillis par un homme replet au sourire engageant qui s’est présenté sous le nom d’Henry  J. Kaiser, ils ont la surprise de découvrir, en lieu et place du chantier naval promis, un immense terrain vague ! « Les voilà vos bateaux. C’est vrai que vous ne voyez rien pour l’instant. Mais d’ici quelques mois, il y aura ici un gigantesque chantier naval avec des milliers d’hommes et de femmes travaillant pour vous » leur explique leur interlocuteur. « Nous avons signé un contrat avec ce monsieur Kaiser qui, manifestement, n’y entend rien en bateau
 »









Le préfabriqué, l’assemblage rapide, la spécialisation : ces recettes qui ont fait le succès des Six Compagnies, Henry Kaiser va les mettre au service de son activité la plus célèbre : la construction des Liberty et des Victory ships. A l’automne 1940, l’industriel propose aux autorités fédérales de construire pour le compte des Anglais, désormais seuls en guerre contre l’Allemagne, les bateaux de transport qu’ils réclament à cors et à cris. Malgré le manque total d’expérience de Kaiser dans le domaine de la construction navale, Roosevelt accepte, en grande partie semble-t-il afin de préserver les capacités de production des autres chantiers navals en prévision de l’entrée en guerre – inévitable à ses yeux – des Etats-Unis.


Dès la fin de l’année 1940, les deux chantiers navals que Kaiser a créés à Richmond et Portland sont opérationnels. Ils produiront 2 700 navires entre 1941 et 1945, à raison d’un tous les cinq jours. Un véritable exploit ! Pour tenir ce pari, Kaiser a totalement révolutionné l’industrie de la construction navale. Un peu comme Airbus de nos jours, les différents éléments entrant dans la composition d’un navire – 30 000 environ – sont fabriqués dans plus de 2000 usines et ateliers répartis dans une trentaine d’Etats et acheminés jusqu’à Portland et Richmond pour y être assemblés. Avec vingt ans d’avance dans la construction navale et aéronautique – et pas loin de quarante ans dans l’automobile – Kaiser invente un principe promis à un bel avenir : la construction modulaire.



























































Librairie du Congrès

New York Times


Le Monde - 
https://historyandbusiness.fr/henry-j-kaiser-le-liberty-ship-et-la-revolution-de-la-construction-navale/

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