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07 mai 2022

La pointe du Hoc s'effondre Normandie débarquement juin 1944 D-Day Jour-J

La pointe du Hoc s'effondre


"The American Battle Monuments Commission, established by Congress in 1923, is an agency of the executive branch of the U.S. federal government. ABMC — guardian of America’s overseas commemorative cemeteries and memorials — honors the service, achievements and sacrifice of U.S. Armed Forces. This is the main overseas governmental office for the ABMC."


Sur le site de la Pointe du Hoc où, le 6 juin 1944, débarquèrent 225 Rangers dans ce qui fut l’un des assauts les plus spectaculaires du D-Day, le petit éperon rocheux situé à son extrémité s’éboule peu à peu. 

Jeudi 5 mai 2022, un tiers de cette dent rocheuse usée par la mer s’est effondré.


La pointe du HOC © JM Bergougniou
« Petit à petit, cette petite pointe va finir par disparaître, explique Scott Desjardins, superintendant cimetière américain pour l’American Battle Monument Commission (ABMC), en charge du site. C’était prévu, ça fait des années que l’érosion fait son œuvre. On a fait des études il y a deux ans, on nous avait alors dit qu’il ne resterait plus grand-chose de cette pointe cinq ans plus tard. »

La pointe du HOC © JM Bergougniou
En vingt-cinq ans, poursuit le superintendant, « cette petite dent rocheuse a subi beaucoup de dégâts : la mer creuse, creuse et creuse en dessous. Mais que voulez-vous, ça fait partie du site. »

La pointe du HOC photo JM Bergougniou
En revanche, s'il est un endroit que veut préserver à tout prix l'ABMC, c'est la partie où les Rangers ont vraiment mis les pieds en 1944 quelques dizaines de mètres à l'est de la pointe.


La pointe du HOC © JM Bergougniou



Elle fut le théâtre d'une des opérations du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944. Située entre les plages d'Utah Beach (à l’ouest) et d'Omaha Beach (à l'est), la pointe avait été fortifiée par les Allemands (WN 751) et, selon les reconnaissances aériennes alliées, était équipée de pièces d'artillerie lourde dont la portée menaçait les deux plages voisines. Il avait été jugé primordial, pour la réussite du débarquement, que les pièces d'artillerie soient mises hors service le plus rapidement possible.


La pointe du HOC © JM Bergougniou
Cette mission fut confiée au bataillon de rangers américain qui réussit à prendre le contrôle du site au prix de lourdes pertes. Par la suite, les pièces d'artillerie se révéleront n'être que des leurres en bois, les véritables batteries ayant été secrètement déplacées par les Allemands peu de temps auparavant et reculées de 1 300 à l'intérieur des terres, sur le site de la batterie de Maisy, d'où elles pilonneront les plages du débarquement pendant trois jours (6-8 juin).





La pointe du HOC © JM Bergougniou


Sources

Ouest-France Gaëlle LE ROUX.
Publié le 06/05/2022 à 15h16

06 juin 2021

D-Day 6 juin 1944 Pegasus Bridge Yorkshire 6th airbornr division Bill Milin major Howard

D-Day 6 juin 1944 Pegasus Bridge


Pegasus bridge photo JM Bergougniou

Il s'agit d'un pont basculant du type Scherzer. construit en 1935, l'original a été remplacé par un nouveau pont similaire mais plus long en 1994 (afin d'accroitre la largeur praticable du canal et de palier l'usure de l'original

Pegasus bridge photo JM Bergougniou


A 0h00T, le pilote du planeur du major Howard décroche son planeur de l'avion tracteur se pose quelques minutes plus tard à moins de 100 mètres du pont levant de Bénouville. Rejoints ppar les hommes de deux autres planeurs. Howard neutralise les défenses allemandes et s'empare du pont.

Pegasus bridge photo JM Bergougniou

Il doit ce surnom à un commando de la 6th Airborne Division ( division aéroportée britannique) qui portait le nom et l'emblème du Pégase et qui était chargé de sa prise sous les ordres du major John Howard dans la nuit du 5 au , dans la mesure où il représentait un objectif stratégique : détruit, il aurait isolé et privé de ravitaillement la division aéroportée britannique parachutée à l'est des plages du Débarquement ; resté aux mains des Allemands, il leur aurait permis de lancer une contre-attaque de chars d'assaut vers les plages. Avant l'opération, John Howard a entraîné ses hommes sur un terrain anglais à échelle réelle, avec des bandes blanches pour figurer l'Orne, le canal et plusieurs ponts


Pegasus bridge photo JM Bergougniou
Les soldats sont transportés par trois planeurs Horsa (ce qui permet d'être silencieux et de gagner du temps lors de l'atterrissage, a contrario des parachutistes qui doivent se rassembler une fois au sol) et décollent d'Angleterre à 23h  le  5 juin 1944. Jim Wallwork, pilote du premier planeur embarquant le major John Howard, réussit à se poser le 6 juin  à 0h16 à 47 mètres du pont et sans se faire remarquer par les soldats allemands gardant le pont.

Pegasus bridge photo JM Bergougniou
 Les deux autres planeurs suivent et se posent à proximité du premier respectivement à 0h17 et 0h18. Trois autres planeurs portaient un autre commando qui devait prendre le deuxième pont sur l'Orne. Chaque planeur transportait environ trente hommes. Pendant cette opération, Herbert Denham Brotheridge, fut le premier soldat allié mort au combat le jour J et quatorze furent blessés.


Pegasus bridge photo JM Bergougniou


Le piper Bill Millin a participé à la prise du pont, armé de sa seule cornemuse écossaise, parmi les renforts débarqués à Sword Beach. Des soldats alliés auraient traversé le pont au son de son instrument peu après 12h , le feu entre les soldats britanniques et allemands cessant, puis reprenant à son passage au son de Blue bonnets over the border. Cet épisode, ainsi immortalisé par le film Le Jour le plus long, n'est pas réellement confirmé par Bill Millin qui aurait à peine eu le temps de commencer à jouer à la fin de la traversée. C'est le pont Euston chevauchant l'Orne, deux cents mètres plus loin, qui aurait été franchi au son de sa cornemuse

D-DAY 6 juin 1944 Sainte-Mère-Eglise débarquement parachutistes 82nd Airborne 101st Airborne

D-DAY 6 juin 1944  Sainte-Mère-Eglise


Le jour le plus long 

" Ce film a fabriqué une mémoire de pacotille" 
"Cette atteinte à la mémoire se perpétue. Par exemple, concernant l'histoire du para sur l'église, deux paras sont tombés sur l'église en réalité. L'un deux Ken Russel a répété à plusieurs reprises le même témoignage : "j'ai atterri sur l'église, mes suspentes enroulées sur le clocher. Heureusement, j'étais de l'autre côté de la place, dans une petite rue, Steele pendait tout près." Et ils ne sont pas face à la place mais bien dans une petite rue. Cette scène théatralisée  devient un des passages mythiques du film. Pourtant Cornelus Ryan dans son livre, ne lui consacre que que quelques lignes..."
Jean Quellien

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou



C’est au bruit du tocsin que le soir du 5 juin 1944, Sainte-Mère-Eglise entre dans l’Histoire. 
Une maison située derrière l’Église brûle, il est 23h00. 

Les pompiers et la population essaient de maîtriser l’incendie. Peu après, vers 1h du matin, les premiers parachutistes atterrissent à Sainte-Mère-Eglise, objectif stratégique pour les Alliés


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
La division est réorganisée et devient alors la première division aéroportée américaine. Le 15 août, elle prend le nom de 82nd Airborne Division. En octobre 1942, elle s’installe à Fort Bragg en Caroline du Nord. Le même mois, le  régiment d'infanterie parachutiste est intégré à la  puis c'est le cas également du  parachutiste et du  régiment d'infanterie transporté par planeur.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
En avril 1944, la division est transportée en Angleterre en prévision de l’opération Overlord. Elle est alors constituée des ,  et  régiments d’infanterie parachutée (Parachute Infantry Regiment) — ainsi que du  qui se reconstitue après ses pertes en Italie, du  régiment aéroporté (Glider Infantry Régiment), de trois bataillons d’artillerie de campagne et d’un bataillon d’artillerie antiaérienne.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou

Le soir du 5 juin 1944, les éclaireurs (pathfinders) de la  division aéroportée, équipés de balises radio et de moyens de communication, sont les premiers soldats alliés à décoller de la base de RAF North Witham puis, peu de temps après, les premiers à toucher le sol français en vue de baliser les zones de largage des deux divisions de parachutistes américains : la 82e et la 101e.

Peu après, dans la nuit du 5 au 6 juin, la  et la  sautent sur le flanc ouest des plages prévues du débarquement, au début de la péninsule du Cotentin. Un détachement de la  s’empare de Sainte-Mère-Église.



Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Hormis prendre Sainte-Mère-Eglise, les parachutistes de la 82e Airborne Division avaient pour objectif de maitriser les ponts de la Fière et de Chef du Pont qui permettent de franchir les marais et progresser vers l’ouest pour couper la presqu’île du Cotentin. Si la prise du pont de Chef du Pont se passe relativement bien, les combats pour la prise de la Fière seront d’une âpreté rarement atteinte. Les attaques et contre-attaques dureront 3 jours.


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou


Le 15 août 1942, la 82nd Infantry Division, désormais commandée par le major-général Ridgway, devient la première division aéroportée de l'histoire de l'armée américaine et est rebaptisée 82nd Airborne Division . La division se composait initialement des 325e , 326e et 327e régiments d'infanterie , et des unités de soutien. Le 327th fut bientôt transféré pour aider à former la 101st Airborne Division et fut remplacé par le 504th Parachute Infantry Regiment , laissant la division avec deux régiments d'infanterie de planeurs et un d' infanterie de parachutistes . En février 1943, la division reçut un autre changement lorsque le 326th fut transféré au13th Airborne Division , étant remplacé par le 505th Parachute Infantry Regiment , sous les ordres de James M. Gavin, alors colonel , qui devait plus tard commander la division.

Peu après minuit, des parachutistes allemands de la 13ème compagnie du Fallschirmjäger-Regiment 6 notent et signalent la présence de parachutistes ennemis.


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Chaque division aéroportée comprend :
    • un QG ;
    • trois régiments d'infanterie parachutiste (PIR - Parachute Infrantry Rgt) ;
    • un régiment d'infanterie planée (GIR - Glider Infrantry Rgt) ;
    • un régiment d'artillerie de campagne à 4 bataillons ;
    • un bataillon d'artillerie antiaérienne (AAAB - Airborne Antiaircraft Artillery Battalion) ;
    • une unité de reconnaissance planée ;
    • un bataillon de génie ;
    • des unités logistiques et médicales ;
    • des pathfinders (éclaireurs) provenant des diverses unités mais regroupés pour la mission de balisage avant l'arrivée du gros des troupes.

L'effectif total d'une division est d'environ 12 000 hommes, dont presque 7 000 parachutistes.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Derrière Utah Beach le terrain inondé et la configuration du réseau routier sont très favorables à l'ennemi pour mener un combat retardateur et pour lancer des contre-attaques. De plus, cette plage est isolée par rapport à l'ensemble. La mise en place d'une tête de pont aéroportée, tout en assurant le flanc ouest du débarquement, doit faciliter l'accès à l'intérieur des terres aux troupes qui vont débarquer sur cette plage.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Pour la  : 101e
  • s'emparer des débouchés des quatre routes venant de la plage à travers la zone inondée et numérotées, du sud au nord, sorties 1 à 4

  • détruire la batterie d'artillerie allemande déployée à Saint-Martin-de-Varreville

  • s'emparer des ponts sur le canal de Carentan et de l'écluse de la barquette (qui permettrait, dit-on, l'inondation)

  • détruire deux ponts sur la Douve

  • protéger la tête de pont face au sud et à l'ouest


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou


Pour la  82e:

  • saisir et tenir le nœud routier de Sainte-Mère-Église

  • s'emparer des passages sur le Merderet (La Fière et Chef-du-Pont)

  • détruire des ponts sur la Douve

  • protéger la tête de pont face au nord et à l'ouest



Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Des éclaireurs, appelés pathfinders, sont chargés d'aller les baliser afin de permettre le parachutage de masse (13 200 hommes et matériel) qui doit suivre. Pour chaque DZ, trois C-47 (appelés Dakotas par les Britanniques) sont chargés de parachuter chacun une équipe (stick) de 18 pathfinders. Deux C-47 sont ajoutés pour le largage de pathfinders chargés de rejoindre et de baliser des LZ (Landing Zone) qui seront utilisées plus tard pour l'atterrissage des planeurs. Il va de soi que les équipages chargés de larguer les pathfinders sont sélectionnés parmi les plus expérimentés en navigation aérienne.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou

Les pathfinders de la  Division sont largués vers 0:30, heure de Londres, c'est-à-dire le 5 juin avant minuit, heure française. Le largage se fait assez correctement mais parfois à 1,5  de la DZ et les avions de la DZ D, qui l'avaient dépassée, ont dû faire demi-tour. Un avion manque ; il est tombé en mer.


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Les pathfinders de la  82e largués une heure plus tard. Seul le balisage de la DZ O est réalisé complètement ; c'est là que le parachutage ultérieur sera le plus précis. Pour la DZ N, la proximité d'Allemands empêche l'utilisation des lampes ; seules les balises sont installées ; le parachutage du 507 PIR sera une catastrophe.




Partant de divers aérodromes du sud-ouest de l'Angleterre, les itinéraires aériens se rejoignent avant de survoler la mer ; ils traversent le Cotentin d'ouest en est. Quelque 800 CD-47  , escortés par des Mosquito, larguent, entre 1h 00 et 3 h00, 13 200 hommes et leur matériel.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Les 6 800 de la 101e airborne arrivent en premier, à bord de 432 Dakota. C'est une nuit de pleine lune mais le temps est couvert sur la Normandie (8/10 de nébulosité). La Flak entre en action. Toutes les DZ n'ont pas pu être éclairées à temps. De nombreux pilotes manquent d'expérience et seuls les avions leaders, soit un sur neuf, sont équipés du système de détection des balises. Dans ces conditions, beaucoup ne parviennent pas à garder le contact avec leur chef de formation et les parachutages se font de manière approximative. Certains hommes sont même largués à plus de 20km  de leur DZ.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Le largage de la 82e commence vers 1h50, à l'aide de 369 Dakota. Ici aussi, la dispersion est grande. Plusieurs hommes tombent dans les inondations des vallées de la Douve et du Merderet. 


Il y a moins de noyades que ce qui a parfois été dit. Beaucoup de matériel, par contre, est perdu et les hommes qui s'extirpent des marais ne sont guère opérationnels. Comme deux sticks de la 101e qui y étaient déjà tombés un peu avant eux, quelques parachutistes atterrissent directement sur le village de Sainte-Mère-Église. Le plus connu d'entre eux est certainement le soldat John Steele dont le parachute est resté accroché au clocher de l'église. Toutefois, l'historien Jean Quellien rapporte que Steele n'était pas le seul para resté accroché au clocher et qu'un deuxième homme se serait retrouvé un temps dans cette situation, avant de pouvoir se détacher. De plus, il explique que les deux hommes étaient suspendus de l'autre côté de l'église,et non face à la grande place de Sainte-Mère église.


Peu après leur arrivée au sol, les officiers se rendent compte de l'impossibilité de regrouper leurs unités. En conséquence, des groupes hétéroclites, avec parfois des hommes des deux divisions, se forment autour des gradés. Les groupes qui se croisent s'assemblent. Ce sont finalement des colonnes de 50 à 200 hommes qui menées par un colonel ou un commandant de bataillon vont se charger d'exécuter les missions prévues. Des petits groupes isolés coupent les fils téléphoniques, réalisent des coups de main aux endroits où ils se trouvent et créent ainsi la confusion et l'insécurité chez les Allemands.


sources :

Musée Airborne

Wikipedia

https://www.dday-overlord.com/debarquement-normandie/heure-par-heure/

Le débarquement au cinéma Ouest-France

Atlas du débarquement - Yann Magdemaine - Edition Ouest-France

D-Day 6 juin 1944 Batterie de Longues FNFL Montcalm Georges Leygues

D-Day 6 juin 1944 batterie Longues sur Mer FNFL Georges Leygues Montcalm


Batterie de Longues sur Mer - photo JM Bergougniou


Le mur de l'Atlantique, censé repousser l'assaut, ne résiste que quelques heures, à l'exception du secteur d'Omaha Beach. Outre des défenses sur les plages ou juste aux abords destinées à empêcher le débarquement de troupes, les défenses allemandes comprenaient également plusieurs batteries de tir de longue portée, disposées le long du littoral, plus ou moins en arrière de celui-ci, et chargées d'empêcher l'approche des navires et des barges alliés mais pouvant également tirer sur les plages. La Marine-Küsten-Batterie (MKB) de Longues-sur-Mer était l'une des douze batteries de ce type susceptibles d'atteindre, le jour J, les plages de débarquement ou les navires alliés au large

Batterie de Longues sur Mer - photo JM Bergougniou


Le MKB de Longues-sur-Mer (code WN 48) se tient au sommet d'une légère crête, à 450 mètres environ du rivage, à mi-chemin entre Port-en-Bessin à l'ouest et Arromanches à l'est et à huit kilomètres au nord de Bayeux.

Construite à partir de septembre 1943 pour la Kriegsmarine, elle est typique des batteries de défense côtière allemande, elle comprend 4 type Regelbau M2727 avec mur et plafond en béton armé de deux mètres d'épaisseur, installées 300 mètres en arrière du haut de la petite la falaise littorale. Chacune abrite une pièce de marine de 150 TK C/367(Torpedobootkanone - canon pour destroyers, construit par Škoda à Pilsen) sur affût à pivot central (Mittelpivotlafette - MPL) TL C/36 (Torpedolafette - affût pour destroyer, sorte de tourelle ouverte sur l'arrière). Ces canons de marine avaient une portée qui avoisinait les 20 000 mètres. À l'arrière de chacune des quatre salles de tir se trouvaient deux chambres à munitions, l'une contenant la poudre pour le tir, l'autre les obus.

Batterie de Longues sur Mer - photo JM Bergougniou

La batterie de Longues-sur-Mer se situa pratiquement à la limite des secteurs de débarquement américain, à l'ouest, et anglo-canadien, à l'est. La portée des 4 canons permettait à la batterie de prendre sous ses feux Omaha Beach et Gold Beach ainsi que les bâtiments au large.


Batterie de Longues sur Mer -
photo JM Bergougniou

Au matin du , à 5 h 30, le croiseur britannique HMS Ajax ouvre le feu sur la batterie sans causer de dégâts majeurs Vers 6h , la batterie ouvre le feu sur le HMS Bulolo, navire de commandement allié pour le secteur de Gold Beach, l'obligeant à changer de position. Le HMS Ajax et le HMS Argonaut se rapprochent alors et reprennent leurs tirs contre la batterie allemande. Le feu cesse à 8h45, 2 canons ont été mis hors service par tir direct dans l'embrasure de la casemate. Les deux navires ont tiré plus de 179 fois sur la batterie.

Batterie de Longues sur Mer -
photo JM Bergougniou
Les soldats allemands mettent à profit ce répit de la matinée pour remettre en fonctionnement et réparer ce qui peut l'être et ouvrent le feu en direction d'Omaha Beach. Ces tirs attirent l'attention du croiseur français Georges Leygues, alors en soutien au difficile débarquement américain sur cette plage qui met hors d'état de tir la batterie qui aura tiré 115 fois dans cette journée. Les servants allemands utiliseront également dans la journée le canon de 122  soviétique, pourtant peu protégé, pour tirer sur les plages de Gold et d'Omaha.


Batterie de Longues sur Mer -
photo JM Bergougniou
Vers 18h00 Le Georges-Leygues ouvre le feu sur la batterie pour répondre aux tirs sur le navire américain Arkansas

Batterie de Longues sur Mer - photo JM Bergougniou

elle est prise en fin de matinée le lendemain  par la compagnie C du 2e régiment du Devonshire sans difficultés face à des Allemands dont la volonté de continuer à se battre avait probablement été largement entamée par les bombardements, la mise hors de combat des canons et l'isolement du reste de l'armée allemande. Les 120 hommes qui restent de la garnison de 180 soldats se rendent.

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