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13 novembre 2014

Philippe Kieffer Pierre Bourgoin

Philippe Kieffer  Pierre Bourgoin



Pierre-Louis Bourgoin (1907-1970) rallie les Forces Françaises Libres (FFL) dès juin 1940.
A la tête du 2ème Régiment de chasseurs parachutistes, il participe aux opérations du débarquement de Normandie en étant parachuté en Bretagne dans la nuit du 10 au 11 juin 1944. 




Philippe Kieffer (1899-1962) s’engage dans les Forces Navales Françaises Libres le 1er juillet 1940. A la tête d’un commando de Fusiliers-marins, il exécute plusieurs raids nocturnes sur les côtes françaises occupées. Le 6 juin 1944, il dirige les 180 « bérets verts » qui sont les seuls Français à débarquer en Normandie pour libérer la France.


Enveloppe dédicacée par Madame Kieffer 


D’origine alsacienne, Philippe Kieffer est né le 24 octobre 1899 à Port au Prince (Haïti). Très bon élève, il poursuit ses études aux Etats­Unis et est diplômé d’une
école des Hautes études commerciales de Chicago.

Très sportif et même athlétique, Philippe Kieffer est dans les années trente co­directeur de la banque nationale de la République d’Haïti et secrétaire de la chambre de commerce d’Haïti puis directeur de banque aux Etats­-Unis.

Rentré en France en mai 1939, il est mobilisé dans l’armée de terre le 2 septembre 1939 avant de passer dans la marine un mois plus tard.

Quartier-­maître secrétaire, il sert à l’Etat-­major de l’amiral Nord à Dunkerque jusqu’en juin 1940.

Le 18 juin 1940, il est évacué de Cherbourg à destination de Southampton. A Londres, il s'engage dans les Forces navales françaises libres, le jour de leur création, le 1er juillet 1940.


Il se porte volontaire comme officier de bataillon de fusiliers marins mais sa parfaite connaissance de l'anglais le fait rapidement nommer officier interprète et du chiffre de 3e classe. Chargé des relations avec les services britanniques, il enseigne l’anglais aux élèves de la première promotion de l’Ecole navale sur le bâtiment école Président Théodore Tissier.


Président Théodore Tissier

En 1938 il est transféré à la Marine nationale pour servir d'annexe à l'École navale en rade de Brest.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il participe à la tentative d'évacuation des forces alliées encerclées du 11 au 13 juin 1940 à Saint-Valery-en-Caux.
Le 3 juillet, il est saisi par la Royal Navy. Il est aussitôt réarmé par les Forces navales françaises libres(FNFL). Il sert alors de bâtiment-école aux équipages de la FNFL au Royaume-Uni.



Souhaitant une affectation plus active, il obtient de quitter son poste d’interprète en août 1941 et est envoyé en stage d’officier fusilier le mois suivant. Très bien noté par l’encadrement britannique, il persuade alors le vice ­amiral Muselier de convaincre les Britanniques de constituer une unité de commandos de fusiliers marins de la France libre. Après de longues discussions, le principe est accepté.

Promu enseigne de vaisseau de 1ère classe en décembre 1941, il prend à la même date le commandement d’une compagnie de fusilier marins commandos dont il assure lui­ même le recrutement sur la base du volontariat. En avril 1942 la trentaine d’hommes ainsi recrutés suit le stage commando en Ecosse au camp d’Achnacarry puis un entraînement spécialisé pendant un an.




Incorporée au n°10 Commando dès juillet 1942 la compagnie reste sous les ordres de Philippe Kieffer promu à la même date lieutenant de vaisseau.

Une quinzaine d’hommes du commando Kieffer prennent part au raid du 19 août 1942 sur Dieppe.

Le 8 octobre 1943, le 1er Bataillon de fusiliers marins commandos (1er BFMC) est créé et la troupe française, composée de deux compagnies, est affectée à l'exécution de quelques raids nocturnes sur les côtes françaises occupées, en petits groupes, dans le cadre de la préparation au débarquement.

En 1944 les efforts du commandant Kieffer sont récompensés. Le 1er BFMC est rattaché à l'un des plus glorieux commandos anglais, le n° 4 (lieutenant ­colonel Dawson), au sein de la 1st Special

Service Brigade (Brigadier General Lord Lovat). Les hommes que Kieffer avait réunis et entraînés, allaient être les premiers Français à débarquer pour libérer la France.

Le 6 juin, les 177 "Bérets verts" débarquent à Sword et prennent pied à Ouistreham ; puis à Benouville, Amfreville et Bavant. Blessé le 6 juin, refusant de se laisser évacuer pendant deux jours,



Kieffer retrouve son unité le 13 juillet, au moment où elle allait percer vers la Seine et Honfleur.
Décidé à entrer à Paris avec les premiers, il prend une jeep, deux hommes, et fonce vers à travers la Normandie à peine libérée. Il est le premier à entrer à Paris par Saint-­Cloud ; quelques 
jours plus tard il a la fierté d'y faire défiler son unité.





Dans les combats de la libération, il a la douleur de perdre un de ses trois enfants, son fils de 18 ans qui, ayant rejoint un maquis est tué par les allemands en Ile­ de­ France.
En octobre 1944, le capitaine de corvette Kieffer, avec son bataillon ­ porté à l'effectif de trois compagnies  conduit son unité à l'attaque de Flessingue et de Walcheren, clé du port d'Anvers. Puis il participe à des raids sur les îles hollandaises occupées, toujours avec le n° 4 Commando britannique.
Nommé délégué à l'Assemblée consultative provisoire en 1945 et conseiller général du Calvados (1945­-1946), il est ensuite fonctionnaire international à l'Etat-­major des Forces interalliées (OTAN).
En 1954 il est nommé capitaine de frégate de réserve.

Philippe Kieffer est décédé le 20 novembre 1962 à Cormeilles en Parisis. Il a été inhumé à Grandcamp dans le Calvados.

• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération ­ décret du 28 août 1944
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Military Cross (GB)
• British Empire Medal (GB)





Pierre­ Louis Bourgoin est né le 4 décembre 1907 à Cherchell (Algérie).
Instituteur depuis 1925 et chasseur de fauves, il effectue son service militaire en 1928 au 3e Régiment de tirailleurs algériens où il est nommé sous­-lieutenant de réserve.

Promu au grade de lieutenant de réserve en 1938, il rallie les Forces françaises libres dès l'été 1940 en Oubangui­ Chari.



Il prend part au ralliement de l'Oubangui ­Chari à la France libre en août 1940 et est incorporé au Bataillon de marche n°2 (BM2), au sein duquel il commande le Groupe franc.

Il participe à la campagne de Syrie en juin 1941, au cours de laquelle il est blessé par un éclat d'obus, avant d'être promu capitaine au mois de décembre. Passé au Groupe de Bombardement Lorraine, il fait toute la campagne de Libye avec cette unité, en qualité de commandant de l'échelon à terre.

En mars 1942, il est blessé une seconde fois, par balle. Il effectue ensuite un stage de parachutiste avant d'être détaché aux services secrets britanniques où il est chargé de missions spéciales de renseignements.





A la tête de parachutistes, il prend part ensuite à des coups de mains en Tunisie, où le 23 février 1943, dans une opération de commando derrière les lignes ennemies, à Tunis, il est très grièvement blessé; il porte 37 traces de blessures et est amputé du bras droit.

Dès sa guérison, il rejoint l'Angleterre et est nommé commandant ; il prend alors le commandement, en novembre 1943, du 4e BIA et qui deviendra le 2e Régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP).









Avec son bataillon, le Bataillon du Ciel, il participe aux opérations du 6 juin 1944.









Parachuté dans la nuit du 10 au 11 juin en Bretagne, il rassemble autour de lui les 3 000 maquisards et fixe les 85 000 Allemands, pour interdire l'accès à la Normandie. Ce sont les combats de Saint­Marcel le 18 juin 1944. Puis nombreux coups de mains lors de la libération de Paris et sur la Loire.



Fin août 1944 il reçoit la mission de couvrir avec son régiment sur la rive droite de la Loire, le flanc droit de l'armée américaine dans sa marche vers l'est et, en
septembre, à la tête de ses troupes, attaque une colonne allemande de 18 000
hommes qui remontait du sud­ ouest. A Saint-­Pierre­-le­-Moutier, il capture 3000 Allemands et s'empare d'un matériel considérable.

En novembre 1944 le lieutenant­ colonel Bourgoin est nommé inspecteur des parachutistes.

Il est démobilisé en octobre 1945


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