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07 août 2018

Amiral Charner aviso escorteur Léonard Victor Bretagne Saint-Brieux Marine Marin

Amiral Charner  

croiseur cuirassé aviso escorteur 

vignette Delandre

 "II y a quelques mois, la ville de Saint-Brieuc faisait de magnifiques funérailles aux cendres du vaillant marin dont nous allons écrire la biographie.
En présence des regrets sincères et du respect profond qui escortaient le cercueil de M. l'Amiral Charner , nous conçûmes la pensée de populariser et de perpétuer par la plume le souvenir d'une carrière brillamment remplie, la mémoire d'un honnête homme qui fit autant honneur à la Bretagne par l'intégrité de son caractère que par les exploits de sa vie maritime." Louis d'Estampes 





Le père de l'Amiral Charner appartenait à une très ancienne famille de Suisse du nom de de Tscharner. Il vint en France vers 1789 pour prendre du service dans l'armée, mais son frère, qui était officier, lui représenta, qu'en ces temps troublés , pareille détermination était singulièrement inopportune et il le dissuada de ses projets


Né à Saint-Brieuc (Côtes d'Armor), le 13 février 

"En 1812, Léonard-Victor Charner était admis le second à l'Ecole spéciale et impériale de marine de Toulon. Cet - éclatant succès était la récompense des efforts assidus de l'excellent élève qui, après de brillantes études, venait d'achever, au collége de Saint-Brieuc, sa philosophie à l'âge de quinze ans. L'amour du travail qui distinguait déjà l'enfant sera un des traits distinctifs du caractère de l'homme., d'un père juge au tribunal de commerce".

Aspirant de 1ère classe en mai 1816, il fit campagne en Baltique sur la "CARAVANE" puis sur la "BRETONNE" aux côtes d'Afrique et aux Antilles de 1817 à 1821. 


Enseigne de vaisseau en mai 1820, il servit en 1823 sur la "PHILOMÈLE" à Cayenne, sur la "VÉNUS et l' "ASTRÉE" aux Antilles (1825-1827), sur l' "HÉBÉ" à Terre-Neuve (1829). 

Promu Enseigne de vaisseau en décembre 1828, il participa sur le "DUQUESNE" à l'expédition d'Alger en juillet 1830, puis sur l' "ARTÉMISE" à celle d'Ancône en 1832.

Commandant l' "ASTROLABE"sur les côtes d'Algérie en 1834-1835, Charner passa comme second sur le "MONTEBELLO" à la division du Levant en 1837.


Capitaine de corvette en avril 1837, il servit comme second du prince de Joinville sur la "BELLE-POULE" lors du retour des cendres de Napoléon en juillet 1840, puis fit campagne avec cette frégate dans les eaux d'Amérique du Nord. 



Croiseur Cuirassé Amiral Charner

Il rejoint, en 1896, les croiseurs de la Méditerranée, pour opérer en Crète. Puis il rejoint l'escadre d'Extrême-Orient, en 1901, remonte le Yangzi Jiang jusqu'à Hankou pour inaugurer le quai de la concession française.
Il revient en Méditerranée, dès 1905, et est mis en réserve à Toulon. Il opère la surveillance du canal de Suez en 1914, et participe, avec la Foudre, le Guichen, le Desaix et le D'Estrées, sous la conduite de l'amiral Darrieus, qui venait de prendre le relais de l'amiral Dartige du Fournet, à l'évacuation de 4100 Arméniens du Musa Dagh en septembre 1915.


Lors de son trajet de retour de l'île de Castellorizo, après un arrêt à l'île de Rouad, il devait atteindre Port Saïd mais il est torpillé le 8 février 1916 par un sous-marin allemand de type U-21 sous le commandement de Otto Hersing (1885-1960).

Précisément par 33°21N et 34°54E à 42 milles de Beyrouth et à 15 milles de Sour / l'ancienne Tyr. Ses 4 736 tonnes coulent rapidement et l'Amiral Charner s'échoue à 1 500 mètres de profondeur. Il y eut 427 morts et un survivant : le quartier-maître canonnier Cariou.





Revenu à Toulon, il s'y distingua en évitant une catastrophe lors d'un incendie survenu près de la poudrière du Mourillon. 




Capitaine de vaisseau en avril 1841, il commanda de 1843 à 1845 la "SIRÈNE" dans les mers de Chine, puis le vaisseau "SOUVERAIN" en escadre d'évolutions (1846-1847).

Élu député des Côtes-du-Nord en 1849, il fut en 1852-1853 chef d'état-major du ministre Théodore Ducos.

Contre-Amiral en février 1852, il commanda une division dans l'escadre de l'Océan avec pavillon sur le vaisseau à hélice "NAPOLÉON". 





Charner donna pendant la campagne de Crimée toute la mesure de ses talents d'organisateur en assurant le transport des troupes à partir de Constantinople et de Varna, mais aussi de sa valeur de combattant.

Le 7 octobre 1854, il déséchoua le "CAFFARELLI" sous le feu des forts russes dans la baie de Streleztka, le 17 il jouait un rôle décisif par la précision de son tir lors de l'attaque des batteries de Sébastopol. 




Promu vice-amiral en juin 1855, membre puis président en janvier 1858 du Conseil des travaux de la marine, il s'attacha à pousser au maximum la modernisation du matériel de la flotte en développant le nombre des bâtiments à vapeur. 


Nommé en février 1860 commandant en chef des forces navales dans les mers de Chine avec pavillon sur la "RENOMMÉE" puis sur l' "IMPÉRATRICE-EUGÉNIE", il mena avec énergie les opérations (destruction des forts de Peï-Ho et de Tien-Tsin en août 1860). 



Envoyé ensuite en Cochinchine, il reçut le commandement en chef des forces de terre et de mer, défit totalement l'armée annamite sur les lignes de Kin-Hoa et s'empara de Mytho (avril 1861).

Rentré en France, il fut nommé Sénateur en février 1862,

Amiral le 15 novembre 1864 et maintenu en activité sans limite d'âge pour avoir commandé en chef devant l'ennemi.

Il mourut à Paris le 7 février 1869."
"Selon le vœu de l'illustre défunt, la dépouille mortelle de M. l'Amiral Charner repose maintenant dans le cimetière de Saint-Brieuc, où elle a été transportée le 26 août, au milieu d'un concours immense de population qui se pressait autour du cortège officiel. Notre ville a
fait de magnifiques funérailles au vaillant marin dont la France entière déplore la perte.


A l'arrivée du train de Paris (8 heures 5 minutes du matin), le cercueil a été porté par 12 seconds-maîtres de la marine sur le char funèbre, décoré aux armes de l'Amiral. Puis le cortège, dont la plupart des membres stationnaient depuis longtemps sur les quais et dans la cour de la gare, s'est mis en marche dans l'ordre suivant : sapeurs-pompiers, tambours, musique, pompiers, détachement du 708 de ligne, chapitre et maîtrise de la Cathédrale, clergé des paroisses et MM. les vicaires-généraux.


Derrière le corbillard se trouvaient :
MM. le capitaine de vaisseau Galibert, aide-de-camp du ministre de la marine,
et Didier, lieutenant de vaisseau, délégué par M. le préfet-maritime de Brest.
MM. Victor Charner, sous-préfet de Montreuil, et F. Charner, fils et frère du défunt, conduisaient le deuil, accompagnés par M. Hérault, maire de SaintBrieuc , Flaud , maire de Dinan , et de M. Boucher (de Rostrenen), l'aumônier de la flotte, qui avait administré à l'Amiral, son ami et compatriote, les derniers Sacrements.


Venaient ensuite les diverses autorités civiles, militaires et judiciaires, les membres du conseil municipal et du conseil général, les notabilités de notre ville et de notre département, et plusieurs officiers, parmi lesquels MM. les capitaines de vaisseau du Quillio; Tricault, commandant supérieur de la station du littoral nord ; Jaurès et Petit, capitaines de frégate, et les états-major .des avisos l'Ariel et le Cuvier, mouillés , en rade du Légué, et qui s'associaient par des salves d'artillerie à la cérémonie funèbre


TàD Postes aux Armées Djibouti  3-11-1985

Mis sur cale le 4 novembre 1958 à l'arsenal de Lorient, l'aviso-escorteur Amiral Charner a été lancé le 12 mars 1960. Quatrième de la série des avisos-escorteurs, il part pour l'océan Pacifique aussitôt après son admission au service actif le 14 décembre 1962.

Basé à Papeete de 1963 à 1980, Il est intégré à la division des avisos du Pacifique (Divavpaci) avec les Doudart de Lagrée, Protet, Cdt Rivière et EV Henry. Le Charner renoue toutefois avec la métropole tous les cinq ans, à l'occasion de grands carénages.

En 1980, il est affecté aux Forces maritimes de l'océan Indien avec comme port base Djibouti, et alterne de fréquentes missions opérationnelles en mer d'Oman et quelques missions de présence et de représentation dans le sud de la zone. En octobre 1987, l'aviso retourne à ses premiers amours et reprend la route du Pacifique pour trois années, où il est basé à Nouméa.



Le 8 juin 1990 il quitte définitivement Nouméa et rejoint la Métropole où il est retiré du service actif. Le bâtiment est remis à neuf pendant près de 4 mois à l'arsenal de Lorient et, le 28 janvier 1991, il reprend du service mais cette fois sous pavillon urugayen, et sous le nom de Montevideo. Le 8 avril 2008, l'aviso-escorteur Uruguay (ex français Commandant Bourdais) a été désarmé par la Marine uruguayenne. Des 3 avisos-escorteurs transférés par la France en 1990-91, il ne subsistait plus, en 2008, que le Montevideo (ex Amiral Charner), le General Artigas (ex Victor Schoelcher) ayant été désarmé en 2005.

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