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05 février 2009

Adieu Clemenceau Brest février 2009

ADIEU au CLEMENCEAU Brest 2009










L'ancien porte-avions Clemenceau a quitté le port de Brest, mardi 3 février, vers 11 heures du matin, pour le chantier Able UK, situé à Hartlepool, au nord-est de l'Angleterre, où il sera démantelé.







La traversée doit durer au moins quatre jours. Le chantier britannique a remporté l'appel d'offres européen lancé par la France après l'échec de la tentative d'exportation de la coque amiantée en Inde, début 2006.






Des associations écologistes et de défense de la santé s'étaient opposées au transfert du Clemenceau vers un pays en développement, dénonçant les conditions de travail "indignes" sur les plages d'Asie où la plupart des navires en fin de vie sont démantelés. Après des semaines de bataille juridique et médiatique, la France avait été contrainte de rapatrier le navire.







Le projet de statut naval établi par l’état-major général en 1949 demande quatre porte-avions de 20 000 tonnes pour en avoir deux disponibles en permanence. Dans sa séance du 22 août 1949, le Conseil supérieur de la Marine est encore plus ambitieux : dis­cutant le projet de statut naval, il demande six porte-avions d’escadre. Le 15 juillet 1952, il en réclame encore cinq dont deux pour l’Union française (non mis à la disposition de l’OTAN). D’après le MRC 12, document final de la Conférence de Lisbonne de 1952, la France devrait mettre à la disposition de l’OTAN un porte-avions au jour J, deux à J+30, trois à J+180. Mais, dès 1953, la Marine doit définitivement admettre qu’elle devra se contenter de trois porte-avions. Le PA 54 Clemenceau, inscrit au budget de 1953, est mis sur cale en novembre 1955 ; le PA 55 Foch, inscrit au budget de 1955, est mis sur cale en février 1957 [1].

Construction

L'ordre de mise en chantier de ce porte-avions permettant de mettre en œuvre une aviation d'assaut, d'interception, de reconnaissance et anti-sous-marine, date du 26 mai 1954, mais sa construction n'a débuté qu'en novembre 1955 à l'Arsenal (DCN) de Brest.
Le Clemenceau a été mis à l'eau le 21 décembre 1957, et a effectué ses premiers essais en mer le 23 novembre 1959. Il a été admis au service actif le 22 novembre 1961 et affecté au groupe des porte-avions (ALPA). Il appareille aussitôt pour Toulon, qui devient son port d'attache.

Carrière Dès le 29 janvier 1962, il participe jusqu'au 5 février à l'exercice OTAN BigGame, avec la sixième flotte américaine (porte-avions Saratoga et Intrepide), en Méditerranée occidentale, en tant que porte-avions ASM, puis il enchaîne, du 9 mars au 2 avril avec l'exercice OTAN Dawn Breeze VII, dans la zone de Gibraltar.
Au cours de sa longue carrière, il a participé à la majorité des opérations navales de la France :
1968 : déploiement de la Force Alfa dans le Pacifique.
1974-1977 : opérations Saphir I et II dans l’océan Indien d'engagement et protection lors de l'accession à l'indépendance de la république de Djibouti.
1982-1984 : opération Olifant en Méditerranée orientale lors de la guerre civile libanaise.
1987-1988 : opération Prométhée en mer d'Oman lors de la guerre entre l'Iran et l'Irak.
1990 : opération Salamandre en mer Rouge et mer d'Arabie lors du conflit entre l'Irak et le Koweït.
1993-1996 : opération Balbuzard puis Salamandre en mer Adriatique lors de la guerre civile yougoslave.
Entre 1959 et 1997, le Clemenceau a subi, comme son frère jumeau le porte-avions Foch de nombreuses modifications. On peut noter tout particulièrement :
la modernisation « capacité Crusader » en 1966 ;
la « qualification nucléaire » en 1978 ;
l'installation du « système antiaérien Crotale » en 1985, en même temps que la modernisation de l'appareil propulsif.
Il a navigué sur tous les océans et a totalisé à l'issue de sa carrière la somme impressionnante de plus d'un million de milles nautiques parcourus soit 48 fois le tour du globe. Il aura ainsi fait 3125 jours de mer, 80 000 heures de fonctionnement et aura effectué plus de 70 000 catapultages.
Fidèle à la tradition de la Marine française, le Clemenceau a accueilli à son bord pour des séjours de quelques semaines à quelques mois, de nombreux peintres parmi lesquels Maurice Boitel, Gaston Sébire (nommé depuis peintre officiel de la Marine), etc.


Georges Clemenceau


Né à Mouilleron-en-Pareds (Vendée), le 28 septembre 1841.


Issu d’une famille de la bourgeoisie vendéenne, Georges Clemenceau fut d’abord médecin comme son père. Il était titulaire d’une thèse de doctorat soutenue en 1865, intitulée De la génération des éléments atomiques. Après avoir séjourné plusieurs années en Angleterre, où il fréquenta Stuart Mill et Herbert Spencer, et aux États-Unis, il se trouvait à Paris lors de la chute du second Empire et participa, le 4 septembre 1870, à la proclamation de la République à l’Hôtel de Ville.


Arago le désigna alors comme maire de Montmartre. En 1876, il fut élu député de la Seine et prit la tête des radicaux qui siégeaient à l’extrême gauche de la Chambre.



Il acquit rapidement une réputation de tombeur de ministères et combattit avec vigueur la politique coloniale de Jules Ferry. D’abord favorable à Boulanger, il s’en détacha dès que ce dernier devint suspect de césarisme. Pour défendre le régime contre le pouvoir personnel, il participa à la création de la Société des Droits de l’Homme et du Citoyen, avec Jules Joffrin. Ses prises de position en matière de politique sociale et sa forte personnalité lui valurent de nombreux ennemis qui se liguèrent contre lui lors du scandale de Panama, dans lequel il se trouvait indirectement impliqué. Il lui en coûta un échec aux législatives de 1893.




Il consacra les neuf ans qui suivirent, et où il demeura éloigné de la scène politique, au journalisme, d’abord à La Justice, qu’il avait fondé avec Camille Pelletan, puis à L’Aurore, où il devint éditorialiste en 1897, et dont les colonnes lui servirent à défendre Dreyfus, notamment en publiant le célèbre « J’accuse » d’Émile Zola.


L’Affaire devait marquer son retour en politique. Élu sénateur du Var en 1902, il entra au gouvernement en 1906 comme ministre de l’Intérieur, puis, en octobre de la même année, accéda à la Présidence du Conseil. Jusqu’en juillet 1909, il devait diriger l’un des plus longs ministères de la IIIe République, marqué particulièrement par la manière sanglante dont fut réprimée la révolte des viticulteurs du Midi, et qui lui valut le surnom de « premier flic de France ».






Passé dans l’opposition après son départ du gouvernement, il devait fonder en 1913 un nouveau journal, L’Homme libre, qu’il rebaptisa L’Homme enchaîné en 1914, pour protester contre la censure. La guerre se prolongeant, son patriotisme et sa poigne lui valurent d’être appelé en novembre 1917 par le président Poincaré pour constituer le gouvernement.





Il prit alors en main, avec autorité, et au détriment parfois des principes démocratiques, les destinées du pays. Celui qui, à son arrivée au pouvoir, déclarait « je fais la guerre » devint après l’armistice, aux yeux de tous les Français, le « Père la Victoire ».

Principal négociateur du Traité de Versailles, où il subit l’influence américaine, il se présenta en janvier 1920 à la présidence de la République. Son échec marqua son retrait définitif de la vie politique. Il devait consacrer les années qui lui restaient à vivre à écrire (Démosthène en 1925, Aux sources de la pensée vive en 1926, Claude Monet et les Nymphéas en 1928) et à voyager.

Photos JMB et ECPAD

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