26 avril 2024

SNA EMERAUDE BLEU avril/juin 2024 Akila COURCO 3 C20


Même si le porte-avions Charles de Gaulle en est sa colonne vertébrale, le GAN est trop souvent réduit à ce seul bâtiment. C’est, en fait, une grande variété de moyens et de missions qui rassemblent 3 000 marins. Il y a donc, au centre, le porte-avions qui accueille l’état-major embarqué et qui met en œuvre le groupe aérien embarqué. Ce dernier est composé de plusieurs types d’aéronefs : des avions de chasse pour frapper loin en mer ou à terre, des hélicoptères pour la logistique mais aussi la chasse aux sous-marins ou encore l’éclairage de la force en surface. Puis des avions de guet aérien pour effectuer de la détection aérienne lointaine et commander un éventuel raid conduit par les chasseurs.




Autour de ce noyau sont également déployés des frégates et des sous-marins français et alliés pour escorter la force navale, la renseigner et la défendre d’éventuelles attaques aériennes et sous-marines. Enfin, un bâtiment ravitailleur complète le GAN pour lui assurer une autonomie logistique en haute mer et ravitailler tout type de bâtiment militaire.

La mission 3C20 signifie tout simplement qu'il s'agit du 20e cycle d'opérations après la 3e IPER (Indisponibilité périodique pour entretien et réparation) 

Le porte-avions français Charles-de-Gaulle passe pour la première fois sous commandement otanien à l’occasion de la mission Akila, qui se déroule en Méditerranée du 26 avril au 10 mai.

Naval Striking and Support Forces NATO - Wikipedia

Une première. Le porte-avions Charles de Gaulle quitte ce lundi la rade de Toulon, son port d’attache traditionnel, pour être sous commandement opérationnel de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (Otan) du 26 avril au 10 mai prochains. Plus précisément, le Charles de Gaulle fait partie du Groupe aéronaval (GAN), chargé de la mission Akila en mer Méditerranée. Des unités alliées américaines, espagnoles ou encore italiennes participeront également à la mission, d’après le ministère des Armées. Le porte-avions, mis en service en mai 2001, avait déjà été engagé dans des opérations de l'Otan mais était toujours resté sous contrôle français.

La mission Akila (du latin aquila qui signifie «aigle») réunit en tout quinze États et est placée sous l’autorité de l'état-major maritime StrikforNato (Naval Striking and Support Forces NATO, Forces navales de frappe et de soutien de l'OTAN, en français), un commandement naval de l'Otan actif depuis 2004. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, Akila s'inscrit dans une logique de réassurance du mandat de l’Otan, qui assure ici la sécurité des États membres par une politique de dissuasion. Elle reflète donc l’«engagement commun (des membres, NDLR) à renforcer la coopération et à assurer l'interopérabilité», d’après Farah Dakhlallah, porte-parole de l'Otan, qui précisait le 11 avril dernier à l’AFP que l’opération s’inscrit dans un «environnement de sécurité difficile».

L’implication française «aux activités de l'Alliance en Méditerranée et dans toute l'Europe» permet de «renforcer la posture défensive et dissuasive» européenne et de «contribuer à la sécurité collective» tout en soutenant «les opérations visant à favoriser la stabilité régionale», explique le ministère des Armées sur son site Internet. Depuis l'invasion de l'Ukraine par l’armée russe, l'Otan a largement augmenté sa présence maritime en Europe. Par ailleurs, la France a déployé plus de 1500 militaires à la frontière ukraino-roumaine, dans le cadre de la mission otanienne Aigle, lancée en février 2022 et réunissant des soldats français, belges, néerlandais et luxembourgeois.

Chasseurs de sous-marins, les SNA sont indispensables à la sûreté et au soutien de la FOST et à la protection d’une force aéronavale à la mer. Ils concourent aussi à une « dissuasion conventionnelle ». Ils peuvent rallier rapidement un théâtre d’opérations, y rester longtemps, discrètement ou si nécessaire plus ostensiblement, y recueillir du renseignement, participer à des opérations spéciales et s’il le faut mettre en œuvre leurs armes torpilles, missiles antinavires.

Les SNA sont conçus pour naviguer 220 jours par an. Deux équipages de 70 hommes sont nécessaires pour armer chaque SNA (8 officiers, 52 officiers mariniers et 8 quartiers-maîtres et matelots).

L’activité d’un équipage se déroule de la façon suivante :6 semaines d’entraînement sur les simulateurs de navigation sous-marine,
3 à 5 semaines d’entretien réalisées en commun par les deux équipages, le second équipage rentrant de mission : c’est la passation entre les deux équipages,
13 semaines d’activité opérationnelle à la mer,
une nouvelle période d’entretien au retour de mer,
les permissions.

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