Croiseur Cuirassé Victor Hugo
C'est un certificat de bonne conduite et de capacité qui nous permet aujourd'hui d'évoquer le croiseur cuirassé Victor Hugo
Le Victor Hugo est un croiseur cuirassé de classe Léon Gambetta de la marine française, lancé en 1904 et en service jusqu'en 1928. Il combat en Méditerranée pendant la Première Guerre mondiale.
LORIENT
Le lancement du Victor-Hugo » Ce qu'est le nouveau
bâtiment.
La cérémonie dn lancement du VictorHugo a eu lieu hier à Lorient, par un temps un peu froid, gâté par quelques giboulées de temps en temps heureusement le soleil faisait son apparition et le temps était presque beau au moment du lancement.
A deux heures, quelques moments seulement avant que l'on s'apprête aux dernières opérations du lancement, toutes les tribunes, les terre pleins et les élévations environnantes étaient noires de monde. De l'énorme cale couverte, toute la partie arrière du bâtiment émerge et chacun se livre à des commentaires sur ce montre de fer, qui excite à bon titre la curiosité des spectateurs...
Apres avoir été mis en construction au port de Toulon et y avoir subi un commencement de montage, le Victor Hugo redémonté puis rembarqué pièce par pièce vint a Lorient où sa mise sur cale fût faite le 2 mars 1903.
La puissance offensive du Victor-Hugo sera de quatre canons de 194 mim, placés en deux tourelles fermées et situées à chaque extrémité avant et arrière, de seize canons de 161 mlm 7, disposés les uns en tourelles fermées, les autres en casemates qui sont ménagées de chaque côté en nombre égal, et de vingt-deux canons de 47 mlm à tir rapide répartis dans les hunes, les entreponts et les superstructures, de manière à assurer la protection contre les torpilleurs; enfin, de cinq tubes lançant des torpilles automobiles de 450 mlm. La protection du bâtiment consistera en une ceinture cuirassée courant de bout en bont et s'élevant, avec une épaisseur de 170 m[m, à 2 m. 40 au-dessus de la flottaison.
A l'avant la protection est complétée par une cuirasse plus légère s'élevant jusqu'à cinq mètres au dessus de la flottaison. Deux ponts cuirassés établis au niveau du can supérieur et du can inférieur de la cuirasse ont, l'un 3-1 mim, l'autre 65 m|m d'épaisseur. L'intervalle les séparant est cloisonné en une foule de compartiments, de manière limiter, soit l'envahissement des eaux en cas de perforation de la cuirasse, soit l'effet des projectiles qui pourraient pénétrer au travers du pont supérieur.
Cette classe ainsi terriblement armée sera animée d'une vitesse de plus de quarante kilomètres à l'heure « 22 nœuds Il. Trois machines verticales tripie expansion, actionnant chacune une hélice, seront mues à l'aide de la vaporisation fournie par 28 générateurs du système Believille à la puissance de 27.500 chevaux.
Indépendamment de ces machines motrices. le bâtiment a reçu ou recevra de nombreux appareils auxiliaires destinés il. assurer les différents services du bord, manoeuvre des tourelles, service des muni.tions, service des torpilles, manœuvres de la barre, des ancres et des embarcations, production de l'énergie électrique, ventila tion, service de lavage, d'incendie, de production d'eau doace, d'épuisemens en cas de voie d'eau, etc.,
Les soutes du Viclor-Hugo, pouvant prendre 2.100 tonnes de charbon et 100 tonnes de pétrole combustible facultatif pour lui, son rayon d'action, cet élément si considérable, sera très important.
Indépendamment de ces machines motrices. le bâtiment a reçu ou recevra de nombreux appareils auxiliaires destinés il. assurer les différents services du bord, manoeuvre des tourelles, service des muni.tions, service des torpilles, manœuvres de la barre, des ancres et des embarcations, production de l'énergie électrique, ventila tion, service de lavage, d'incendie, de production d'eau doace, d'épuisemens en cas de voie d'eau, etc.,
Les soutes du Viclor-Hugo, pouvant prendre 2.100 tonnes de charbon et 100 tonnes de pétrole combustible facultatif pour lui, son rayon d'action, cet élément si considérable, sera très important.
Il pourra accomplir à l'allure de 10 noeuds 12.000 milles sans avoir besoin d'aucun ravitaillement en cours de route. Pourvu de 19 embarcations dont plusieurs à vapeur, aménagé pour porter le pavillon d un contre-amiral, le Victor- Hugo qui aura un équipage de 695 hommes et un état major de 38 officiers, aura coûté au Trésor une somme supérieure à trente millions de francs.
Le Victor Hugo est dû aux plans de M, Bertin, directeur de la section technique des constructions navales.
Pour Mémoire
il y eut aussi un ballon monté appelé Victir Hugo.
Nadar avait demandé à Victor Hugo la permission de donner son nom au nouveau ballon:
« Je ne demande pas mieux que de monter au ciel par vous! » lui répondit le poète. « Merci ex imo corde... »
le départ a eu lieu le 18 octobre à 11 h 45 et l'assistance s'est étonnée de ne pas apercevoir le grand homme parmi les nombreuses personnalités qui se sont donné rendez-vous. On a commencé par lancer des petits ballons afin de connaître la direction du vent. Le départ est décidé et on donne l'ordre de gonfler l'aérostat. L'opération a duré une heure et demie "
"A 11 heures, la voiture de la poste, portant cinq sacs, pesant chacun près de 100 kg, est arrivée aux Tuileries.
" On a attaché ces sacs solidement à l'extérieur de la nacelle qui contenait déjà des proclamations au peuple allemand imprimées en langue française et en langue allemande, et destinées à être lancées sur les lignes prussiennes et à servir de lest. A bord se trouvaient également environ 500 numéros du Journal officiel...
L'ascension ne dura pas bien longtemps. Le vent soufflait si faiblement que le ballon mit près de six heures pour couvrir les 82 km qui séparaient Paris du lieu de son atterrissage. Il était 5 h 30 de l'après-midi quand Nadar se posa dans le département de l'Aisne, au lieu-dit La Croix-du-Murger, situé entre les fermes du Vaubéron et du Murger, non loin des villages de Cœuvres et de Mortefontaine, à 8 km au sud de Vic-sur-Aisne.
Avec l'aide de quelques paysans Nadar put cacher l'enveloppe, les agrès et la nacelle de son aérostat. Il confia ses sacs de courrier à M. Demory, fermier de Vaubéron qui témoigna beaucoup de courage car, à 9 km de là, se trouvaient de l'infanterie prussienne et un détachement de Uhlans.
La nuit venue, Nadar épaulé par Demory et M. Desboves. le propriétaire de la ferme du Murger, put transporter les sacs de dépêches pesant au total 440 kg et les remettre entre les mains de Mme Antelme, receveuse des Postes à Noyon.
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