Mission Jeanne d'Arc 2021 Port Safaga
Après une phase d’entraînement en Méditerranée, le PHA Tonnerre et la frégate Surcouf traverseront le Canal de Suez pour des manoeuves avec la marine égyptienne en mer Rouge. Puis ils poursuivront leur route jusqu’à Djibouti, où ils prendront part à l’exercice amphibie Wakri. À cette occasion le GTE sera en grande partie débarqué.Par la suite, la mission Jeanne d’Arc prendra la direction de Cochin [Inde], où une participation du Tonnerre et du Surcouf à l’exercice aéronaval Varuna est prévue. Les deux navires retrouveront d’ailleurs le groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle, qui a également appareillé le 18 février.
Les 3 et 4 mars, le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et la frégate Surcouf ont réalisé des manœuvres communes en mer Rouge avec la marine égyptienne. Au programme : EVOLEX, NAVCOMEX, SURFEX et PRERAM.
Les bâtiments constituant le groupe Jeanne d’Arc ont quitté leur escale de Port Safaga le 3 mars au matin et ont retrouvé en mer Rouge deux bâtiments égyptiens, la frégate Sharm El-Sheikh et la corvette Abu Qir. Les quatre navires, accompagnés de leurs hélicoptères respectifs, se sont entraînés ensemble à travers une série d’exercices (EVOLEX et SURFEX).
Le 4 mars, les bâtiments ont conduit des présentations de ravitaillement à la mer. La frégate Sharm El-Sheikh s’est ainsi présentée plusieurs fois auprès du PHA. Toujours enrichissantes, ces interactions l’ont été d’autant plus pour les midships au regard du grand nombre d’activités conduites dans le même temps : manœuvres nautiques, aéronautiques, exercices de sécurité, tir d’armes légères d’infanterie réalisés à bord des bâtiments français.
La conduite de ces nombreuses activités avec la Marine égyptienne constitue un défi pour les midships et une occasion riche d’enseignements pour leur formation.
Au-delà du défi et des enseignements inhérents à la conduite de ces activités pour les midships, les interactions avec la Marine égyptienne ont renforcé coopération et interopérabilité.
Du 8 au 12 mars 2021, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont conduit un exercice de grande ampleur dénommé WAKRI. Il s’agissait d’une opération d’évacuation de ressortissants suite à l’agression du territoire de la République de Djibouti par une force étrangère mécanisée.
En lien permanent avec le Poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) de Djibouti Ville, le commandant des FFDj (COMFOR) a commandé les opérations. Le chef d’état-major interarmées, responsable de la conduite des opérations, a souligné que « Ce fut un beau défi de réaliser cet exercice majeur pour les FFDJ dans un contexte particulièrement contraint par la période de pré-élection présidentielle à Djibouti, mais aussi par le contexte de pandémie. De fait, 80% des objectifs tactiques ont été atteints par les unités ».
Agissant dans le cadre du Traité de coopération en matière de Défense (TCMD) signé avec Djibouti, et optimisant le passage en mer Rouge du Porte-hélicoptères amphibie (PHA), les FFDj ont été renforcées par plus de 800 militaires lors de cet exercice. Ce renfort a permis de contrer une force d’égalité comparable mais dont le rapport de force (RAPFOR) n’était pas toujours favorable aux armées françaises.
Dans le scénario, l’ennemi disposait non seulement d’équipements modernes mais surtout d’un volume de militaires plus important que celui des FFDj. Ces différents aspects ont permis d’aborder le combat par le prisme de la haute intensité afin de faire manœuvrer les équipes tactiques dans différents domaines : la lutte anti-aérienne, la lutte anti-drone, la supériorité aérienne ainsi que le combat mécanisé.
À titre d’exemple, une demande de renfort a même été réalisée en milieu d’exercice afin de faire intervenir le Sous groupement tactique embarqué sur le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre. Ainsi, ce ne sont pas moins de 138 militaires ainsi que 22 véhicules qui ont été déployés sur le sol diboutien. Ce renfort a permis une reprise de l’ascendant face au deuxième échelon de l’ennemi équipé de char T72. En conséquence, le PHA a pu procéder à des évacuations sanitaires et de ressortissants.
En appui de la manœuvre interarmes et interarmées, une manœuvre aérienne s’est jouée avec les Mirage 2000-5. Tout en confirmant la présence de moyens ennemis, ils ont permis aux FFDj de retrouver un RAPFOR favorable grâce à leur supériorité aérienne.
Durant ces 4 jours, cette concentration exceptionnelle de moyens militaires dans la Corne de l’Afrique est l’illustration d’une manœuvre de haute intensité qui combine des moyens interarmes, interarmées et interalliées. Avec la participation de deux sections américaines, du groupe amphibie constitué autour du PHA Tonnerre et son groupe tactique embarqué, l’intervention des hélicoptères embarqués et de combat, la participation de la Frégate légère de type Surcouf et la force terrestre du 5ème Régiment interarmes d’outre-mer, cet exercice a été d’une grande réussite.
Cette démonstration de forces vise à affirmer la capacité des Forces armées françaises à projeter et à concentrer rapidement les moyens nécessaires pour répondre aux menaces visant les intérêts de la France à l’étranger.
Cette démonstration de forces vise à affirmer la capacité des Forces armées françaises à projeter et à concentrer rapidement les moyens nécessaires pour répondre aux menaces visant les intérêts de la France à l’étranger.
Merci à Joël et à la section Ile de France
Merci à C. A. section Provence
Sources
https://www.defense.gouv.fr/actualites/operations/dossier-de-presse_mission-jeanne-d-arc-2021
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