L' ASTROLABE Hobart Tasmanie
3 décembre 2020
Selon Jean Aufauvre (Marcophilie navale lettre des TAAF N° 6)
"L’Astrolabe" a quitté DDU le 19 novembre, suite à une potentielle demande d’assistance sanitaire à l’île australienne de Macquarie, l’Astrolabe doit avancer son départ annonce François Gourand, le météo de la TA 70, sur son blog. Le 23 novembre au matin (heure locale) "L’Astrolabe" était à Macquarie pour récupérer la personne à évacuer et il est immédiatement reparti vers Hobart. Il était le 25 au large de Kingston mais a attendu le 26 novembre pour être à quai à Hobart. Son départ pour faire la rotation R1 est prévu pour le jeudi 3 décembre..
Ces plis reçus marquent donc le départ de L'Astrolabe en R1.
Au départ du port d’Hobart en Tasmanie, la station Dumont d’Urville en Terre Adélie est desservie par le navire L’Astrolabe.
L’Astrolabe est un navire brise-glace (Classe IB5 du Code Polaire) construit en 2017 dans le cadre d’un partenariat entre les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), l’Institut polaire français et le Ministère de la défense (Marine nationale (MN)). Le partenariat se fait via la création d’un groupement d’intérêt public entre les TAAF et la MN et une convention entre la MN et l’Institut polaire.
Retour sur R0
Après avoir achevé de charger 145 tonnes de fret, 200 m3 de SAB et embarqué 36 passagers de l’institut polaire français (IPEV) dans le strict respect des protocoles sanitaires pour préserver les stations antarctiques du risque Covid, L’Astrolabe a appareillé d’Hobart le 6 novembre après-midi en direction de la terre Adélie.
Une grosse dépression touchant le Sud de la Tasmanie dans la nuit du 6 au 7 novembre, le choix a été fait de rejoindre un mouillage d’attente au Sud d’Hobart pour préserver le matériel et le personnel. Ce n’est finalement que le 8 matin, que, le bâtiment mais le cap au Sud.
Les deux hélicoptères sont sortis de la cale et après un vol d’essai pour chacun, le balai aérien débute et se poursuit jusqu’en fin d’après-midi. Les opérations étant achevées pour la journée, L’Astrolabe attaque une première nuit de « ramming » opération consistant à casser progressivement la banquise pour se rapprocher de la base.
Le 15 novembre au matin, après une première nuit de « bagarre », le bâtiment est stoppé à 4200 m de la base et les opérations logistiques reprennent par hélicoptère pour la journée. Une deuxième nuit de « ramming » sera nécessaire pour que le bâtiment s’approche à 1800 m de la station. La troisième et dernière journée de déchargement par voie aérienne commence. En fin d’après-midi, il ne reste à bord que le SAB et quelques matériels lourds dont une pelleteuse de 15 tonnes, qui ne peuvent être débarqués par hélicoptère et requièrent la proximité de la base et une banquise pour être débarqués.
La nuit du 16 au 17 novembre est de nouveau consacrée aux opérations de « ramming » dans une banquise de plus en plus épaisse et dense pour tenter d’atteindre l’anse du Lion au pied de la base et enfin pouvoir décharger le fret lourd et le SAB. Le 17 à l’aube, L’Astrolabe fait sa souille dans l’anse du Lion, le nez posé sur la banquise.
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