19 mars 2019

Les bâtiments internés en Turquie Aviso Elan Beyoglu Istanbul guerre 1941 1944

LES BÂTIMENTS INTERNES EN TURQUIE Aviso Elan 

Armistice Article 8 : « Le Reich s'engage à ne pas formuler de revendications à l'égard de la Flotte française lors de la conclusion de la paix mais la Flotte de haute mer doit regagner ses ports d'attache pour y être démobilisée et désarmée sous le contrôle des Allemands et des Italiens. »


Les clauses de l'Armistice prévoyaient donc que les navires français se trouvant à l'étranger devaient regagner les ports français. certains commandants de navires préférèrent être internés dans des pays neutres plutôt que de voir leur navire être utilisé par les Allemands.
Puis, à la suite du conflit anglo-franco-français au Levant au printemps 1941, les navires fidèles au Maréchal, militaires ou civils sont internés en Turquie afin qu'ils ne puissent être utilisés par les Allemands s'ils retournent en France. Il en est de même des pilotes ne voulant pas rejoindre la France pétainiste.
La classe Élan est une classe d'avisos dragueurs de mines. Prévus comme dragueurs de mines, ils ne seront jamais utilisés dans ce rôle, mais plutôt comme escorteurs. Construits entre 1936 et 1940, le premier entre en service juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale.



Après la défaite de la France en juin 1940, quatre des navires de la classe sont dans des ports britanniques, ayant participé à l’évacuation de Dunkerque et sont capturés par les Britanniques. Trois d’entre eux — le Commandant Duboc, le Commandant Dominé, et La Moqueuse — servent ensuite dans les forces navales françaises libres (FNFL), tandis que La Capricieuse reste en service dans la Royal Navy jusqu’à la fin de la guerre.
Les autres navires restent sous le contrôle de Vichy. Quatre — l’Élan, le Commandant DelageLa Boudeuse et La Gracieuse — sont basés au Maroc. 


L’Élan est retenu en Turquie de juin 1941 à décembre 1944, où il rejoint les FNFL. Les autres sont capturés par les Alliés après l’invasion de l’Afrique du Nord en novembre 1942, et sont rendus au FNFL.
Cinq navires sont basés à Toulon. Après l’occupation allemande de la zone libre en novembre 1942, un navire — le Commandant Bory — rejoint la FNFL. Le Commandant Rivière et La Batailleuse sont capturés par les Allemands et transférés en Italie, tandis que L'Impétueuse et La Curieuse sont sabordés par leur équipage, avec le reste de la flotte française, mais renfloués et aussi transférés en Italie. L'un deux est coulé au service de l’Italie et les trois autres sont récupérés par les Allemands après l’armistice italien et ensuite sabordés.
Le courrier au départ de Turquie reçoit la plupart du temps une griffe encadrée faite localement avec fautes d'orthographe. Il y a plusieurs types.
Aviso Elan; TàD Turc BEYOGLU -21-9-1942  ISTANBUL ;  , F.M. ; cachet administratif de franchise MARINE NATIONALE *SERVICE A LA MER *; griffe encadrée rectangulaire SERVICE DES BELLIGERANT INTERNES ; cachets de censure allemande ; cachet turc avec un croissant.



Beyoglu Istambul

Un certain nombre de petits navires ayant quitté Beyrouth en juillet 1941, se réfugièrent à Alexandrette et furent ensuite envoyés à Isparta et Erdek sur la mer de Marmara. Les principaux étaient le pétrolier Adour, les dragueurs Avocette et Elan, le Cid...; aucun ne possédait d’agence postale embarquée. Ils furent vendus à la Turquie en 1943, à l’exception du dragueur Elan qui rejoignit les forces françaises fin 1944. 





















Le courrier de ces bâtiments était adressé au Service des œuvres de la Marine ou à l’Amirauté à Vichy et acheminé par l’Europe centrale. Les plis peuvent porter diverses marques, le cachet administratif au type ancre MARINE FRANCAISE / SERVICE A LA MER, TàD de la poste civile turque, marques d’internement turque et de censure turque ou allemande. 






L
'Elan est lancé le 27 juillet 1938, et entre en service en 1939. Il est sous le contrôle de Vichy jusqu’en juin 1941. Il est ensuite retenu en Turquie avant d’être remis en service dans les Forces navales françaises libres. Il reste en service après la guerre avant d’être retiré du service le 26 mars 1958.
Les neuf navires de la classe qui survivent à la guerre restent au service de la Marine nationale avant d’être retirés du service entre 1953 et 1963.

Sources :

Marcophilie navale  collection historique

http://www.histoire-et-philatelie.fr

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