CMT ERIDAN Brest dernière cérémonie des couleurs 7-2-2019
C'est au retour de sa mission en mer Baltique OPEN SPIRIT (2 mai - 12 juin 2018) que le CMT ERIDAN a été retiré du service actif. L'ERIDAN était parrainé par la ville du Pecq-sur-Seine en région parisienne. Il a rencontré sa ville marraine lors d'une dernière escale à Rouen. La cloche a été remise à la ville et la dernière sortie des commandants s'est faite sur la Seine.
L'Éridan est une constellation de l'hémisphère sud, située aux abords d'Orion, du Taureau et de l'Hydre mâle. C'est la sixième constellation du ciel par sa taille, elle contient 300 étoiles — dont trois de magnitude inférieure à 3 — principalement disposées selon une longue ligne sinueuse, à la manière d'une rivière.
Par sa taille, c'est à la fois une constellation équatoriale et circumpolaire de l'hémisphère sud.
C’est en 1973 que tout commence. Les Marines belge, française et néerlandaise décident de concert de construire un bâtiment dédié à la chasse aux mines. Février 1974, l’accord est entériné entre les trois pays pour construire en coopération ce navire d’un nouveau type. Le projet aboutit à l’élaboration d’un programme militaire, ratifié par les chefs d’Etat-Major des trois Marines le 9 décembre 1974.
Au titre de ce programme, 35 chasseurs de mines de classe "Tripartites" – d’où l’acronyme CMT - sont commandés : soit 10 par la France, 10 par la Belgique et 15 par les Pays-Bas. Les 10 chasseurs de mines belges seront construits pendant les années 1980.
Comme tous les navires de guerre belge, en hommage à la section belge de la Marine Royale qui nommait ses corvettes "flower class", ils recevront des noms de fleurs tels que Crocus, Narcis ou encore Lobelia.
La France construit l'équipement de chasse des mines, les systèmes radar et sonar. Dans le même temps, la Belgique fournit la partie électronique et s’occupe de la navigation électrique, et plus précisément des moteurs. Les navires disposent de trois groupes électrogènes extrêmement silencieux qui ne produisent pas de trépidation.
Groupe de l'OTAN Chasse aux mines à Saint-Malo |
Les Pays-Bas sont, quant à eux, en charge du système de propulsion. Chaque pays construit désormais ses propres bateaux. Pour la Belgique, le M915 Aster est le premier chasseur de mines à voir le jour et le deuxième à être équipé d'un système de chasse aux mines modernisé. Le premier navire néerlandais, l’Alkmaar M850, est lui vendu à la Lettonie.
A contrario, construit par la Direction des Constructions Navales (DCN) à Lorient et mis en service en avril 1984, le premier chasseur de mines français, l’Eridan M641, est le plus ancien de la série.
Le Pecq
C’est au Moyen Âge qu’apparaît l’existence du hameau d’Aupec. Terre de vignobles réputés, Le Pecq est mentionné pour la première fois dans une Charte de Childebert III, roi de France, en 704. L’Abbaye de Saint-Wandrille règne sur le domaine, donnant à la cité un passé religieux de première importance. Mais c’est à la présence de la Seine que le hameau doit son essor. De nombreux marchands, pour éviter des droits de péage importants entre Aupec et Paris, préfèrent débarquer leurs marchandises dans ce port et les acheminer par charroi jusqu’à Paris. Port Aupec devient ainsi un port franc où l’on pouvait décharger, entreposer, manutentionner, transborder les marchandises à destination de la Normandie et de la Bourgogne, ou provenant de ces provinces pour alimenter la capitale.
À la Restauration, Le Pecq devient un port marchand très actif et est choisi comme terminus de la première ligne de chemin de fer française, inaugurée le 24 août 1837 par la reine Marie-Amélie. Le trajet, de la place de l’Europe à Paris (la gare Saint-Lazare ne date que de 1843) à la rive droite du Pecq (actuel emplacement de l’école Wilson) avait duré vingt-cinq minutes.Les touristes affluent alors, attirés par le charme du village, l’agrément de ses rives et la présence d’un important établissement thermal, le « Spa Français » qui fonctionna jusqu’en 1904. Les Parisiens viendront longtemps passer leur week-end dans la bourgade et y profiter des plaisirs de l’eau à 15 km de la capitale. A partir de 1878, un bateau à vapeur, sorte de bateau-mouche doté d’une salle à manger, assurait un service quotidien de mai à septembre entre le Pont-Royal à Paris et Le Pecq. Cette navette fut supprimée en 1925.
Avant la Seconde Guerre mondiale, Le Pecq n’était encore qu’un bourg de 5 000 habitants dont les maisons étaient regroupées sur la rive gauche de la Seine. Une partie de ses terres était occupée par des jardins maraîchers et des vergers. La reconstruction après guerre allait faire rapidement évoluer la population : près de 7.000 habitants en 1955, 10.000 en 1960, plus de 16.000 en 1970, chiffre autour duquel elle s’est maintenant stabilisée.
Photos Claude Bélec
sources Cols Bleus
Le Télégramme
Ville de Le Pecq
https://www.ville-lepecq.fr/wp-content/uploads/2018/04/JM-384-mai-2018.pdf
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