07 juin 2016

TROIS SEMAINES DE COURS DE COMMANDEMENT À BORD DU SAPHIR Caudataire Phaéton

COURS DE COMMANDEMENT À BORD DU SNA SAPHIR



Le cours de commandement de sous-marins, communément appelé COURCO, représente l’ultime sélection avant d’accéder au commandement d’un sous-marin, couronnement d’une carrière d’officier sous-marinier. Du 17 mai au 4 juin 2016, cinq stagiaires français et un stagiaire espagnol ont participé à l’édition 2016 de cette formation, à bord du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Saphir.

la vedette de sécurité maritime et portuaire de Toulon rentrant de la protection du SNA photo JM Bergougniou
Le Phaéton caudataire de Toulon photo JM Bergougniou 

Appelés caudataires, ils servent à la mise en place et à la récupération des antennes ETBF des SNLE et SNA avant et après leurs patrouilles.

photo JM Bergougniou
photo JM Bergougniou











La Rascas

Ils ont en moyenne quinze ans de carrière et 15000 heures de plongée à leur actif. En un peu plus de quinze jours de mise en situation réelle, ils ont pu démontrer leur capacité à commander un sous-marin. Les critères de sélection sont connus : sens tactique, leadership, capacité de décision et résistance à la pression y sont particulièrement scrutés.












Mais ce cours n’est pas seulement une mise à l’épreuve : c’est d’abord une formidable opportunité d’apprentissage. Il leur permet de tirer parti de l’expérience et des conseils d’un ancien commandant de SNA parmi les plus chevronnés et expérimentés : l’officier entraîneur. L’amiral commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique (ALFOST), le vice-amiral d’escadre Louis-Michel Guillaume, a également embarqué quelques jours pour marquer l’importance de cette étape dans la carrière de ces marins. Au-delà de la sélection, c’est bien là que le commandement prend tout son sens.







Le cours a débuté par une période de lutte anti sous-marine face au SNA Rubis, guerre des nerfs et de patience, qui a éprouvé le coup d’œil des stagiaires et leur capacité à comprendre rapidement une situation tactique pour gagner les précieuses secondes qui font la différence.










Il s’est ensuite poursuivi par une longue période de lutte antinavires et d’opérations de recueil de renseignement sous menace. Par grands fonds d’abord, où les stagiaires ont appris à faire face aux changements capricieux d’environnement, favorables ou non au sous-marin. En zone littorale ensuite, où ils ont pu tirer parti des forces intrinsèques du SNA dans cet espace contraint.



La lutte aura été difficile, face à une opposition variée, combative et expérimentée : les redoutables frégates anti sous-marines (FASM) Montcalm et Jean de Vienne, mais aussi les avions de patrouille maritime ou la toute récente frégate multi-missions (FREMM)Languedoc et sa suite sonar auront donné du fil à retordre aux futurs commandants.















Au cours du stage, et pour la première fois, les teachers anglais, norvégiens et néerlandais ont embarqué pendant 24 heures pour venir observer le modèle français de sélection des commandants de sous-marins. Ils ont pu découvrir que le Perisher à la française, certes différent du modèle anglo-saxon, n’avait rien à lui envier !










Au bilan, ce cours de commandement, ultime sélection d’une carrière aussi exigeante que passionnante, restera à coup sûr une période marquante pour les stagiaires. Ils auront peut-être la chance de voir leur nom s’inscrire à la suite des 430 commandants de sous-marins qui les ont précédés. Le cru 2016 fera sans nul doute honneur à cet héritage et saura continuer dignement cette lignée !






















A682 Rascas

Construit à la SOCARENAM à Boulogne-sur-mer (commande notifié le 6 décembre 2002), le Rascas a été mis à l'eau le 18 avril 2003. Il a quitté Boulogne, à l'issue de ses essais, le 22 novembre 2003. Il est arrivé le 8 décembre à Toulon, où il a rejoint la meute des remorqueurs de la base navale.

La Rascas photo JM Bergougniou
La Rascas photo JM Bergougniou
C'est un remorqueur portuaire et côtier, très proche de la série des 9 RPC12 livré à la Marine au cours de la décennie 90 (L=25m, l=8m, T=3.30, équipage 8 hommes), il est doté d'un système de propulsion omnidirectionnel comprenant 2 propulseurs à pales variables Voith Schneider 18 GII/115 entrainés par 2 moteurs diesel Baudoin 12P 15-2S de 660 CV. Ses apparaux de manoeuvre sont largement dimensionnés et comprennent tout particulièrement un treuil de remorquage double de 400 mètres pour des remorques longues.
De capacité hauturière, il prend donc un numéro de coque en "A" (A682), et sera avec le Sicié (A680), le seul RPC12 toulonnais capable effectuer des remorquages côtiers. Les autres RPC12 toulonnais n'ayant que des capacités portuaires, ont un numéro en "Y" : Lardier Y638, Giens Y639, BalaguierY641, Taillat Y642, Port Cros Y649.



La Rascas photo JM Bergougniou


Le Phaéton et sa bobine enrouleur d'antenne photo JM Bergougniou



Le Phaéton et sa bobine enrouleur d'antenne  photo JM Bergougniou

Appelés caudataires, ils servent à la mise en place et à la récupération des antennes ETBF des SNLE et SNA avant et après leurs patrouilles.

Le Phaéton photo et sa bobine enrouleur d'antenne 
photo JM Bergougniou


SOURCES : COLS BLEUS

photos JM Bergougniou

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