Les Vignettes DELANDRE
La vignette est un motif ornemental à la première page d'un livre ou à la fin des chapitres.
Dans son premier sens, le plus ancien, il est utilisé pour désigner tout motif ornemental illustrant les pages de textes imprimés, et notamment ceux placées en tête de ces pages.
Par extension, ce terme s'applique à toute illustration d'un livre dessinée ou gravée. Cette désignation qui dérive du mot « vigne », provenait du fait que, souvent dans le passé, ces motifs décoratifs incluaient des ceps ou des pampres.
Aujourd'hui on entend par vignette de petits carrés illustrés, de dimensions réduites (généralement dentelés et gommés au verso), qui servent à transmettre des idées de toute nature, et (ou) à obtenir des contributions bénévoles. Les vignettes sont donc le plus souvent d'origine privée, comme les vignettes publicitaires ou partisanes.
La gratuité du transfert du courrier étant acquise par la franchise militaire les troupes et leur famille n'avaient pas à acheter de timbres.
L'Illustration 29 avril 1916 |
L'ouverture des enveloppes par la censure étant une opération lourde en temps et en homme, l'envoi des cartes postales a été privilégié. Certaines étaient gratuites, d'autres réalisés par des éditeurs privés étaient payantes. Certaines cartes étaient illustrées.Pour monter illustrer les cartes des familles collaient des fleurs, des vignettes.
Certains y ont vu une source de profit... allant jusqu'à l'escroquerie.
De nombreuses vignettes portaient les effigies de généraux français, puis ont commémoré le retour de l'Alsace à la France. D'autres encore, pendant la Seconde guerre mondiale, ont célébré l'effort de guerre allié, la France libre, etc.
La France n'a pas été la seule à produire des vignettes. Les troupes des deux camps ont eu des vignettes, du côté des vaincus, de multiples vignettes sont apparues, pour commémorer le souvenir des colonies allemandes perdues (Togo, Cameroun, etc.), tandis que d'autres réclamaient le rattachement à l'Allemagne de ce qui restait de l'Autriche.
À l'issue de la même guerre, d'autres vignettes ont été émises par les industriels français pour décrier les produits allemands, et inciter le public à l'achat de produits français.
Le plus célèbre des éditeurs de vignettes de propagande reste Delandre, de son vrai nom Gaston Fontanille. Après plusieurs opérations frauduleuses, ce fils de notaire originaire de Valence s’établit sous le pseudonyme de Delandre, dans les anciens locaux du Daily Maill, au 14 et 16 rue des petits hôtels.
Delandre édite des vignettes régimentaires où chaque corps de troupe, si petit soit-il est représenté.
On trouve ainsi des vignettes de l’infanterie, de la territoriale, de la cavalerie, de l’artillerie de l’aviation ou de la marine.
A coté des vignettes françaises, Delandre édite pour les même raisons des timbres les régiments alliés représentant l’armée italienne, anglaise, canadienne, belge….
Delandre laisse miroiter de grands profits aux acquéreurs et propose des abonnements au public.
Il s’était assuré le concours de peintre et d’illustrateurs de renom comme Charles Brun, peintre officiel du ministère de la guerre, ou de Benjamin Rabier, qui créera plus tard l’image de La Vache qui rit.
De nombreuses vignettes portaient les effigies de généraux français, puis ont commémoré le retour de l'Alsace à la France. D'autres encore, pendant la Seconde guerre mondiale, ont célébré l'effort de guerre allié, la France libre, etc.
La France n'a pas été la seule à produire des vignettes. Les troupes des deux camps ont eu des vignettes, du côté des vaincus, de multiples vignettes sont apparues, pour commémorer le souvenir des colonies allemandes perdues (Togo, Cameroun, etc.), tandis que d'autres réclamaient le rattachement à l'Allemagne de ce qui restait de l'Autriche.
À l'issue de la même guerre, d'autres vignettes ont été émises par les industriels français pour décrier les produits allemands, et inciter le public à l'achat de produits français.
Le plus célèbre des éditeurs de vignettes de propagande reste Delandre, de son vrai nom Gaston Fontanille. Après plusieurs opérations frauduleuses, ce fils de notaire originaire de Valence s’établit sous le pseudonyme de Delandre, dans les anciens locaux du Daily Maill, au 14 et 16 rue des petits hôtels.
Grâce à cette société d’édition, il imprime, outre les timbres de guerre, des livrets militaires et des cartes géographiques.
Il se décerne lui-même le titre ronflant de « directeur général de l ‘ administration des timbres de l‘armée ».
Delandre édite des vignettes régimentaires où chaque corps de troupe, si petit soit-il est représenté.
On trouve ainsi des vignettes de l’infanterie, de la territoriale, de la cavalerie, de l’artillerie de l’aviation ou de la marine.
A coté des vignettes françaises, Delandre édite pour les même raisons des timbres les régiments alliés représentant l’armée italienne, anglaise, canadienne, belge….
Delandre laisse miroiter de grands profits aux acquéreurs et propose des abonnements au public.
Il s’était assuré le concours de peintre et d’illustrateurs de renom comme Charles Brun, peintre officiel du ministère de la guerre, ou de Benjamin Rabier, qui créera plus tard l’image de La Vache qui rit.
Déjà condamné 7 fois pour escroquerie, Delandre est arrêté en juin 1917, et finira ses jours en prison.
Pour les amateurs, il ne sera donc jamais possible de remplir les 3097 cases de l’album que Delandre avait spécialement créé à cette époque…...
En réalité, les vignettes Delandre étaient destinées à faire la fortune de leur créateur.
Leur parution fut d'ailleurs stoppée suite à l'incarcération de ce dernier en juin 1917.
Malgré leur origine douteuse, les vignettes Delandre représentent une véritable page d'histoire. En effet, les plus grands peintres et illustrateurs de l'époque ont contribué à la représentation des différentes sections militaires. Les spécialistes de cette période devraient trouver, à travers ces caricatures, matière à enrichir leur propre collection.
Bien que cette spécialité trouve son origine en France, la plupart des collectionneurs sont étrangers.
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