Corps expéditionnaire du Dahomey Canonnière Opale
Lettre de l'Opale Correspce Militaires 23 avril 1894 |
En 1892, c'est au Dahomey, actuel Bénin, que la situation devient la plus tendue.L'intérêt porté par la France à la côte du golfe de Guinée et à la ville de Cotonou ne pouvait qu'irriter le souverain du Dahomey. En effet, depuis les années 1820 celui-ci avait fait du royaume de Porto-Novo un Etat vassal, disposant ainsi de débouchés côtiers vitaux pour l'exportation de l'huile de palme sur laquelle repose l'économie dahoméenne.
Les Français cherchent à protéger leurs objectifs principaux en Afrique occidentale en essayant simultanément d'empêcher toute avance allemande vers Tombouctou à partir du Togo voisin mais aussi de couper la voie du lac Tchad aux Anglais installés à Lagos.
En 1889, devant le refus du Dahomey de remettre Cotonou à la France, les troupes françaises s'emparent de toute la région côtière. Le roi Béhanzin lance alors une attaque sur Cotonou mais ses 7 000 hommes sont défaits par les tirailleurs sénégalais commandés par le colonel Terrillon. En octobre 1890, le gouvernement français accepte de signer un traité pour des raisons de politique intérieure. Le parti colonial attend cependant la moindre occasion pour engager une offensive contre le Dahomey.
Canonnière Opale TAD Etablissement du Bénin Ligne M n°2 23 avril 94 |
C'est chose faite le 27 mars 1892, quand la canonnière Topaze, aventurée en territoire dahoméen, essuie quelques tirs. L'opinion publique française est d'accord pour en finir définitivement avec le Dahomey qui pratique encore le cannibalisme, les sacrifices rituels, la polygamie et rançonne les Etats voisins.
La Flottille du Bénin est sous les ordres du LV de Faisigny (canonnières Opale, Topaze, Corail et Émeraude) et les forces navales sous les ordres du CV Reynier.
Elles comprennent le Sané, le Talisman, le Héron, l'Ardent, la Mésange. Les transports sont assurés par le vapeur affrété Saint-Nicolas et le Mytho.
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