Le Togo : Tonnerre en Corymbe
Le Togo subit le commerce négrier du XVIe au XIXe siècle. En 1884, le roi Mlapa III de Togoville, signe un traité de protectorat avec l’Allemagne (représentée par Gustav Nachtigal)
En 1883, le chancelier allemand Bismarck décida d'imposer un protectorat sur le Togo. L'année suivante, l'explorateur allemand Gustav Nachtigal signa un «traité de protectorat» le 5 juillet 1884 sur la plage de Baguida, avec le chef du lac Togo, Mlapa III deTogoville, représentant l’autorité religieuse du Togo, qui donna son nom au pays. C'est en 1885, lors de la conférence de Berlin qui délimita les zones d'influence économiques européennes en Afrique, que la côte togolaise fut officiellement attribuée à l'Allemagne.
Comme les autres puissances coloniales de l'époque, l'Allemagne s'empressa de faire valoir ses droits sur l'arrière-pays, ainsi elle annexa rapidement, en à peine quelques années 85 000 km² de territoires.
Les Allemands fondèrent le port de Lomé et mirent en place une économie de plantations, en particulier dans la région de Kpalimé, propice à la culture du cacao et du café.
Kpalimé région des Plateaux |
Mais, l'arrivée des Allemands se heurta à une forte résistance de la part des Africains. Des accords furent signés avec certains royaumes, mais la révolte des Kabyé (1890) et celle des Konkomba (1897-1898) furent matées violemment. Toutefois, les révoltes ne cessèrent d'augmenter en intensité surtout lorsque les occupants allemands s'enfoncèrent à l'intérieur des territoires du Togo conquis.
Les troupes françaises et anglaises occupent le TOGO dès le début de 1914La colonie est ensuite divisée entre le Royaume-Uni et la France, parfois au prix de la division de certaines ethnies.La partie sous contrôle français passe sous tutelle de l’ONU en 1946.
Le Royaume-Uni rattache la partie Sud de la région qu’il contrôle au Ghana en 1956.
L'histoire de l'industrie maritime et portuaire du Togo remonte au début du siècle, avec l'édification du premier wharf par les Allemands en 1900. Construit en bois sur des pieux métalliques, cette première jetée sera entièrement dévastée par un incendie puis remplacée en 1904 par un second wharf dont la structure sera cette fois-ci métallique.
Cette première aventure maritime posa les jalons d'une vraie ouverture sur les échanges par voie de mer pour Lomé, qui devient dès lors, grâce à un monopole des échanges maritimes, la porte d'entrée du Togo. Endommagé par un raz-de-marée en 1911, un troisième wharf à passerelle coudée sera remonté l'année suivante. Encore une fois, le manque de solidité des structures ne supportera pas une grande tempête en 1924.
Le niveau du trafic restant faible et le marché local encore restreint, l'édification d'un quatrième wharf par les Français en 1928 ne marqua pas pour autant une vraie naissance pour le Port de Lomé. Au cours des années trente, l'idée d'un port commun au Togo et au Dahomey (Bénin) édifié sur le territoire togolais fit son chemin. Malheureusement, la France ne concrétisa jamais et préféra entamer la construction du port de Cotonou (Bénin) en 1955.
Face à l'accroissement du trafic à la fin des années 50, et devant l'inadéquation du wharf existant, les dirigeants togolais ne tardèrent pas à décider de doter le pays d'un port en eau profonde. C'est ainsi que par un accord économique et technique signé le 20 juillet 1960 entre la RFA et la République Togolaise, le Bureau Lackner fut chargé des études de faisabilité qui conclurent à un plan de déploiement par tranches successives en fonction de l'évolution du trafic. La première pierre sera posée le 23 novembre 1962. Les travaux confiés en 1964 à un groupement d'entreprises allemandes seront totalement achevés en 1968.
Le Port Autonome de Lomé sera inauguré solennellement par le Général Gnassingbé Eyadema, Président de la République Togolaise, le 26 avril 1968. Son exploitation officielle démarrée le 1er mai 1968 mettra définitivement fin aux activités du dernier wharf.Le 21 janvier 1967, date marquante dans l'histoire du Port, vit pour la première fois arriver la Birte Hugo Stinnes, son premier bateau à quai.
Le Port de Lomé est un élément fondamental du développement économique du Togo. La phase de développement a été entièrement dévolue à faire du Port un outil efficace au service de l'économie nationale et sous régionale. L'extension des installations à partir de 1974, face à l'essor des activités portuaires et des trafics annuels a été réalisée au travers d'une seconde tranche de travaux qui s'étaleront sur trois années (1974-1977). Un co-financement du projet entre le Togo et l'Europe (RFA et Fonds Européen du Développement) permit le déploiement des structures adéquates
Ces nouvelles installations destinées essentiellement au trafic spécialisé (clinker-hydrocarbures) comportaient :- une contre jetée constituée par une brise-lames de 945 m de long et un enrochement de gneiss formant la limite Est du port- un quai minéralier avec un mur de quai en planches d'acier de 210 m- un appontement pétrolier en béton armé construit en ducs d'albe élastiques d'un tirant d'eau de 14 m- une amorce de port de pêche offrant une longueur de quai utile de 70 m- des bâtiments annexes
La montée en puissance des navires de grande taille et des porte-conteneurs a conduit les Autorités à engager un nouveau projet de construction de 1982 à 1984 en collaboration avec les pays du Sahel (Burkina Fasso, Mali, Niger).
A l'approche de l'an 2000, le PAL a finalisé son plan de développement.En renforçant ses structures (môle 1 et Terminal du Sahel), en modernisant ses équipements (engins de manutention et engins flottants), mais aussi en poursuivant son adaptation aux réalités du shipping moderne (terminal à conteneur ultra-moderne, informatisation des opérations portuaires) le Port Autonome de Lomé est aujourd'hui un des plus opérationnels de sa région sub-continentale. Le symbole de cette réussite est à l'évidence le nouveau bâtiment de la Direction Générale du Port, situé dans la zone franche.
Cette première aventure maritime posa les jalons d'une vraie ouverture sur les échanges par voie de mer pour Lomé, qui devient dès lors, grâce à un monopole des échanges maritimes, la porte d'entrée du Togo. Endommagé par un raz-de-marée en 1911, un troisième wharf à passerelle coudée sera remonté l'année suivante. Encore une fois, le manque de solidité des structures ne supportera pas une grande tempête en 1924.
Le niveau du trafic restant faible et le marché local encore restreint, l'édification d'un quatrième wharf par les Français en 1928 ne marqua pas pour autant une vraie naissance pour le Port de Lomé. Au cours des années trente, l'idée d'un port commun au Togo et au Dahomey (Bénin) édifié sur le territoire togolais fit son chemin. Malheureusement, la France ne concrétisa jamais et préféra entamer la construction du port de Cotonou (Bénin) en 1955.
Face à l'accroissement du trafic à la fin des années 50, et devant l'inadéquation du wharf existant, les dirigeants togolais ne tardèrent pas à décider de doter le pays d'un port en eau profonde. C'est ainsi que par un accord économique et technique signé le 20 juillet 1960 entre la RFA et la République Togolaise, le Bureau Lackner fut chargé des études de faisabilité qui conclurent à un plan de déploiement par tranches successives en fonction de l'évolution du trafic. La première pierre sera posée le 23 novembre 1962. Les travaux confiés en 1964 à un groupement d'entreprises allemandes seront totalement achevés en 1968.
Le Port Autonome de Lomé sera inauguré solennellement par le Général Gnassingbé Eyadema, Président de la République Togolaise, le 26 avril 1968. Son exploitation officielle démarrée le 1er mai 1968 mettra définitivement fin aux activités du dernier wharf.Le 21 janvier 1967, date marquante dans l'histoire du Port, vit pour la première fois arriver la Birte Hugo Stinnes, son premier bateau à quai.
Le Port de Lomé est un élément fondamental du développement économique du Togo. La phase de développement a été entièrement dévolue à faire du Port un outil efficace au service de l'économie nationale et sous régionale. L'extension des installations à partir de 1974, face à l'essor des activités portuaires et des trafics annuels a été réalisée au travers d'une seconde tranche de travaux qui s'étaleront sur trois années (1974-1977). Un co-financement du projet entre le Togo et l'Europe (RFA et Fonds Européen du Développement) permit le déploiement des structures adéquates
Ces nouvelles installations destinées essentiellement au trafic spécialisé (clinker-hydrocarbures) comportaient :- une contre jetée constituée par une brise-lames de 945 m de long et un enrochement de gneiss formant la limite Est du port- un quai minéralier avec un mur de quai en planches d'acier de 210 m- un appontement pétrolier en béton armé construit en ducs d'albe élastiques d'un tirant d'eau de 14 m- une amorce de port de pêche offrant une longueur de quai utile de 70 m- des bâtiments annexes
La montée en puissance des navires de grande taille et des porte-conteneurs a conduit les Autorités à engager un nouveau projet de construction de 1982 à 1984 en collaboration avec les pays du Sahel (Burkina Fasso, Mali, Niger).
A l'approche de l'an 2000, le PAL a finalisé son plan de développement.En renforçant ses structures (môle 1 et Terminal du Sahel), en modernisant ses équipements (engins de manutention et engins flottants), mais aussi en poursuivant son adaptation aux réalités du shipping moderne (terminal à conteneur ultra-moderne, informatisation des opérations portuaires) le Port Autonome de Lomé est aujourd'hui un des plus opérationnels de sa région sub-continentale. Le symbole de cette réussite est à l'évidence le nouveau bâtiment de la Direction Générale du Port, situé dans la zone franche.
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