Crozet un peu d'histoire
18 octobre 1771 : deux navires prêtés par Louis XV, le Mascarin (commandé par Ambroise Le Jar du Clesmeur) et le Marquis de Castries (commandé par Nicolas Marion-Dufresne, avec Julien Crozet comme capitaine en second) lèvent l’ancre de l’Île-de-France (actuelle île Maurice). Ils devaient reconnaître la Terre de Diemen (actuelle Tasmanie), se diriger vers la Nouvelle-Zélande et pénétrer dans la mer du Sud
Île aux Pingouins : les Périades
Dès le 6 janvier, les présences d’albatros et de goélands signalent la proximité de terres.
Îles aux Pingouins
Le 13 janvier, apparaît devant eux une côte dominée par des montagnes couvertes de neige dont les pentes sont très vertes mais sans arbres.
Marion-Dufresne baptise cette côte Terre d’Espérance, car elle le confortait dans l’espoir de découvrir un continent austral. Crozet en fit un croquis et releva quelques mesures.
Île aux Pingouins
Plus loin, on nomma une autre terre île de la Caverne. Ce sont les actuelles îles Marion et du
Prince Édouard. L’exploration de cet archipel ne put être faite car le Mascarin, dans le brouillard, aborda et endommagea le Marquis de Castries.
Prince Édouard. L’exploration de cet archipel ne put être faite car le Mascarin, dans le brouillard, aborda et endommagea le Marquis de Castries.
Île aux Cochons
Après une réparation de fortune, les deux bateaux naviguèrent dans le froid, le brouillard, le vent et la pluie et longèrent deux îles que les matelots, dans la frayeur provoquée par la rencontre d’un énorme iceberg, appelèrent îles Froides.
Il s’agit des actuelles île aux Cochons et île aux Pingouins, deux des îles de l’archipel Crozet.
24 janvier 1772 : La mer s’étant calmée, les navigateurs s’approchent d’une autre île.
Crozet qui y débarque, en compagnie de quelques officiers et matelots. Il en a laissé la
description suivante : «Elle était ronde et si haute que par beau temps, on pouvait la voir
à vingt lieues. Le sommet des montagnes était couvert de neige […] L’endroit où je débarquai était absolument pierreux. Je montai sur une éminence d’où j’aperçus de la neige qui s’étendait dans plusieurs vallées ; la terre était couverte d’une petite herbe fine. Je trouvai plusieurs de ces plantes grossières qu’on appelle ficoïdes.
Crozet qui y débarque, en compagnie de quelques officiers et matelots. Il en a laissé la
description suivante : «Elle était ronde et si haute que par beau temps, on pouvait la voir
à vingt lieues. Le sommet des montagnes était couvert de neige […] L’endroit où je débarquai était absolument pierreux. Je montai sur une éminence d’où j’aperçus de la neige qui s’étendait dans plusieurs vallées ; la terre était couverte d’une petite herbe fine. Je trouvai plusieurs de ces plantes grossières qu’on appelle ficoïdes.
Île aux Pingouins Tête du Pharaon
En retournant à la côte, je remarquai un petit jonc ressemblant à de l’herbe et quelques
amarantes. Les pierres étaient couvertes de mousse et de lichen […]. Les algues autour du rivage étaient d’une dimension extraordinaire, avec de très grandes feuilles. Je ne pus trouver un seul arbre ou arbuste sur l’île […]. Comme cette île est continuellement exposée aux vents violents d’ouest qui soufflent d’un bout à l’autre de l’année dans ces régions, elle ne semble pas habitable. Je trouvai seulement des éléphants de mer, des pingouins, des pétrels anvergues et cormorans et toutes sortes de variétés d’oiseaux de mer que les navigateurs voient, en pleine mer, lorsqu’ils doublent le cap de Bonne Espérance».
Julien Crozet et ses compagnons prirent possession de l’île au nom du roi de France. Ils déposèrent une bouteille contenant le parchemin officiel au sommet d’une pyramide de grosses pierres empilées. L’île fut nommée île de la Possession. Les explorateurs regagnèrent leurs vaisseaux et, le 25 janvier 1772, ils laissèrent derrière eux cet archipel qui devait recevoir plus tard, grâce à Cook, le nom de Crozet.
sources TAAF
Photos (c) JM Bergougniou
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