29 octobre 2019

la Fortune TAAF Kerguelen Terres australes découverte bateau

la flute La Fortune et la découverte de Kerguelen


Le 13 février 1772, le lieutenant des vaisseaux du roi Yves de Kerguelen- Trémarec, parti à la recherche d'un Nouveau-Monde Austral, à bord de la flûte La Fortune, découvre, par 49°40 de latitude Sud et 64°10 de longitude Est, une terre basaltique qu'il pense être l'amorce d'une vaste contrée. La tempête empêche le débarquement. Après plusieurs jours de louvoyage pénible, ne retrouvant plus la gabarre Le Gros Ventre, que commandait son compatriote Saint-Allouärn, il fait cap au Nord.

Atterrage des côtes de Kerguelen Cap D'Estaing 
Baie de l'Oiseau pointe de l'Arche
photo JM Bergougniou




Ce demi échec ne l'empêche pas, au retour en France, d'être accueilli comme un nouveau Colomb. A Versailles, le roi lui attache de sa main sur la poitrine la croix de Saint-Louis et le nomme, à trente-huit ans, capitaine de vaisseau. Magnifique promotion au choix, qui lui fait « passer sur le corps » de 86 officiers.

Poivre au ministre de Boynes

Le 7 février 1772 



Monseigneur, M. de Kerguelen, lieutenant de vaisseaux, chargé d’une expédition pour la découverte des Terres Australes est parti de ce port le 16 janvier dernier sur la flûte la Fortune, ayant à ses ordres M. le Ch. de St Alouarn qui commande la flûte le Gros Ventre. 


Ces deux bâtiments sont partis très bien approvisionnés en tout genre, avec de bons équipages, nombreux et bien choisis. Je leur ai donné des magasins de cette colonie pour environ un mois de vivres, j’y ai même ajouté toutes les provisions convenables pour prévenir le scorbut parmi les équipages. Malgré la détresse où je me trouve par la multitude de nos consommateurs, j’ai cru devoir faire un effort pour une expédition qu’il m’a paru que la cour avait à cœur, et dont le succès doit naturellement tourner à l’avantage direct de ces colonies. En effet, Monseigneur, si M. de Kerguelen découvrait un nouveau monde dans la partie australe du globe, aucune nation de l’Europe ne serait plus à portée que nous à l’Isle de France d’en tirer parti. Il se trouve précisément que la saison des ouragans qui ne nous permet pas d’envoyer dehors nos bâtiments, soit à Madagascar, soit aux Indes, et qui nous force à les retenir dans le port même avec peu de sûreté, est la plus favorable pour envoyer aux Terres Australes.
Signé :  Poivre

Derrière la pointe de l'Arche, le cap d'Estaing,
la baie de l'Oiseau, port Noël
photo JM Bergougniou


Le 13 février 1772, l'équipage de la flûte du roi la " Fortune " voyait se profiler dans le sud de l'océan Indien "un gros cap très élevé et de hautes terres qui s'étendaient à toute vue depuis le nord-est jusqu'au sud du compas et qui comprenaient environ 25 lieues de côtes". Les îles Kerguelen venaient de faire leur entrée dans le monde.Sous le commandement d'Yves-Joseph de Kerguelen, la flûte la " Fortune " et la petite gabarre (ou " flûte charmante ") le " Gros-Ventre " étaient parties de l'île de France - l'île Maurice actuelle - le 16 janvier 1772. Selon son ordre de mission, " le sieur de Kerguelen [choisi pour] ses talents, son zèle et son activité " devait rechercher dans l'océan Indien, au sud des îles Saint-Paul et Amsterdam, le continent austral qui, croyait-on. occupait une bonne partie de l'hémisphère austral. L'ayant trouvé, il devait " lier commerce et amitié avec les habitants, examiner les productions du pays, sa culture, ses manufactures et voir quel parti on pourrait en tirer pour le commerce du royaume". Au nom du roi, il prit possession de la terre découverte.




Les rapports de Kerguelen


Le gouverneur de l'île de France envoya à Paris un rapport dont on ne sait s'il est l'œuvre de son imagination ou de celle de Kerguelen, sur les délices des nouvelles terres françaises. 

Ces îles désolées - Cook eut l'idée, en 1776, de les appeler " îles de la Désolation ", mais ne voulut pas leur enlever le nom de Kerguelen, - battues par des vents incessants, sans arbres, sans habitants autres que des manchots, des pétrels ou des phoques, ne ressemblent pourtant en rien au tableau idyllique qui fut transmis à Paris et qui valut à Kerguelen un accueil triomphale en France.

Pourtant, il fallut bien dire la vérité sur la nature inhospitalière de ces terres, visitées à nouveau entre le 14 décembre 1773 et le 18 janvier 1774. Rentré en France, le capitaine de vaisseau Yves de Kerguelen (qui avait embarqué une femme à son bord) fut traduit devant un conseil de guerre, dégradé, rayé des cadres de la marine et condamné à six ans de forteresse. La Révolution le rétablit dans son grade pendant un moment Kerguelen mourut en 1797.


En résumé, la vie maritime de Kerguelen

Commandant la frégate de 32 canons La Folle du 11 avril au 13 septembre 1767, il assure la protection des pêches françaises sur les côtes d’Islande, mission qu’il réitère du 30 avril au 3 octobre 1768 sur la corvette de 16 canons l’Hirondelle. 
Il profite de ces deux campagnes pour effectuer des travaux hydrographiques sur les côtes d’Islande et de Norvège. Du 29 juin au 1er novembre 1770, il commande la goélette l’Aberwrach, armée pour l’instruction des pilotes entretenus de la Marine. 

Nommé au commandement du vaisseau de 56 canons le Berryer et chargé d’aller à la découverte de l’hypothétique continent austral, il appareille de Port-Louis le 29 avril 1771 avec l’astronome Alexis Marie de Rochon. 



Arrivé à Port-Louis de l’île de France le 20 août, il passe sur la flûte de 24 canons la Fortune et vérifie, du 13 septembre au 8 décembre, en compagnie de la gabare de 16 canons le Gros Ventre, la nouvelle route des Indes découverte en 1767 par l’enseigne de vaisseau Jacques Raymond de Grenier. 

Reparti de l’île de France avec ses deux bâtiments le 16 janvier 1772, il découvre, le 12 février, les îles de la Fortune puis une terre plus étendue qu’il prend pour un continent et qu’il baptise « France australe ». 

Le mauvais temps l’empêche toutefois de descendre à terre et la prise de possession est effectuée le 13 février par l’enseigne de vaisseau Charles Du Boisguéhenneuc, officier en second du Gros Ventre, dans l’anse du Gros Ventre. 

Les deux bâtiments s’étant trouvés séparés, la Fortune rentre isolément à l’île de France le 16 mars et à Brest le 16 juillet. 

Le 26 mars 1773, il repart de Brest avec le vaisseau de 64 canons le Roland et la frégate de 32 canons l’Oiseau pour une seconde expédition vers les terres australes. 

Après une escale à l’ile de France du 29 août au 17 octobre, il arrive le 14 décembre en vue de la Grande Terre des Kerguelen. Le mauvais temps l’empêche à nouveau d’y débarquer et c’est l’enseigne de vaisseau Henri de Paschal de Rochegude, officier à bord de l’Oiseau, qui effectue la seconde prise de possession dans la baie de l’Oiseau le 6 janvier 1774. Le Roland rentre à Brest le 8 septembre 1774 après avoir fait escale à Madagascar.
sources

https://www.lemonde.fr/archives/article/1972/02/14/la-france-prenait-possession-des-iles-kerguelen_2380908_1819218.html

Archives Nationales. A.N. Col C/4/30 f°261 

https://www.academiedemarine.com/documents/biographies/KERGUELEN%20de%20TR%C3%89MAREC.pdf

BNF Gallica Gazette de France 17 mai 1773 n°401

28 octobre 2019

Coulez le Tirpitz Norvège Tromsö RAF 9th 617th squadron

Coulez le Tirpitz



Le Tirpitz fut le plus grand et le plus rapide cuirassé naviguant dans les eaux européennes. Il fut la fierté de la marine allemande et le fléau de la Royal Navy. Lorsque Hitler décida que le sort de la guerre serait fixé en Norvège, le Tirpitz fut secrètement envoyé dans les fjords norvégiens pour menacer les convois d'Arctique et d'Atlantique. Le cuirassé devint l'obsession de Winston Churchill, déterminé à couler " la bête ". Les marines de guerre britanniques et américaines ainsi que les forces de l'air lancèrent tout ce qu'elles purent sur l'imposant Tirpitz : les bombardiers d'Halifax, de Stirling et de Lancaster, les sous-marins et la flotte de la Royal Navy... Mais même si le Tirpitz fut sévèrement endommagé, il fut chaque fois réparé et revint aussi menaçant qu'au départ...




C'est lors de l'opération Catechism, un raid aérien britannique, le 12 novembre 1944 mené par 29 bombardiers lourds de la Royal Air Force visant le cuirassé au mouillage près de la ville norvégienne de Tromsø que le navire a chaviré après avoir été frappé par au moins deux bombes et endommagé par l'explosion de plusieurs autres, tuant entre 940 et 1 204 membres de l'équipage. Les Britanniques n'ont subi aucune victime.







Le cuirassé avait été transféré dans la région de Tromsø en octobre 1944 après avoir été endommagé le 15 septembre lors de l' opération Paravane . Cette attaque avait été menée par les escadrons d'élite des 9e et 617e escadres de la RAF , qui avaient tenté en vain de frapper à nouveau Tirpitz à Tromsø le 29 octobre au cours de l' opération Obviate .

Tirpitz a chaviré quelques minutes après avoir été touché.




Pour commémorer cet événement, voici deux oblitérations illustrées qui peuvent, peut être, intéresser des adhérents de la Marco (Même s’il n’y a pas de lien avec la Marine Nationale). Avec quand même le souvenir que le raid du commando britannique à Saint Nazaire en 1942 avait détruit la forme Joubert qui était le seul endroit (à part Kiel) où le Tirpitz aurait pu être réparé.



L’oblitération norvégienne sera mise en service à Tromsö le 12 novembre. Elle peut être obtenue en envoyant des enveloppes adressées et affranchies (à 25 NOK), qui doivent être reçues avant la date d'utilisation, à l'adresse suivante :
Posten Norge AS – Frimerketjenesten
Postboks 250 - 0510 OSLO (Norvège)



L’oblitération britannique sera mise en service le même jour à Lossiemouth. Elle peut être obtenue en envoyant des enveloppes adressées et affranchies (à 1,20 £), à l'adresse suivante : "
Royal Mail Tallents House – 21 South Gyle Crescent
EDINBURGH – EH12 9PB (Grande Bretagne)
Cette oblitération peut être obtenue après cette date mais il faut prévoir une enveloppe plus grande pour le retour des plis.

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Dans tous les cas il faut préciser sur l’enveloppe le cachet demandé (et, pour la Grande Bretagne, son n° (ici : 15005)).

https://www.dailymotion.com/video/x33q13g

27 octobre 2019

TAAF Le Gros Ventre Kerguelen Saint Alouärn exploration Terres Australes

TAAF Kerguelen Le Gros Ventre

Le Gros Ventre est une gabare, issu du transport fluvial (Loire, Charente), mais qui, en prenant du poids (une gabare qui prend du poids ne pouvait qu'être nommée le Gros Ventre!) et en étant pontée, est devenue un navire adapté à la navigation océanique. La Marine royale les utilise régulièrement depuis 1715. Un peu plus petites que les flûtes, avec qui on les confond souvent, elles remplisse le même rôle qu’elles : le transport de troupes et de matériel, le ravitaillement des postes coloniaux



12 février 1772. Après plus d’un mois de mer dans des conditions difficiles, Yves de Kerguelen, commandant une flotte de deux navires, la Fortune et le Gros-Ventre, découvre deux îlots à l’ouest des îles qui porteront son nom, qu’il baptise Iles de la Fortune. Le 13 février, à 6 heures du matin, un "gros cap très élevé" est repéré, puis "une continuation de terres, qui s’étendaient à toute vue depuis le nord-est jusqu’au sud du compas, ce qui comprenait environ vingt-cinq lieues d’étendue de côtes". L’enseigne de vaisseau du Boisguehenneuc, second du Gros-Ventre, commandé par Saint Aloüarn, se rend en canot au sud de la Péninsule Rallier du Baty sur la Plage de la Possession. Après un débarquement difficile en raison du ressac, il en prend "possession en la forme ordinaire, en arborant pavillon et autres cérémonies usitées en pareil cas".






Long de 36,5 mètres et de 350 tx de port, le Gros Ventre est construit en 1766 à Bayonne par Léon Guignace. Bien que navire de charge, il porte en batterie 10 canons de six livres et sur les gaillards 6 pièces de type pierrier car c'est un bâtiment de la Marine royale. A son premier armement en 1767, il est prévu d’être servi par un équipage de 73 hommes dont 6 officiers.



Extrait du journal de l'enseigne de vaisseau du Boisguehenneuc



« A midy et demy, nous nous sommes trouvés à l’entrée d’une baye qui paraissoit nous prometre un mouillage assuré. On a mis le canot à la mer. M. de Saint Aloüarn ma envoyé prendre connoissance des sondes de cette baye, savoir s’il prometoit y mouiller. Comme la mer étoit trop grosse pour un canot, j’ay mis deux heures et demy pour y arriver. Malgré le courage et la bonne volonté des canotiers et de quelques soldats que l’on m’avoit donné, je me suis occupé, pendant le peu de temps que le jour me laissoit, à prendre connoissance des sondes de la baye et assurer un mouillage pour le batimant. Il étoit 4 heures du soir lorsque j’y entrois. Cette baye na de profondeur que deux tiers de lieue sur cinq quarts de lieue de large. Les deux cotés de la baye sont très seins. Le coté de tribord est beaucoup plus escarpez. On trouve à l’entrée quarante brasses d’eau. Le reste de la baye est 12 brasses, 10 brasses, 8 brasses et 5 brasses tout à terre. Des deux cottés le fonds est le même sable vasar. Dans le fonds de la baye à tribord en entrant, il y a une barre très forte qui s’éloigne de terre à un demy quart de lieue. Jay sondé au pied de la barre, jy ay trouvé le même fonds.


Extrait du journal du Sergent Lafortune, qui commandait un petit détachement du régiment Royal Comtois et qui participa à la prise de possession
La côte sud de Kerguelen photo JM Bergougniou
« Le canot du « Gros ventre », malgré la force du courant et du vent, doubla plusieurs pointe (…). Le canot s’approcha dont de la terre, nous crumes voir une quantité d’habitant rangé en ordre de bataille pour soposer à notre desente. Mais nous fûmes bien surpris lorsque nous reconnûmes ces habitans pour de gros oiseaux d’une singulière estracteures. Ils vont sy droït sur leur pate qu’on les prendroit pour des hommes. Ils ont près de trois pied de haut, pezant vingt cinq à trente livre. Leur plumage est comme celui d’un canard sauvage. Ils ont des nassoir comme des poissons, en place d’ailles, ne volle point, vivent des mouche sur le rivage et s’éloigne de dix lieu en mer. Il y plonge et se nourissent des poissons. Ses oiseaux se nomme painguoin.
A laproche de la terre, nous vîmes une quantité prodisieuse d’oiseau qui plongoit dans la mer. Il nous semblait voir que ces oiseaus ce ravigotait de notre arrivée. Il nous suivait jusqu’à terre et sen retournait plongent, se faisant voir de temps en temps. Il faisoit des cabriolle de droit à gauche. En un mot, il nous ravigotoit de la voir cabrioller dans la mer. Ces les mêmes que nous avions vû à terre. Il y a quantité de lyon marin ausy gros qu’un anne. Ils ont deux nageoir devant aux patte en nageoir d’errier. Le poil luissant, court, huilleux, la tête fort grosse et longue, des grandes oreilles des loup marin dont la peau bluatre et luissante font des eudulasion semblables à la gorge des pigeons. Aucun de ces animaux ne sont dangereux ny nuisible à l’homme. Nous en avons mangé beaucoup. La viande qui et rouge est aussy bonne que celle du lievre. La terre est couverte de ces animaux. Nous en avons laissé une prodisieuse quantité de tué, ne pouvant plus en embarquer davantage dans notre canot. Le rivage a quatorze brasse de font et permet un asses beau mouillage et de débarquement, une falaise espacieuse dans la baye, couverte de mouce de deux pieds de haut.





Les nom furent donnés par Yves de Kerguelen en 1772 à l’Anse du Gros Ventre et au Pic St-Allouarn, le commandant du Gros Ventre.




La "Mouche" était la chaloupe du Gros Ventre, le deuxième bateau de l'expédition de Kerguelen en 1772, avec laquelle se fit le premier débarquement sur l'île, le 13 février 1772 et qui permit à Boisguehenneuc, Mengam et Rosily de prendre possession de l'archipel "au nom du Roi de France". La chaloupe, gênante et trop lourde pour être embarquée, fut abandonnée au large de l'entrée de cette baie.



et le chaland du Marion Dufresne est nommé le Gros Ventre, il peut transporter un conteneur.

Le Gros Ventre Marion Dufresne photo JM Bergougniou
Sources :

Gallica-Bnf
TAAF


25 octobre 2019

Le BAP Jules Verne aux TAAF AMSTERDAM Martin de Viviès météorologie Terres Australes

Le BAP Jules Verne aux TAAF AMSTERDAM juillet 1983 



 Le BAP Jules Verne n'est venu qu'une fois aux Terres Australes en 1983 pour une évacuation sanitaire sur l'Ile d'Amsterdam. Il s'agissait d'évacuer le médecin...
Crozet l'hôpital photo JM Bergougniou
Sur chacun des quatre districts est installé un petit hôpital bien équipé (appareils de radiographie, pharmacie, télétransmission....). Un médecin est affecté sur Crozet, Amsterdam et Terre Adélie. Kerguelen, du fait du nombre d’hivernants, dispose soit d’un deuxième médecin soit d’un personnel infirmier. 

L'hôpital Saint-Yves Amsterdam Photo JM Bergougnio

Chaque année, les médecins soignent nombre de pathologies peu graves des hivernants, ils interviennent aussi quelquefois au profit des marins des bateaux en pêche dans la Zone économique exclusive, souvent pour de petites blessures. Bien entendu dans les cas plus graves, passé les premiers gestes de secours et de diagnostic, l’évacuation s’impose. Celle-ci ne peut être menée que par la mer avec des délais qui ne peuvent être guère inférieurs à six jours.





1983 - Après une escale à Port Victoria (11 au 15 janvier), le Jules Verne est de retour de sa mission Croix du Sud le 20 janvier, il stationne à Djibouti jusqu'au 20 avril, puis effectue un petit carénage à Mombasa (26 avril au 5 mai) qui se poursuit à Mayotte (8 au 26 mai).



Le BAP Jules Verne est à quai sur ce billet de 10 000 francs djiboutien

L'évolution de situation dans le nord de l'océan Indien permet de rééquilibrer l'activité de soutien entre le nord et le sud de la zone. Le 30 mai, le Jules Verne s'amarre au poste 7 de Port-des-Galets pour une période de 2 mois et demi de soutien à La Réunion, où il n'était pas venu depuis maintenant 3 ans.

Le dimanche 3 juillet, une évacuation sanitaire depuis l'île d'Amsterdam, située à près de 1600 nautiques de La Réunion, contraint le bâtiment à appareiller en urgence le lendemain, en ayant laissé à terre une partie de l'équipage du soutien pour continuer les travaux en cours. Mission accomplie, il revient neuf jours plus tard.




Souvenir de marin


Jules Verne - campagne 83/84 - Evacuation sanitaire aux Terres Australes du médecin de l'ile d'Amsterdam avec une triple fracture ouverte de la cheville Nous étions en escale à la Réunion, rapatriement du personnel sur le bord par message de la radio locale et par des patrouilles de gendarmes. Nous sommes partis avec seulement 2/3 de l'équipage.





Le Bâtiment atelier Polyvalent





Il a pour mission principale le soutien opérationnel d'une force aéronavale et/ou amphibie engagée dans une opération de projection; il s'agit d'accompagner une force navale et d'en assurer à la mer ou dans un point d'appui à proximité du théâtre des opérations, le soutien technique ( maintenance, assistance en cas d'avarie de combat ) ainsi que le ravitaillement en pièces de rechange et en munitions.
Il possède donc une organisation spécifique qui répond à ces exigences et qui associe aux services traditionnels nécessaires à la mise en oeuvre d'un bâtiment de cette importance ( 135 personnes réparties en 6 services ) un groupement soutien qui rassemble toutes les capacités techniques à mettre au service de la force à soutenir ( 132 personnes réparties en 3 services et 11 ateliers ).
A l'heure où la mobilité opérationnelle est plus que jamais d'actualité, le Jules Verne est capable d'apporter une très importante capacité de soutien mobile, qui fait de lui un élément essentiel de l'endurance d'une force navale sur un théâtre d'opération maritime.


Capacités de soutien logistique et humanitaire
Production et distribution d'eau distillée
Production d'énergie électrique et pneumatique
Ravitaillement en munitions et gazole
Soins aux personnes ( blocs opératoire, radiologie, cabinet dentaire, caisson de recompression, hôpital de 16 lits)
Accueil d'hélicoptères : possibilité de recevoir tout type d'hélicoptère en service dans la marine 

Amsterdam

Missions Météorologiques françaises à l'Ile de la Nouvelle-Amsterdam.
Implantation de la base Amsterdam Photo JM Bergougniou














L'installation d'une Station météorologique française sur l'île de la Nouvelle-Amsterdam avait été décidée en 1949. 




Le commandement en fut confié à un Ingénieur de la Météorologie, M. DE MARTIN DE VIVIES, assisté de quatre météorologistes, MM. TREUSSART, FAURE, SAHY et COURTOIS. Embarqués à bord du Sapmer qui se rendait pour la pêche à Saint-Paul d'Amsterdam, la mission, renforcée d'aides malgaches pour la période d'installation du camp, quittait La Réunion au début de décembre, arrivait fin décembre 1949 en vue de l'île et commençait aussitôt un débarquement périlleux des hommes et du matériel.


Base Martin de Viviès Amsterdam Photo JM Bergougniou


En trois mois, elle aménageait à force d'explosifs un quai de débarquement ; une route était taillée dans la falaise et construite dans des coulées de lave sur plusieurs centaines de mètres, jusqu'au camp proprement dit ; celui-ci, vaste et bien ordonnancé, a été érigé sur un plateau rocheux à 50 m d'altitude ; il se compose de six grandes baraques métalliques dont les aménagements intérieurs sont très confortables.



l'ancienne station météo surnommée La Mosquée Photo JM Bergougniou



Dès la première période du débarquement, une station météorologique de campagne fut installée, assurant quatre observations synoptiques principales quotidiennes et une veille continue du temps, consignées sur les imprimés climatologiques habituels.
En février, le contact radio était assuré avec la Station des Kerguelen qui servait de relais.



anciens aménagements Amsterdam Photo JM Bergougniou


Le 1er avril 1950, la Station météorologique permanente d'Amsterdam effectue un travail comparable à celui de l'île des Kerguelen et reprend l'élaboration dés cartes synoptiques provisoirement assurée par Kerguelen.



ballon sonde Photo JM Bergougniou




 Après la seconde guerre mondiale, de nombreux pays cherchent à implanter des stations radio-météo.

« Ces points délaissés, perdus dans les immensités des mers australes, ne vont pas tarder, à cause même de leur isolement, à être l’objet d’un intérêt international ».


Martin de Viviès


paysages d'Amsterdam Photo JM Bergougniou



« A une époque où les besoins sans cesse croissants des utilisateurs de la météorologie obligent certains pays, dont la France, à entretenir à gros frais, des stations flottantes (frégates météorologiques de l’Atlantique), une île située à des distances sensiblement égales (de l’ordre de 3 500 km) de l’Antarctique, de l’Australie et de Madagascar, devait nécessairement recevoir une station météorologique permanente. Il devenait non moins nécessaire de confirmer, par la présence, des droits que le défaut d’occupation et l’évolution du droit international auraient pu rendre contestable. »
Martin de Viviès


sources:

La météorologie juillet - septembre 1952
Netmarine 
Marine nationale 

SNA EMERAUDE BLEU avril/juin 2024 Akila COURCO 3 C20 Même si le porte-avions Charles de Gaulle en est sa colonne vertébrale, le GAN est trop...