25 mai 2023

1756 échange de prisonniers Granville Chausey Guernesey Jersey Louis XV Machault d'Arnouville Iles Anglo-normandes



1756 Echange de prisonniers Granville Chausey Guernesey 

Une lettre intéressante datée de 1756 adressée par Jean-Baptiste Machault d'Arnouville secrétaire d'Etat à la Marine de Louis XV évoque des échanges de prisonniers entre Granville et Guernesey.


Carte générale des Isles Grenesey, Jersey, Aurigny, Chausey , etc.  par le chevalier de Beaurain


Les îles Chausey furent l'objet continuel des convoitises des Anglais désireux de les annexer à leurs îles de la Manche. Au moment, où l'Angleterre revendique la propriété des Minquiers, des Ecréhou et des Dirouilles, il nous a paru intéressant de rappeler les tentatives jadis faites par elle sur les Chausey pendant nos guerres maritimes du XVIII" siècle, où elle s'en empara à plusieurs reprises, sans pouvoir toutefois en conserver la possession.

Messieurs, M. le Tourneur m'ayant informé que le commandant de l'escadre anglaise qui a renvoyé tous les françois qui étaient sur l'île de Chaussé lorsqu'il s'en est rendu maître, a demandé qu'en échange, on mette en liberté les prisonniers de la nation qui sont détenus à Granville... 



Sa majesté veut bien consentir qu'on renvoie les habitants de Guernezey qui au mois de février dernier on été rejetez par un coup de vent sur la côte de Granville où ils sont détenus depuis ce temps là..


Le Tourneur de Granville
Ces actes d'intervention eurent du moins un résultat heureux: celui d'affirmer hautement dès le XVIIIe siècle les prétentions légitimes de la France sur les îles Chausey. Il y eut comme une prise de possession officielle de cet archipel par le roi Louis XV, malgré les convoitises et les menées ténébreuses des Anglais intéressés à nous en disputer la jouissance. A une époque où nous perdions notre empire colonial de l'Amérique et de l'Inde, ce petit groupe d'îles et d'îlots, que les traités ne mentionnaient même pas, entra effectivement dans le patrimoine français. 

Le phare de Chaussey  - photo JM Bergougniou

Minuscule acquisition pour compenser de si grandes pertes! C'était toutefois un succès que de ne pas les avoir abandonnés à l'ennemi. Granville et Saint-Malo restaient couverts, et Jersey était surveillée. Bien plus, au XVIIIe siècle même, pendant la guerre de l'indépendance américaine, Chausey allait être le point de départ d'une expédition qui tenta de rendre cette grande île anglaise à la France, et qui faillit réussir. 



L'archipel des îles Chausey pouvait, au xviii siècle, être un nid de contrebandiers ou une solide station douanière. Avant 1736, il était un asile permanent de la fraude. Dans une situation équivoque, à portée des îles anglaises d'Aurigny, de Guernesey et surtout de Jersey, à portée aussi du littoral du Cotentin et de Bretagne, n'étant soumis à aucune surveillance rigoureuse, il se prêtait très facilement au commerce de contrebande. De tout le faux sel, de tout le faux tabac, de toutes les étoffes anglaises qui inondaient la Normandie et la Bretagne, les cinq sixièmes venaient des îles anglo-normandes.


Jersey surtout, la plus habitée et la plus commerçante, entretenait, malgré les édits et les châtiments sévères infligés aux délinquants, un trafic illégitime continuel avec la France. Elle était remplie de réfugiés français, faux-sauniers et contrebandiers de toute espèce qui avaient échappé par la fuite aux galères, et qui n'en conservaient pas moins des relations avec leur pays d'origine. Des complices veillaient sur les côtes françaises; par des signaux convenus,

Ils avertissaient les chaloupes chargées de contrebande de l'opportunité ou du danger d'un débarquement. La nuit, un nombre déterminé de feux allumés, éteints et rallumés une certaine quantité de fois sur des hauteurs désignées à l'avance; le jour, des Colonnes de fumée ou des perches garnies d'étoffes de couleurs variées indiquaient aux fraudeurs la présence ou l'absence des commis de la ferme. Quand les signaux n'étaient pas favorables, les barques sorties de Jersey avaient la ressource de relâcher à Chausey et d'y attendre en sécurité le moment propice pour aborder. 

Dès avant la déclaration de guerre, le 3 décembre 1755,
des fraudeurs en nombre supérieur assaillirent en mer l'équipage de la patache et en massacrèrent la plus grande partie.

la grande île Chausey 
Pendant la guerre de Sept ans, les Anglais de Jersey vinrent régulièrement brûler du varech et tirer de la pierre dans la Grande Ile. Mais comme ils n'y créèrent pas d'établissement à demeure, des journaliers français, carriers et barilleurs, y revinrent après la paix de Paris. Le gouvernement britannique ne fit entendre aucune protestation à ce sujet. Ce ne fut toutefois qu'avec d'infinies précautions que le cabinet de Versailles autorisa la réoccupation des Chausey par des autorités françaises. 

Le traité de Paris n'en avait pas soufflé mot: le duc d'Harcourt, gouverneur de Normandie, les croyait habitées par des Anglais de Jersey et proposait de les réclamer ouvertement à la Cour de Londres. 









Le secrétaire d'État des affaires étrangères, Choiseul-Praslin, avant toute démarche, demanda des renseignements à l'intendant de Caen Fonlette sur la situation présente de ces îles. 




Il eut soin de lui marquer que d'après ses informations, elles étaient fort négligées par nous, et qu'elles étaient devenues pour ainsi dire neutres par le fait des deux nations 

Un ministre anglais n'eut pas dit mieuxI Mais le subdélégué de Coutances, Mombrière, se hâta d'envoyer à Fonlette des renseignements plus exacts et de protester contre cette prétendue neutralité et contre cette abdication, à la légère, de nos droits les
plus légitimes. Il demandait en même temps que pour dissiper toute incertitude, la France se pressât de reprendre effectivement possession de l'archipel.

Au lendemain de la paix, un Français que les corsaires de Jersey avaient autrefois obligé à évacuer la Grande Ile s'était hasardé à y reconstruire une petite cabane. Ce fut le premier acte de propriété qu'on osait depuis la guerre. Cet homme, qui s'appelait Régnier, avait été capitaine de patache pour les fermiers généraux, puis
officier de corsaire : il en avait même commandé un en chef, mais les Anglais le lui avaient enlevé.




Jean-Baptiste de Machault, comte d'Arnouville, seigneur de Garge et de Gonesse, est un administrateur et homme politique français né à Paris le 13 décembre 1701 et décédé le 12 juillet 1794 . Intendant de la province de Hainaut à Valenciennes puis contrôleur général des finances de Louis XV puis secrétaire d'Etat à la Marine et garde des sceaux de France. En conflit avec Mme de Pompadour, il tombe en disgrâce et meurt en 1794 à la prison des Madelonnettes.



Marc-Pierre de Voyer de Paulmy, comte d'Argenson, est un homme d'État français qui fut lieutenant général de police à la suite de son père, ministre d'Etat et secrétaire d'Etat à la guerre de Louis XV de janvier 1743 à février 1757



LA QUESTION DES ÎLES CHAUSEY au XVIII SIÈCLE par
FÉLIX MOIJRLOT

~~ PROFESSEUR D'HISTOIRE au LYCÉE DE CAEN

(Extrait du Bulletin de géographie historique et descriptive N° 1. -7- 1898)


24 mai 2023

L'ASTROLABE arrêt technique ile Maurice entretien ambassade de France Chantier naval Océan Indien avril 2023

L'ASTROLABE ATM arrêt technique majeur ile Maurice entretien

Ambassade de France à Maurice


L'Astrolabe de retour d'Antarctique est allée se refaire une beauté au chantier à l'île Maurice avant sa mission Eparses. Plis avec le TàD V SPID 11260. 

 
Lors de la visite de CNOI, le général Cluzel, COMSUP des Forces armées dans la Zone-sud de l’océan Indien (FAZSOI), et de l’Ambassadrice de 🇫🇷 Ambassade de France à Maurice montent à bord de l’Astrolabe.
🏗 L’escale technique de ce bateau au Chantier Naval de l’Océan Indien (CNOI) a été l’occasion d’appréhender les enjeux liés à sa double-mission : soutien à la logistique antarctique et mission de défense.
Merci au Commandant et aux membres de l’équipage pour leur accueil !

Depuis plusieurs années, le CNOI a signé un contrat avec la Marine Nationale Française pour l’entretien et la réparation de ses frégates basées à La Réunion.

Ambassade de France à Maurice



L'Astrolabe a été livré en 2017 par les chantiers Piriou de Concarneau. D'une longueur de 72 mètres, il dispose d'une classe Icebreaker 5 (classification du Bureau Veritas correspondant à une capacité de franchissement de glace de première année épaisse de 1.2 mètre en été et de 1 mètre en hiver à une vitesse de 5.5 nœuds). 245 jours par an, il est utilisé par la Marine nationale pour des missions de souveraineté et de lutte contre la pêche illicite dans l'océan austral. 120 jours par an, il est dédié au soutien logistique des bases antarctiques.


TàD V SPID 11260 


Le vendredi 24 mars 2023, c'est, pour L'Astrolabe, le retour depuis l’Australie à La Réunion. Après de deux semaines de mer et une courte escale à Port des Galets, l’équipage B repartira dans 10 jours pour quelques semaines d’entretien à Maurice avant d'effectuer une mission plus classique de surveillance dans les ZEE françaises des Îles Eparses.







Sources

Ambassade de France à Maurice


23 mai 2023

Parrainage de la Flottille 36 F par la Ville de Chamalières 10 octobre 2009 38e Congrès Marcophilie navale

Parrainage de la Flottille 36 F par la Ville de Chamalières

Le 38e congrès de la Marcophilie navale à permis de se remémoré en présence de Louis Giscard d'Estaing le jumelage de la 36F avec la ville dont il est le maire 

Le 10 octobre 2009 La Flottille 36 F da la B.A.N. d’Hyères, commandée par le Capitaine de Corvette Alexandre MARCHIS a été parrainée par la Ville de Chamalières. Monsieur le député Maire Louis GISCARD d’ESTAIN recevait à Chamalières pour le parrainage un détachement de la Flottille 36 F




Dans le cadre d'un événement pour faire connaître le milieu de la Marine nationale aux collégiens et lycéens auvergnats, un hélicoptère Panther de l'armée doit se poser, mercredi 10/11 à 11h, au milieu de la cour du collège Teilhard-de-Chardin à Chamalières.Trois autres villes marraines de l'ancienne région Auvergne ont également un rôle symbolique comme Chamalières dans le Puy-de-Dôme avec la Marine nationale, une des cinq composantes des forces armées. Dans l'Allier, la préfecture du département Moulins, est marraine du sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Casabianca. La commune de plus de 3 000 habitants de Lapalisse est elle liée avec le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison, tout comme Montluçon avec la frégate multi-missions (FREMM) Auvergne.


Un court instant, la cour du collège Teilhard-de-Chardin de Chamalières va se transformer en piste d'atterrissage. Les collégiens et les lycéens du secteur doivent accueillir dans la matinée du mercredi 10/11 un hélicoptère Panther de l'aéronautique navale. Une deuxième expérience de ce type après celle de janvier 2017 auprès des jeunes Chamaliérois.

La ville est en effet marraine de la flottille 36F d’hélicoptères militaires de la Marine nationale, basée à Hyères dans le Var. Un jumelage actif depuis 2009 et qui tient compte du fait que le maire de Chamalières, Louis Giscard-d'Estaing, est aussi le président de l'association des Villes marraines des Forces armées.

Sources

https://envelopmer.blogspot.com/2009/11/au-courrier-aujourdhui-gazette-n-63.html

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/puy-de-dome/clermont-ferrand/puy-de-dome-pourquoi-un-helicoptere-panther-de-la-marine-nationale-va-atterrir-dans-la-cour-d-un-college-a-chamalieres-2325766.html


22 mai 2023

Ouest-France et le philatéliste -Lettre au long cours L'Astrolabe Amsterdam TAAF Terre-Adélie - Dumont d'Urville courrier La Poste

Ouest-France et le philatéliste -Lettre au long cours



Chamalières 38e congrès de la Marcophilie navale 13 et 14 mai 2023

 Chamalières 38e congrès de la Marcophilie navale  13 et 14 mai 2023





























Armée indienne hélicoptère de l'alouette à l'éléphant - le mythe du conducteur d'éléphant

Armée indienne hélicoptère éléphant

En feuilletant la presse ancienne j'ai découvert cet article sur une Alouette III indienne... Une idée pour le défilé du 14 juillet?



PUNE : Il y a une quarantaine d'années, un "jumbo volant" en tenue royale régalait les spectateurs réunis à l'imposant Rajpath de New Delhi avec ses bouffonneries habiles. Mais ce jumbo caparaçonné n'était pas un pachyderme ordinaire. C'était un petit hélicoptère, modifié pour ressembler à un "éléphant dansant" et qui a survolé le Rajpath lors du défilé du Jour de la République.



Inutile de dire que sa performance a été la pièce de résistance du défilé aérien présenté par l'armée de l'air indienne le jour de la République. La manœuvre de l'hélicoptère n'était pas une mince affaire. Cela nécessitait non seulement une pratique approfondie et une grande compétence de la part du pilote, mais également un haut niveau d'expertise technique car des «accessoires» externes étaient installés sur la machine volante et tout laxisme signifiait un désastre.



La tâche a été assumée par la 116 Helicopter Unit (HU), qui pilotait alors l'Alouette française, qui a été rebaptisée hélicoptère Chetak dans l'IAF.



Fait intéressant, l'hélicoptère modifié était l'œuvre d'un tailleur de New Delhi qui arrivait à la station de l'armée de l'air un mois avant l'événement réel.

Le corps de l'éléphant, y compris la trompe et les pattes, a été fabriqué à partir de différents panneaux de tissus colorés qui ont été minutieusement cousus ensemble sur une période de deux ou trois semaines. La bulle ou le corps de l'hélicoptère était recouvert de panneaux, la seule partie qui restait exposée était la poutre de queue.

Le pilote d'hélicoptère de l'IAF, feu le capitaine de groupe Birji Mohan Datta, qui commandait le 116 HU en tant que commandant d'escadre, avait piloté l'hélicoptère modifié au début des années 1970.

Rappelant l'expérience, Ravi Datta, épouse de feu B M Datta, a déclaré à TOI par téléphone: "En approchant de Rajpath, l'hélicoptère descendrait à une altitude d'environ 910 pieds devant l'estrade, fascinerait le public pendant environ 5-7 minutes avec son petit gabarit, et prendrait de la hauteur pour franchir la porte de l'Inde et retourner à la station de l'armée de l'air de Palam. "

L'hélicoptère ne volait pas à plus de 60 nœuds, généralement à environ 40-45 nœuds, pour s'assurer que les panneaux ne s'envolaient pas ou ne s'emmêlaient pas dans le rotor de queue.

L'éléphant volant est malheureusement une histoire, mais Dutta pense qu'un tel morceau d'histoire glorieuse devrait être rappelé avec fierté.


https://timesofindia.indiatimes.com/city/pune/40-years-ago-indian-air-forces-jumbo-danced-across-the-skies/articleshow/56789364.cms?fbclid=IwAR0Ih_Fx98o-kjDTjea2Q_DAXbCezTe7S1cGx5zF-f4Rap1uXeoiHFt8KHA

https://www.indiandefensenews.in/2021/04/the-time-when-india-had-dancing.html


https://www.laitimes.com/en/article/3qzum_47ou2.html

Goélette Belle-Poule à Toulon Méditerranée mai 2024

 Goélette Belle-Poule à Toulon La goélette Belle Poule fait escale dans le Var le temps d'un week-end Dans le cadre de son déploiement e...