03 janvier 2020

LA POSTE prix du timbre 2020

LA POSTE prix du timbre 2020 

Les philatélistes sont des Vaches à lait

Après avoir déjà augmenté de 10 centimes en 2018 et en 2019, le prix du timbre rouge (lettre acheminée en 24 heures) a encore gonflé de 11 centimes au 1er janvier 2020.




Le timbre est donc passé à 1,16 euro (au lieu de 1,05 euro). 

Pour mémoire, celui-ci se vendait 66 centimes il y a cinq ans. Selon nos calculs, son prix s'envole ainsi de 76% entre 2014 et 2020. 








 

Tarifs Lettre prioritaire

Poids jusqu’à…Tarifs Lettre prioritaire
Vers la France2
Tarifs Lettre prioritaire
Vers l’international
20 g1,16 €
(1 timbre rouge)
1,40 €
(1 timbre violet)
100 g2,32 €
(2 timbres rouges)
2,80 €
(2 timbres violets)
250 g4,64 €
(4 timbres rouges)
7,00 €
(5 timbres violets)
500 g6,96 €
(6 timbres rouges)
11,20 €
(8 timbres violets)
2 kg9,28 €
(8 timbres rouges)
19,60 €
(14 timbres violets)
3 kg39,28 €
(8 timbres rouges)
33,60 €
(24 timbres violets)




Saut tarifaire à peine moindre pour le timbre vert (lettre acheminée en 48 heures), qui est passé quant à lui à 0,97 euro (contre 0,88 euro). 

Celui-ci représente près de 65% des envois postés par les particuliers. A noter que les timbres, qu'ils soient rouges ou verts, bénéficient d'une réduction de 3 centimes lorsqu'ils sont imprimés chez soi à l'aide du service MonTimbreenLigne
Tarifs Lettre verte
Poids jusqu’à…Tarifs Lettre verte
Vers la France uniquement2
20 g0,97 €
(1 timbre vert)
100 g1,94 €
(2 timbres verts)
250 g3,88 €
(4 timbres verts)
500 g5,82 €
(6 timbres verts)
3 kg7,76 €
(8 timbres verts)
 
Économique et écologique, un envoi affranchi au tarif Lettre verte émet 30 % de CO2 de moins qu’une Lettre prioritaire. En effet, les enveloppes avec un timbre vert ne sont pas acheminées par avion (sauf pour la Corse et l’Outre-mer) !

Tarifs Écopli

Poids jusqu’à…Tarifs Écopli
Vers la France uniquement2
20 g0,95 €
(1 timbre gris)
100 g1,90 €
(2 timbres gris)
250 g3,80 €
(5 timbres gris)
 
L’Écopli, c’est l’affranchissement le plus économique et le plus simple. Ce timbre gris se colle sur les enveloppes et les petits colis jusqu’à 250 g. La distribution est effectuée en 4 jours environ1.


Le timbre d'usage courant représente la République et évolue avec son temps, pour s'inscrire dans les courants artistiques et sociétaux de son époque.
Le timbre Marianne est porteur des valeurs de la République et constitue un attribut de la représentation officielle de l'État. Le Président a ainsi choisi Marianne l'engagée pour illustrer les nouveaux timbres.

L'artiste Yseult Digan, alias YZ, a donné vie à cette nouvelle Marianne. Son oeuvre empreinte de poésie, ses portraits de femmes fières, nous accompagnent sur les murs de nos villes, racontant notre époque.
Marianne l'engagée symbolise l'avenir, le progressisme, la liberté, l'égalité et la fraternité.

Timbre Marianne Lettre verte à validité permanente, permettant d'affranchir vos envois vers la France en lettre verte. L'acheminement de votre courrier est traité en 48h. Affirmez votre engagement citoyen en choisissant au timbre Lettre Verte, plus respectueux de l'environnement, plus économique et permettant une distribution du courrier en 48h. Votre courrier ne sera pas transporté par avion (hors liaison Outre-mer et Corse).

La Poste simplifie l'affranchissement des lettres. A partir du 1er janvier 2016, quel que soit le poids de l'envoi, il suffit de coller le nombre de timbres correspondant au poids de la lettre : 1 timbre pour un courrier jusqu'à 20g, 2 timbres jusqu'à 100g, 4 timbres jusqu'à 250g, 6 timbres jusqu'à 500g, 8 timbres jusqu'à 3kg.

30 décembre 2019

Félix Faure Ministre de la Marine

"Il se voulait César, mais ne fut que Pompée ». Georges Clemenceau

Ce n'est certainement pas en oeuvrant comme Ministre de la Marine que Félix Faure est entré dans l'Histoire... ni par son passage à l'Elysée ... quoi que ?
Renouvelant le cas du baron Portai, hissé sous la Restauration de l'Administration des Colonies à l'éminente gestion du Département de la Marine, c'est à ce Département même et en raison précisément de son heureuse gestion du Sous Secrétariat qu'accédera Félix Faure (1894-1895). Or c'est bien la rue Royale qui devait être pour lui l'antichambre de l'Elysée.


Ministère de la Marine et des Colonies 
Cabinet du Ministre 5 mars 1884. 
Mon cher M. Faure, 

Ne trouvez-vous pas que nous pourrions compléter ainsi la dépêche à « l' Infernet » : « Croyez-vous utile la prise possession immédiate d'Obock ? Faites-moi propositions sur mesures à prendre pour installation d'un résident et d'un détachement soldats ». Si nous devons créer ce nouvel établissement, je crois qu'il n'y a pas de temps à perdre. Les Affaires Étrangères paraissent très décidées. Notre ministre l'est moins parce qu'il y a là une nouvelle source de dépenses assez considérables dont on n'a pas l'air de se préoccuper du tout au quai d'Orsay ; de toute façon, il y a urgence à prendre une décision ferme. Les Anglais veulent tenir toute la côte et si nous n'agissons vite, nous risquons de trouver la place prise. Mon avis personnel serait de prendre possession et oiïiciellement sans attendre que la question des limites soit vidée, cela viendrait ensuite. J'attends le retour du Ministre pour lui soumettre le télégramme avant de l'expédier. Respectueux dévouement Illisible




au ministère de la Marine 

Projet de loi tendant à autoriser les jeunes gens originaires de l'île de la Réunion et domiciliés dans les possessions françaises de la côte orientale d'Afrique à contracter des engagements pendant la durée de l'expédition de Madagascar,... Présenté... Par M. Felix Faure, Ministre de la Marine,

Projet de loi portant ouverture de crédits supplémentaires au titre des budgets des départements de la Marine et de la Guerre, pour les dépenses résultant de la fabrication et de la distribution de la médaille coloniale

Projet de loi sur le permis de navigation maritime et sur l'évaluation des services donnant droit à la pension dite demi-solde

Elégant de mise et de mine, le chef de l'Etat aime les fastes et les honneurs, ce qui lui vaudra force caricatures, mais il exerce sous cet aspect un peu voyant une véritable influence, et pas seulement en politique étrangère comme le montrent les notes prises dans son Journal. Au Conseil des ministres, il laisse le gouvernement délibérer librement, mais sait d'un mot, d'une suggestion ou d'une précision, infléchir les débats et modifier les résolutions dans le sens qu'il estime souhaitable. En bon républicain progressiste, il exerce toujours cette influence dans un sens modérateur et ennemi des extrêmes et il appréciera peu le ministère Bourgeois, tout en rendant un hommage appuyé à son chef. Dans les relations avec les souverains étrangers, il revendique et joue pleinement son rôle de garant des grands intérêts de la France et dSteinheile représentant d'une continuité diplomatique dépassant la succession des cabinets : on le voit lors de la venue du tzar à Paris en 1896 et quand Félix Faure lui rend sa visite l'année suivante à Saint-Petersbourg.

Madame Marguerite Steinheil




En 1897, lors d'un séjour à Chamonix, elle est présentée au président Félix Faure, qui confie une commande officielle à son époux. Cette commande donne souvent l'occasion au président de se rendre impasse Ronsin à Paris, dans la villa du couple Steinheil. Bientôt, Marguerite Steinheil devient la maîtresse du chef de l'État et le rejoint régulièrement dans le « Salon bleu », pièce discrète et intime située au rez-de-chaussée de l'Élysée.

Félix Faure entretient alors le projet de divorcer de son épouse Berthe, afin d'épouser en secondes noces Marguerite.

Le 16 février 1899, le Président l'appelle au téléphone pour qu'elle passe le voir en fin d’après-midi. Quelques instants après son arrivée, les domestiques entendent des coups de sonnette et accourent dans le Salon bleu : allongé sur un divan, pantalon et caleçon descendus sur les chevilles, Félix Faure râle tandis que Marguerite Steinheil rajuste avec précipitation ses vêtements en désordre. Le chef de l'État meurt quelques heures plus tard.

Officiellement, sa mort est due à une hémorragie cérébrale, une « attaque » comme on dit alors. Bien que les services de l’Élysée tentent de dissimuler que cet accident vasculaire cérébral est survenu lors d'une fellation, les circonstances exactes de la mort sont vite connues des gens « bien informés ». Un journal parisien titre « Félix Faure a trop sacrifié à Vénus » mais sans en dire plus pour ne pas choquer ses lecteurs. Quant aux beaux esprits, ils y vont tous de leurs jeux de mots pour brocarder cet évènement peu commun. On connaît cet échange supposé entre le majordome de Félix Faure et le prêtre appelé à l’Élysée en catastrophe pour administrer les derniers sacrements : « Le président a-t-il encore sa connaissance ? — Non, monsieur l’abbé, elle est sortie par l'escalier de service. »



 Ce dialogue a probablement été inventé de toutes pièces pour faire un bon jeu de mots et il en existe une variante où ce n'est plus le prêtre mais le médecin qui pose la question au maître d'hôtel... On attribue aussi un autre mot d'esprit à Clemenceau : « Il se voulait César, mais ne fut que Pompée ». Les circonstances de la mort de Félix Faure valent à sa maîtresse le sobriquet de « la pompe funèbre ». Concernant les causes de la mort de Félix Faure, les médecins de l'époque parlent officiellement d'apoplexie, mais il est possible qu'elle résulte de l'absorption d'une trop forte dose de cantharide officinale, puissant aphrodisiaque mais aux effets secondaires importants (à moins qu'il ne s'agît de l'aphrodisiaque à base de quinine qu'il se faisait apporter par son huissier comme à son habitude)

sources :

29 décembre 2019

NOS MARINS Luc-Marie Bayle 1943

NOS MARINS Luc-Marie Bayle 1943
Le torpilleur et l'armurier



Au lendemain de la Première guerre mondiale, la marine française est affaiblie et vétuste. Conçue dans un but surtout défensif, elle est essentiellement composée de petits navires pour la lutte anti-sous-marine. Loin des flottes anglaise, américaine et même japonaise, la Marine nationale traverse une crise héritée des années 1910. Fallait--il s’orienter vers la construction de grands navires de ligne (les cuirassés), ou bien concevoir des navires plus mobiles, appuyés par les sous-marins et l’aviation ? Ces hésitations conduisent à une désaffection pour les métiers de la marine, aussi bien dans l’équipage que chez les officiers.

La France ne redoute guère la marine allemande, réduite par le Traité de Versailles (maintien de ses vieux cuirassés et abandon de ses sous-marins...). Georges Leygues, ministre de la Marine de 1917 à 1933, réussit à convaincre le Parlement de la nécessité de lancer un vaste programme de rénovation et de modernisation, pour faire face à une armée italienne en plein renouveau. Sept grands cuirassés sont bientôt achevés, dont le Béarn, premier porte-avions français. En 1922, dans un but de sécurité collective, le traité de Washington impose des quotas aux grandes puissances militaires. Il entérine le recul de la France qui n’est autorisée qu’à 175 000 tonnes* pour ses navires de ligne (même niveau que l’Italie, moins que le Japon, trois fois moins que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni). Aucun navire ne doit dépasser 30 000 tonnes. Sont aussi autorisés des porte-avions jusqu’à un plafond maximum de 60 000 tonnes. Les sous-marins ne sont pas concernés par cet accord. Soucieuses d’assurer la sécurité en Méditerranée, les autorités françaises vont malgré tout relancer la construction navale. A partir de 1924, un programme de construction de nouveaux navires est engagé (435 000 tonnes) afin d’atteindre le niveau des flottes d’Allemagne et d’Italie réunies. En dépit des difficultés budgétaires liées à la crise, l’objectif est atteint. En 1930, la conférence de Londres élargit l’accord de Washington, aux sous-marins notamment. Mais ni l’Italie ni la France ne signent ce nouvel accord. L’Italie fasciste refuse que sa flotte soit inférieure à celle de la France. La France, faute d’être soutenue par le Royaume-Uni, est inquiète pour sa sécurité en Méditerranée. Après la conférence de Londres, la France interrompt néanmoins la construction de croiseurs lourds


Lorsque le 17 juin 1940, Pétain, le nouveau président du Conseil, annonce que « C’est le cœur serré qu’il faut cesser le combat. », l’armistice devient inévitable. Le gouvernement ne songe pas à livrer la flotte, mais une partie de celle-ci se met néanmoins à l’abri. Basé à Saint-Nazaire, le cuirassé Jean-Bart rallie Casablanca. Le Richelieu est évacué de Brest vers Dakar. Le 18 juin, le sous-marin Surcouf s’évade de Brest. Or il est incapable de plonger : il était en révision quand les Allemands se sont emparés de la ville. Sans attendre la fin des réparations, c’est en surface qu’il gagne l’Angleterre. Malheureusement, le 3 juillet, les Anglais s’en emparent de force ; cela coûte la vie à trois officiers français. Le 21 juin, le paquebot Massilia quitte le port de Verdon pour l’Algérie, avec à son bord, une trentaine de parlementaires dont quelques anciens ministres (Daladier, George Mandel, Jean Zay, Mendès France). Arrivés à Casablanca, certains sont considérés comme déserteurs et rapatriés ; les autres sont arrêtés. Les conditions de l’armistice (22 juin 1940) sont rudes pour la Marine. L’article 8 exige que la flotte française, bien qu’invaincue, soit désarmée. L’amiral Darlan, chef d’état major depuis 1937, joue un rôle essentiel auprès du maréchal Pétain. La Marine nationale, de ce fait, se sent solidaire du gouvernement. Certaines unités cependant échappent à son autorité comme la force X, escadre spécialement formée pour faire face à une intervention de l'Italie en Méditerranée orientale. Basée à Alexandrie, commandée par le contre-amiral Godfroy, elle est en fait sous l’autorité du vice-amiral britannique Cunningham.
En 1939, la France possède une vraie puissance navale. Sous le commandement de l’amiral Darlan depuis 1937, la Marine nationale a pour mission d'assurer le contact avec les territoires de l’empire colonial, rechercher et détruire les flottes ennemies et mener une guerre de course contre les convois marchands ennemis. Elle comprend alors 76 navires de guerre (550 000 tonnes) : 2 cuirassés récents de type Dunkerque (26 500 t), 3 cuirassés de type Provence (23 000 t), 2 autres cuirassés en construction le Richelieu et le Jean-Bart (35 000 t), 18 croiseurs, 32 contre-torpilleurs*, 26 torpilleurs*, 1 porte-hydravions le Commandant-Teste, 1 seul porte-avions le Béarn. Pour assurer sa sécurité, la France entreprend aussi la construction d'une vaste flotte sous-marine. Le sous-marin Surcouf*, construit en 1939, est le plus grand du monde (3 000 t). Il peut même embarquer un hydravion ! Grâce à ses ailes repliables, celui-ci est rangé dans un hangar étanche avant la plongée. C’est également le seul sous-marin à être armé d’une artillerie de gros calibre (tourelle double de 203 mm). La Marine française possède 77 sous-marins plus petits, mais techniquement inférieurs aux U-Boot allemands qui eux disposent de bases d’entraînement en mer Baltique. Malgré tout, la France est en retard dans le domaine de la détection, de la fabrication de torpilles et de l’artillerie. L’aéronautique de marine est insuffisante avec seulement 350 avions et la protection anti-aérienne est embryonnaire.

En France, dès la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, le quartier général de l’amirauté s’installe à Maintenon. Grâce à l’usage devenu systématique de la radio, il est en relation avec toutes les forces navales et tous les ports. Si l’attentisme prévaut sur terre, la Marine nationale est très active. Il est indispensable de sécuriser les approvisionnements car la France dépend à 75 % de ses importations maritimes. Grâce à la mobilisation, les effectifs montent à 160 000 hommes dont 10 000 officiers. Les torpilleurs Sirocco et Simoun coulent à l’éperon des sous-marins allemands : l’un le 20 novembre 1939, l’autre le 23 février 1940.




A l’appel du 18 juin 1940 et au moment de la création de la France Libre par le général de Gaulle, presque tous les navires de guerre français se trouvent hors de France. Pourtant seule une petite partie d’entre eux rejoint aussitôt l’Angleterre. C’est le cas des sous-marins Rubis et Narval dont le commandant Drogou émet dès le 18 juin le message suivant « Trahison sur toute la ligne. Je rejoins un port britannique. » avant de rallier Malte. Arrivent aussi plusieurs navires de pêche et de commerce avec leurs équipages et des nombreux volontaires. 

L’amiral Muselier, seul officier général à avoir rejoint de Gaulle, est chargé avec le commandant Thierry d'Argenlieu de créer les Forces Navales Françaises Libres (3 juillet 1940). Il les dote du pavillon à croix de Lorraine. Incontestablement le drame de Mers el-Kébir ralentit les ardeurs des marins français. 



Ceux-ci éprouvent davantage de loyauté à l’égard de l’amiral Darlan qui leur a assuré que les conditions de l’armistice étaient honorables qu’envers un inconnu, général de cavalerie, soutenu par les Anglais. De nombreux marins présents sur le sol anglais souhaitent d’ailleurs être rapatriés. A la fin de l’été 1940, les effectifs des FNFL atteignent à peine 8 000 personnes. Les difficultés sont nombreuses et il faut beaucoup de force de persuasion à de Gaulle pour obtenir de Churchill la signature d’un accord pour une prise en charge financière des FNFL par le Royaume-Uni.

sources :

http://www.musee-marine.fr/sites/default/files/la_marine_francaise_pendant_la_seconde_guerre_mondiale_secondaire_site.pdf

Luc-Marie Bayle  Nos Marins

28 décembre 2019

Donec Humour dans le carré un intéressant personnage

Donec Humour dans le carré  un intéressant personnage


Bonjour la compagnie,

Je termine ces jours-ci une autobiographie de Roger Wybot, grand maître de la DST pendant dix ans. Il fut au service de la France de la fin de la guerre à l’arrivée du général De Gaulle en 1958. Celui-ci le congédia avec une ingratitude qui est la marque des grands hommes.

Ce grand commis de l’Etat a dû ferrailler avec toutes sortes de personnages à l’ego démesuré qu’il s’est employé à faire rentrer dans leur boîte. Il nous conte également quelques anecdotes savoureuses qui éclairent la personnalité de certains.



En mai 1958 De Gaulle attend son heure, là-bas, en Algérie, le ton monte. Les jeunes Algérois tout à leur fougue méditerranéenne partent à l’assaut du gouvernement général. Nous sommes au bord de l’insurrection.
Wybot cherche le cas échéant à organiser un largage de « paras » sur notre capitale et son envoyé, Tupet, se rend chez le général Jouhaud, le patron de l’aviation en Algérie pour obtenir des avions.
Je laisse maintenant la parole à l’auteur.




« Or Jouhaud ne prête qu’une oreille distraite et impatiente. Tupet et les colonels se rendent bien compte qu’ils sont importuns. Un de ces grands dîners algérois que semblent tellement apprécier nos chefs militaires se prépare dans la fièvre et l’éclat des cristaux et de l’argenterie. La maitresse de maison, ses assistantes, lancent aux trublions des regards agacés. Est-ce le moment de venir gâcher une soirée qui s’annonçait si bien pour une histoire de putsch ?
Vous comprenez fait Jouhaud nous donnons un diner annoncé depuis huit jours. Vous voudrez bien m’excuser mes invités arrivent.
De vos invités on en a plein le cul ! Comme une balle la réflexion fuse de la bouche d’un des colonels. Jouhaud le fixe, médusé. Oser parler ainsi à un général cinq étoiles ? Les autres officiers éclatent à leur tour.
C’est vrai on en a rien à foutre ! Vous allez nous dire quand vous comptez envoyer nos paras sur Paris, et si vous comptez le faire ! Vous êtes le patron de l’opération vous en êtes le responsable.Manifestement Jouhaud cherche à noyer le poisson. Il feint la décontraction, se fait familier, bon enfant.


Calmez-vous mes amis ! tout s’arrangera comme vous le souhaitez ! Quand on descendra l’avenue des Champs-Elysée on aura toutes les pépés dans nos bras. Attendez, vous verrez !Peu soucieux de dominer leur colère et leur désenchantement, les colonels l’insultent comme rarement et peut-être jamais le fut un général par ses officiers. Il encaisse sans réagir. Je me suis laissé dire que deux ans plus tard, en 1960, un dimanche après-midi au moment de déclencher un putsch d’envergure dont il avait accepté de prendre la tête, le général Jouhaud refusa de donner le signal convenu, en déclarant :
Je ne peux pas verser injustement le sang français Un capitaine dira par la suite qu’il fut à deux doigts, ce jour là, d’abattre le général Jouhaud.
Nous aurions alors proclamé que Jouhaud avait trouvé une mort glorieuse, de la main d’un terroriste arabe, au moment où il ordonnait la révolte. "Nous comprenons pourquoi le général de Gaulle, en 1961, n’eut aucun mal à berner des personnages de cette envergure.

En attendant je souhaite à tous un joyeux réveillon de la Saint Sylvestre et une bonne année 2020

Donec

27 décembre 2019

Marion Dufresne OP-3 2019 escale à Crozet île aux Cochons

Marion Dufresne OP-3 2019 escale à Crozet île aux Cochons

Les îles froides sont un groupe d'îles de l'archipel de Crozet. Elles se composent des iles des Apôtres, de l'île des Pingouins et de l'île aux Cochons.

Sur l'île aux Cochons, dans l'archipel subantarctique de Crozet, dans les TAAF, Terres australes et antarctiques françaises, la plus grande colonie de manchots royaux au monde aurait fondu de 88% en 35 ans.
Bien que distantes d'environ 110km, les trois îles froides (Apôtres, Cochons, et Pingouins) sont visibles à l’œil nu par jour de beau temps depuis l'ouest de l'île, à la condition que la fameuse mer de nuages qui se forme très régulièrement lorsque le soleil est au rendez-vous ne vienne pas masquer l'horizon.

On peut les apercevoir par exemple depuis le Cap du Galliéni, la Vallée des Géants, ou encore depuis la zone de Pointe-Basse : nul besoin d'être forcément en hauteur, donc.


 îles aux cochons photo JM Bergougniou
La colonie de manchots royaux située sur l'île aux Cochons dans l'archipel subantarctique de Crozet, considérée comme la plus grande au monde, a fondu de près de 90% en 35 ans, estiment des chercheurs, s'appuyant sur des images prises par satellites.
Dans les îles froides îles aux cochons
photo JM Bergougniou

"Une réduction énorme"Entre le début des années 1980 et aujourd'hui, "la colonie a décliné de 88%, passant d'environ 500.000 couples reproducteurs à 60.000 couples", selon cette étude publiée dans Antartic Science. Dans la mesure où l'on estime qu'un couple reproducteur représente quatre individus (le couple et deux jeunes), cela signifie qu'il resterait environ 240.000 manchots royaux sur l'île.
 îles aux cochons photo JM Bergougniou

"C'est une réduction énorme", a déclaré vendredi à l'AFP Henri Weimerskirch, chercheur CNRS et premier auteur de l'étude parue cette semaine. "Si les causes de la disparition de ces manchots pourraient être environnementales, le mystère reste entier", souligne le CNRS.


 îles aux cochons photo JM Bergougniou
Connue depuis les années 1960, cette colonie se trouve dans la réserve naturelle des Terres australes françaises (TAAF). Dans les années 1980 elle était considérée comme la plus grande colonie de manchots royaux au monde. Mais en raison de son isolement et de son inaccessibilité, il n'y avait pas eu d'évaluation récente de cette colonie depuis des décennies.

Le manchot royal (Aptenodytes patagonicus) a un ventre blanc, un bec noir et une tache orange sur le côté de la tête. Il est un peu plus petit que le manchot empereur. Les chercheurs du Centre d'études biologiques de Chizé (CNRS/Université de la Rochelle) ont utilisé des images haute résolution prises par satellites pour mesurer les changements de taille de la colonie depuis la dernière visite de l'île par une équipe scientifique en 1982. A l'époque, la colonie comptait 500.000 couples reproducteurs, soit une population de plus de 2 millions d'individus.
 îles aux cochons photo JM Bergougniou


Des clichés pris depuis un hélicoptère lors de l'Antarctic Circumpolar Expedition (ACE) en 2016 ont confirmé la réduction spectaculaire de la colonie. Les résultats indiquent que le déclin a débuté à la fin des années 1990.

"L'élément déclenchant" a été sans doute un épisode climatique majeur dans l'océan Austral lié au phénomène El Niño en 1997. Celui-ci aurait affecté temporairement les capacités de recherche de nourriture des manchots royaux, comme cela a été observé sur une colonie dans une autre île de l'archipel de Crozet et aux Kerguelen. "Mais ces colonies se sont ensuite stabilisées (...), alors que celle de l'île aux cochons a continué à décliner", relève le scientifique. "C'est étonnant. Il s'est passé quelque chose en plus sur cette île. Il faudrait aller sur place pour comprendre", ajoute-t-il.


 îles aux cochons photo JM Bergougniou
Plusieurs facteurs ont pu jouer : une très forte densité rend la compétition plus rude entre les individus, surtout lorsque la nourriture manque. Ce qui peut accentuer le déclin. Autre hypothèse avancée : une maladie comme le choléra aviaire.

"Jusqu'à cette étude, dans tout l'océan austral, la population de manchots royaux était estimée à 1,5 million de couples reproducteurs". Cette mauvaise nouvelle venant de l'île aux Cochons "signifie qu'on a perdu un tiers de la population globale de manchots royaux", souligne le chercheur.








Sources :

https://la1ere.francetvinfo.fr/plus-grande-colonie-manchots-royaux-au-monde-connait-declin-massif-archipel-crozet-611752.html


TOULON PA Charles de Gaulle Marcophilie navale 2020

TOULON PA Charles de Gaulle Marcophilie navale 2020

La section de la Marcophilie navale PACA Toulon nous présente ses voeux pour 2020 (une nouvelle fois) avec le P.A. Charles de Gaulle


Le Groupe aérien embarqué (GAé) a qualifié, du 2 au 12 novembre 2019, quinze nouveaux pilotes de Rafale Marine à l’appontage de jour et de nuit sur le porte-avions Charles de Gaulle. 



Après deux semaines de mer baptisées « École de l’Aviation Embarquée », ces jeunes pilotes de chasse embarquée ont parachevé un parcours de cinq ans de formation exigeant, dont deux années au sein de l’US Navy. Dans le même temps, les pilotes de Hawkeye ont réalisé des séances d’Appontages Simulés sur Piste (ASSP) de jour et de nuit pour préparer leur future qualification.


Mener de front une remontée en puissance et une période de qualification à l’appontage est un défi ambitieux et les marins du GAé ont travaillé de concert avec l’équipage du porte-avions pour le relever avec brio. Ces quinze derniers jours ont tout particulièrement mis en lumière la synergie entre les équipes de mise en œuvre de l’aviation, la conduite du navire et le groupe aérien, condition sine qua non pour opérer ce système d’armes en toute sécurité dans un large spectre de missions. C’est ce message qu’a souhaité porté le contre-amiral Guillaume Goutay, commandant de la force maritime de l’Aéronautique navale (ALAVIA) qui s’est rendu à bord afin de manifester sa satisfaction au groupe aérien embarqué ainsi qu’au porte-avions

sources :
https://www.colsbleus.fr/articles/11818

LAMOTTE PICQUET FASM Voeux 2020 section Bretagne Marcophilie navale

LA MOTTE PICQUET FASM 
Voeux 2020 section Bretagne Marcophilie navale







Spécialistes de la traque des sous-marins, les frégates F70 interviennent seules ou au sein d’une force natio­nale ou multinationale. Elles ont pour mission principale la protection de la force océanique stratégique (FOST) et des groupes aéronaval et amphibie contre la me­nace que représente un sous-marin.

Elles disposent de sonars remorqués et d’hélicoptères spécialisés Lynx qui augmentent sensiblement leurs capacités intrinsèques de détection et de lutte. Elles sont également dotées de puissantes capacités de lutte antinavire et anti-aérienne. Elles sont progressivement remplacées par les frégates multi-missions qui incarnent la nouvelle génération de frégates dédiées notamment à la lutte sous la mer


FASM La Motte Picquet Photo Bernard Hily





FASM La Motte Picquet Photo Bernard Hily

Voeux 2000 
FASM La Motte Picquet Photo Bernard Hily


Toussaint Guillaume Picquet de La Mothe, dit comte de La Motte-Picquet, est né le 1er novembre 1720 à Rennes. Il entre aux gardes-marine en 1735 et fait campagne sur les côtes du Maroc, en Baltique et aux Antilles. Enseigne de vaisseau en 1746, il sert dans l'escadre du duc d'Anville, il prend part à de nombreux combats et est blessé. Promu lieutenant de vaisseau en 1754, il navigue en mer des Antilles, en Atlantique puis aux Indes. Promu capitaine de vaisseau en 1762, il se retrouve à bord du Diadème puis commande La Malicieuse et la conduit contre les corsaires de Salé en 1764. Il se fait remarquer en escadre d'évolutions, en 1772, pour ses qualités manœuvrières au commandement du Cerf Volant.

Trois bâtiments ont déjà porté le nom de La Motte-Picquet.Aviso à hélice (1857-1891)Sa construction est ordonnée le 7 août 1857, il est mis sur cale à Cherbourg le 18 février 1858. D'une longueur de 54,55 m, il déplace 736 tonneaux et est armé de quatre canons de 140 mm rayés. Sa machine développe une puissance de 135 chevaux-vapeur et est appuyée par une voilure de 878 m². Son tirant d'eau moyen est de 3,42 m. Son équipage compte 89 hommes. Du 24 novembre 1859, date d'armement, à février 1863, ce bâtiment est affecté à la division des côtes occidentales d'Afrique. D'août 1864 à août 1866 à la division du Brésil et de la Plata. 

D'août 1867 à juillet 1870 à la division de l'océan Pacifique. Il participe aux événements d'Espagne en avril 1873 et évacue 80 religieuses françaises de Malaga vers Oran. Il est affecté à la Division navale de l'Atlantique Sud de janvier 1874 à décembre 1875, puis à la station de Terre-Neuve de mars à octobre 1877. Affecté à la station locale de Tahiti, il quitte Toulon en mai 1878 . Pendant sa route vers Papeete, la révolte des Canaques prolonge son passage en Nouvelle-Calédonie. Il n'arrive à Tahiti qu'en mai 1879. Il y séjourne jusqu'en mars 1880 et rejoint Lorient en juillet 1880 où il est désarmé. Utilisé comme bâtiment central de la défense mobile à Lorient, il est condamné en février 1891. Transport côtier (1919-1934)Construit aux Chantiers de la Loire, il est lancé le 26 septembre 1919. D'une longueur de 51,25 m, il déplace 700 tonneaux et est armé d'un canon de 90. Sa machine à charbon de 1 200 ch lui permet une vitesse de 12 noeuds. Son équipage compte 2 officiers et 25 hommes. 




À Toulon, il est utilisé à partir de 1920 pour des escortes et des transports sur le littoral méditerranéen. Il est rebaptisé Adour en juin 1922 puis Alfred de Courcy en 1924. Croiseur léger (1923-1945)Mis sur cale à Lorient le 17 janvier 1923; il est lancé le 21 mars 1924 et admis au service le 1" septembre 1926. D'une longueur de 181,30 m, il déplace 7.365 tonnes Washington. Son armement se compose de 8 canons de 155, 4 canons AA de 75, 2 hydravions embarqués. Sa machine de 115 100 ch entraîne 4 hélices et lui permet une vitesse maximale de 34 noeuds. Son équipage compte 27 officiers et 551 hommes. De 1927 à 1934, il est affecté tantôt à la 1" escadre tantôt à la 21 escadre puis à partir de 1935 à la Force navale d'Extrême-Orient. À l'ouverture des hostilités en septembre 1939, il se trouve à Saigon. Son activité se limite à des patrouilles sur les côtes d'Indochine, en mer de Chine et dans les parages de Java et de Sumatra. Au début de 1941, après de nombreux incidents à la frontière de l'Indochine et du Siam, il est décidé d'exécuter une opération navale dans le golfe du Siam. Le 15 janvier 1941, avec les avisos Dumont d'Urville, Amiral Chamer, Tahure et Marne, il appareille de Poulo Condor et le 17 surprend la flotte siamoise au mouillage à Koh Chang. Après une attaque à la torpille et au canon, quatre torpilleurs siamois sont hors de combat. Il n'y a pas de dégâts sur les bâtiments français. Le La Motte-Picquet est cité à l'ordre de l'armée de Mer le 16 avril 1941. Son activité est ensuite relativement réduite , il fait quelques courtes croisières sur les côtes d'Indochine puis se fait caréner à Osaka en septembre 1941. Il est mis en réserve fin 1942 à Saigon. Le 12 janvier 1945, il est attaqué à la bombe et à la mitrailleuse par les avions de la Task Force américaine 38 sur la rivière Dong-Nai. Criblé de balles et de petits obus, touché par une dizaine de bombes, les superstructures incendiées, il chavire et coule.



C’est une page d’histoire de la Marine nationale qui va maintenant rapidement se tourner. Les dernières frégates antiaériennes et anti-sous-marines du type F70, qui ont constitué pendant trois décennies l’épine dorsale de la flotte française, doivent tirer leur révérence sous deux ans.



Photos Bernard Hily  Merci Bernard 

sources :
© Mer et Marine https://www.meretmarine.com/fr/content/les-dernieres-f70-desarmees-dici-2021

Marine nationale

24 décembre 2019

FLF LA FAYETTE MEDOR 2019 Méditerranée orientale Chypre gaz naturel Turquie

FLF LA FAYETTE MEDOR 2019

Du 16 au 20 septembre 2019, l’exercice Gabian mené par la force d’action navale (ALFAN) a réuni les patrouilleurs de haute mer (PHM) Commandant Bouan et Commandant Birot, le chasseur de mines tripartite (CMT) Orion, le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Loire, le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne, les frégates type La Fayette (FLF) Guépratte et La Fayette, la frégate multi-missions (FREMM) Languedoc et la frégate de défense aérienne (FDA) Forbin, pour un entraînement mutuel d’envergure.
Le 13 octobre 2019, la frégate La Fayette a mené un exercice bilatéral avec les forces armées chypriotes, représentées par le patrouilleur Commodore AndreasIoannides, un groupement de fusiliers marins, et un hélicoptère de type AW-139.
L’entraînement se déroulant au sud de Chypre a débuté sous la forme d’évolutions tactiques, qui ont permis de mettre en valeur les capacités manœuvrières des deux équipages, de parfaire la conduite d’opérations dans un cadre interallié, et d’approfondir leur compréhension mutuelle.
L’entraînement s’est poursuivi avec un exercice de visite de navire par un groupe de fusiliers marins chypriotes, descendus en corde lisse de l’AW-139 sur le Commodore Andreas Ioannides, puis montés à bord du La Fayette



Ils s’appellent Zohr, Leviathan et Aphrodite… Et ils sont à la source de tensions de plus en plus vives en Méditerranée orientale. Et pour cause : il s’agit d’importants gisements de gaz naturel respectivements découverts au large de l’Égypte, d’Israël et de Chypre. Et au regard de la manne financière qu’ils représentent, ils ne peuvent que susciter les convoitises et la remise en cause des frontières maritimes.

Des enjeux Economiques en Méditerranée Orientale 

Ces dernières années, plusieurs pays ont noué des coopérations pour exploiter au mieux ces ressources gazières. En effet, membre de l’Union européenne [UE], la République de Chypre s’est rapprochée d’Israël et de l’Égypte.

Ainsi, en septembre 2018, Nicosie et Le Caire ont signé un accord pour construire un gazoduc sous-marin afin de transporter le gaz chypriote en Égypte, où il devrait être transforé en gaz naturel liquéfié, avant d’être réexporté vers l’UE, laquelle soutient évidemment ce projet afin de moins dépendre de Moscou pour ses approvisionnements énergétiques.

Et cela vaut aussi pour le projet de gazoduc EastMed, lequel associe Chypre, Israël, la Grèce et l’Italie. Ayant fait l’objet d’un accord en décembre 2017, il doit relier les gisements Aphrodite et Leviathan à l’Europe occidentale, via une connexion avec le gazoduc Poseidon [qui fait le lien entre la Grèce et l’Italie, ndlr]. Théoriquement, il permettrait d’exporter jusqu’à 16 milliards de mètres cubes vers l’Union européenne.



À noter que la Russie garde un oeil sur ces développements. Elle est d’ailleurs impliquée en Égypte, avec Rosneft, ainsi qu’à Chypre, avec laquelle elle affiche une certaine proximité [cultuelle, avec l’héritage chrétien-orthodoxe commun, et économique, ndlr].

Cependant, ces arrangements ne sont pas du goût de tout le monde… D’où les tensions actuelles. « On voit […] très clairement, en Méditerranée orientale comme dans d’autres zones, que des puissances régionales adoptent des postures extrêmement dures qui n’avaient pas cours il y a encore quatre ou cinq ans », a en effet récemment résumé l’amiral Christophe Prazuck, le chef d’état-major de la Marine nationale.



En effet, la Turquie est l’un des acteurs régionaux qui entend avoir sa part du gâteau, en disant vouloir défendre les intérêts de la République turque de Chypre du Nord [RTCN], un État uniquement reconnu par Ankara.

Ces derniers mois, la Turquie a donc entrepris des forages dans les eaux de la République de Chypre. Ce qui a été vivement dénoncé par l’Union européenne. La France a d’ailleurs manifesté son soutien à Nicosie en envoyant une frégate participer à un exercice avec la marine chypriote.

« Les Turcs ont engagé une action de forage dans les eaux sous souveraineté chypriote. Nous avons décidé de mettre en place un régime-cadre de sanctions si, d’aventure, la Turquie poursuivait ces opérations. Nous allons prévoir une présence militaire dans cette zone », a même indiqué Jean-Yves le Drian, le ministre des Affaires étrangères, lors d’une audition au Sénat.

Mais un évènement important dans ce dossier s’est produit le 28 novembre, avec la signature par le gouvernement d’unité nationale libyen [GNA], formé sous l’égide des Nations unies, et la Turquie d’une entente visant à renforcer leur coopération militaire et d’un protocole d’accord sur la délimitation de leurs eaux économiques respectives. Le souci est que, entre les côtes libyennes et turques se trouvent la Grèce, Chypre et l’Égypte. Or, Ankara et Tripoli ont fait comme si ces pays n’existaient pas…

Pour compliquer la donne, la situation en Libye est loin d’être stabilisée, l’autorité du GNA étant contestée par le gouvernement de Tobrouk qui, tirant sa légitimité des élections législatives de juin 2014, est soutenu par l’Armée nationale libyenne [ANL] du maréchal Haftar. Or, ce dernier, après avoir réduit la menace jihadiste dans l’est et le sud du pays, a lancé une offensive en direction de Tripoli. Offensive qui s’est enlisée, malgré le soutien des Émirats arabes unis, de la Jordanie… et de l’Égypte [et probablement de la Russie, dont il est dit qu’elle y a envoyé des mercenaires…].

S’agissant de l’accord en question, le porte-parole de la présidence turque, Fahrettin Altun, a expliqué qu’il s’agissait d’une « version plus large de l’accord-cadre de coopération militaire existant » entre Ankara et le GNA. Et d’ajouter que « la stabilité de la Libye est d’une importance critique pour la sécurité des Libyens, pour la stabilité régionale et pour combattre le terrorisme international. » Pour rappel, et en raison de sa proximité avec la confrérie des « Frères musulmans », la Turquie, comme du reste le Qatar, soutient déjà fortement le gouvernement de Tripoli, notamment via la fourniture d’équipements militaires [drones et blindés]

Quoi qu’il en soit, la Grèce a fait part de son « mécontentement » au sujet de ces accords conclus par Ankara et Tripoli. Et le ministère grec des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur libyen en poste à Athènes [et donc relevant du GNA, ndlr] pour obtenir des « informations » sur leur contenu. Le diplomate a jusqu’au 5 décembre pour fournir ce qui lui a été demande. Faute de quoi, « il sera expulsé », a précisé une source diplomatique grecque auprès de l’AFP.

« La signature de ce mémorandum ne peut pas violer les droits souverains des pays tiers » car « ce serait une violation flagrante du droit international de la mer », avait expliqué, le 29 novembre, Alexandros Yennimatas, le porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères.

Mais Athènes a l’intention d’aller plus loin. Dans un premier temps, le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, s’est rendu au Caire pour évoquer le sujet avec Sameh Choukry son homologue égyptien et convenir « d’accélérer la délimitation des zones économiques exclusives de la Grèce et de l’Égypte. »

Puis, le 1er décembre, lors d’un discours prononcé lors du congrès de son parti, « Nouvelle-Démocratie », le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a élevé le ton et dit vouloir demander le soutien de l’Otan dans cette affaire.

« Une alliance ne peut pas rester indifférente quand un de ses membres viole ouvertement le droit international et vise [à nuire à] un autre membre », a en effet lâché M. Mitsotakis.

Cette question sera donc évoquée lors du prochain sommet de l’Otan, les 3 et 4 décembre, à Londres. Et tout laisse à penser que la Turquie sera au centre des débats, notamment en raison de son offensive dans le nord-est de la Syrie, son rapprochement avec la Syrie et, ses actions en Méditerranée orientale relatives aux ressources gazières.


sources 

http://www.opex360.com/2019/10/12/la-france-deploie-au-moins-une-fregate-dans-les-eaux-chypriotes-ou-la-turquie-a-envoye-un-navire-de-forage/


Cols Bleus 

Postes du bout du Monde Tromelin Iles Eparses TAAF

Postes du bout du Monde Tromelin Iles Eparses TAAF





J'ai reçu en fin de semaine dernière ce pli de TROMELIN (Iles Eparses) portant le timbre lettre 20g - Tarif international 



les TAAF ont participé au Salon philatélique d’automne, organisa émis un feuillet souvenir, composé de deux timbres, intitulé « Postes du bout du monde 2 », reprenant les logos des Eparses et de la Terre Adélie, tiré à 13 500 exemplaires, accompagné d’une carte, au prix de 5 euros.
Création Nelly GRAVIER - Valeur faciale 20g tarif international - Format du timbre 26 x 56 mm - Impression Offset avec un vernis brillant sur les motifs



Création Aurélie Baras - Valeur faciale lettre 20 g tarif international - Prix de vente 5 € - Tirage 13 500.

https://www.lemonde.fr/mondephilatelique/article/2019/10/17/les-terres-australes-francaises-une-histoire-postale-qui-remonte-a-1893_6015810_5470897.html

19 décembre 2019

Donec Humour dans le carré Qui se souvient du Dourdy?

Qui se souvient du Dourdy?

Bonjour à tous,

Régulièrement mon ami Guy Roche partait en pèlerinage au Dourdy en Bretagne. Je savais qu’avant le C. I. N. installé avenue de l’Ecole Navale à Brest l’école des mousses était au Dourdy.




Mais qu’en était-il vraiment ?

Comme vous l’imaginez bien l’explication se trouvait dans « Cols Bleus ».

Au temps où notre pays était exsangue, au lendemain de la guerre, vers 1945, l’Ecole des Mousses, incontournable centre de formation des futurs officiers mariniers devait rouvrir.

Malheureusement les bâtiments qui avant-guerre abritaient ces jeunes gens n’existaient plus. C’est ce moment que choisit le maire de Loctudy, le général de Penfentenyo de Kervereguen, frère de l’amiral, pour offrir à la Marine le château du Dourdy au bord de l’embouchure de la rivière de Pont-l’Abbé.

Le ministère nomme le capitaine de frégate Le Coz avec mission de faire le nécessaire pour accueillir 600 jeunes mousses un mois après. Les premiers arrivants furent les « pupilles de la nation ». Ils venaient de Bertheaume à côté du Trez Hir. Une centaine de maistranciers suivra. L’administration s’installe au château, les mousses aussi. Ils dormiront dans des hamacs comme au temps de la Marine à voile. Tout autour sont construites des baraques, très à la mode à l’époque, qui serviront de salles de cours. Un gymnase est même installé.

La vie est rude pour ces adolescents, l’hiver on casse la glace dans le lavoir pour laver son linge et les avirons des chaloupes sont bien lourds à manœuvrer.




Je rappelle que ces jeunes gens reçoivent outre l’enseignement général, une instruction militaire et manœuvrière. Leur scolarité terminée les voilà qui rejoignent le centre Siroco* pour faire respecter en Extrême-Orient l’idée que la France se fait de la liberté du monde.

En 1960 le Dourdy sera abandonné pour le « Groupe Armorique » qui désormais abritera les écoles préparatoires du pont à Brest avenue de l’école navale.

Adieu le Dourdy

Il n’empêche que l’ami Guy revenait régulièrement en pèlerinage sur les lieux de sa jeunesse et de son initiation à la vie « Marine ».

A la semaine prochaine

DONEC

*Siroco : centre de formation des fusiliers marins



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