19 octobre 2016

CORYMBE 134 BPC DIXMUDE Lomé Togo Union africaine

CORYMBE 134 BPC DIXMUDE 
Lomé Union Africaine


Cachet V SPID 10270 en date du 05 sep. 2016


Lomé le port de pêche et le port pétrolier
Depuis lundi dernier, Lomé est l’attraction pour l’occasion du Sommet de l’UA (Union Africaine) sur la Sécurité et la Sûreté maritime, dont l’épilogue sera la signature le 15 Octobre prochain d’une charte dite de Lomé et dont les représentants permanents des pays membres de l’Union Africaine y travaillent depuis hier mardi. 

Lomé le bâtiment du rassemblement du peuple togolais (RPT) 
Pour ce sommet, on peut constater la Marine française a décidé de jouer un rôle capital aux côtés du Togo. C’est donc à cet effet que dans le cadre de l’opération Corymbe 134, deux navires de la Marine française sont dans les eaux togolaises, au moment où, se tient à Lomé les activités parallèles au sommet sur la sûreté, la sécurité et le développement en Afrique. Il s’agit du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude et l’Aviso Commandant Ducuing.
Pour info, l’opération Corymbe 134 assure depuis 1990 de façon ininterrompue, la sécurité d’une zone d’opération qui couvre le Sénégal jusqu’au nord des côtes angolaises. Elle est exécutée par une force aéromobile et amphibie composée, en tenant compte des cas et mais aussi des circonstances, d’un ou plusieurs bâtiments de la Marine française renforcés ponctuellement par des moyens terrestres embarqués.





On peut noter que cette assistance sécuritaire au Sommet de Lomé, vient encourager le Togo dans son objectif de renforcer, de maîtriser et d’anticiper les risques liés à l’insécurité maritime. Aussi renforce-t-elle la coopération entre la France et le Togo à travers leurs Marines respectives.

Fin de cette assistance de l’opération Corymbe 134, le 15 Octobre prochain, soit le jour de la fin du Sommet de Lomé.

DLD FREMM LANGUEDOC

DLD FREMM LANGUEDOC 

Le déploiement de longue durée est une étape décisive de la vérification des capacités militaires du bâtiment, avant son admission au service actif. Il s’agit d’une période à la mer effectuée loin, longtemps et en équipage, afin de mettre à l’épreuve le bâtiment et ses systèmes et de permettre sa totale appropriation par les marins.


L’équipage, renforcé de quelques marins du Groupe de Transformation et de Renfort (GTR) Toulon, éprouvera dans la durée et dans des conditions environnementales nouvelles son bâtiment. Le but : vérifier et valider ses capacités et son fonctionnement en mer avant son admission au service actif. Ses radars, ses sonars, ses capteurs, sa propulsion ou encore son système de combat sont autant de technologies qu’il faudra tester. Ce déploiement permettra également de poursuivre les entrainements du duo FREMM-CAIMAN, notamment dans le domaine de lutte anti-sous-marine.

Le Languedoc fait escale à Halifax, en Nouvelle-Écosse, principale base navale canadienne en Atlantique pour participe à l’exercice «Cutlass Fury 2016», du 9 au 23 septembre 2016.

À dominante anti-sous-marine, cet entraînement opérationnel multinational rassemble près de 3.000 marins et 18 unités des marines canadienne, américaine, britannique, espagnole et française : avions de chasse, avions de patrouille maritime, frégates, pétroliers-ravitailleurs, sous-marins nucléaires d’attaque.

Une escale originellement prévue à Norfolk a été annulée



La Marcophilie navale Bulletin n° 120

La Marcophilie navale 
Bulletin n° 120

Le bulletin de la Marcophilie navale N° 120 d'Octobre 2016 est paru



A l'intérieur outre l'éditorial du président Claude Arata vous pourrez lire plusieurs articles concernant : 


  • URAGA la Marine nationale et un marcophile japonais par Muneo Hagino
  • Base navale de Malte le transport atelier Tourville par Henri Aguilera
  • Le Mousquet par Roseline Giletto
  • Marie-Ange Glâtre second maître à bord du Vinh-Long par Jean-Michel Bergougniou





et bien entendu la vie des sections

  • Atlantique/Sud-Ouest
  • Ile de France
  • TAAF
  • Aéronautique navale
  • Bretagne
  • Provence

Et pour finir le rappel du Trésorier invitant à régler la cotisation annuelle qui reste à 20€


et si vous souhaitez adhérer envoyez votre bulletin d'adhésion à 

La Marcophilie Navale 
Le Kallisté/D
267 Bd Charles Barnier
83000 Toulon










-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Adhérez à la Marcophilie Navale
-----------------------------------------------------------------------------------

retournez le bulletin d'adhésion avec un chèque de 20€

à

Monsieur le Président
Marcophilie Navale
Le Kallisté D
267 bd Charles Barnier
83000 TOULON
------------------------------------------------------------------------------------

NOM :

Prénom :

adresse :




téléphone:

adresse courriel :

désire adhérer à la Marcophilie navale


signature 
                                                     date

thèmes collectionnés 

Bateaux

Voiliers

Charles de Gaulle

TAAF

-------------------------------------------------------------------------------------


18 octobre 2016

Le B2M Bougainville en route pour Papeete Tahiti octobre 2016

Le B2M Bougainville 
en route pour Papeete


Jeudi 6 octobre 2016, le nouveau B2M (Bâtiment multimission) Bougainville a quitté définitivement la métropole et la cité du Ponant pour rallier son port-base à Papeete qu’il atteindra mi-décembre.

En Polynésie française, il accomplira des missions de présence, de surveillance et de protection des intérêts français dans une zone économique exclusive de plus de 5 millions de km2. Le deuxième équipage du Bougainville relèvera l’équipage actuel en décembre.


photo de Yannick Le Bris,


Le D’Entrecasteaux, premier de la série des B2M et maintenant basé à Nouméa, a été admis au service actif le 31 août 2016 par le Chef d’état-major de la Marine (CEMM), l’amiral Christophe Prazuck. Le troisième B2M, le Champlain, a été mis à l’eau le 22 août 2016 et ralliera la Réunion en 2017.




Les missions des B2M


Le programme B2M, composé de quatre unités, a vocation à permettre à la Marine nationale de continuer à assurer ses missions de souveraineté outre-mer (Nouvelle Calédonie, Polynésie Française, La Réunion et Antilles). Bâtiments modernes et polyvalents, les B2M participent aux missions de présence, de surveillance et de protection des intérêts français dans les ZEE, de projection de forces, de soutien logistique et de sauvegarde et d’assistance au profit des populations. Répondant à la fois à un besoin militaire et interministériel, les B2M vont mener des missions, dont nombre d’entre elles sont confiées à la Marine dans le cadre de sa participation à l’action de l’Etat en mer.






http://www.defense.gouv.fr/marine/actu-marine/appareillage-du-b2m-bougainville-pour-la-polynesie-francaise

BREST Arrivée du REVI pour désarmement remorqueur Polynésie Papeete octobre 2016

BREST Arrivée du REVI pour désarmement Octobre 2016

L'accostage au ponton des Fremm, samedi en fin de matinée, du remorqueur-ravitailleur Revi a marqué la fin d'un périple de 107 jours, dont 68 de navigation, commencé le 21 juin. Parti de Papeete, son port d'attache, le Revi a parcouru 16.000 milles pour rejoindre la base navale de Brest où vont commencer les opérations de désarmement.

photo de Gérard Bosch, ex-pacha du patrouilleur austral ALBATROS, conquétois.





Remorqueur le plus puissant autour de Mururoa Le bâtiment, placé sous les ordres du capitaine de corvette Stéphane Congues, le 21e de ses commandants, a fait escale durant ce voyage en Samoa occidentale, à Nouméa, puis deux fois en Australie, Singapour, Sri Lanka, Inde à Mumbai (ex Bombay), au sultanat d'Oman, puis Djibouti, la Crète et Carthagène en Espagne. Le Revi, qui avait été basé en Polynésie française au service du centre d'expérimentation du Pacifique de Mururoa, était également le remorqueur le plus puissant de cette zone. C'est à ce titre qu'il avait eu l'occasion, en 2001, de se porter au secours du paquebot de croisières Wind Song au large de Bora-Bora, et de participer à des opérations de désenchouage et autres remorquages. Le Revi, qui avait été mis en service en mars 1985, va être remplacé en Polynésie par le B2M Bougainville qu'il a eu l'occasion de croiser à 100 milles du cap Finisterre. Les deux tiers de l'équipage vont regagner la Polynésie tandis que les opérations de débarquement du matériel, des munitions ainsi que des fluides vont être effectuées.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/brest/revi-de-retour-de-polynesie-11-10-2016-11250049.php




Empress of Ireland Rimouski Québec naufrage Saint-Laurent Sainte-Luce 1914

Empress of Ireland Rimouski Québec



De passage à Rimouski, j'ai poussé jusqu'à la pointe au Père où se trouve la station de pilotage, le phare, le sous-marin Onondaga et le musée de l'Express of Ireland. 

Les cartes ont été postées à Maria en Gaspésie

Voici l'histoire du naufrage de ce bateau.

L’Empress of Ireland était un paquebot transatlantique de la Canadian Pacific Steamship Company lancé le 26 janvier 1906 et qui assurait la liaison régulière entre Québec et Liverpool, en Angleterre. Le 29 mai 1914, il fait naufrage dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent, près de Rimouski. 

 
phare de la pointe-au-Père Rimouski photo JM Bergougniou

Avec 1 012 victimes parmi les 1 477 personnes embarquées, il constitue « le plus grand naufrage survenu au Canada » et se classe parmi les plus grands naufrages du début du xxe siècle, avec ceux du Titanic et du Lusitania.

Carte postale entier postal timbre Empress of Ireland






Les origines de la flotte de navires de la Canadian Pacific Railway (CPR), appelée plus familièrement Canadien Pacifique (CP), remontent à la création de l'entreprise en 1880 et au contrat qui la lie au gouvernement canadien et ratifié par un acte du Parlement en 1881. 



Ce contrat stipule que la compagnie n'est pas seulement une compagnie de transport par chemin de fer et qu'elle doit aussi incorporer un volet de transport maritime, en particulier relier le réseau de chemin de fer aux ports canadiens en eau profonde de l'Atlantique.

Carte postale entier postal timbre Empress of Ireland 


En 1904, afin de marquer son entrée sur l'Atlantique, la Canadian Pacific Steamship commande deux paquebots jumeaux à la Fairfield Shipbuilding and Engineering Company de Govan, un quartier de Glasgow, situé sur les rives de la Clyde, en Écosse. Ce sont alors, les deux plus grands navires construits par les chantiers maritimes de la Fairfield, dont l'architecte naval est Francis Elgar
.




L’Empress of Ireland assure la liaison régulière entre la ville de Québec et Liverpool. Puisqu'il est homologué par contrat pour transporter la poste britannique, il porte le préfixe « RMS » (Royal Mail Ship).




L’Empress of Ireland quitte le port de Québec vers 16 h 30 le 28 mai 1914. 

Le navire, qui en est à sa cent-quatre-vingt-douzième traversée de l'Atlantique, est commandé pour la première fois au départ de Québec par Henry Kendalla  et compte à son bord 1 477 personnes dont l'acteur Laurence S. Irving et sa femme l'actrice Mabel Hackney de retour d'une tournée triomphale au Canada, ainsi que 170 membres de l'Armée du salut qui se rendent à un congrès à Londres. 




Le 29 mai 1914, dans la nuit, après avoir débarqué son pilote à Pointe-au-Père, il se dirige vers Liverpool en Grande-Bretagne en suivant le fleuve Saint-Laurent, tandis que le Storstad, un charbonnier norvégien, remonte le fleuve à pleine charge en direction de Montréal. 


Carte postale entier postal timbre Empress of Ireland

Les deux navires serrent la rive droite sur un bief du fleuve par une nuit calme et claire au large de Sainte-Luce, à l'est de Rimouski, là où le fleuve s'évase. Vers 1 h 55 du matin, le commandant Kendall aperçoit depuis la passerelle le Storstad à une distance d'environ 8 milles avant que les deux navires ne soient enveloppés par un banc de brume. 



Lorsqu'il aperçoit les feux de mât du Storstad sorti de l'obscurité sur tribord, il est trop tard. Malgré une manœuvre d'urgence sur tribord pour minimiser l'impact de la collision, l’Empress of Ireland est accidentellement abordé sur son côté tribord entre les deux cheminées par le charbonnier norvégien. Parce qu'il a engagé la marche arrière avant l'abordage et que l’Empress of Ireland avance toujours, le Storstad n'arrive pas à rester dans la brèche et l'eau s'engouffre rapidement dans le paquebot qui gîte sur tribord avant de chavirer. Le navire coule en seulement 14 minutes.


Carte postale entier postal timbre Empress of Ireland






17 octobre 2016

OPEX la Marine en Jordanie SPID A 400

OPEX la Marine en Jordanie 
SPID A 400 CHAMMAL


L'Atlantique 2 opère depuis une base aérienne projetée (BAP) comprenant environ 250 militaires, implantés sur la Base aérienne Prince Hassan située à 115 km au nord-est d'Amman (Jordanie). 
Un vaguemestre du SPID dessert la base  Le tampon porte l'adresse A 400 (Code de la Jordanie).  

Quant à l’opération Chammal, il aura fallu attendre le 22 août pour voir arriver les 4 premiers Rafale en Jordanie, ces derniers ayant été rejoints par deux appareils supplémentaires six jours plus tard. Tous ont été préparés pour effectuer leur première sortie en moins de 24 heures, « grâce au soutien d’une base aérienne projetée entièrement mobilisée à cet effet », a souligné l’EMA.Cela étant, et pour le moment, ces 6 Rafale n’ont pas remplacé les 8 Mirage 2000D et N déployés en Jordanie. D’après le compte-rendu de l’EMA, les moyens aériens engagés dans l’opération Chammal comptent désormais 12 Rafale (dont 6 basés aux Émirats arabes unis), 4 Mirage 2000D et un avion de patrouille maritime Atlantique 2.



En savoir plus sur http://www.opex360.com/2016/08/29/chammal-6-rafale-sont-arrives-en-jordanie/#5iPjL0GEXUO566KY.99


Les missions de renseignement et d’appui se sont poursuivies en Irak et en Syrie selon les zones d’effort de la coalition. En dépit du contexte qui limite le volume de l’activité Air sur l’ensemble du théâtre, la participation française a augmenté. Le rythme des missions d’appui au sol est passé en moyenne de 3 à 8 par jour et celui des missions ISR de 1 à 4 par jour.

Les avions de l’opération Chammal ont réalisé au profit de la coalition :

- 7 vols d’ISR conduits par des Rafale ou par l’ATL2 tandis que les avions de commandement et de contrôle de l’espace aérien ont réalisé 7 missions (5 sorties E2C Hawkeye et 2 sorties E-3F Awacs).

- 5 missions de ravitaillement conduites par le C 135-Fr.

- 68 sorties de reconnaissances armées et de frappes planifiées (CAS/AI) de Rafale(dont 44 Rafale M) permettant de conduire 8 frappes et traiter 9 objectifs (dont 6 frappes par les avions du GAN).

La TF Wagram, à sa pleine capacité opérationnelle, poursuit ses actions, essentiellement pour des missions de protection de la base opérationnelle avancée de Qayyarah-West et d’appui des troupes irakiennes au sol.

Cette semaine, elle a mené 12 missions de tirs d’interdiction visant à :

- empêcher Daech de prendre des positions permettant de positionner des pièces d’artillerie,

- entraver la liberté de manœuvre de l’ennemi en empêchant sa progression.


http://specialdefense.over-blog.com/tag/opex/

15 octobre 2016

CORFOU 11 janvier 1916 Occupation par les troupes françaises

CORFOU 11 janvier 1916 Occupation par les troupes françaises



Carte photo représentant 3 marins envoyée par Alfred à sa soeur Corfou
28-5-1916 le nom du bâtiment est illisible 


Athènes, 12 janvier. Les ministres des puissances alliées ont remis, hier, la note suivante au gouvernement hellénique :

Les gouvernements alliés ont chargé leurs représentants à Athènes d’exposer au gouvernement hellénique qu’ils considéraient comme un devoir de stricte humanité de transporter le plus tôt possible une partie de l’armée serbe sur un point voisin de la côte albanaise où elle se trouve actuellement, afin de sauver ces soldats héroïques de la famine et de la destruction. 



Après une étude minutieuse des conditions dans lesquelles cette évacuation devant être réalisée, les gouvernements alliés ont reconnu que, seule, l’île de Corfou pourrait offrir les facilités nécessaires au point de vue de la santé des troupes serbes, de la rapidité et de la sécurité du transport, ainsi que des commodités de ravitaillement ; ils ont pensé que la Grèce ne saurait s’opposer au transfert à Corfou des Serbes, qui sont ses alliés, et qui ne feront qu’un bref séjour dans cette île, où la population les accueillera certainement avec la sympathie qui leur est due. Il ne s’agit à aucun degré d’une occupation, toutes garanties ont été données à ce sujet au gouvernement hellénique, aussi bien pour Corfou que pour les autres parties du territoire grec dont les troupes anglo-françaises ont dû se servir momentanément depuis le commencement de la guerre actuelle.

[Publiée le 13 janv. 1916]




Le débarquement des troupes françaises



On ne se servit pas de transports. Tous les hommes, les canons, les mulets et les chevaux, tous les vivres et les fourrages furent embarqués sur des croiseurs français, qui partirent dimanche matin d’un certain port. Escortés par une flottille de contre-torpilleurs, les croiseurs se dirigèrent à la vitesse de neuf nœuds sur le cap Aspro, à l’extrémité méridionale de l’île, où ils arrivèrent très tard dans la soirée de lundi. Tous feux éteints et précédés des vigilants contre- torpilleurs, les croiseurs se glissèrent dans l’étroit canal qui sépare Corfou de la côte. Ce ne fut pas la partie la moins dangereuse du voyage, car le canal de Corfou a été longtemps infesté par les sous-marins ennemis, et quatre croiseurs chargés de troupes auraient été une belle proie pour les pirates de la mer.



A 2 heures du matin, les navires français entrèrent furtivement dans le port de Corfou et jetèrent l’ancre. Les canots chargés de soldats s’amarrèrent le long du quai, et la première compagnie de chasseurs alpins sauta à terre et s’établit sur le quai de la Marine, avant que Corfou endormi ait eu le temps de se rendre compte de ce qui se passait.



M. Bengui, consul de France, et M. Metis, vice-consul d’Italie, attendaient l’arrivée du détachement français. Les premières troupes débarquées, guidées par le consul, se dirigèrent vers un hôtel de la ville, où elles prirent au lit le principal espion allemand. Celui-ci, comme s’il sentait venir le danger, avait quitté sa demeure plus tôt dans la soirée et avait cherché asile dans un hôtel obscur, où les soldats français lui mirent la main au collet.

Immédiatement avant le débarquement, les consuls alliés informèrent officiellement le préfet de l’opération projetée. Mystérieusement, ce renseignement s’était répandu, car le représentant de l’Allemagne avait fui le consulat en costume de nuit et s’était réfugié dans une chaumière obscure. Sa cachette fut rapidement révélée aux alliés, mais, jusqu’à présent, ils ne se sont pas donné la peine de l’arrêter.

Le débarquement avait duré cinq heures.

[Daily Chronicle]



Prise de possession de la villa du Kaiser



La prise de l’Achilléion fut une opération qui vaut la peine d’être contée. Dès que les premières chaloupes arrivèrent sur le quai de Corfou, un lieutenant de vaisseau, accompagné de deux matelots torpilleurs mineurs et d’une douzaine d’Alpins, fut chargé d’aller en auto jusqu’à l’Achilléion et d’occuper la villa de l’empereur Guillaume, dont le petit port, assurait-on, était particulièrement accueillant aux sous-marins allemands. Trois autos franchirent rapidement les dix kilomètres et, vers 4h30 du matin, stoppèrent devant les grilles impériales.

Les ordres donnés étaient : Faites-vous ouvrir ; en cas de résistance, faites sauter la porte, saisissez gens et papiers, placez vos hommes, dans de bons postes, envoyez une auto pour prévenir, et attendez des renforts.



Le lieutenant dispose ses hommes, leur recommande de ne s’étonner de rien et de ne laisser sertir personne. Il se rend à la porte d’une maisonnette où loge l’intendant et voit une lumière filtrer. Se retournant vers ses hommes, il crie d’une voix de stentor : – Bataillon, halte !

Aussitôt, la lumière s’éteint. - Bon, se dit-il, nous sommes attendus.

Il heurte la porte et appelle : - Bontemps ! (c’est le nom du régisseur).

Un vieux bonhomme, tout tremblant et ému, apparaît à la fenêtre : – Que désirez-vous ?
- Ouvrez immédiatement !

Le vieux hésite. - Ouvrez, ou je fais sauter la porte.

Et le lieutenant fit jouer sa lampe électrique de poche.

Cinq minutes se passent ; enfin, la porte s’ouvre. Le lieutenant veut visiter.
- C’est impossible, dit Bontemps ; l’électricité ne marche pas et il fait nuit.
- Nous avons des lampes de poche, réplique l’officier. En avant !

La perquisition commence. D’ailleurs, le jour naît. Rien dans l’appartement de l’empereur, sauf des meubles de mauvais goût ; dans son cabinet de travail, une selle de cheval montée sur vis, faisant fonction de fauteuil de bureau.

La perquisition continue. Dans l’appartement du régisseur, on saisit des papiers et, dans un tiroir du bureau, des cartouches de revolver.

- Où est l’arme ? demande-t-on.

Le régisseur sort de son pantalon un revolver qui a la dimension d’un tromblon calabrais, et le livre. La visite des jardins et des dépendances se fait très minutieusement.

Un grand diable à casque à mèche, orné de lunettes qui ressemblent à des hublots, est amené par les Alpins, plus mort que vif. C’est le naturaliste !

Il se trouble, tremble comme une feuille et dit en gémissant : - Je demande la grâce de mourir sur place !

L’officier, souriant et magnanime, répond : – Cette grâce vous sera accordée.

Mais malgré les supplications du vieux qui ne cesse de dire : – J’ai des plantes très rares, très rares ; si vous me gardez, elles vont mourir, le lieutenant ne se laisse pas émouvoir par le botaniste, et l’envoie à Corfou.

Le jour est venu complètement. C’est l’heure d’arborer les couleurs. L’officier dépêche un matelot pour démonter une couronne impériale qui domine la hampe où flottait autrefois le pavillon des Hohenzollern et y hisse le drapeau français. L’homme grimpe et revient furieux : la couronne et la hampe ne font qu’un ; il faudrait tout jeter bas.

- Soit, fait l’officier. Provisoirement, nous profiterons de la hampe impériale pour faire flotter nos couleurs. Ce matin, dit-il en se tournant vers l’unique Alpin l’accompagnant – tous les autres étant en sentinelles, – vous ferez une hampe pour remplacer celle-ci.

On hisse les couleurs, avec toute la solennité que permet la maigre escorte de l’officier. Le matelot fait le salut, l’Alpin présente les armes et l’officier se découvre. Et soudain, des bois d’oliviers où serpente la route de Corfou, une grande clameur monte vers l’Achilléion.

C’est la compagnie d’Alpins chargée d’occuper la propriété de Guillaume II qui, arrivant en marche accélérée, a aperçu les trois couleurs flottant, à la brise matinale, sur le palais blanc de l’empereur.

Robert Vaucher

[Illustration, 19 févr. 1916]

L’ILLUSTRATION 3807 GUYNEMER/ ROME/ CORFOU/ TEXTE DE LOTI/ CAMEROUN/


19 février 1916 le tableau d’honneur de la guerre planche 157 à 160Page 169 le peuple de Rome au palais Farnèse dessinPage 170 le voyage des ministres français en Italie 2 photosPage 171 les grandes heuresPage 172 le prince assassiné Yousouf Yzeddin- texte de Pierre LotiPages 173/174 les Etats Unis et la guerrePage 175 A Corfou la rencontre d’un sous marin ennemi 1 photo/ l’occupation de l’Achilleion 1 photoPages 1761 à 79 l’occupation de Corfou par les alpins français 14 photosPages 180/181 6 photos des cotes 119 et 140Pages 182/183 au Maroc arrivée de la colonne Simon sur le plateau du camp d’Oued Amelil photoPages 184 à 188 la conquête du Cameroun 6 photos 2 cartesPages 189/190 portrait hors texte couleur du général GouraudPage 191 l’aviateur Guynemer sur son Nieuport de chasse photoPage 192 le cardinal Luçon archevêque de Reims dans sa cathédralePages 193/194 la guerre 80° semaine 1 cartePage 195 l’occupation de Karabouroun par les alliés 3 photos/ arrivée à Salonique d’un avion allemand capturé 1 photoPage 196 l’incendie de Bergen 2 photos/ prise d’un paquebot anglais par un corsaire allemand 2 photos




Sources :

http://aufildesmotsetdelhistoire.unblog.fr/2014/01/20/le-11-janvier-1916-loccupation-de-corfou-par-les-francais/

14 octobre 2016

Caisse des dépôts et consignations Philaposte bloc vente spéculation

Caisse des dépôts et consignations


le bloc de la discorde





La Caisse des dépôts et consignations (CDC), parfois simplement appelée Caisse des dépôts, est une institution financière publique française créée en 1816.

Placée sous le contrôle direct d'une commission de surveillance rendant compte au Parlement, elle exerce des activités d'intérêt général pour le compte de l'État et des collectivités territoriales ainsi que des activités concurrentielles.


le 29 avril La Poste a mis en vente un timbre à 0,80€ ainsi qu'un bloc de 4 timbres imprimé sur un bloc "bio-sourcé"...

Ce timbre  est en effet imprimé pour la première fois sur un produit thermoplastique bio – sourcé, à base d’huile de ricin, mis au point par Valagro, entreprise spécialisée dans la chimie du végétal et du carbone renouvelable.  Proposé en tirage limité, ce bloc de 4 timbres sera vendu au siège de la  Caisse des Dépôts, le 28 avril, date anniversaire de sa création.



Selon Pierre Julien :


"Le timbre, gaufré, dessiné par Sophie Beaujard, gravé par Elsa Catelin, est imprimé en taille-douce en feuilles de 48 exemplaires, pour un tirage total de 1.000.320 exemplaires.

Un produit thermoplastique bio-sourcé a été créé pour servir de support à l’impression du bloc de quatre, au terme d’un processus de recherche-développement complexe qui a mobilisé les équipes de Valagro et de l’Imprimerie de La Poste. La mise au point de ce matériau, composé d’un polyamide réalisé à partir d’huile de ricin auquel a été ajouté une charge végétale à base de cellulose, a représenté un véritable défi technologique pour Valagro et Phil@poste, explique La Poste."




"La fabrication des 20.000 exemplaires de ce bloc (prix de vente unitaire 3,20 euros) se fera de manière échelonnée.
La vente en avant-première se déroulera le jeudi 28 avril, à Paris de 10 heures à 18 heures, au siège de la Caisse des Dépôts, 56, rue de Lille (7e), ainsi qu’au Carré d’Encre, 13 bis, rue des Mathurins (9e).
A partir du 29 avril, le timbre sera vendu dans certains bureaux de poste, sur le site Internet www.laposte.fr/boutique, au Carré d’Encre, et par abonnement ou par correspondance à Phil@poste, Service Clients, Z.I., avenue Benoît Frachon, BP 10106, Boulazac, 24051 Périgueux Cedex 09.
Pour le bloc, il faudra se reporter au site Internet www.laposte.fr/boutique pour la diffusion des exemplaires restants, 3.000 ayant été réservé à la vente se déroulant à la Caisse des dépôts (courant dernier trimestre 2016 jusqu’à épuisement des stocks), vente limitée à 2 exemplaires par personne pour éviter toute spéculation.

Enfin, les créatrices du timbre, Sophie Beaujard et Elsa Catelin, seront présentes pour des séances de dédicaces, le 28 avril, au Carré d’encre de 10 heures à 12 heures et à la Caisse des dépôts, l’après-midi."
Ce produit vient en complément de l’émission 
du timbre commémoratif officiel, inscrit au programme philatélique de La Poste.
Entre tradition et modernité, l’émission du bloc de 4 timbres sur ce support innovant
 symbolise le soutien de la Caisse des Dépôts à l’innovation, 
auprès des PME sur tout le territoire. Il marque aussi la volonté de la Caisse des Dépôts d’accompagner la transition écologique et énergétiq

Le 11 mai dernier, Gilles Livchitz Directeur de Phil@poste a reçu Claude Désaménien (président de la FFAP), François Farcigny (président de la CNEP) et Gauthier Toulemonde pour échanger sur le contexte du bloc de 4 timbres Caisse des Dépôts. 

Gilles Livchitz a rappelé le contexte de conception et d’impression de ce bloc pour lequel un tirage important était prévu à l’origine. En aucun cas Phil@poste n’a voulu créer une bulle spéculative. Certains blocs se négocient actuellement entre 80 et 110 € sur le Net. 

L’objectif de la réunion était d’arrêter des ajustements permettant de répondre aux attentes des acteurs du marché tout en tenant compte des contraintes de production. 20 000 exemplaires sont déjà imprimés ou en cours d’impression. Il n’est pas exclu qu’il soit procédé à un tirage supplémentaire. 

Dans cette hypothèse, il reste à fabriquer par le sous-traitant la matière complémentaire pour le papier bio sourcé de ce timbre expérimental qui constitue une innovation technologique. Gilles Livchitz étudie également avec ses équipes les modalités de commercialisation du bloc de sorte de servir le plus grand nombre de collectionneurs. 

Claude Désarménien a fortement insisté pour que la Fédération puisse satisfaire la demande de ses adhérents, même chose pour François Farcigny. Nous vous tiendrons informés dans notre livraison de juillet-août des nouveaux développements, une nouvelle réunion étant prévue.

Que l’on se rassure, le tirage initialement annoncé de 20 000 exemplaires sera disponible au dernier trimestre 2016. Nous vous recommandons dans l’immédiat de ne pas acheter le bloc à un prix élevé sur le Net.
Quelques commentaires :







"Les spéculateurs ont déjà lancé les enchères depuis le 28 04, jour de la sortie du bloc ! L’angélisme des responsables de philaposte est toujours au rendez-vous lors de ces sorties à tirage limité." 


"Heureusement qu’il y avait 2 exemplaires du bloc de 4 timbres consacré au 200ème anniversaire de la Caisse des Dépots et Consignations par personne à la vente pour éviter la spéculation ? C ‘est raté comme d’habitude les ventes fleurissent sur internet et à quel prix ? "

  http://www.timbresmag.com/2016/05/24/caisse-ded-depots/#sthash.DwHYalAb.dpuf

Voyage à bord du Marion Dufresne TAAF Terres Australes et Antarctiques Françaises timbre philatélie 2023 Kerguelen Amsterdam Crozet Saint-Paul

Voyage à bord du Marion Dufresne  Le carnet de voyage philatélique est signé Sylvain Cnudde, embarqué en mars 2023 sur le Marion-Dufresne, d...