05 mai 2018

Port MALO Port révolutionnaire Bretagne Ille et Vilaine Marcophilie navale

PORT-MALO Port révolutionnaire 





L
e changement de nom voulu par les autorités révolutionnaires va toucher les noms des communes commençant par « Saint » ou « Sainte », en raison de la déchristianisation, et ceux qui évoquent la féodalité et les symboles de l'Ancien Régime

Saint-Malo vu de la mer photo ©JM Bergougniou

le décret de 1793 « invite » les communes qui souhaitent changer les noms qui peuvent « rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou de la superstition, de s'en occuper incessamment ».

Saint-Malo le château vu de la mer 
photo © JM Bergougniou

Ainsi les vocables Saint/Sainte, Roy/Roi/Reine, Château/Castel, Évêque, Lys, Abbaye/Église/Chapelle, Moine, Abbé/Abbesse, Notre-Dame, Comte/Sire/Duc, Dauphin sont ils évincés de l'index des communes de France.


le chenal Saint-Malo photo © JM Bergougniou 


Certains noms sont changés par mesure de rétorsion, comme la ville de Lyon qui devint Commune-Affranchie ou Marseille qui s'appelle, très peu de temps, Ville-sans-Nom.




Très peu de ces changements survivent à la Révolution. En effet, le 8 juillet 1814, Louis XVIII annule le changement de noms des 3 000 communes rebaptisées par les Sans-culottes


les remparts Saint-Malo photo ©JM Bergougniou

Durant cette période, la commune est rebaptisée Port-Malo, puis Commune-de-la-Victoire, puis Mont-Mamet


Dans cette lettre du 22 fructidor an 7 soit le 8 septembre 1899, la griffe Port Malo est apposée en noir. Au dessus de la griffe le numéro du département : 34


Le décret décidant la division de la France en 83 départements a été voté par l'Assemblée constituante le 22 décembre 1789






Sources 

Wikipédia 

pour les cartes et plans
BNF Gallica

04 mai 2018

Humour dans le carré par Donec Un sacré type Bernadotte

Un sacré type Bernadotte
Bonjour la compagnie

Parmi les maréchaux de Napoléon l’un d’entre eux attire particulièrement notre attention : Jean Baptiste BERNADOTTE. L’historiographie française, pas chauvine pour un sou en fait le parangon des traîtres. Comment peut-on devenir roi de Suède et s’empresser de donner quelques coups de poignard dans le dos de l’empereur si l’on n’appartient pas à ce gang de réprouvés ?




Pourtant à y regarder de plus près, le personnage est fascinant. Il illustre l’exceptionnelle promotion dont la Grande Révolution a eu le secret. Elle fait du fils d’un obscur juriste béarnais un maréchal d’empire puis le souverain d’un grand pays d’Europe. En 1791 il est lieutenant, mais à l’issue de la bataille de Fleurus par la grâce du général Jean Baptiste KLEBER le voilà général de brigade. Deux mois après il est général de division.

De haute taille, BERNADOTTE est bel homme. Ses contemporains le présentent comme un séducteur que les femmes s’arrachent. Son charme lui permet de gagner la sympathie de ceux-là même qui lui étaient hostiles.

Nous ajouterons qu’il était de mœurs faciles, attentif aux plus modestes et juste. Dans son commandement Il ne tolérait aucun manquement à la discipline et ses troupes ne se livraient à aucune exaction ni pillage très à la mode en ce temps-là. Envers les vaincus, il se montrait toujours magnanime.

C’est ce comportement qui allait lui ouvrir les chemins de la fortune.

Ainsi au siège de Lübeck, il se comporte, avec une particulière humanité vis-à-vis des Suédois et de leur chef le comte Gustav MORNER. Celui-ci ne l’oubliera pas.
Ce royaume traverse une période difficile, les souverains se succèdent, démis par un parlement qui ne s’en laisse pas compter
Les Suédois souhaitent voir un proche de l’Empereur Napoléon accéder au trône afin de rétablir une puissance militaire flageolante. C’est le frère du comte Gustave MORNER qui se rend à Paris à la recherche d’un souverain. Il rencontre les maréchaux MASSENA et Eugène de BEAUHARNAIS. Ils refusent. BERNADOTTE accepte, les jeux sont faits.



Concernant ce choix, les Suédois sont pour le moins circonspects. Mais la promesse d’un financier Français, Jean Antoine FOURNIER, d’annuler les dettes et de distribuer des sommes importantes arrondit les angles et le parlement s’incline.

Il est couronné en 1818 et devient KARL XIV JOHAN. BERNADOTTE va mettre en pratique un idéal de paix qui durera 200 ans. Il a ouvert pour son pays des perspectives économiques et sociales dont nous avons toutes les raisons d’être jaloux.

J’oubliais. L’amour ne perd jamais ses droits. Il épousera en 1798 la belle Désiré CLARY que Napoléon distingua et que Sacha GUITRY ne manqua pas d’évoquer dans ses œuvres.

A la semaine prochaine

Donec

Narcisse ou un épisode de la vie de Narcisse Pelletier par Chanouga au Musée de la Marine à Toulon

Narcisse 

ou un épisode de la vie de Narcisse Pelletier par Chanouga au Musée de la Marine à Toulon



Vers l'an 1880, un gamin qui rêve de voiliers et de découvertes est surpris sur le rivage des côtes vendéennes par Narcisse Pelletier, le gardien de phare, redouté de tous. Cet homme, qui vit en ermite, traîne en effet une vilaine réputation d'anthropophage, car il a passé 17 ans de sa vie parmi les mangeurs d'hommes en Nouvelle Guinée. Narcisse rassure l'enfant sur ses intentions, et l'invite à s'abriter chez lui, en raison de la tempête qui s'abat. Il en profite pour lui raconter les événements qui l'ont conduit à devenir « Amglo ». En 1856, l'adolescent et fils de cordonnier qu'il était, rêvait du grand large et d'exploration. A l'époque, son père essaie alors de lui faire passer cette lubie en étant très sévère avec lui. Un beau jour, las de se heurter à cette indéboulonnable appel de la mer, le paternel accepte de confier son fils aux bons soins du capitaine Olfus, patron du sloop L'Eugénie. 

Relégué aux corvées du bord comme tout mousse qui se respecte, Narcisse apprend alors à supporter la houle et fait ses premières armes de marin aux côtés d'un capitaine humain. Mais le cabotinage le long des côtes finit rapidement par le lasser. Narcisse profite donc d'une escale à Bordeaux pour prendre congé d'Olfus. Il s'engage alors sur une goélette qui met le cap sur l'Illyrie. Mais là, ses rapports avec les autres membres d'équipage sont autrement plus âpres.


Un article du Times de Londres repris par le journal français La Presse qui va révéler au monde l'histoire de Narcisse Pelletier




Journal La Presse du 18 juillet 1875C
Dix-sept ans parmi les Sauvages
 Le Times du 21 juillet a publié deux correspondances d'Australe dpnt l'importance ne paraît pas avoir été comprise par la presse française. Nos journaux se sont bornés a les résumer très sommairement, comme s'il s'agissait d'un fait divers ordinaire. Jamais, cependant, les spéculations des philosophes et des historiens ne nous en ont autant appris sur la nature humaine, mise en contact avec les conditions de là vie primitive, et sur l'existence des sauvages que les deux lettres dont nous parlons. 
L'authenticité du récit n'est pas douteuse; les détails, d'ailleurs, ne manqueront pas de nous venir en plus grande abondance. 
Peut-être y aura-t-il lieu aussi, pour la justice maritime, d'entreprendre certaines vérifications. Le héros de l'aventure est un jeune mousse, nommé Narcisse Peltier ou Pelletier, fils de Martin Pelletier, cordonnier a Saint-Gilles, département de là Vendée. A l'âge de douze ans, en 1858, Narcisse fut embarqué à bord le Saint-Paul de Bordeaux et partit pour la Chine. Là, le Saint-Paul chargea 350 coolies en destination pour l'Australie. Il y eut un naufrage dont on trouvera plus loin les incidents variés, incidents a là. suite desquels Narcisse, cruellement abandonné par le capitaine et les matelots du Saint-Paul tomba aux mains 'd'une tribu de nègres australiens dans le voisinage du détroit de Torrès.

Il fut très bien traité par eux, adopta leurs mœurs, oublia presque totalement son origine et n'a été retrouvé que le 11 avril dernier par l'équipage du schooner John Belle qui l'a ramené au cap York, d'où il à été conduit à Sidney et confié au consul français. Nous allons traduire exactement la première dès correspondances du Times la plus étendue et la plus complète, qui expose ces faits singuliers. Les curieux problèmes qu'elle souleve nous semblent exiger qu'on apporte dans tout ce qui sera publié à ce sujet la plus minutieuse exactitude. 


S. S. Brisbarre, Keppel bay, 20 mai,

Le 14 avril de là présente année, le schooner le john Bell, engagé pour la péché, ]ëtà rahcrë à Night-Island, petite île située vers la côte nord-est de Queensland, par 13 degrés 10 minutes de latitude sud et 143 degrés 35 minutes de longitude est. Cette île est environ à trois milles de là grande terre, où les chaloupes furent expédiées pour faire de l'eau. Les marins aperçurent dans le bush un groupé d'aborigènes noirs, au milieu duquel était un homme blanc, parfaitement nu comme ses camarades et ayant l'air de partager toutes leurs habitudes. Ces détails rapportés au maître du John Bell le décidèrent à faire un effort pour s'emparer de l'homme blanc; en conséquence, le jour suivant, on expédia vers rivage une grande quantité d'objets recherchés par les noirs, en vue de les amener à les accepter en échange de leur prisonnier.

Pendant que l'on discutait avec eux le blanc fut invité. à monter dans une des chaloupes où on lui donna du biscuit. à manger en lui enjoignant  de se ténir tranquille; en même temps, les fusils de i'équipage étaient dirigés vers les natifs et tirés au-dessus de leurs têtes pour les forcer à s'éloigner, ce qu'ils Firent à contre-coeur tout en criant au blanc de revenir avec eux. Lui, le blanc; ainsi qu'il l'a expliqué, lui-même plus tard ,n'aurait pas mieux  demandé que de leur obëir mais il avait peur des fusils persuadé qu'on tirerait sur lui s'il bougeait...


Donc l'histoire débute avec le naufrage du Saint-Paul. Le Saint-Paul, capitaine Pinard, va de Chine en Australie, et se perd en septembre 1858 sur une des îles de l’Archipel des Louisiades (Papouasie-Nouvelle-Guinée). Une partie de l’équipage, dont le second et les passagers chinois, au nombre d’environ 330, sont massacrés par les naturels de l’île. Le capitaine Pinard et huit hommes de l'équipage s’échappent et gagnent le Queensland. Parti faire de l'eau Narcisse Pelletier est séparé de ses compagnos et est "recueilli" par des aborigènes australiens.



Cette histoire maritime est reprise par Chanouga dans trois albums B.D. qui sont présentés au Musée de la Marine de Toulon 

A l'occasion de la sortie du tome 3, 
Vincent Campredon, commissaire général des Armées, directeur du Musée national de la Marine à Paris.
Christina Baron, administratrice et conservatrice-adjointe du Musée national de la Marine à Toulon.
Hubert Campigli, alias CHANOUGA, le dessinateur.Pol Beaupé représentant les éditions Paquet était présents au musée de la Marine le 21 avril

le tome 3 de Narcisse, « Vents contraires » relate le retour du jeune homme.




Depuis le 1er juillet, le musée de la Marine de Toulon propose à ses visiteurs de découvrir l’univers de Chanouga. Cet auteur de bandes dessinées a retracé l’incroyable histoire de Narcisse Pelletier, une jeune mousse qui, suite à un naufrage en 1858, sera immergé pendant 17 ans dans la culture aborigène. Le « sauvage blanc », tel qu’il fur surnommé par la presse australienne, sera finalement retrouvé et rapatrié en France en 1875.
Tout l’été, le musée de la Marine a mis en œuvre une offre culturelle variée autour du travail de Chanouga : résidence d’auteur, rencontres et dédicaces avec le public, animations, ateliers, participation au festival BD de Solliès-Ville…

L’aventure continue désormais hors-saison et la programmation est tout aussi riche !









CHANOUGA, de son vrai nom, Hubert Campigli, est né à Marseille. Formé à l’École des Beaux-arts, il travaille depuis plusieurs années comme graphiste illustrateur free-lance. Il nourrit dès l’enfance une passion pour la mer et la bande dessinée, sa rencontre en 2009 avec l’éditeur genevois Pierre Paquet lui donne l’opportunité de se lancer dans l’aventure. 




De Profundis, son premier album publié en 2011, est récompensé par le Crayon d’Or du Festival de Brignais, le Prix du Public France 3 et le Prix Espoir du 36e festival de Chambéry. Grand amateur d’histoire et de patrimoine maritime, Chanouga découvre par hasard l’édifiante aventure de Narcisse Pelletier et le destin hors du commun de ce jeune marin du XIXe siècle qui devient le thème de sa trilogie en cours, “Narcisse”. 




Le tome 1, Mémoire d’outre-monde, publié en 2014 a été nommé pour le Prix des Collégiens du Festival International d’Angoulême 2015. Invité du Salon “Étonnants voyageurs” de Saint-Malo en 2015, Chanouga présente “Narcisse” dans le cadre de l’exposition “Aventures maritimes”. Le deuxième tome, Terra Nullius, parenthèse australienne de son jeune héros abandonné 17 ans en terre aborigène, paraît la même année, l’album a été nommé pour le Prix Historia 2016. Il travaille actuellement sur le troisième tome, Vents contraires, qui viendra clore cette odyssée méconnue d’un jeune mousse français au parcours exceptionnel































Photos : Paul Roy

à lire :

  • Narcisse Pelletier (témoignage recueilli par Constant Merland) (préf. Philippe Pécot), Chez les Sauvages : dix-sept ans de la vie d'un mousse vendéen dans une tribu cannibale (1858- 1875), La Roche-sur-Yon, éditions Cosmopole, mai 2002 (ISBN 2-84630-005-4). 
  • Stephanie Anderson, Pelletier: The Forgotten Castaway of Cape York, Melbourne Books, 2009 (ISBN 9781877096679). 
  • Maurice Trogoff, Mémoires sauvages, Liv’Editions, 2002 Joseph Rouillé, La prodigieuse et véritable aventure d’un mousse vendéen, Offset Cinq, 2002 François Garde, Ce qu'il advint du sauvage blanc, Gallimard, 2012 (ISBN 9782070136629).

Mission Jeanne d'Arc 2018 Chennai Inde Bretagne université

Mission Jeanne d'Arc 2018 
Chennai / Madras Inde 

La mission Jeanne d’Arc conduite par la marine nationale (French Navy) est de retour en zone Indo-Pacifique. Articulée autour du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude et de la frégate furtive Surcouf, renforcée d’un détachement de l’armée de terre, elle constitue un déploiement opérationnel de haut niveau et de longue durée d’un groupe amphibie. De Toulon à Darwin, en Australie, la mission Jeanne d’Arc 2018 couvrira la moitié du globe.





Après avoir franchi le canal de Suez le 8 mars 2018, puis participé à l’exercice interarmées amphibie Wakri avec les forces françaises stationnées à Djibouti et les forces armées djiboutiennes du 19 au 22 mars, le groupe naval est arrivé en escale à Chennai, en Inde, le 3 avril. Ce déploiement vient compléter les forces de souveraineté permanentes dont la France dispose dans ses territoires d’Outre-mer du Sud de l’océan Indien et du Pacifique Sud. Ces derniers lui confèrent plus de 80% de sa zone économique exclusive, soit plus de 9 millions de km2. Plus d’1,5 millions de citoyens français vivent sur ces territoires et près de 170.000 résidents dans les pays de la zone’Indopacifique.



Un an après le passage à Mumbai de la mission Jeanne d’Arc 2017, la relation de sécurité et de défense entre la France et l’Inde a connu un tournant avec la visite d’Etat du Président Macron en Inde. La vision conjointe de la coopération dans l’océan Indien adoptée lors de la visite exprime une ambition commune globale de nos deux grandes démocraties, qui partagent la même vision d’un ordre international fondé sur le droit et un multilatéralisme responsable. . La signature d’un accord intergouvernemental relatif au soutien logistique réciproque facilitera les interactions entre nos forces. La coopération interarmées dans l’océan Indien se développe sur cette base, comme l’illustre la réalisation de l’exercice naval majeur Varuna en mars et en avril, avec un sous-marin français.

La coopération bilatérale de sécurité maritime occupe ainsi une place de plus en plus importante dans le partenariat stratégique franco-indien.






Signature d'un accord cadre de partenariat entre l'Indian Institute of Technology Madras (IITM) et plusieurs établissements de l'enseignement supérieur du territoire dont l'UBO.

La délégation académique brestoise présente actuellement à Chennai (Madras) dans le cadre de la mission Jeanne d'Arc a pu concrétiser la signature d'un accord de coopération qui va permettre la mise en place d'actions de recherche et formation entre l'UBO, l'ENIB, l'ENSTA Bretagne, BBS , l'Ecole Navale, l'UBS et l'IIT de Madras.


La mission Jeanne d’Arc est une mission collective coordonnée par Brest Métropole, avec le soutien de la Marine Nationale, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCIMBO) sur le volet économique et le Technopôle Brest Iroise sur le volet académique et scientifique. Cette année, 9 représentants de l’UBO se déplaceront à Chennai avec le collectif d’établissements académiques, économiques et institutionnels brestois. L’objectif est d’identifier de futurs partenaires sur la région du Tamil Nadu, dans le domaine du numérique et des mathématiques, du management, du droit, des sciences du sport et de l’éducation. À Chennai, l’UBO rencontrera l’Indian Institute of Technology, avec lequel ont été lancées des collaborations sur la simulation électromagnétique.

Sources :

Marine nationale 

UBO 

03 mai 2018

Frégate La Fayette ZMOI 2018

Frégate La Fayette ZMOI 2018 

Saisie de drogue 


La frégate La Fayette a saisi près de deux tonnes de hachisch le 17 avril. Toujours placé sous contrôle opérationnel du commandant de la zone maritime océan Indien, en soutien direct de la Combined Task Force 150, force opérationnelle navale luttant contre les réseaux terroristes en océan Indien, le La Fayette a été envoyé au contact d’un boutre suspecté de se livrer au trafic de stupéfiants.




Le La Fayette est parvenu à le localiser grâce à son hélicoptère Panther. L’enquête de pavillon a permis de conclure rapidement que le boutre était sans nationalité. Après accord de la Task Force 150 et d’Alindien, une inspection méthodique a permis de découvrir la drogue dans une double cloison de la salle des machines du boutre.



Au bilan, ce sont 97 ballots d’environ 20 kilos de hachisch qui ont été saisis, pour une valeur marchande d’environ 60 millions d’euros.

Ordonnée par Alindien en sa qualité de délégué du gouvernement pour l’action de l’Etat en mer, la destruction des stupéfiants saisis sera exécutée sous la responsabilité du commandant du La Fayette.



Après une première saisie de 413 kilos d’héroïne le 11 avril, le La Fayette met une nouvelle fois à profit le travail réalisé par les combined maritime forces (CMF) et l’état-major d’Alindien pour porter un coup au trafic de drogue destiné au financement des réseaux mafieux ou terroristes.


Sources 

Marine nationale 
Cols bleus

http://www.colsbleus.fr/articles/10598

Sosthène Camille Mortenol

Sosthène Camille Mortenol

Je reviens sur le timbre émis en hommage à Sosthène Camille Mortenol car je trouve que la place qui lui a été réservée en ce centenaire de la fin de la guerre de 14-18 est encore trop étroite. 

Fils d’un esclave affranchi de la Guadeloupe, Camille Mortenol va entrer à Polytechnique et faire carrière dans la Marine comme officier de marine. Un fait rarissime pour un homme de sa condition et de sa couleur dans la France de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Mais qui était finalement Sosthène Héliodore Camille Mortenol ?





Après l’école communale tenue par les Frères de Ploërmel, Camille Mortenol entre au séminaire-collège diocésain de Basse-Terre. L’élève est brillant. Ses prédispositions pour les mathématiques ne passent pas inaperçues et lui valent même d’être remarqué par Victor Schœlcher. Ce dernier devient même son mentor. Il lui apporte son soutien et lui obtient une bourse pour suivre des études secondaires qu’il mènera au lycée Montaigne à Bordeaux. Baccalauréat en poche, il prépare en novembre 1880 le concours d’entrée à l’école Polytechnique où il est reçu haut la main : 19e sur 209, promotion X1880. Sa couleur de peau, autant que ses capacités intellectuelles, étonnent, détonnent dans une société alors très compartimentée.



Son amitié avec Schœlcher, son mentor et protecteur, lui est précieuse. Ce sont pourtant grâce à ses compétences et à ses mérites que Mortenol va s’élever dans la hiérarchie militaire. Pourquoi s’engage-t-il dans la Marine ? Par goût du large ? Ou tout simplement par goût du défi, tant la Marine est alors une armée de tradition plutôt aristocratique et élitiste ? Ou est-ce tout simplement son père, esclave affranchi devenu maître voilier à Pointe-à-Pitre qui a influencé ce choix ? Une certitude : il va épouser pleinement le métier d’officier de marine. Il naviguera sur tous les océans du monde. Affecté au corps expéditionnaire, il participe en 1894 à la conquête de Madagascar. Au côté du général Galliéni chargé de la « pacification » de Madagascar, il participe à plusieurs combats terrestres. Des faits d’armes qui lui vaudront d’être fait chevalier de la Légion d’honneur en août 1895.


Il participera ensuite à plusieurs campagnes menées par la France dans le cadre de sa politique coloniale, à Madagascar une seconde fois de 1896 à 1898, puis à Ogoue au Gabon en 1901. Mortenol s’est en effet spécialisé entre-temps en suivant une formation sur l’Algésira, un vaisseau-école des torpilles. Brevet de torpilleur en poche, il se distingue dans ce domaine. Promu capitaine de frégate en 1904, il sert en Extrême-Orient. Il y assure en 1907 le commandement de la 2e flottille des torpilleurs des mers de Chine méridionale et orientale.


De retour en métropole deux ans plus tard, Camille Mortenol est affecté à Brest où il occupe différents postes à l’état-major, puis celui de commandant de la défense fixe de Brest en 1911. À chacune de ses affectations, il donne entière satisfaction à ses supérieurs. Malgré ses brillants états de service, il ne commandera jamais un navire de premier rang. Il ne pourra, de surcroît, jamais briguer les étoiles malgré ses 33 années de service, dont 25 à la mer. Pourquoi de telles injustices ? Sa couleur de peau et son attitude jugée trop favorable vis-à-vis des « indigènes » pendant ses campagnes coloniales auraient-elles en définitive joué en sa défaveur ? En fidèle serviteur de l’État et homme de principes, il ne s’épanchera jamais sur son cas personnel. La grande guerre va faire basculer son destin.




Début 1915, le gouverneur militaire de Paris, le général Galliéni, le « vrai vainqueur de la bataille de la Marne » fait appel à Mortenol, qu’il a eu sous ses ordres à Madagascar. Il lui confie la direction du service d’aviation maritime du camp retranché de Paris, autrement dit la responsabilité de la défense antiaérienne de Paris. C’est donc à un officier de marine, breveté torpilleur, que la direction de la Défense contre-aéronefs (DCA) du camp retranché de Paris est confiée. Camille Mortenol fait une nouvelle fois étalage de son talent, utilisant notamment des projecteurs de grande puissance pour déceler les avions ennemis et ainsi déjouer leurs attaques meurtrières. En 1917, alors qu’il a atteint l’âge de la retraite, Mortenol est maintenu dans ses fonctions. Il est nommé colonel d’artillerie de réserve. 

Démobilisé en mai 1919, il prend sa retraite qu’il passe à Paris aux côtés de son épouse, la Guyanaise Marie-Louise Vitalo. Une période durant laquelle il s’engage aussi dans le mouvement nègre assimilationniste auprès notamment de Gratien Candace et René Maran. Plus qu’un revirement, voire une radicalisation comme prétendent certains, l’attachement à la République de Mortenol demeure viscéral, ce qui ne l’empêche pas de prodiguer ses conseils aux étudiants africo-antillais-guyanais. En bon disciple de Schœlcher, Camille Mortenol les aidera à décrypter les codes de la bourgeoisie, ainsi qu’à déjouer les pièges et obstacles tendus par les xénophobes ou les racistes. 

Il s’éteint le 22 décembre 1930. Il repose au cimetière de Vaugirard, division 5, au n°320 de la rue Lecourbe à Paris. Aujourd’hui, une rue de Pointe-à-Pitre et une autre du 10e arrondissement de Paris porte le nom de « rue du commandant Mortenol ». 

Sa statue a été édifiée sur les quais du port autonome de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. La mémoire de ce marin est ainsi honorée sur son île natale mais également à Paris. 

En septembre 2014, Camille Mortenol a été choisi avec trois autres soldats pour incarner les héros de la capitale lors des célébrations de commémoration la Grande Guerre. Un hommage lui a été ainsi rendu par l’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la Marine à l’Hôtel de la Marine. Autant de marques de considération célébrant un fils d’esclave parvenu à se forger un destin, celui d’un « hussard noir de la République », chantre de ses valeurs cardinales : la liberté, l’égalité et la fraternité.
Stéphane Dugast et CC (RC) Edith Rozier-Robin


Sources 

Cols bleus 

PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...