05 mars 2016

Lettre de Port Saïd timbre ile Rouad Latouche Tréville

carte postale de Port Saïd 
timbre ile Rouad 

L'île Rouad est un Îlot rocheux de 20 ha (400 mètres sur 800 dans ses dimensions extrêmes) situé à 4 km au Sud-Ouest de Tartous sur la côte syrienne et occupé en 1915 pour assister le corps expéditionnaire français à destination de la Syrie.




La raison officiellement invoquée : établir une tête-de-pont pour faire parvenir des vivres et des armes aux Maronites du continent voisin qui menaient une guérilla contre les Turcs. Ces Maronites étaient des chrétiens orthodoxes, de rite syrien, théoriquement sous la protection de la France depuis l'expédition militaire française initiée par Napoléon lll en 1860.

La 3e Escadre de la 1" Armée Navale, commandée par le Vice-Amiral DARTIGE du FOURJET, fut chargée de I'opération. 80 marins français commandés par le Lieutenant de Vaisseau Albert TRABAND (Commandant lui-même là Jeanne d'Arc Annexe) débarquèrent sans combats sur l'Île le 1" septembre 19'15 sous la protection des croiseurs Jeanne d'Arc et Jaureguiberry, malgré la présence dans les parages de sous-marins allemands. 





Le 10 juillet 1915, I'agent secret HB avait signalé qu'un  "sous-marin venu de Beyrouth s'est approvisionné à Rouad" cela se fait régulièrement et très secrètement."





La marine française ouvrit un bureau militaire le 12 janvier 1916, sous la direction du second-maître fourrier Riouall.
Tandis que le bureau de poste civil ne sera ouvert que le 22 mars ou le 12 mai. Ces bureaux seront fermés en 1922 et reçoivent 1200 séries de timbres du Levant de 5c, 10c et 1pi sur 25c.



Le 31 août 1915 au matin la Jeanne d'Arc mouille l'ancre devant Rouad. Les notables locaux exposent à l'Amiral Dartige du Fournet la situation de l'île : les Turcs les considèrent comme des espions au service de la France et le blocus empêche tout ravitaillement.


Le croiseur JDA prend une part active à la première guerre mondiale : en Manche (1914) puis en Méditerranée, où il va à Port Saïd pour la défense du canal de Suez, puis bombarde les côtes de Syrie (1915). Le 31 mai 1915, il détruit le consulat allemand à Kaiffa. En septembre 1915, il occupe Rouad en Syrie avec le Jauréguiberry, puis participe au sauvetage de 3 000 Arméniens à Antioche. Le 28 décembre 1915, sa compagnie de débarquement enlève Andephili en face de Castellorizo. Il stationne encore en Syrie (1916-17), avant d'effectuer l'escorte de troupes des USA en France (1918). 
L'Amiral décide alors l'occupation de l'île et nomme le Capitaine de Frégate A. Trabaud Gouverneur de l'île. Quand ce dernier descend à terre pour faire un tour d'horizon, la situation est catastrophique : plus de vivres et 5000 bouches à nourrir, la petite vérole sévit dans des conditions d'hygiène déplorables, toute activité commerciale ou administrative est suspendue.
Le Capitaine de Frégate Trabaud, malgré de faibles moyens (3000 francs pour les besoins du détachement, 300 francs pour les renseignements, en tout et pour tout !), va se mettre à la tâche et accomplir un travail énorme en faveur de la population locale. Ses premières actions consisteront en une campagne de vaccination gratuite et obligatoire, la remise en marche du phare, la réouverture de l'école, la remise en ordre progressive de la pêche, la justice, la propreté de l'île.



Il fallut également attendre des appareils distillatoires pour boire une eau enfin potable, la dysenterie commençait elle aussi à s'installer dans les troupes, l'eau des citernes étant elle-même très polluée. Il aménagea un ancien silo à grains en abri, qui permit aux habitants de se protéger des bombardements turcs.
Cet ensemble de mesures sera suffisamment efficace pour qu'en janvier 1917, la population soit hors de misère.
Vingt-six mois après l'arrivée des Français, il fallu néanmoins, à la suite d'un bombardement, évacuer une grande partie de l'île pour Chypre, dans un camp de réfugiés organisé également par A. Trabaud, qui revint voir, une fois la paix signée, ses administrés reconnaissants, retournés à Rouad : La vie avait repris ses droits.




Dès l'ouverture du bureau, Félix Cohen, futur négociant en philatélie à Trieste puis à Alexandrie, " flairant la bonne affaire" prend contact avec le second-maître fourrier Riouall. Il le rencontre dans le bureau de l'Agence Reuter à Port-Saïd. Il tente de le persuader de surcharger des timbres (des Mouchon) de Port-Saïd avec une griffe ILE ROUAD. En tout Riouall, arrivé à Rouad, dispose de 3600 timbres du Levant (1200 x 3 valeurs) et va utiliser un des deux petits cachets qui servent à marquer les étiquettes de recommandation vierges. Comme le cachet ne tient pas dans la largeur du Mouchon, il le fait apposer en hauteur.



La réalisation locale n'est alors connue que des initiés et la réaction des autorités postales de Port-Saïd ne se fit pas attendre et les marins furent rappelés à l'ordre. Cependant des lettres avaient déjà circulé et plusieurs philatélistes demandèrent aux autorités des timbres surchargés ILE ROUAD. La poste fut contrainte pour éviter toute spéculation d'émettre à nouveau une série de 13 valeurs, avec la surcharge horizontale ILE ROUADselon les règles en vigueur. 
Cependant, Félix Cohen profitant de l'absence du maître-fourrier, envoya un complice à Rouad, qui réussit à faire apposer la griffe verticale sur certains timbres y compris des Merson par le gradé qui remplaçait Riouall, mais dans sa précipitation, il utilisa le mauvais cachet - le deuxième - qui ne servit jamais à surchargé les timbres. On trouve toutes sortes de fantaisies : surcharges vertes, rouges, sur timbres d'Alexandrie et Port-Saïd.

sources :
Timbroscopie Mars 1986 - BFE- Île Rouad : Levant Port-Saïd et Alexandrie :
par Michel di Baselga








La Vie du Larouche Tréville

1895 : Division navale de l'École supérieure de guerre.
1897 : Escadre de la Méditerranée (au Levant).
juin 1897 : mis en réserve à Toulon.
octobre 1897 à 1899 : Escadre de la Méditerranée.
février 1905 : Mis en réserve à Toulon.
février 1907 : Sert d'annexe pour des exercices de canonnage. Lors d'un exercice de tir aux Salins-d'Hyères le 22 septembre 1908, se produit un accident qui tue quatorze marins au total. « Une vingtaine de matelots s’affaire autour du canon de 350 du croiseur cuirassé Latouche-Tréville. Il est tard, l’exercice de tir touche à sa fin, chacun est fatigué mais heureux. Soudain, un bruit terrible, un éclair dévastateur, une monstrueuse boule de feu en expansion constante jaillit de la tourelle commandant la pièce d’artillerie. Après quelques minutes de cauchemar, au moment où les premiers secours arrivent, on relève des dizaines de blessés horriblement brûlés… et treize marins ont perdu la vie. (...) Cet accident provoqua la démission du Ministre de la Marine » Gaston Thomson.

décembre 1912 : Le bateau est réarmé.
1914-1919 : Participe aux combats de la Première Guerre mondiale :
1914 : Bizerte, Casablanca, blocus du canal d'Otrante.
1915 : Bataille des Dardanelles (subit une avarie le 4 juin 1916 lors de bombardements).
1916-1918 : Expédition de Salonique, puis Blocus de la Grèce.
décembre 1918 : Ramène le corps du contre-amiral Victor Sénès, mort lors du torpillage le 27 avril 1915 du Léon Gambetta à 5 miles nautiques des côtes italiennes, naufrage qui aurait fait 684 morts (sur 821 hommes d'équipage).
26 février 1920 : Désarmé.
1926 : Démoli.

04 mars 2016

Collector BREST 2016 Marine nationale

Collector BREST 2016


Notre secrétaire national Patrick Lepestipon nous signale la sortie d'un carnet Collector sur les départements du Morbihan et du Finistère pour les fêtes de Brest 2016. Un seul timbre fait référence à la Marine nationale.






les autres timbres sont des vues de voiliers.

Collector vendu 9 euro 50


pour vous le procurer cliquez sur le lien ci-dessous




Le visuel avait été utilisé pour l'illustration des cartes postales annonçant l'événement 





Avant d’être organisées à Brest, les premières fêtes trouvent leurs origines dans le fond de la rade. Tout commence en 1980, à Pors Beac’h, une anse paisible sur la rivière de Daoulas. Quelques amoureux des vieux gréements donnent un nouveau souffle à une petite flotte de voiliers traditionnels et se retrouvent l’été pour fêter joyeusement ces témoins de la culture maritime.










1982, puis 1984 : le rassemblement devient un rendez-vous incontournable avec plus de 10 000 visiteurs et attire toujours plus de bateaux. Deux ans plus tard, 400 voiliers se donnent rendez-vous et mettent le cap sur Douarnenez qui organisera en 1986 puis en 1988, une grande fête maritime et culturelle, la première de cette ampleur en France.







Inédite, joyeuse, solennelle, la première édition des fêtes maritimes de Brest fit la part belle aux émotions et aux souvenirs. Pour la première fois, la rivière Penfeld, réservée à la Marine nationale, est ouverte au public. Le point d’orgue de la fête fut le baptême de la Recouvrance, construite par le chantier du Guip, et réplique fidèle d’une goélette aviso du XIXe siècle. Partout sur les quais, se mêlent fanfares, artistes et artisans de la mer pour le plus grand bonheur des visiteurs. La fête se conclut en apothéose : des centaines d’embarcations rallient Douarnenez bord à bord dans une gigantesque parade. Du jamais vu, de mémoire de marins et de terriens !









Humour dans le carré par Donec

 La Marine vue par...


Bonjour à tous,

Je suis tout à la lecture d’un l’ouvrage de Lucien Rebatet « l’inédit de Clairvaux ».Le bougre écrit bien mais sent tellement la poudre qu’il est passé à deux pas de l’échafaud en 1946. Le courage physique ne l’étouffait pas non plus, ses amis des milieux collaborationnistes l’avaient baptisé « retenez-moi de Neuilly ».



Il évoque les officiers de Marine dans le gouvernement du maréchal et l’arrivée de Darlan après le départ de Pierre Laval.



« Mais j’y voyais si peu clair dans cet embrouillamini, patronné maintenant par une espèce de dictature des marins, un amiral qu’on disait d’antichambre, assez platement arriviste, d’intelligence petite, et des capitaines de vaisseaux dévots, candidement barbons, qui censuraient Molière, foutaient une pagaille sans nom dans tous les services qu’on abandonnait aux marins ».

Voilà qui est dit, mais le petit Lucien est toujours excessif !

A la semaine prochaine



Donec

02 mars 2016

Patrouilleur Hauturier L'ADROIT à Montevideo Uruguay

Patrouilleur Hauturier L'ADROIT à Montevideo Uruguay





L’Adroit, bâtiment au service de la Marine nationale, fera une escale de courtoisie à Montevideo du dimanche 7 au jeudi 11 février 2016. Ce patrouilleur moderne conçu par DCNS remplit diverses missions de surveillance et de sauvegarde maritimes (lutte contre les trafics illicites de drogues, pirateries, police des pêches…).



L’Adroit a été déployé dans de nombreuses zones de crise tels que le golfe de Guinée ou la Méditerranée. Il a participé à différentes opérations en 2015, telles que la mission européenne Atalante de lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden, ou bien le sauvetage de ressortissants au Yémen.

Cette escale poursuit trois objectifs : le premier, institutionnel, permet à nos Marines respectives d’approfondir la coopération déjà existante. Le deuxième, industriel, contribue au rayonnement de l’industrie navale française. Enfin le troisième, permet d’échanger sur les procédures opérationnelles.










01 mars 2016

CORYMBE 132 Commandant BLAISON

CORYMBE 132 Commandant BLAISON 

Réception ce matin de toutes les enveloppes destinées à être envoyées au cours de la mission du Commandant Blaison. 
Celles avec le cachet de la mission, celles avec le passage de la ligne, celles en timbres sénégalais, celles en timbres béninois... et toutes avec le timbre à date manuel SPID Roissy HUB Armées  à la date du 29-2-2016.
C'est dommage.


3 février 2016

Le contre-amiral Damlaincourt, adjoint à Brest de l’amiral commandant la Force d’Action Navale, a fait reconnaître le 8 janvier 2016 le capitaine de corvette Bertrand de Parscau comme nouveau commandant du « Commandant Blaison », en remplacement du capitaine de frégate Laurent Servotte-Amouroux.

L’aviso « Commandant Blaison » est spécialisé dans la lutte anti-sous-marine côtière, mais sa polyvalence lui permet de remplir des missions de défense des approches maritimes, de surveillance et d’escorte en haute mer.

Après 2 ans affecté à la section « lutte sous la mer » de la division entraînement d’ALFAN à Brest, le capitaine de corvette de Parscau prend son commandement à un moment charnière de la vie du bateau : après de nombreux mois de patrouilles dans le ZONEX Atlantique, le « Commandant Blaison » s’apprête maintenant à rejoindre le Golfe de Guinée.





De PHM CDT Blaison | 8 février 2016 

APPAREILLAGE DU “COMMANDANT BLAISON”


’heure du départ a sonné. Après deux semaines denses et chargées à préparer le bateau et l’équipage pour l’appareillage, le « Commandant Blaison » a quitté Brest pour entreprendre la 132ème mission Corymbe d’une durée de 4 mois au large de l’Afrique de l’Ouest. A son bord, le Chef d’Etat Major d’ALFAN Brest a souhaité bon vent et bonne mer à l’équipage avant de débarquer en sortie des passes du port militaire.

Les familles ont pu assister, depuis le quai, aux derniers préparatifs d’appareillage et saluer une dernière fois l’équipage. Entre joie de partir pour des contrées plus exotiques et l’émotion de laisser famille et amis derrière soi, les marins du fier aviso commencent leur transit. Les traditionnelles tempêtes d’hiver sont au rendez-vous et le Golfe de Gascogne semble ne pas vouloir les laisser partir sans les secouer durement comme pour qu’ils se rappellent pour longtemps ce qu’ils vivront moins intensément pendant quelques mois.


Direction maintenant le Sénégal pour la 1ere escale à Dakar dans quelques jours…









PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...