26 mars 2015

Toulon DCAN sous section aéronautique 50e anniversaire 1937 1987

Toulon DCAN sous section aéronautique 50e anniversaire1937-1987

Nulle volonté de raconter l'histoire des arsenaux, de DCN, DCAN ou DCNS, juste quelques points de repères à partir d'un TAD illustré de 1987.






En 1624, le cardinal de Richelieu, alors premier ministre de Louis XIII, définit une politique navale qui prévoit de développer les arsenaux afin de donner à la France une puissance maritime capable de rivaliser avec celle de la Grande-Bretagne. Cette politique mise en pratique à partir de 1631 avec la création des marines du Ponant côté Atlantique et du Levant côté Méditerranée ; la fondation de l’arsenal de Brest ; l'extension de l'arsenal de Toulon, créé sous Henri IV.




Cette volonté sera prolongée par Colbert, ministre de la Marine de Louis XIV, qui développe plusieurs arsenaux névralgiques : extension de l'arsenal de Toulon, creusement des bassins de l'arsenal de Brest, fondation de l'arsenal de Rochefort. Il est imité par son fils Seignelay qui lui succède en 1683.





Ruelle pour les amis Charentais : 
Bernard, René, Michel et les autres


Au XVIIIe siècle, le réseau d’arsenaux de la Marine royale s’étoffe encore. En 1750, le marquis de Montalembert convertit une ancienne papeterie en forge à canon à Ruelle-sur-Touvre. 



























En 1777, Antoine de Sartine, ministre de la Marine de Louis XVI, crée une fonderie de canon près du chantier de construction navale d’Indret. La même année commencent les travaux d’aménagement du port de Cherbourg, achevé en 1813. 


En 1778, l’arsenal de Lorient succède à la Compagnie des Indes du port de L’Orient.

L'arsenal de Rochefort est fermé en 1926. En 1937, l’établissement de Saint-Tropez est créé, en reprenant les installations de la société Schneider, spécialisée dans le domaine des torpilles. La plupart des implantations françaises de DCNS sont dès lors créées.








Jusqu’en 1961, la Marine nationale assure elle-même l’entretien et la réparation de sa flotte par l’intermédiaire des Directions des Constructions et Armes Navales (DCAN) des différents arsenaux. Les ingénieurs des DCAN étaient des officiers du génie de la Marine. À cette date, les arsenaux sont détachés de la Marine, ce qui permettra une diversification de leurs activités au cours des années 1970.




Une seule DCAN rassemble désormais les arsenaux métropolitains et d’outre-mer, et dépend de la DTCN (Direction Technique des Constructions Navales). La DTCN dépend à son tour de la Délégation Ministérielle pour l’Armement (DMA), créée par Michel Debré. En 1977, la DMA devient la Délégation Générale de l’Armement (DGA). L’objectif de cette réforme est de centraliser l’ensemble des capacités de conception et de construction des armées au sein d’une délégation interarmées sous l’autorité du gouvernement.

En 1958, le lancement officiel par le Général de Gaulle du programme nucléaire militaire français et de la politique de dissuasion initie une restructuration de la base industrielle et technologique de défense.

Le projet Cœlacanthe réunit ainsi la DTCN et la CEA, et en 1971, le Redoutable, le premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins français est mis en service.





Dans les années 1970, le contexte économique international et la décolonisation conduisent la DCAN à se développer sur de nouveaux marchés. À la perte des arsenaux d’outre-mer s’ajoutent des besoins de la Marine française en navires désormais moins importants, et les crédits se font moins faciles à obtenir. Cette dynamique s’accélère encore à la fin de la guerre froide, malgré la diversification des activités de la DCAN, dont l’entretien du réseau électrique et le déminage des littoraux. Certains sites se spécialisent également dans des projets civils : Brest construit des wagons, Guérigny des machines agricoles, Toulon des navires civils (yachts, paquebots).




Mais, au-delà des carnets de commande, c’est en fait le statut étatique de la DCAN qui est peu à peu remis en cause, étant considéré comme une contrainte administrative pour le développement du potentiel des arsenaux français.

Cette évolution se fait en plusieurs étapes. En 1991, la Direction des constructions et armes navales (DCAN) change de nom et devient la Direction des constructions navales (DCN) ; la même année, DCN international est créée. Cette société anonyme a pour vocation de promouvoir à l’international les activités de la DCN et de faciliter l’export de ses productions.





Aujourd'hui DCNS est un groupe industriel français spécialisé dans l'industrie navale militaire, l'énergie nucléaire et les infrastructures marines. 


Le groupe emploie plus de 13 000 personnes à travers 10 pays. Société de droit privé détenue à hauteur de 64 % par l’État français, de 35 % par Thales et de 1 % par son personnel, DCNS est l’héritier des arsenaux français et de la Direction des Constructions et Armes Navales (DCAN), devenue la Direction des Constructions Navales (DCN) en 1991.


sources 

WIKIPEDIA DCNS

Gabare de Mer TIANEE

Gabare de Mer TIANEE



Construite par la DCAN Brest, la gabare de mer Tianée, nom tahitien de la cigale de mer, a été mis sur cale le 1er avril 1973, lancée le 17 novembre 1973. Elle a pris armement pour essais le 16 février 1974 et a été admis au service actif le 8 juillet 1975.

Affecté dans le Pacifique du 5 août 1974 au 13 février 1985, son activité pendant cette période, a essentiellement été centrée sur les opérations liées aux expérimentations nucléaires à Mururoa et à Fangataufa sous l'autorité du Commandement des Sites du CEP (Centre d'Expérimentations du Pacifique).



Rattachée à la direction du Port à Toulon le 15 septembre 1984, elle rallie la région maritime Méditerranée le 13 février 1985. Hormis les traditionnelles missions dévolues aux gabares, la Tianée effectuait tous les trois ans le contrôle et la vérification des mouillages en zone maritime Océan Indien.

La Tianée, dernière gabare de mer, a été désarmée le 12 mars 1999. Elle a été coulée, au large du Levant par 1500 mètres de fond, le 5 décembre 2003 a la SUITE d'un tir de missile Exocet MM40 tiré de la frégate Cassard puis par un pétardage par les plongeurs démineurs du GPD.

25 mars 2015

1515 MARIGNAN

MARIGNAN 1515 déjà un conflit mondial




Je vais commencer par un coup de gueule, une fois n'est pas coutume.


La Poste a encore sévi avec une nouvelle double oblitération au salon philatélique de printemps.

Je considère cela comme une faute professionnelle



On organise des salons  on veut vendre des timbres mais on ne respecte pas le collectionneur. Comment s'étonner alors de la baisse des ventes de timbres , de l'évasion des collectionneurs vers d'autres activités,  vers d'autres activités moins onéreuses. Il n'y aura bientôt plus que les marchands de timbres à acheter des timbres.

Combien va-t-il y avoir de déçu en cette journée du 19.03.2015 à la réception de leurs plis?





Le tirage de la vignette est de 20 000 exemplaires en LISA I et de 20 000 exemplaires en LISA II

La LISA a été vendu du 19 au 21 mars 2015

1789 et 1515 sont certainement les dates les plus connues de l'histoire de France, mais dates connues ne veut pas dire que l'on en connait l'Histoire.


ET il est certain que nos charmantes têtes blondes ou brunes connaissent mieux  les clubs de foot de Milan que MELEGNANO sa proche banlieue.



Louis XII 




Les guerres d’Italie sont une suite de conflits menés par les souverains français en Italie au cours du xvie siècle pour faire valoir leurs droits héréditaires sur le royaume de Naples, puis sur le duché de Milan. En effet, le royaume de Naples jusqu’en 1442 est aux mains de la maison d’Anjou, maison cadette des Capétiens. 




















À cette date, l’Aragon avec le roi Alphonse V en prend le contrôle. La maison d’Anjou essaie alors sans relâche d’en reprendre possession. Son dernier représentant, René d’Anjou, meurt en 1480 : ses droits sur le royaume de Naples passent alors au royaume de France, sur lequel règne Louis XI, puis, à partir de 1483, Charles VIII. En 1486, certains barons du royaume de Naples, restés fidèles aux Angevins, se révoltent. Vaincus, ils se réfugient en France. Les monarques français vont alors essayer de faire valoir leurs droits pendant près de soixante ans



La bataille de Marignan est l’un des épisodes des guerres d'Italie commencées par Charles VIII en 1494 afin de contrôler le duché de Milan.

C’est la première victoire du jeune roi François Ier, dès la première année de son règne, acquise à un prix élevé : 16 000 morts en seize heures de combat. Elle donnera lieu à une intense propagande développée par le pouvoir royal afin de justifier cette expédition.





L'armée de François Ier est placée sous le haut commandement du Connétable Charles III de Bourbon, de la Trémoille, Jacques de Trivulce, Lautrec, Bayard et Robert III de La Marck de Bouillon. Composée de nobles français, arquebusiers et arbalétriers gascons et navarrais, lansquenets allemands, et mercenaires des Pays-Bas (la « bande noire »), l'armée française comprenait plus de 22 000 lansquenets allemands ; 2 500 cavaliers lourdement armés ; vingt compagnies de Navarrais, Basques et Gascons (10 000 hommes), aux ordres du général basco-navarrais Pedro Navarro ; 8 000 fantassins français et 3 200 sapeurs ou charpentiers ; une artillerie de 72 grosses pièces ; un important train des équipages, sous le commandement de Galiot de Genouillac, sénéchal d'Armagnac.

La bataille de Marignan tombeau de François Ier  Basilique de Saint-Denis


De mai à août, 32 000 Suisses avaient fait mouvement vers Suse, Pignerol et Saluces pour empêcher le passage des Alpes par les Français. Les Suisses étaient conduits par leurs meilleurs généraux Werner Steiner de Zug, Hugues de Hallwyl et l'avoyer de Watteville de Berne9. Le commandant en chef des troupes suisses, Ulrich von Hohensax, qui les avait conduits à la victoire lors des précédentes campagnes d'Italie était retenu par la maladie.



http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Marignan




La fuite des Suisses

Au petit matin du 14 septembre, le combat reprit. L’artillerie française commandée par le sénéchal d’Armagnac fit des ravages, mais fut incapable de ne serait-ce que ralentir les Suisses, tandis que l’aile gauche de l’armée commandée par le duc d'Alençon fléchit face au gros de l'ennemi, les lansquenets encore faiblissent aussi. La victoire fut proche pour les Suisses mais soudain un cri à 8 heures du matin retentit : « Marco ! Marco ! ». Ce furent les Vénitiens, menés par Bartolomeo d'Alviano, qui arrivèrent sur l’aile avec 3 000 cavaliers à la tête des fantassins et estradiots (cavaliers légers) originaires de Grèce ou d'Albanie, voire de Croatie et de Bosnie actuelles. Ils écrasèrent le gros des Suisses tandis que les lansquenets repartirent à l’assaut avec vigueur. À 11 heures, les Suisses, qui avaient subi des pertes énormes, battirent en retraite vers Milan.

Le soir, entre 8 000 et 14 000 Suisses gisent sans vie sur le champ de bataille


Merci à Jean-Michel Jehan

24 mars 2015

De l'El Mansour au Maine la fantastique histoire d'un croiseur auxiliaire Tahiti Papeete Norvège Or Dakar

El Mansour X6 croiseur auxiliaire





Avant la Deuxième Guerre mondiale, le trafic, intense, entre l’Afrique du Nord et la métropole est assuré, pour la quasi-totalité, en ce qui concerne les passagers, par la Compagnie générale transatlantique et la Compagnie de navigation mixte. Sous le pavillon de cette dernière naviguaient trois petits paquebots portant les noms de "El Djezaïr", "El Mansour" et "El Kentara". Les deux premiers, les plus récents, étaient absolument semblables (" sister-ships " ), le troisième plus ancien, en différait un peu. C’était des bateaux de faible tonnage (3 à 4 000 t), mais rapides (20 noeuds) et d’un confort assez marqué, eu égard à la brièveté des traversées effectuées. Certes, ils n’avaient pas l’aspect imposant des grands de la Transat, les Ville d’Alger et Ville d’Oran, mais celui, plutôt, de gros yachts à la silhouette harmonieuse.



El Mansour

Ils assurent la navette entre Marseille, Port-Vendres, Alger et Tunis. En septembre 1939, la guerre éclate.
A leur construction, et probablement en contrepartie d’une aide de l’État, ils avaient été conçus pour devenir, le cas échéant, des croiseurs auxiliaires.

Les ponts, à l’emplacement prévu pour les plates-formes d’artillerie, étaient renforcés ; l’emplacement du poste central de conduite de tir restait libre ; les câbles électriques nécessaires étaient passés ; les soutes à munitions et leurs élévations avaient leur emplacement dans les cales ; enfin, l’équipement radio paraissait puissant, pour l’époque et pour des navires appelés à rester en Méditerranée.


El Mansour avant la guerre avec ses deux cheminées

Dès septembre 1939 les trois " EL " se retrouvaient aux chantiers de la Seyne pour devenir les trois " X " : respectivement X-17, X-06 et X 16. Une nuée d’ouvriers effectue les transformations nécessaires : modifications de la silhouette dans le sens de la discrétion ; à cet effet la cheminée arrière, présente pour une simple question d’esthétique, fut retirée et toutes les superstructures peintes en gris.


On installa une puissante artillerie. Sept affûts de 130, deux de 75 A et deux affûts doubles de mitrailleuses 13.2. plus toutes les installations accessoires indispensables : télémètres, conduites de tir, ravitailleurs, etc. Les moyens de transmission optique furent aussi augmentés : projecteurs de signalisation et double maroquin pour la pavillonnerie.


Dans le courant du mois d’octobre, alors que les travaux tiraient à leur fin, l’armement en personnel fut complété. L’intégralité du personnel qui armait les bateaux en temps de paix fut maintenue et complétée par du personnel soit de réserve, soit d’active, surtout dans les spécialités d’armes et de transmission. Les commandants des trois navires ont conservé leurs fonctions et, officiers de réserve ou non, ont été dotés du grade de capitaine de frégate auxiliaire et provisoire.

Après un peu de repos à Toulon et le complément d’approvisionnements, ce fut le départ pour Casablanca. Basée dans ce port, la division Cadart avait reçu pour mission d’ établir une sorte de barrage dans l’Atlantique. Dans cet océan que ces trois navires allaient fréquenter pour la première fois, la mission était claire : intercepter les cargos allemands ou naviguant sous un autre pavillon mais au profit de l’Allemagne.


Poste navale bureau n°24 Casablanca 15-1-40

Par hasard, soit sur renseignements, plusieurs cargos furent arraisonnés et dirigés sur Casablanca. D’autres furent laissés libres après examen des documents de bord et de la nature du fret, par une équipe d’un des trois croiseurs. Quelques coups de canon de semonce pour ramener a la raison ceux qui tardaient à stopper furent les seules actions guerrières de cette période qui dura jusqu’en février 1940.

C’est à ce moment que la division reçut à Casablanca l’ordre de rallier Brest sans autre précision. C’était la guerre. Aussitôt arrivés à Brest, les trois " X " furent pris en charge par l’arsenal.. De nouvelles transformations permirent d’avancer des suppositions sur le destin de la Division.


Enveloppe Air France  Par Avion

Projet Grand Nord

Conçus pour la navigation dans les douces eaux, sous le soleil de la Méditerranée ils ne pouvaient, en l’état, affronter les rigueurs du Septentrion. Les installations de chauffage furent renforcées, toutes les canalisations extérieures calorifugées et les hommes dotés de canadiennes et de bonnets de laine. En outre la défense antiaérienne fut accrue : deux affûts de 130 à l’avant furent remplacés par deux affûts doubles de 37 AA.

Tout était prévu pour le Grand Nord, mission réservée à la division Cadart par l’ Amirauté en accord avec les Anglais qui appréciaient vivement les qualités et les capacités de ces trois bateaux. " The thrée small And fast ships" disaient-ils. Il fallait porter secours à la Finlande, attaquée par l’ URSS et l’Allemagne.


A défaut de pouvoir atteindre la mer Blanche, par trop malsaine, le seul port possible était Petsamo sur l‘Océan glacial arctique, au-delà du cap Nord. Tout était prêt pour l’appareillage mais aucun ordre ne vint. L’expédition Petsamo fut annulée. Pourquoi ? Peut-être des renseignements ont-ils été recueillis sur la précarité du pacte germano-soviétique. Ou plus simplement, cette expédition a peut-être été jugée trop aventureuse ? D’autres projets ont-ils alors été échafaudés dans lesquels la division Cadart trouvait sa place ?

Il fallait couper la route aux troupes allemandes débarquées dans le sud du pays qui devaient remonter vers le nord pour protéger la route de fer. Un minerai extrait au nord de la Suède, indispensable à l’industrie de guerre allemande. Des troupes françaises et anglaises furent donc débarquées à Narvik, notamment par de vieilles connaissances, les " Villes d’Alger " et " Ville d’Oran ", de la Transat.


Le division Cadart, elle, fut chargée d’une mission de diversion sur les arrières allemands : débarquement de troupes (des chasseurs alpins) dans le fjord de Namsons, à 100 nautiques au note de Trondheim. L’embarquement de ces troupes et de leur équipement se fit à Brest. 


La division mit le cap sur la Norvège escortée par le contre-torpilleur " Bison " et le croiseur léger " Emile-Bertin ". "Les pauvres gars " ajoute M Houard en évoquant les chasseurs alpins n’avaient jamais vu la mer. lls ne voulaient pas embarquer. Il fallait les porter sur l’échelle de coupée ! "



Traversée sans histoire. A l’arrivée à la nuit tombante, le 27 avril 1940, un pilote norvégien prit en charge le convoi à l’entrée du fjord. Les escorteurs restèrent au-dehors afin de garder leur liberté de manoeuvre. Pour le marin habitué aux vastes horizons de la pleine mer, l’entrée et le parcours dans le fjord donnaient l’impression d’être pris au piège Au fond, une petite ville coquette groupée autour de son église, des gens aimables et accueillants, enfin, une impression de calme et de douceur de vivre, bien éloignée de la guerre.

Le débarquement se fit dans la nuit sur un petit appontement en bois où chacun des trois bateaux accosta à son tour. Puis cap sur la sortie avec un gros " Ouf ! " de soulagement.


Le secret de l’opération Namsos avait été bien gardé. S’ils l’avaient connu, les allemands auraient pu attaquer par avion, à l’intérieur du fjord, loin de toute DCA. C’eût été un massacre. Prise de formation du convoi retour, vide de ses troupes, et en route en zigzag vers Scapa Flow dans les Orcades à l’abri des filets et de la DCA de la flotte anglaise.

Les allemands attaquèrent le fjord seulement le lendemain et les jours suivants. Les troupes débarquées ayant pu se déployer, les pertes furent insignifiantes. Quant au village de Namsos, il n’en resta qu’un tas de cendres.



Scapa Flow Croiseur léger allemand hors de service

Mais le repos du groupe à Scapa Flow fut de courte durée. En effet, la situation se dégradait rapidement en Norvège. La division Cadart, toujours disponible, fut réexpédiée à Namsos pour y embarquer le 3 mai , non pas les chasseurs alpins français mais des troupes britanniques refoulées par les allemands et complètement démoralisées.

Le Namsos que nous retrouvâmes en ruines une semaine plus tard, Namsos pimpant et accueillant dont nous avions gardé le souvenir. Après un rembarquernent en catastrophe pendant la nuit, la sortie du fjord eut lieu au petit matin. Formation du convoi sous la protection des destroyers anglais et route sur la Grande-Bretagne. C’est à ce moment que les choses s envenimèrent.





Les navires d’escorte étaient bien là, fidèles au poste. Ils se livraient à de brusques évolutions car des sous-marins ennemis avaient été signalés. L’attaque vint du ciel. Le convoi fut la cible de chasseurs-bombardiers Messerschmitt 109 déferlant en vagues successives pendant toute la journée du 3 mai. Soit qu’ils aient eu la baraka ou qu’ils soient très maniables, ils surent manoeuvrer pour éviter les bombes, les trois " El " s’en tirèrent intacts. Il n’en fut pas de même pour l’ escorte : le " Bison " fut coulé, l’ "Emile-Bertlin " avarié par une bombe qui l’avait traversé du haut en bas sans exploser. Plusieurs avions ennemis furent abattus.


Arriva bientôt le 8 mai 40 : la ruée des divisions mécaniques allemandes à travers la Belgique ; la percée de Sedan ; l’encerclement des forces franco-anglaises et Dunkerque. Des troupes françaises se trouvent en Angleterre. Dans l’espoir, vain d’ailleurs, de les opposer aux forces allemandes déferlant sur la France, décision fut prise de les ramener à Brest. Les trois " El " étaient encore disponibles pour assurer en partie ce transport. C’est ainsi que les " fast and small ships" se retrouvèrent à Brest au début du mois de juin.


Avec les événements en cours, on pouvait croire leur carrière militaire terminée. Il n’en fut rien. Dans la débâcle générale, il fallait sauver tout ce qu’il était possible de sauver, et entre autres choses, l’or de la Banque de France entreposé dans des forts entourant Brest. Là encore, la Division Cadart fut mise à contribution pour assurer le transport vers l’Afrique.

L’or à Dakar

Pendant 48 heures, tandis que tout ce qui pouvait flotter quittait Brest, sautant parfois sur les mines magnétiques lancées par avion par les Allemands, une noria de camions civils réquisitionnés, réalisa jour et nuit le déménagement des caisses de lingots, depuis les forts jusqu’au quai de Lannion. Au début, les camions étaient escortés par des gardes mobiles ensuite, il ne resta que le chauffeur quand les troupes eurent évacué la ville.




Un contrôleur de la Banque de France se trouvait sur place pour pointer les caisses. Il embarqua sur l’El Djezaïr avec elles. Le plus extraordinaire dans tout cela, c’est qu’à l’exception d’une caisse vraisemblablement échappée d’un filet et tombée à l’eau, il n’y eut aucun manque !


Appareillage le 18 juin, quelques heures avant l’arrivée des Allemands, avec ordre de rejoindre Casablanca sans escorte de protection. Traversée sans histoire.


L’Armistice a été signé. Devant les convoitises que pouvait engendrer le chargement des trois " El ", tant de la part des Allemands que celle des Anglais, il fut décidé d’aller mettre l’or à l’abri à Dakar. Et les trois " El " de reprendre la mer, toujours sans protection et avec l’ordre d’éviter une croisière anglaise susceptible de s’intéresser d’un peu trop près au chargement... C’est en longeant la côte au plus près et à l’abri d’un vent de sable providentiel qui limitait la visibilité à quelques milles (les radars n’existaient pas à cette époque) que la Division parvint à destination. Elle y retrouva le Richelieu parti de Brest quelques jours avant elle.

L’or put être débarqué et enfoui au fort de Thiès, perdu dans les sables. où il resta jusqu’en 1945. C’est ainsi que se termina la campagne de la Division Cadart. Les navires furent désarmés, les équipages renvoyés dans leurs foyers, sauf le personnel nécessaire au gardiennage et à la sécurité. Présents à Dakar lors de l’attaque des 23, 24 et 25 septembre 1940, ils n’y ont pris aucune part.


Les trois croiseurs auxiliaires ont été cités deux fois à l’ordre de la Nation, à l’occasion des opérations de Norvège.



Longueur: 121,7 m 
Largeur: 16,5 m
Tonnage: 5835 t
Construction: 1933 Forges et Chantiers de la Mediterranée, La Seyne, France
Armateur: Compagnie de Navigation Mixte
Vitesse: 20 noeuds (37 km/h)
Passagers: 379
Bateau jumeau: El Djezaïr 
différents noms: El Mansour 1933, X-06 1938, Anagni 1943-44 Maine [A611] 1963-74


En Janvier 1943 saisi par la Marine Allemande à Marseille, il est transféré vers l'Italie il prend le nom d'Anagni.
Le 22 août 1944 il est délibérément coulé dans le port de Marseille. Renfloué le 3 octobre 1946, il sera réparé par les chantiers de La Ciotat.








Il reprend son ancien nom et est transféré à la Compagnie de Navigation Mixte.



En 1963 il est vendu à la Marine Française, qui va le convertir, sous le nom de "Maine", en hôtel pour les essais nucléaires à Tahiti.




Le 3 avril 1974, devenu "inutile", il est bombardé et coulé par le destroyer Français "Doudart de Lagrée" à Tahiti.


sources :

La campagne des trois "EL"


http://www.anac-fr.com/2gm/2gm_45.htm

23 mars 2015

Hommage à Robert Guillard TAAF Groenland Antarctique

Hommage à Robert Guillard  TAAF Groenland Antarctique



L'UFPP-SATA a toujours comme bonne habitude d'envoyer le timbre de la Fédération Française des Associations Philatéliques dans un pli partant des Terres Australes. Merci de cette initiative.



Cette année, il est rendu hommage à Robert Guillard décédé le 11 janvier 2013.
Pour beaucoup de Marcophile navale, c'est un parfait inconnu. Je vais essayer de vous en tracer un rapide portrait.
Comme l'évoque de diptyque, il partagea sa vie entre Groenland et Antarctique.

Il nait le 1er octobre 1919 à  Ville-d'Avray. Il va d'abord opter pour l'aéronautique et se forme à la base aérienne de Rochefort.




Jeunesse et Montagne (JM) est une organisation créée en août 1940, par l'Armée de l'air, afin de donner une formation à la jeunesse (notamment aux jeunes qui auraient voulu devenir aviateurs) alors que l'Armée française était quasiment dissoute par les autorités allemandes. Jeunesse et Montagne est donc une organisation sœur des Chantiers de la jeunesse française. Elle est aussi l'ancêtre de l'actuelle UCPA, centre de loisirs pour la jeunesse.

En 1944, il est résistant en Auvergne et y prend le surnom de Tonton.
Comme officier mécanicien, il participe à la Libération de Lyon et à la campagne d’'Alsace durant laquelle il reçoit la Croix de Guerre.



Spécialiste des véhicules chenillés, il fait l'école de Haute-Montagne. C'est un sportif complet qui pratique le ski et le parachutisme.

Il rencontre Paul-Emile Victor en Autriche et rejoint l'équipe qui va constituer les "Expéditions Polaires françaises"
Il rejoint l'équipe de France de Bobsleigh et participe à Oslo aux jeux olympiques de 1952 en bob à deux (17e place)



Entré dans les expéditions polaires en 1947, il les quittera en 1984

Il participe à 44 missions au Groenland et en Antarctique. Il hivernera au Groenland et à Dumont d'Urville, sera chef de raid, chef des opérations, chef de mission responsable technique ....
sources :

Sud-Ouest

http://mondephilatelique.blog.lemonde.fr/tag/robert-guillard/

UFPP-SATA






22 mars 2015

Sainte-Assise Seine et Marne transmission emetteur ondes longues Ile de france VLF Fusilier marin sous-marin

Centre de Transmission Marine de Sainte-Assise



Le centre de transmissions de la Marine nationale a été survolé par un drone dans la soirée de samedi. Le site est ultra-sensible. 8/3/2015



Un drone a été détecté à deux reprises samedi au-dessus du centre de transmissions de la Marine nationale, une première fois vers 16h30 avant qu’il ne disparaisse puis à nouveau vers 20h30-21h.
Un hélicoptère de la gendarmerie a été envoyé sur place jusque vers 23 heures afin de tenter d’intercepter l’engin. En vain.
Avec Kerlouan (Finistère), Rosnay (Indre) et La Régine (Aude), le centre de transmissions (CTM) de la Marine nationale de Sainte-Assise, à cheval sur trois communes (Seine Port, Boissise-la-Bertrand et Cesson) fait partie des lieux stratégiques de l’armée française. C’est l’un des cœurs de transmission de la force nucléaire française, dépendant de la Force océanique stratégique (Fost) qui gère les transmissions des sous-marins nucléaires français.

Sainte-Assise

Parmi les missions du centre : communiquer avec les sous-marins français et transmettre un éventuel ordre d’attaque nucléaire par le président de la République. Plusieurs antennes, dont certaines dépassent 200 mètres de haut, sont implantées sur le site. Outre ces antennes de communication, le site comporte également une base militaire qui compte une cinquantaine de militaires. La surveillance étant assurée par les fusiliers marins.


En juillet 2012, les responsables de la Fost avait demandé la fermeture du VC 3, une voie communale pour sécuriser le site et développer les nappes d’ondes.La gendarmerie des transports aériens est chargée de l’enquête, indique Libération. Fin janvier, des drones avaient été détectés à plusieurs reprises à proximité du site militaire de l’Île Longue, dans la rade de Brest, port d’attache des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins français.

L'émetteur de Sainte Assise est un émetteur pour les ondes très longues VLF (very low frequency), installé dans le domaine du château de Sainte-Assise à Seine-Port en Seine-et-Marne, qui appartenait à la Compagnie Radio France filiale de la Compagnie générale de la télégraphie sans fil (CSF).

Globecast, filiale d'Orange est quant à lui désormais le propriétaire du téléport (transmission vers les satellites de télécommunication) de Sainte-Assise, constitué d'un parc d'antennes paraboliques de grandes dimensions (de 4 à 16 mètres de diamètre).



Globecast, filiale d'Orange est quant à lui désormais le propriétaire du téléport (transmission vers les satellites de télécommunication) de Sainte-Assise, constitué d'un parc d'antennes paraboliques de grandes dimensions (de 4 à 16 mètres de diamètre).


Son antenne était portée par onze pylônes de 250 mètres et cinq mats de 180 mètres. À son inauguration en 1921, l'émetteur était le plus puissant au monde et couvrait le monde entier.

En novembre 1921, y fut réalisé à titre expérimental la première émission radiophonique française au moyen d'un émetteur grandes ondes de 1 kW. Mademoiselle Yvonne Brothierinterpréta La Marseillaise, La Valse de Mireille et un air du Barbier de Séville. Par la suite, le site a été un centre d'expérimentation pour la télévision.
Réquisitionné par la Kriegsmarine en 1941 pour permettre les communications entre Berlin et les U-Boots. Paradoxalement, Sainte-Assise n'a pas souffert des bombardements alliés et toutes les antennes ont survécu.
Comme prévu par la convention d'octobre 1920, le 1er janvier 1954, les PTT reprirent ces installations.

En 1991, une partie de la station est vendue par France Télécom à la Marine nationale, pour devenir le Centre de transmissions marine (CTM) de Sainte-Assise chargé des communications unilatérales avec les sous-marins en plongée. Le site, inauguré en 1998, est devenu un terrain militaire surveillé par une compagnie de fusiliers-marins.



Un pylône de 250 mètres reste la propriété de Globecast. Cette filiale d'Orange est désormais le propriétaire du téléport de Sainte-Assise, situé sur un second site à proximité, qui sert de support à de multiples antennes paraboliques. Cette station assure l'émission des signaux montant vers les satellites de télécommunication, en particulier les signaux vidéo/audio3 pour la diffusion directe par satellite de services de télévision (et radio).

En décembre 2000, trois pylônes inutilisés de 180 mètres ont été démontés


merci à la section Ile de France








sources : 

Patrouilleur Outre-Mer Auguste Techer Essais à la mer

Patrouilleur Outre-Mer Auguste Techer Essais à la mer Nommé en hommage au sergent Auguste Techer, Compagnon de la Libération et natif de La ...